Mitar Markez est le plus français des juniors serbes. Recruté par Montpellier sur ses bonnes prestations lors de l’Euro en Slovaquie, il y a un an, le jeune gaucher qui n’est toujours pas fixé sur son sort pour la prochaine saison, se retrouve ce mardi, face à la France et ses potes montpelliérains Grébille et Zens.
Mitar, une entrée de la Serbie plutôt réussie face au Chili… et puis hier, la défaite contre la Norvège
Le Chili, c’est l’équipe la plus faible de la poule. L’entraineur a pu faire tourner l’effectif et nous avons beaucoup scoré. Face à la Norvège, notre première mi-temps est catastrophique. En revanche, nous avons bien joué en deuxième. C’est encourageant mais cela nous oblige à faire un résultat contre la France.
La France qui a fait match nul contre la Norvège mais qui a été corrigée par la Tunisie.
Que la Tunisie gagne, pourquoi pas. Sur un match, tout est possible. Mais ce qui m’a surpris, c’est l’écart à la fin. Neuf buts de différence, c’est beaucoup. Je pense que les Français ont pris un véritable coup de bâton. Cela peut nous être profitable.
C’est un groupe très relevé. Y’a-t-il pour vous, une équipe qui se détache du lot ?
La Slovénie est la favorite du groupe. Ils ont gagné leurs deux premiers matches contre des adversaires moins forts. C’est une équipe très physique et qui possède de bonnes individualités. Personnellement, je connais très bien Lesjak, le gardien et Marguc, l’ailier. Nous les avons joué deux fois en mars 2011 en Slovénie et nous les avons battus deux fois (+1 et +2). Bon, c’est il y a deux semaines en Hongrie, ils nous ont battus de 6 buts mais nous avons joué n’importe comment !
A l’Euro de Slovaquie, vous n’avez pas passé le 1er Tour. La Serbie a-t-elle progressé depuis ?
Oui, je pense. Nous sommes meilleurs qu’en Slovaquie car nous avons acquis plus d’expérience et certains joueurs évoluent dans de grands clubs à l’étranger comme Nenadic à Granollers, Zelenovic à Celje. Pour ma part, l’année à Montpellier m’a beaucoup apporté.
Quels sont vos atouts ?
Notre force, c’est le collectif. Nous sommes très solidaires. Un exemple, en qualification contre l’Islande en début d’année, nous avons montré que nous étions en progrès dans tous les secteurs de jeu et je pense que nous sommes armés pour faire une perf en Grèce.
Le rendez-vous contre la France sera assez particulier pour vous ?
Je me suis bien acclimaté en France. J’y ai désormais d’excellents amis notamment à Montpellier. Ce mardi, je retrouverai avec plaisir Mathieu (Grébille) et Nicolas (Zens) mais dites-leur, que je ne leur ferai pas de cadeaux (rires). La ligue française est d’un excellent niveau. En ce qui concerne l’équipe de France, sa force c’est son collectif, un peu comme nous. En Slovaquie, nous avions perdu de deux buts mais cette fois-ci, on attend une revanche.
Personnellement, l’année a été marquée par deux sélections en Serbie A
Oui, en mars dernier pour les deux matches contre la France. J’ai eu un peu de temps de jeu et j’ai même marqué. C’était très fort au niveau de l’émotion. Surtout lors du match à Montpellier. Après, sur la saison avec Montpellier, j’ai joué de temps en temps avec l’équipe 1 et avec la réserve. Je ne sais toujours pas si je reste au club ou si je pars ailleurs.
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De notre envoyé spécial à Thessalonique