Ancien entraîneur du Pouzin, le néo coach de Bourg de Péage Mario Cuscusa a vécu un week-end très particulier en remportant le derby de Drôme-Ardèche face à son ancienne équipe. Moment fort pour cet entraîneur passé entre temps par Cannes mais qui aura vécu une longue et belle aventure avec Le Pouzin. L'occasion pour Handzone de revenir sur le beau parcours de Bourg de Péage lors de cette phase aller, le club Drômois est aujourd'hui co-leader de sa poule de N1. L'opportunité aussi pour Mario Cuscusa de dresser les perspectives du club Péageois et d'évoquer son ressenti par rapport au championnat et à cette nouvelle aventure à Bourg de Péage.
Votre sentiment sur la prestation de votre équipe face au Pouzin ?
Mario Cuscusa : Je suis satisfait du résultat mais pas de la manière, je pense qu'avec un peu plus de concentration et de rigueur défensive, on aurait dû se mettre à l'abri plus vite. Maintenant, sur le plan offensif les filles ont parfaitement appliqué les consignes.
Comment s'est passé pour vous ce retour face à votre ancienne équipe ?
MC : C'est vrai, qu'émotionnellement, çà me fait toujours quelque chose, je n'oublie pas que j'ai passé 4 années extraordinaires dans ce club et j'entretiens toujours de bonnes relations avec les dirigeants, mais je voudrais rendre hommage aux filles du Pouzin car très franchement, elles ont rendu une copie digne d'une équipe de haut tableau et elles auraient mérité un meilleur sort. En tous cas, si elle reproduisent les mêmes matches, elles vont s'en sortir ! Je crois que ce match, nous le gagnons dans nos choix tactiques.
Sentez-vous une progression justement dans le jeu de votre équipe ?
MC : Oui bien sûr, surtout dans la gestion des matches, mais il ne faut pas oublier que suite à la grave blessure de Léa Cottez, il nous a fallu réorganiser le projet de jeu et que cela a pris un peu de temps.
Même en l'absence de Léa Cottez et Daniela Carvalho, votre jeu est tourné vers l'offensive, est-ce un de vos crédos ?
MC : Oui, que se soit avec Le Pouzin ou Cannes, j'ai toujours fini avec la première ou deuxième attaque du championnat. Mais si on analyse bien le haut niveau, il y a aujourd'hui de plus en plus de gros scores, j'aime ce jeu où il faut vite se projeter vers l'avant. Et puis, il faut qu'il y ait du spectacle, dans nos petits clubs, c'est important pour faire venir les gens dans les salles.
Avec un revers de la médaille, la défense est quelquefois perméable, cela vous inquiète t'il ?
MC : Non, car on est perfectible et nous travaillons dans ce sens, et puis nous possédons avec Baconnier, Alves et Bertin trois excellentes gardiennes qui nous aident et nous rassurent quand nous sommes dans la difficulté.
A quoi est dû selon vous ces 3 défaites d'affilée en déplacement en novembre et début décembre ?
MC : A Plan de Cuques, nous venions de perdre Léa Cottez et le groupe avait pris un coup au moral ! A Cannes, nous avons explosé... de par la qualité de l'adversaire, et qui ce soir là était en totale réussite. Et par notre absence collective dans laquelle je m'inclus. A Bouillargues, on rentre encore une fois mal dans le match avant de venir mourir à quatre points. Mais regarder le classement, ces équipes sont aujourd'hui dans les quatre premiers du championnat en notre compagnie. Et puis dans la construction d'un groupe, cela passe par des moments comme çà.
Un mot sur le formidable début de saison de Cécile Dechilly et Mélissa Théophile ?
MC : Ce sont de très bonnes joueuses, qui étaient dans le doute et en manque de confiance pour différentes raisons. Je me suis attaché dans un premier temps à leur redonner l'envie de jouer, d'être à l'écoute, de cibler avec elles ou étaient les problèmes. Et aujourd'hui, elles me le rendent bien, comme les autres d'ailleurs !
Peut on dire désormais que Bourg de Péage est un candidat déclaré à la D2 ?
MC : Non car il reste encore 11 matches et pour l'instant dans cette poule très homogène, personne n'est encore maintenu mathématiquement.
Le mois de mars (réception des favoris à l'accession) sera t'il décisif ?
MC : Oui, je pense que les choses vont s’éclaircir, maintenant si nous sommes toujours dans le trio de tête à ce moment là, alors je crois que nous aurons à redéfinir les objectifs avec les dirigeants.
Comment vous sentez-vous depuis votre prise de fonction dans ce club ?
MC : Je me sens très bien : les gens sont sympathiques, c'est un club qui a une culture handball et qui a envie de retrouver la D2 avec le soutien de la municipalité. Et je travaille de nouveau avec Roland Verdier et Rudy Rome qui étaient déjà mes adjoints au Pouzin. Dans le staff, est venu se rajouter Didier Poudevigne qui était le préparateur mental de Raphaël Poirée (champion de biathlon) et Roxan Bernard un jeune préparateur physique. De plus, les dirigeants me permettent de mettre en place le projet de club que je voulais construire au Pouzin mais qui malheureusement avait été refusé. Et puis je suis avec ma famille, c'est pour cela que je suis rentré de Cannes où j'ai gardé d'excellents rapports avec le président Philippe Pineau.