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Un peu gâché…

International

samedi 24 septembre 2011 - © François Dasriaux

 4 min 44 de lecture

Après deux premiers matches de très bonne facture puis un beaucoup moins accompli, les Françaises avaient rendez-vous en demi-finale de la World Cup avec les Russes. Des Russes championnes du monde en titre face à ses mêmes bleues et qui voyant le temps des JO revenir, étaient en phase préparatoire pour LA compétition pour elles.

Et il ne faut s’y tromper, si on a pu assister au retour des Bodnieva, Sidorova, Postnova etc..., c’est avant tout parce qu’en juillet prochain, les JO seront dans toutes les têtes des babouchkas. Et cette demi-finale, Evgueny Trefilov avait vraiment à cœur de la gagner, son coaching en a été une grosse preuve. D’abord en tuant le jeu offensif français en prenant en stricte pendant 80% du temps Alisson Pineau. Privée de celle qui éclaire de plus en plus le jeu tricolore, les Bleues ont souvent pataugé face aux grand gabarits adverses. Les Sen, Shipilova et autre Davydenko s’en sont donnés à cœur joie sur les contres et les aides pour leur gardienne Sidorova. Comme en plus la grande blonde a bouclé ses buts sur les ailes, marquer sur attaque placée fut une vraie purge pour les Françaises.

Alors elles s’en sont remises aux bonnes vieilles méthodes. Défense de fer et activité incessante sur les joueuses russes et montées de balle percutantes avec le duo Dembele – Baudouin le plus souvent à la finition. Mais en revenir à ce type de jeu, même face à la grande Russie n’est pas forcément ce qu’Olivier Krumbholz avait en tête en venant au Danemark, surtout après les progrès affichés dans le domaine ces derniers mois. Alors, contrairement à son homologue russe, il a tenté les combinaisons en attaque, a trifouillé ses méninges pour sortir ses arrières de la nasse dans laquelle elles se mettaient. Mais quand tout arrivait à fonctionner à peu près, une fois sur deux la grande blonde Maria Sidorova leur fermait la boutique au nez. Avec tous ces problèmes pour construire son jeu placé ou pour concrétiser les bons mouvements, les Bleues ont logiquement connu des passages à vide, comme ces 10 minutes sans marquer en fin de première période qui aurait pu donner le match bien plus tôt aux Russes.

Mais l’entame de seconde période va être beaucoup plus cohérente dans l’envie et la détermination. Alors revenues à hauteur au bout de 10 minutes de jeu dans cette mi-temps, les Françaises vont engager un long mano à mano avec les rouges. Aux très bons passages d’Olga Levina, Ekaterina Davydenko ou Ana Sen, elles vont pouvoir répondre par des audaces de Siraba Dembele, des fulgurances d’Alisson Pineau quand celle-ci avait un petit mètre de liberté ou par quelques shoots traversant enfin le mur de Mariama Signate. Alors, et c’était quasi acquis depuis l’égalité à 18 partout de la 40°, tout s’est joué sur des détails. Un but refusé à Alisson Pineau de la paire Hansen – Gjeding, façon Hakansson – Nilsson sur Michael Guigou en 2007, il faut dire que les 28 joueuses avaient un peu de mal à comprendre la linéarité du duo danois dans ce match. Mais aussi par deux ou trois ballons mal négociés sur des dernières passes où des derniers shoots dits « faciles » et c’est finalement la Russie qui arrachait la place en finale. La France devra jouer tôt demain après-midi (15h30) face aux perdantes de la seconde demi-finale Norvège – Espagne.

Réactions :
Olivier Krumbholz (entraîneur) : «C’était un bon match, on s’est accroché et j’ai bien aimé cette équipe de France. Je suis content de la performance des filles, le coup n’est pas passé loin. On a su faire douter la Russie mais leur victoire est logique. On a donné une bonne réponse par rapport au match de jeudi. Notre équipe était remaniée du fait de légères blessures ; on a connu un trou pendant quelques minutes et Levina en a profité pour scorer. Enfin, on a été un fébriles sur la fin. Mais globalement, je suis satisfait.»

