Envolés les illusions et les rêves de médaille, les Français ont été battus par plus forts qu’eux. Dos à dos avec les Allemands à la pause (12-12), les Tricolores ont craqué en 10 minutes, dépassés par un TGV qu’ils ne reverront jamais (28-23).

Ce mardi soir, pour jouer et espérer vaincre l’Allemagne, il aurait fallu que l’équipe de France soit à 120%, que des coups de folie se transforment en traits de génie et surtout que l’adversaire connaisse une période de doute. Il n’en a rien été.

Pourtant  les consignes édictées le matin même,  lors de la dernière séance d’entraînement étaient dans toutes les têtes  et l’entame de la rencontre va être irréprochable. Les Français avaient décidé de mettre le turbo, qu’à cela ne tienne, Kentin Mahé et Mathieu Grébille se chargeaient de capitaliser (4-1 après seulement 5’).  Au niveau du jeu, rien à redire ou presque, la prise en défaut de la 6/0 allemande fonctionnait plutôt bien et sans produire un jeu à se pamer, les Français tenaient la distance et restaient devant. (9-7 à la 20ème). Mais c’est quand ils en ont eu envie que les Allemands ont tiré un coup sec sur la laisse pour revenir à hauteur et passer devant (9-9 puis 9-10 à la 25ème). Un homme, va faire pratiquement à lui seul la différence. C’est le gardien Nils Dresrusse qui va commencer son festival (il mettra dans le vent une quinzaine de tirs tricolores). C’est ça aussi la force d’une équipe comme celle de l’Allemagne, pouvoir compter sur des éléments décisifs aux moments-clé.  A la pause, aucune décision n’était faite et l’espoir pouvait persister dans le camp français (12-12)

Au retour des vestiaires, les Allemands vont montrer un peu plus de discernement en attaque et surtout un peu plus d’agressivité en défense. Changement d’attitude payant puisque les Bleus mettront 4 minutes à réagir (12-14 puis 13-14), tenus également en échec par Dresrusse qui continuait son one man show. Et c’est au moment où il aurait fallu garder tout son calme, faire preuve de plus de lucidité, que les Tricolores vont perdre leur sang-froid. Une première exclusion temporaire de Steeve Massard suivie par un geste inconsidéré d’énervement de Kévin Bonnefoi (lui aussi sanctionné par deux minutes de punition) vont mettre les Français dans une situation ingérable.

L’addition va être très salé pour…. 2 minutes d’égarement, de « faute professionnelle » dira même le capitaine Valentin Porte à l’issue de la rencontre.  Les Allemands ne vont pas se faire prier pour enfoncer le clou et passer un 5/1 à une équipe française totalement en déroute (15-20 à la 40ème). Johannes Sellin et consorts venaient de faire le trou, on ne les reverra plus !

Les dernières vingt minutes seront quasiment à sens unique, les Français réagissant très sporadiquement, histoire de ne pas repartir à l’hôtel avec le  spectre du moins 9 encaissé face à la Tunisie en phase préliminaire. Score final : 23-28, net, précis et sans bavure. Certains (les plus nombreux) quitteront le maillot bleu-blanc-rouge sans connaître les joies d’un podium. En se souvenant qu’un soir de fin juillet 2011, ils ont eu droit à une magistrale leçon d’allemand.

A Thessalonique, Salle PAOK
Le Mardi 26 juillet 2011 à 19h30
France - Allemagne : 23 - 28 (Mi-temps : 12-12)
Arbitres :
MM VOLODKOV Nikolaj et ZOTIN Evgenij (Russie)

Statistiques du match
France

Allemagne

Retrouvez dès à présent les anecdotes autour du Mondial juniors sur http://totalhand.canalblog.com . Avec en prime, le « Mahétoscope », à l’intérieur du groupe France, comme si vous y étiez grâce à Kentin Mahé !

De notre envoyé spécial à Thessalonique