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D1 masculine: un scrutin à cinq tours

LMSL

dimanche 22 avril 2012 - © Yves Michel

 8 min 8 de lecture

Cinq journées avant le baisser de rideau en D.1 masculine, rien n’est joué en queue mais également en tête du classement, du moins pour les accessits. Pour la course au maintien, la courbe est sinusoïdale. Lors de cet épisode, Nîmes et Istres ont chuté, Paris et Ivry se sont refait une santé. Sur le podium, derrière l’inamovible Montpellier, Saint Raphael s’est rapproché de Chambéry qui a perdu un point à Toulouse. 

Une victoire, c’est ce qu’il manque à Montpellier pour (officiellement) empocher son 14ème titre de champion. Il reste cinq journées à disputer et le sacre avant l’heure pourrait avoir lieu, jeudi prochain à Nîmes, au Parnasse devant les caméras de Canal+ Sport. A moins que les Gardois n’en décident autrement, eux qui ont tant besoin de points et qui sont en panne de succès depuis la mi-mars. Cette semaine écoulée, les joueurs de Jérôme Chauvet (pourtant au complet) se sont inclinés à Dunkerque et sont à nouveau relégables… juste devant Paris.

Les Parisiens conservent la lanterne rouge au classement mais ont relevé la tête, vendredi en s’imposant largement face à Tremblay. Guidés par un excellent Samuel Clémentia (notre photo de tête - 8 sur 10 au tir dont trois penaltys), les joueurs de la capitale ont entamé leur opération sauvetage qui consiste à remporter « au moins » les trois prochaines rencontres (à Ivry, contre Istres et à Nîmes). « On peut appeler cela comme ça, validait Patrice Annonay, l’emblématique portier du Paris handball. L’opération survie est enclenchée. Il y a un excellent état d’esprit dans cette équipe et la mobilisation concerne tout le monde. Même les jeunes mais on ne doit pas mettre toute la responsabilité d’un match sur leurs épaules. » Paris terminera sa saison par la réception de Dunkerque et un déplacement à Chambéry, après avoir donc rencontré trois adversaires directs au  maintien. Pour un club qui a déjà alimenté la rubrique  "transferts" en obtenant les signatures du futur ex montpelliérain Bojinovic et des Islandais Gunnarsson et Hallgrimsson, garder pied parmi l’élite est essentiel. Essentiel également pour attirer de nouveaux investisseurs. Et on en vient à espérer chez les supporters parisiens que l'intérêt des qataris pour le PSG fasse boule de neige.  Le 9 février dernier, Nasser Al-Khelaïfi, président du PSG et de la chaine Al Jazeera Sport a reçu des mains de Nikola Karabatic le prix de la Personnalité du Sport Business. Le dirigeant, proche de la famille émiratie n'a pas caché son intérêt pour le handball. Quinze millions d’euros ont été nécessaires au PSG cette saison pour engager le footballeur Kevin Gameiro. Quinze millions d’euros, c’est plus de deux fois le budget de Montpellier handball, et largement plus que Kiel, le budget le plus important d’Europe. A Paris, on commence à rêver. 


A Ivry, on ne rêve pas ou du moins, on espère que l’embellie constatée ces dernières semaines, va se poursuivre. Pourtant, du côté de Delaune, on aime se faire peur. Contre Cesson, si tout n’a pas été parfait, c’est avec les tripes que les joueurs de Pascal Léandri se sont imposés, Jérémy Darras inscrivant le but victorieux (27-28) à 42 secondes de la fin. Pourtant, les Val-de-Marnais se sont bien fait remuer en 1er période, Benoit Doré, un ancien de la maison montrant la voie en inscrivant sept de ses huit buts personnels. « Cesson qui est une bonne équipe nous a bien bougé, reconnaissait Pascal Léandri. Nous avons connu plusieurs périodes très inégales. Un temps fort a été souvent suivi d’une phase de relâchement, on aurait pu se mettre plus tôt à l’abri si nous n’avions pas loupé autant de tirs faciles. Rien n’est acquis. La prochaine étape, désormais, c’est Paris. » Et à cinq journées de la fin, Diego Simonet (notre photo) et ses partenaires ne sont plus relégables mais leur maintien tient encore à un fil. 


Avec Nîmes, Paris et Ivry, Istres est toujours dans la charrette des mal-classés. Les Provençaux vont regretter longtemps leur balade nantaise puisqu’à moins de quatre minutes du buzzer, ils menaient de deux longueurs. Avec un peu plus de rigueur et de clairvoyance lors du geste final, les camarades de Spyridon Balomenos (notre photo) auraient pu l’emporter car Nantes qui n’a désormais comme seul loisir qu’expédier les affaires courantes, était largement prenable. Malgré les 20 arrêts de Yann Genty qui va laisser des regrets lorsqu’à la fin de la saison, il quittera les bords de l’étang de Berre pour une destination un peu plus à l'ouest, Istres fait du surplace et est condamné à l’exploit. Le prochain adversaire s’appelle… Saint Raphaël et les quatre suivants Paris, Créteil, Cesson et Ivry. Autant dire, quatre matches de coupe à élimination (presque) directe. 


Cesson et Tremblay qui semblaient peu concernés par une mauvaise surprise doivent impérativement activer le plan vigilance.  

