bandeau handzone

Dmitri Torgovanov, une autre légende russe

Eurotournoi

vendredi 2 septembre 2011 - Handzone

 2 min 39 de lecture

La silhouette dégingandée de Dmitri Torgovanov a arpenté les parquets des salles de handball pendant de longues années. Sur les terrains jusqu'en 2009 et depuis, sur les bancs de touche.

C'est dans le Leningrad (redevenu Saint-Pétersbourg en 1991) de l'ex-URSS, où il est né en janvier 1972 que Dmitri Torgovanov a débuté le handball. "J'avais 10 ans et je faisais d'abord du basket. Mais à cause de travaux dans la salle, impossible de jouer. Je me suis alors rabattu sur le handball." Il fréquente les équipes de jeunes puis fait ses débuts chez les seniors dans le club local. En 1993, la sélection fait appel à ce pivot de 2 mètres pour sa première sélection avec la Russie, il est d'ailleurs un des premiers joueurs de cette taille à évoluer à ce poste. C'est contre la France qu'il étrenne son maillot russe. Un début en fanfare puisque il remporte le titre de champion du monde 1993 en Suède, contre l'équipe de France, encore. Un titre qui en appellera d'autres puisque son palmarès avec la Russie est impressionnant: Championnats du Monde 93 et 97, Euros 96 et 2000 et bien sûr l'or olympique de Sydney en 2000. Sans parler des médailles de bronze et d'argent glanées au fil des ans.

Tournant important pour le coach de Saint-Pétersbourg, son arrivée en Allemagne en 1996. Le club? Le SG Wallau-Massenheim où il comptera trois joueurs français parmi ses coéquipiers: Bernard Latchimy, Frédéric Volle et Marc Wiltberger. "J'ai choisi Wallau parce que c'était le meilleur contrat et pas que financièrement. Les conditions de vie ont aussi beaucoup compté dans mon choix". Cette carrière outre-Rhin se termine en 2009 à Hambourg et sera passée par Essen ou Kronau-Ostringen (devenu depuis les Rhein-Neckar Löwen). Avec en point d'orgue, la victoire obtenue en coupe de l'EHF avec Essen en 2005. C'est en arrivant à Wallau qu'on le surnomme "Pinocchio", surnom qui sera vite abrégé en "Pino".

Il a marqué certains joueurs qui l'ont affronté. François-Xavier Houlet, par exemple: "Il a fait une carrière exceptionnelle, par sa durée et par son talent. Des fois, on se demandait comment il faisait pour marcher à cause de ses problèmes de genou, sans parler de faire du handball de haut-niveau!" Jackson Richardson se souvient pour sa part, de sa lecture du jeu: "C'était très facile de jouer avec lui. A chaque saison, on pensait que c'était sa dernière, et finalement, il était toujours là!"

Il était encore là, et bien là aux Jeux olympiques d'Athènes en 2004 lors de ce fameux quart de finale face à la France, toujours. La Russie s'impose 26-24, et si on pense d'abord au match d'Andreï Lavrov dans le but russe, on n'oublie pas l'énorme apport de "Pino" en attaque. Andreï Lavrov, justement, est le joueur qui a le plus marqué Dmitri durant sa carrière, Niko Karabatic étant pour lui le joueur en activité le plus impressionnant.

Une fois sa carrière de joueur terminée, quid de la reconversion? "Toute ma vie a été basée sur le hand, et même si je n'y avais pas vraiment pensé, être entraîneur était la suite logique..."

Eric Seyller
Euromag

Dmitri Torgovanov, une autre légende russe 

Eurotournoi

vendredi 2 septembre 2011 - Handzone

 2 min 39 de lecture

La silhouette dégingandée de Dmitri Torgovanov a arpenté les parquets des salles de handball pendant de longues années. Sur les terrains jusqu'en 2009 et depuis, sur les bancs de touche.

C'est dans le Leningrad (redevenu Saint-Pétersbourg en 1991) de l'ex-URSS, où il est né en janvier 1972 que Dmitri Torgovanov a débuté le handball. "J'avais 10 ans et je faisais d'abord du basket. Mais à cause de travaux dans la salle, impossible de jouer. Je me suis alors rabattu sur le handball." Il fréquente les équipes de jeunes puis fait ses débuts chez les seniors dans le club local. En 1993, la sélection fait appel à ce pivot de 2 mètres pour sa première sélection avec la Russie, il est d'ailleurs un des premiers joueurs de cette taille à évoluer à ce poste. C'est contre la France qu'il étrenne son maillot russe. Un début en fanfare puisque il remporte le titre de champion du monde 1993 en Suède, contre l'équipe de France, encore. Un titre qui en appellera d'autres puisque son palmarès avec la Russie est impressionnant: Championnats du Monde 93 et 97, Euros 96 et 2000 et bien sûr l'or olympique de Sydney en 2000. Sans parler des médailles de bronze et d'argent glanées au fil des ans.

Tournant important pour le coach de Saint-Pétersbourg, son arrivée en Allemagne en 1996. Le club? Le SG Wallau-Massenheim où il comptera trois joueurs français parmi ses coéquipiers: Bernard Latchimy, Frédéric Volle et Marc Wiltberger. "J'ai choisi Wallau parce que c'était le meilleur contrat et pas que financièrement. Les conditions de vie ont aussi beaucoup compté dans mon choix". Cette carrière outre-Rhin se termine en 2009 à Hambourg et sera passée par Essen ou Kronau-Ostringen (devenu depuis les Rhein-Neckar Löwen). Avec en point d'orgue, la victoire obtenue en coupe de l'EHF avec Essen en 2005. C'est en arrivant à Wallau qu'on le surnomme "Pinocchio", surnom qui sera vite abrégé en "Pino".

Il a marqué certains joueurs qui l'ont affronté. François-Xavier Houlet, par exemple: "Il a fait une carrière exceptionnelle, par sa durée et par son talent. Des fois, on se demandait comment il faisait pour marcher à cause de ses problèmes de genou, sans parler de faire du handball de haut-niveau!" Jackson Richardson se souvient pour sa part, de sa lecture du jeu: "C'était très facile de jouer avec lui. A chaque saison, on pensait que c'était sa dernière, et finalement, il était toujours là!"

Il était encore là, et bien là aux Jeux olympiques d'Athènes en 2004 lors de ce fameux quart de finale face à la France, toujours. La Russie s'impose 26-24, et si on pense d'abord au match d'Andreï Lavrov dans le but russe, on n'oublie pas l'énorme apport de "Pino" en attaque. Andreï Lavrov, justement, est le joueur qui a le plus marqué Dmitri durant sa carrière, Niko Karabatic étant pour lui le joueur en activité le plus impressionnant.

Une fois sa carrière de joueur terminée, quid de la reconversion? "Toute ma vie a été basée sur le hand, et même si je n'y avais pas vraiment pensé, être entraîneur était la suite logique..."

Eric Seyller
Euromag

Dans la même rubrique

Eurotournoi
mercredi 2 février 2022
  
Eurotournoi
dimanche 25 août 2019
  
Eurotournoi
samedi 24 août 2019
  
  1 2 3 4