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Nicolas Krakowski, minot de la Côte d’Azur

Europe

vendredi 16 mars 2012 - © Yves Michel

 6 min 0 de lecture

Nicolas Krakowski ne compte plus les paires de semelles et les ballons qu’il a usés depuis l’âge de 7 ans sur les terrains de la Côte d’Azur. Avec Saint Raphaël, le jeune arrière gauche passé professionnel en 2009, affronte Dunkerque, ce samedi, en quarts de finale de la Coupe de l’EHF. 

« Moi, j’ai fait juste mon boulot. Mon rôle, c’était de tirer et si possible de la mettre au fond et c’est ce qui est arrivé ! » Un flegme presque britannique enveloppe le grand gaillard d’un mètre 96. Si cette fin de semaine, Saint Raphaël est encore bien assis sur la 3ème place de la D.1, c’est largement grâce au but victorieux de Nicolas Krakowski, mardi dernier, face à Toulouse, quelques centièmes de seconde avant le buzzer. Une sacrée responsabilité que le minot de 24 ans a endossé sans sourciller. « C’est vrai ce n’est pas évident à gérer mais j’en suis arrivé au stade où il faut que je montre que j’ai le profil du tireur de loin et que lorsque de telles situations arrivent, je réponde présent. D’autant que le coach me fait entièrement confiance. » Pourtant, à Saint Raphaël, il est de plus en plus difficile de se faire une place au soleil, surtout lorsque des joueurs comme Geoffroy Krantz et Aurélien Abily sont naturellement devant. Et débuter sur le banc n’est jamais facile. « Pendant un temps, ça a été perturbant surtout que je n’avais pas la possibilité de jouer le rôle de second à mon poste. Mais là, je retrouve du temps de jeu et en plus je suis en réussite. » Azuréen pur sucre (il est né à Fréjus), Nicolas Krakowski a tout connu avec Saint Raphaël, ses débuts à l’âge de 7 ans, l’apprentissage en D.2, la montée, les classes en D.1, les grands rendez-vous face aux cadors du championnat et depuis la saison dernière, la coupe d’Europe. 


Après avoir brillamment passé seizièmes et huitièmes de finale, comme il y a un an, Saint Raphaël se retrouve en quarts. Prêt à gravir une marche supplémentaire. « Pour nous, assure le jeune arrière gauche, c’est la récompense de tout le travail accompli jusque là. On se fait plaisir match après match et ce n’est que du bonus. » Pour aller plus loin dans cette coupe de l’EHF, c’est Dunkerque qu’il faudra écarter du chemin. Le tirage au sort n’a satisfait personne. Surtout pas les Raphaëlois qui devront se déplacer dans le Nord à l’occasion du match retour, dimanche prochain. « Je pense quand même, que c’est du 50/50. Ce quart entre deux équipes qui produisent un beau handball est très ouvert. Mais c’est sûr qu’on aurait préféré tomber sur un autre adversaire. C’est toujours mieux de s’étalonner par rapport à un autre handball, allemand notamment. » Nicolas Krakowski a le SRVHB dans le sang, comme Jean-François son président de père depuis 1987, année de naissance du gamin ! Situation peu banale au sein de l’élite du handball national où le fils du principal décideur, évolue en équipe 1. « Forcément, ce n’est pas pareil que si je portais un nom différent. Au club, l’entourage fait en sorte que je n’ai pas plus de pression que ça. Mais pour moi, c’est très simple. A partir du moment où je suis le fils du président, que je joue à domicile par exemple, devant les proches et la famille, ça rajoute un petit stress supplémentaire. » Et quand on lui demande si un jour, il envisage de porter un autre maillot, de s’entraîner et de se rendre quotidiennement autre part qu’au "palais des sports… Jean François Krakowski", Nicolas un brin hésitant, finit par répondre. «Oui, je pense, du moins aujourd’hui, je suis armé pour. Avant, je ne l’étais pas et si demain, je devais le faire, je partirais sans souci. » En attendant, c’est bien sous les couleurs du Saint Raphaël Var Handball que Nicolas Krakowski tentera de prendre dès ce samedi, face à Dunkerque, une option sur les demi-finales de la coupe de l’EHF. 


