Les filles du Metz Handball quittent le tour principal de la Ligue des Champions sur une cinquième défaite en six rencontres. Celle concédée à Ljubljana (28-24) ressemble comme deux gouttes d’eau aux précédentes.
A la télévision ou à la radio, tout ou presque se termine par un best of. Le parcours initiatique des Messines dans le grand huit européen, c’est pareil. De la médiocrité à l’espérance, de l’apathie défensive au retroussage de manches, en passant par la malédiction des poteaux (encore quatre à Ljubljana), le meilleur et le pire des cinq week-ends précédents ont été passés en revue. Rien n’a été laissé de côté, hormis la victoire. Une chimère en très haute altitude, même sous la carapace d’une Arena Stozice à moitié pleine.
Le cruel scénario de Podgorica, Valcea et du triptyque aux Arènes s’est répété dans ce terminus sans autre enjeu que la troisième place du groupe 2. L’arrière-garde jaune et bleue, la moins hermétique de ce tour principal (166 buts), a commencé par regarder jouer Andrea Penezic. Spontanéité, vivacité, lucarnes imparables pour une Amandine Leynaud diminuée (une douleur à la cheville avait abrégé son échauffement) : la deuxième meilleure marqueuse de la Ligue des Champions a transformé quasiment chaque possession en or. Même lorsque Csaki ou Luciano étaient censées la neutraliser.
Tout aussi en berne, le compartiment offensif n’a surpris Grubisic qu’à quatre reprises durant les vingt minutes initiales. En panne sèche de créativité, si ce n’est pour proposer des enclenchements interminables, la base arrière et son indigence ont désespéré Sébastien Gardillou. Andryushina clouée sur le banc, Prudhomme court-circuitée par Acimovic, Liscevic ayant activé le frein à main, c’est Marion Limal qui s’est chargée de faire diversion. Avec un petit succès, au cœur d’une seconde mi-temps bien plus conforme au potentiel des championnes de France.
Une constante de plus au pays des géants. Rattrapé par ses obligations morales à -6, Metz a engagé sa traditionnelle course contre la montre juste avant la pause. Un contre de Claudine Mendy par-ci, une parade opportune de Laura Glauser par-là, un penalty de Svetlana Ognjenovic pour assaisonner, ont réduit le retard à deux unités. Avant que réapparaissent les démons du match aller contre les Slovènes (20-21), à moins que ce soient ceux de Podgorica. Ailly Luciano, seule en contre, perd un face-à-face crucial avec Grubisic (47’). Même infortune pour Marie Prudhomme, sur une balle de -1 (52’). La dernière du genre, car Kristina Bille-Hansen joue ensuite les liquidatrices à 5 contre 5, puis sur interception. Les bourreaux passent, les regrets de n’avoir pas fait mieux que match nul à domicile contre Valcea (26-26) demeurent...
KRIM LJUBLJANA (SLV) – METZ : 28-24 (14-9)
1500 spectateurs.
Arbitres : MM. Dobrovitis et Tajok (HON).H
LJUBLJANA : Franic 3/4 (0/1 penalty) ; Jankovic 0/2 ; Koren 4/10 ; Mavsar 4/5 ; Penezic 8/11 ; Seric 4/5 ; puis Acimovic 0/2 ; Bille-Hansen 3/3 ; Bodnieva (capitaine) ; Gubernicic 0/1 ; Lazovic 2/4.
Gardiennes : Grubisic (18/40 arrêts en 58’) puis Soberl (0/2 en 2’).
2 minutes : Koren (53’).
19 pertes de balle (Lazovic 4).
Réussite au tir : 60 %.
Entraîneur : T. Tiselj..
METZ : Broch 3/5 ; Csaki ; Kanto 2/3 ; Limal 4/8 ; Mendy 2/5 ; Ognjenovic 5/7 (3/3 penaltys) ; puis Liscevic 4/8 (0/2 penaltys) ; Luciano 3/4 ; Prudhomme 1/6 ; Ringayen 0/1.
Gardiennes : Leynaud (3/14 arrêts en 19’) puis Glauser (7/24 en 41’).
2 minutes : Limal (53’).
18 pertes de balle (Liscevic 4).
Réussite au tir : 51 %.
Entraîneur : S. Gardillou.
Evolution du score : 4-1 (7’) ; 5-3 (10’) ; 9-3 (17’) ; 10-4 (20’) ; 12-6 (25’) ; 15-12 (34’) ; 16-14 (37’) ; 19-15 (40’) ; 20-17 (45’) ; 22-20 (50’) ; 24-20 (55’).