Mariama Signaté (arrière gauche) : « Je suis déçue car je voulais les battre et on aurait du tuer le match, notamment quant on était en supériorité numérique. Elles ne nous ont pas distancées. On n’était pas loin, mais on gâche beaucoup de ballons, on se précipite. C’est dommage. »

Alexandra Lacrabère (arrière droite) : « C’est un beau match mais bon, on a perdu, je suis donc forcément déçue. On a réussi à retrouver nos valeurs par rapport au dernier match. J’ai bien aimé notre agressivité défensive, on a bien replié, on n’a rien lâché et on a su revenir à chaque fois. L’état d’esprit était important. Ce qui a fait la différence, c’est notre manque de réussite aux tirs. ».

A Aarhus, Energy Halle
Le samedi 25 septembre 2011 à 14h15
France - Russie : 26 - 27 (Mi-temps : 11-13)

300 spectateurs
Arbitres :
MM M. Hansen et M. Gjeding (Danemark)

Statistiques du match

France
Gardiennes :
Leynaud (13 arrêts dt 1 pen., 43 min.), Darleux (4 arrêts, 17 min.), Foggea
Buteuses : Goudjo (cap., 1/1), Dancette (2/5), Kanto (1/2), Ayglon, Pineau (3/6), Mendy (2/3), Baudouin (4/8 dt 2/4 pen.), Gnabouyou (2/7), Bruneau, Dembélé (6/9), Deroin (0/2), Tervel, Limal (0/1), Signaté (3/11), Lacrabère (2/7 dt 1/2 pen.)

Russie
Gardiennes :
Sidorova (20 arrêts, 60 min.), Sedoykina (4 arrêts dt 3 pen.)
Buteuses : Kuznetcova (2/2), Kochetova, Postnova (1/6), Bodnieva (3/4), Uskova (1/2), Levina (5/8), Davydenko (5/13), Shipilova (0/1), Zhilinskayte (1/2 dt 0/1 pen.), Turei (1/3), Sen (5/5), Chernoivanenko (1/4), Ilina, Muravyeva (0/1), Gorshenina (2/2)

Evolution du score : 3-0 5°, 5-2 10°, 5-3 15°, 7-7 20°, 10-9 25°, 11-13 MT - 14-16 35°, 18-18 40°, 21-21 45°, 24-25 50°, 25-25 55°, 26-27 FT

Un peu gâché… 

International

samedi 24 septembre 2011 - © François Dasriaux

 4 min 44 de lecture

Après deux premiers matches de très bonne facture puis un beaucoup moins accompli, les Françaises avaient rendez-vous en demi-finale de la World Cup avec les Russes. Des Russes championnes du monde en titre face à ses mêmes bleues et qui voyant le temps des JO revenir, étaient en phase préparatoire pour LA compétition pour elles.

Et il ne faut s’y tromper, si on a pu assister au retour des Bodnieva, Sidorova, Postnova etc..., c’est avant tout parce qu’en juillet prochain, les JO seront dans toutes les têtes des babouchkas. Et cette demi-finale, Evgueny Trefilov avait vraiment à cœur de la gagner, son coaching en a été une grosse preuve. D’abord en tuant le jeu offensif français en prenant en stricte pendant 80% du temps Alisson Pineau. Privée de celle qui éclaire de plus en plus le jeu tricolore, les Bleues ont souvent pataugé face aux grand gabarits adverses. Les Sen, Shipilova et autre Davydenko s’en sont donnés à cœur joie sur les contres et les aides pour leur gardienne Sidorova. Comme en plus la grande blonde a bouclé ses buts sur les ailes, marquer sur attaque placée fut une vraie purge pour les Françaises.

Alors elles s’en sont remises aux bonnes vieilles méthodes. Défense de fer et activité incessante sur les joueuses russes et montées de balle percutantes avec le duo Dembele – Baudouin le plus souvent à la finition. Mais en revenir à ce type de jeu, même face à la grande Russie n’est pas forcément ce qu’Olivier Krumbholz avait en tête en venant au Danemark, surtout après les progrès affichés dans le domaine ces derniers mois. Alors, contrairement à son homologue russe, il a tenté les combinaisons en attaque, a trifouillé ses méninges pour sortir ses arrières de la nasse dans laquelle elles se mettaient. Mais quand tout arrivait à fonctionner à peu près, une fois sur deux la grande blonde Maria Sidorova leur fermait la boutique au nez. Avec tous ces problèmes pour construire son jeu placé ou pour concrétiser les bons mouvements, les Bleues ont logiquement connu des passages à vide, comme ces 10 minutes sans marquer en fin de première période qui aurait pu donner le match bien plus tôt aux Russes.