Si Saint Raphaël prépare avec toute la rigueur nécessaire ce grand rendez-vous de coupe d’Europe, Dunkerque a également mis tous les atouts de son côté. Les Nordistes sont en effet arrivés sur la Côte d’Azur, jeudi en milieu de journée et si les premières heures ont été consacrées à la récupération avec footing en bord de mer et relaxation dans l’eau, une séance d’entraînement a été programmée ce vendredi soir. Bien malin qui pourra donner un pronostic puisque les deux équipes qui se sont affrontées à deux reprises, cette saison en D.1, se sont neutralisées. En septembre, Saint Raphaël était allé s’imposer à Dunkerque (26-29) et inversement en faveur des Nordistes, en février (27-28). « Ce sera un match très âpre, très disputé comme les deux rencontres de championnat. Les deux équipes sont très proches l’une de l’autre, estimait Arnaud Calbry, l’adjoint de Patrick Cazal sur le site de l’USDK. Je serais surpris que sur cette double confrontation l’une des deux prenne un gros avantage. Ça se jouera certainement à pas grand-chose, sur des détails. A nous d’être les plus rigoureux et efficaces possible. » Des détails et notamment sur la prestation des gardiens. Et dans ce secteur, les spectateurs seront servis ! D’un côté, le raphaëlois Slavisa Djukanovic, de l’autre, le nordiste Vincent Gérard et ces deux là, en ce moment, tournent à une quinzaine d’arrêts de moyenne.


Les trois autres quarts de finale auront cette particularité qu’ils concernent chacun un club allemand. Trois clubs d’outre-Rhin sont présents à ce stade de la compétition et comme l’année dernière, également en quarts, aucun ne se retrouve face à face et pour couronner le tout, tous disputent le match retour à la maison. Décidément, le hasard du tirage au sort fait bien les choses pour nos « amis » germains, n’est-ce pas ? 

Samedi 17 mars
18h: Tatran Presov (Slovq) – SC Magdeburg (All)
19h: RK Gorenje Velenje (Slovn) – Rhein Neckar Löwen (All)
20h: Saint Raphaël VHBDunkerque HB Grand Littoral

Dimanche 18 mars
17h: Dinamo Minsk (Blr) – Frisch Auf Göppingen (All)

Nicolas Krakowski, minot de la Côte d’Azur  

Europe

vendredi 16 mars 2012 - © Yves Michel

 6 min 0 de lecture

Nicolas Krakowski ne compte plus les paires de semelles et les ballons qu’il a usés depuis l’âge de 7 ans sur les terrains de la Côte d’Azur. Avec Saint Raphaël, le jeune arrière gauche passé professionnel en 2009, affronte Dunkerque, ce samedi, en quarts de finale de la Coupe de l’EHF. 

« Moi, j’ai fait juste mon boulot. Mon rôle, c’était de tirer et si possible de la mettre au fond et c’est ce qui est arrivé ! » Un flegme presque britannique enveloppe le grand gaillard d’un mètre 96. Si cette fin de semaine, Saint Raphaël est encore bien assis sur la 3ème place de la D.1, c’est largement grâce au but victorieux de Nicolas Krakowski, mardi dernier, face à Toulouse, quelques centièmes de seconde avant le buzzer. Une sacrée responsabilité que le minot de 24 ans a endossé sans sourciller. « C’est vrai ce n’est pas évident à gérer mais j’en suis arrivé au stade où il faut que je montre que j’ai le profil du tireur de loin et que lorsque de telles situations arrivent, je réponde présent. D’autant que le coach me fait entièrement confiance. » Pourtant, à Saint Raphaël, il est de plus en plus difficile de se faire une place au soleil, surtout lorsque des joueurs comme Geoffroy Krantz et Aurélien Abily sont naturellement devant. Et débuter sur le banc n’est jamais facile. « Pendant un temps, ça a été perturbant surtout que je n’avais pas la possibilité de jouer le rôle de second à mon poste. Mais là, je retrouve du temps de jeu et en plus je suis en réussite. » Azuréen pur sucre (il est né à Fréjus), Nicolas Krakowski a tout connu avec Saint Raphaël, ses débuts à l’âge de 7 ans, l’apprentissage en D.2, la montée, les classes en D.1, les grands rendez-vous face aux cadors du championnat et depuis la saison dernière, la coupe d’Europe. 


