C’est un sacré pari que tente l’US Ivry ! Depuis cet été, le club fait totalement confiance à Thomas Zirn sur le poste d’ailier droit. Le jeune du centre de formation succède ainsi à Olivier Marroux et à un certain Luc Abalo.
Depuis cet été, Thomas Zirn vit un rêve éveillé. Surtout depuis que Pascal Léandri et David Ruch, son adjoint lui ont proposé de mettre ses vacances entre parenthèses, et rejoindre avec l’équipe professionnelle, le 1er stage de préparation en Corse. Jusque là, rien de bien extraordinaire, si ce n’est un début de reconnaissance du talent prometteur décelé chez ce jeune ailier droit depuis qu’il a signé , il y a deux ans, au centre de formation de l’US Ivry. Ce qui est exceptionnel, c’est que le joueur de 20 ans, originaire de Noyon (Oise) a la confiance de ses entraîneurs, qu’il est aligné désormais à chaque match et qu’Ivry n’envisage plus de trouver à l'extérieur, un remplaçant à Olivier Marroux. « La stratégie n’était pas aussi claire que cela au départ, souligne David Ruch. En prépa, on a pris Thomas et un autre jeune du centre de formation, Jocelyn Pitocco. Ils ont donné entière satisfaction et c’est Thomas qui a tiré le premier son épingle du jeu mais Jocelyn n’est pas très loin. » L’adjoint de Pascal Léandri suit le petit ailier depuis… 2007, lorsqu’à l’époque il l’avait sous sa direction au pôle espoir d’Amiens. « C’est en effet là où je l’ai repéré. J’ai fait d’ailleurs venir Dan Hager (le patron du centre de formation d’Ivry) au bout de deux mois pour qu’il se rende compte de la valeur de Thomas. Sa qualité première, c’est que c’est un joueur de ballon. Son seul défaut, c’est qu’il doit canaliser son énergie. Ca se traduit par quelques oublis en défense. » David Ruch se souvient très bien des débuts de son protégé, la saison passée en LNH. « C’était ni plus, ni moins contre Montpellier avec Michael Guigou en face de lui. Au bout de 20 minutes, la seule chose qu’on a trouvée à lui dire, c’était… bienvenue en NBA ! » C’est dire si l’encadrement ivryen fonde de réels espoirs sur son jeune joueur. Comme quelques années auparavant, sur un certain Luc Abalo. Au même poste ! De là envisager pour Thomas Zirn, une carrière semblable à celle de l’ailier droit des Experts et de l’Atletico Madrid, David Ruch met quelques garde-fous. « Laissons lui le temps, il découvre les choses, il faut qu’il passe encore pas mal d’obstacles. Il faudra refaire le point très régulièrement mais comme c’est quelqu’un qui ne triche jamais, je suis très confiant. » Que d’éloges ! L’intéressé, lui, reste posé, presque insensible aux compliments qu’on peut lui faire….
Thomas, c’est une belle histoire que tu vis ?
J’ai été très surpris au début quand le staff nous a annoncé avec Jocelyn qu’ils étaient prêts à nous faire confiance pour le poste. Je vais pouvoir vraiment m’épanouir car j’ai vraiment la confiance du coach cette année. Mais j’ai encore du travail avant de m’imposer.
Comment t’es-tu fondu dans le groupe ?
L’an passé, j’avais fait quelques apparitions et c’était déjà génial. Cette saison, le fait de prendre part à la prépa avec les pros, je me sens encore plus impliqué. Il y a une véritable vie de groupe et pas uniquement sur le terrain et à l’entraînement. L’adaptation s’est faite sans souci, naturellement.
Au poste d’ailier droit à Ivry, on pense tout de suite à Luc Abalo.
Malheureusement, je ne l’ai jamais côtoyé et je ne le regarde pas assez pour m’en inspirer. De toute façon, je n’ai pas ses qualités. Je ne peux pas m’identifier à lui car c’est un surhomme. Je prends plus exemple sur Olivier Marroux car la saison dernière, il m’a beaucoup apporté. Il n’était pas avare de conseils à l’entraînement et en match.
Ce jeudi, tu retrouves Montpellier
C’était mon 1er match officiel avec les pros la saison passée. C’est ce qu’il y a de meilleur actuellement. On n’a aucune pression quand on les joue et vraiment, on prend beaucoup de plaisir. A l’entraînement, ça se ressent, on est comme d’habitude, comme avant tous les autres matches.
Quels sont tes objectifs ?
Je commence à peine. Je ne m’emballe pas. Je suis encore au centre de formation, il me reste deux ans. Je ne suis pas du tout pressé, je prends tout ce que je peux prendre et si demain, je suis relégué parce que je ne donne pas satisfaction, je l’accepterai et je travaillerai encore plus. Mais c’est vrai, mon rêve, c’est de signer pro puis avoir du temps de jeu dans une bonne équipe comme Ivry.
Et à part le handball ?
Je fais des études à côté, je prépare un DUT en diététique. Je ne veux rien lâcher même si cette année, c’est un peu compliqué à gérer. Je n’ai vraiment pas beaucoup de temps pour moi, mais ça fait du bien d’avoir un équilibre entre les cours et le hand.