Mais l’entame de seconde période va être beaucoup plus cohérente dans l’envie et la détermination. Alors revenues à hauteur au bout de 10 minutes de jeu dans cette mi-temps, les Françaises vont engager un long mano à mano avec les rouges. Aux très bons passages d’Olga Levina, Ekaterina Davydenko ou Ana Sen, elles vont pouvoir répondre par des audaces de Siraba Dembele, des fulgurances d’Alisson Pineau quand celle-ci avait un petit mètre de liberté ou par quelques shoots traversant enfin le mur de Mariama Signate. Alors, et c’était quasi acquis depuis l’égalité à 18 partout de la 40°, tout s’est joué sur des détails. Un but refusé à Alisson Pineau de la paire Hansen – Gjeding, façon Hakansson – Nilsson sur Michael Guigou en 2007, il faut dire que les 28 joueuses avaient un peu de mal à comprendre la linéarité du duo danois dans ce match. Mais aussi par deux ou trois ballons mal négociés sur des dernières passes où des derniers shoots dits « faciles » et c’est finalement la Russie qui arrachait la place en finale. La France devra jouer tôt demain après-midi (15h30) face aux perdantes de la seconde demi-finale Norvège – Espagne.

Réactions :
Olivier Krumbholz (entraîneur) : «C’était un bon match, on s’est accroché et j’ai bien aimé cette équipe de France. Je suis content de la performance des filles, le coup n’est pas passé loin. On a su faire douter la Russie mais leur victoire est logique. On a donné une bonne réponse par rapport au match de jeudi. Notre équipe était remaniée du fait de légères blessures ; on a connu un trou pendant quelques minutes et Levina en a profité pour scorer. Enfin, on a été un fébriles sur la fin. Mais globalement, je suis satisfait.»

Mariama Signaté (arrière gauche) : « Je suis déçue car je voulais les battre et on aurait du tuer le match, notamment quant on était en supériorité numérique. Elles ne nous ont pas distancées. On n’était pas loin, mais on gâche beaucoup de ballons, on se précipite. C’est dommage. »

Alexandra Lacrabère (arrière droite) : « C’est un beau match mais bon, on a perdu, je suis donc forcément déçue. On a réussi à retrouver nos valeurs par rapport au dernier match. J’ai bien aimé notre agressivité défensive, on a bien replié, on n’a rien lâché et on a su revenir à chaque fois. L’état d’esprit était important. Ce qui a fait la différence, c’est notre manque de réussite aux tirs. ».

A Aarhus, Energy Halle
Le samedi 25 septembre 2011 à 14h15
France - Russie : 26 - 27 (Mi-temps : 11-13)

300 spectateurs
Arbitres :
MM M. Hansen et M. Gjeding (Danemark)

Statistiques du match

France
Gardiennes :
Leynaud (13 arrêts dt 1 pen., 43 min.), Darleux (4 arrêts, 17 min.), Foggea
Buteuses : Goudjo (cap., 1/1), Dancette (2/5), Kanto (1/2), Ayglon, Pineau (3/6), Mendy (2/3), Baudouin (4/8 dt 2/4 pen.), Gnabouyou (2/7), Bruneau, Dembélé (6/9), Deroin (0/2), Tervel, Limal (0/1), Signaté (3/11), Lacrabère (2/7 dt 1/2 pen.)

Russie
Gardiennes :
Sidorova (20 arrêts, 60 min.), Sedoykina (4 arrêts dt 3 pen.)
Buteuses : Kuznetcova (2/2), Kochetova, Postnova (1/6), Bodnieva (3/4), Uskova (1/2), Levina (5/8), Davydenko (5/13), Shipilova (0/1), Zhilinskayte (1/2 dt 0/1 pen.), Turei (1/3), Sen (5/5), Chernoivanenko (1/4), Ilina, Muravyeva (0/1), Gorshenina (2/2)

Evolution du score : 3-0 5°, 5-2 10°, 5-3 15°, 7-7 20°, 10-9 25°, 11-13 MT - 14-16 35°, 18-18 40°, 21-21 45°, 24-25 50°, 25-25 55°, 26-27 FT

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