Après avoir brillamment passé seizièmes et huitièmes de finale, comme il y a un an, Saint Raphaël se retrouve en quarts. Prêt à gravir une marche supplémentaire. « Pour nous, assure le jeune arrière gauche, c’est la récompense de tout le travail accompli jusque là. On se fait plaisir match après match et ce n’est que du bonus. » Pour aller plus loin dans cette coupe de l’EHF, c’est Dunkerque qu’il faudra écarter du chemin. Le tirage au sort n’a satisfait personne. Surtout pas les Raphaëlois qui devront se déplacer dans le Nord à l’occasion du match retour, dimanche prochain. « Je pense quand même, que c’est du 50/50. Ce quart entre deux équipes qui produisent un beau handball est très ouvert. Mais c’est sûr qu’on aurait préféré tomber sur un autre adversaire. C’est toujours mieux de s’étalonner par rapport à un autre handball, allemand notamment. » Nicolas Krakowski a le SRVHB dans le sang, comme Jean-François son président de père depuis 1987, année de naissance du gamin ! Situation peu banale au sein de l’élite du handball national où le fils du principal décideur, évolue en équipe 1. « Forcément, ce n’est pas pareil que si je portais un nom différent. Au club, l’entourage fait en sorte que je n’ai pas plus de pression que ça. Mais pour moi, c’est très simple. A partir du moment où je suis le fils du président, que je joue à domicile par exemple, devant les proches et la famille, ça rajoute un petit stress supplémentaire. » Et quand on lui demande si un jour, il envisage de porter un autre maillot, de s’entraîner et de se rendre quotidiennement autre part qu’au "palais des sports… Jean François Krakowski", Nicolas un brin hésitant, finit par répondre. «Oui, je pense, du moins aujourd’hui, je suis armé pour. Avant, je ne l’étais pas et si demain, je devais le faire, je partirais sans souci. » En attendant, c’est bien sous les couleurs du Saint Raphaël Var Handball que Nicolas Krakowski tentera de prendre dès ce samedi, face à Dunkerque, une option sur les demi-finales de la coupe de l’EHF. 


Si Saint Raphaël prépare avec toute la rigueur nécessaire ce grand rendez-vous de coupe d’Europe, Dunkerque a également mis tous les atouts de son côté. Les Nordistes sont en effet arrivés sur la Côte d’Azur, jeudi en milieu de journée et si les premières heures ont été consacrées à la récupération avec footing en bord de mer et relaxation dans l’eau, une séance d’entraînement a été programmée ce vendredi soir. Bien malin qui pourra donner un pronostic puisque les deux équipes qui se sont affrontées à deux reprises, cette saison en D.1, se sont neutralisées. En septembre, Saint Raphaël était allé s’imposer à Dunkerque (26-29) et inversement en faveur des Nordistes, en février (27-28). « Ce sera un match très âpre, très disputé comme les deux rencontres de championnat. Les deux équipes sont très proches l’une de l’autre, estimait Arnaud Calbry, l’adjoint de Patrick Cazal sur le site de l’USDK. Je serais surpris que sur cette double confrontation l’une des deux prenne un gros avantage. Ça se jouera certainement à pas grand-chose, sur des détails. A nous d’être les plus rigoureux et efficaces possible. » Des détails et notamment sur la prestation des gardiens. Et dans ce secteur, les spectateurs seront servis ! D’un côté, le raphaëlois Slavisa Djukanovic, de l’autre, le nordiste Vincent Gérard et ces deux là, en ce moment, tournent à une quinzaine d’arrêts de moyenne.


Les trois autres quarts de finale auront cette particularité qu’ils concernent chacun un club allemand. Trois clubs d’outre-Rhin sont présents à ce stade de la compétition et comme l’année dernière, également en quarts, aucun ne se retrouve face à face et pour couronner le tout, tous disputent le match retour à la maison. Décidément, le hasard du tirage au sort fait bien les choses pour nos « amis » germains, n’est-ce pas ? 

Samedi 17 mars
18h: Tatran Presov (Slovq) – SC Magdeburg (All)
19h: RK Gorenje Velenje (Slovn) – Rhein Neckar Löwen (All)
20h: Saint Raphaël VHBDunkerque HB Grand Littoral

Dimanche 18 mars
17h: Dinamo Minsk (Blr) – Frisch Auf Göppingen (All)

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