Quatrième match sans succès pour les Bretons mais surtout, cinquième défaite consécutive pour les Franciliens. Vendredi, privés de Mongin, Crépain, Bingo, Ugolin et Guillard, ainsi que Waeghe qui était sur la feuille mais qui n'a pas pu jouer, Benoit Peyrabout (notre photo) et le reste de ses coéquipiers (dont une forte représentation du centre de formation) n'ont fait illusion que l'espace d'une première période menée pied au plancher. Le manque de rotations, l'inexpérience des jeunes tremblaysiens, les seize ballons perdus sur l'ensemble de la rencontre ont plongé Tremblay dans un scénario qui a rapidement pris les allures de correction (10 buts d'écart à 4 minutes de la fin). Chambéry, Créteil, Nantes, Sélestat et Saint Raphaël sont au menu des hommes de Stéphane Imbratta. A Tremblay, on va surtout chercher à ce que la fin de saison ne se transforme pas en cauchemar façon "mare au diable". 


Grâce aux équipes à petit budget et notamment celles concernées par la relégation, la fin du championnat devient passionnante. Elle l’est tout autant du côté de la lutte pour le podium.

Qui aurait pu penser que Chambéry se prenne les pieds dans le tapis lors de son voyage à Toulouse ? En Haute Garonne, les Savoyards ont perdu encore un peu plus de leur confiance. Une défense qui vacille, des gardiens largement en dessous de leur niveau habituel, seuls Xavier Barachet et Edin Basic sont parvenus à maintenir l’ensemble hors de l’eau. Mais le but égalisateur du toulousain Damien Kabengélé à 2 secondes du terme (30-30), consolide Toulouse parmi l'élite mais relance la bagarre pour la 2ème place et donc pour le billet qualificatif à la Ligue des Champions. Un tout petit point sépare désormais Chambéry, au 3ème, Saint Raphaël qui pour sa part, n’a pas fait de détail face à Créteil (36-26). La place de dauphin dévolue il y a encore quelques semaines à l’équipe entraînée par Philippe Gardent est-elle pour autant remise en cause ? Ce qui est sûr, c’est que Chambéry n’a plus d’assurance tout risque. Le concurrent varois est assuré à 80% de disputer la coupe de l’EHF, la saison prochaine. C’est donc sans pression qu’il abordera les cinq dernières journées de championnat. Cinq journées décisives, où chacun scrutera le faux-pas de l’autre avant le rendez-vous du Phare, prévu le 9 mai prochain. Ensuite, St Raphaël qui a donc un point à rattraper et un goal average particulier déficitaire, accueillera Montpellier. Rien n’est donc joué. 

D1 masculine: un scrutin à cinq tours 

LMSL

dimanche 22 avril 2012 - © Yves Michel

 8 min 8 de lecture

Cinq journées avant le baisser de rideau en D.1 masculine, rien n’est joué en queue mais également en tête du classement, du moins pour les accessits. Pour la course au maintien, la courbe est sinusoïdale. Lors de cet épisode, Nîmes et Istres ont chuté, Paris et Ivry se sont refait une santé. Sur le podium, derrière l’inamovible Montpellier, Saint Raphael s’est rapproché de Chambéry qui a perdu un point à Toulouse. 

Une victoire, c’est ce qu’il manque à Montpellier pour (officiellement) empocher son 14ème titre de champion. Il reste cinq journées à disputer et le sacre avant l’heure pourrait avoir lieu, jeudi prochain à Nîmes, au Parnasse devant les caméras de Canal+ Sport. A moins que les Gardois n’en décident autrement, eux qui ont tant besoin de points et qui sont en panne de succès depuis la mi-mars. Cette semaine écoulée, les joueurs de Jérôme Chauvet (pourtant au complet) se sont inclinés à Dunkerque et sont à nouveau relégables… juste devant Paris.

Les Parisiens conservent la lanterne rouge au classement mais ont relevé la tête, vendredi en s’imposant largement face à Tremblay. Guidés par un excellent Samuel Clémentia (notre photo de tête - 8 sur 10 au tir dont trois penaltys), les joueurs de la capitale ont entamé leur opération sauvetage qui consiste à remporter « au moins » les trois prochaines rencontres (à Ivry, contre Istres et à Nîmes). « On peut appeler cela comme ça, validait Patrice Annonay, l’emblématique portier du Paris handball. L’opération survie est enclenchée. Il y a un excellent état d’esprit dans cette équipe et la mobilisation concerne tout le monde. Même les jeunes mais on ne doit pas mettre toute la responsabilité d’un match sur leurs épaules. » Paris terminera sa saison par la réception de Dunkerque et un déplacement à Chambéry, après avoir donc rencontré trois adversaires directs au  maintien. Pour un club qui a déjà alimenté la rubrique  "transferts" en obtenant les signatures du futur ex montpelliérain Bojinovic et des Islandais Gunnarsson et Hallgrimsson, garder pied parmi l’élite est essentiel. Essentiel également pour attirer de nouveaux investisseurs. Et on en vient à espérer chez les supporters parisiens que l'intérêt des qataris pour le PSG fasse boule de neige.  Le 9 février dernier, Nasser Al-Khelaïfi, président du PSG et de la chaine Al Jazeera Sport a reçu des mains de Nikola Karabatic le prix de la Personnalité du Sport Business. Le dirigeant, proche de la famille émiratie n'a pas caché son intérêt pour le handball. Quinze millions d’euros ont été nécessaires au PSG cette saison pour engager le footballeur Kevin Gameiro. Quinze millions d’euros, c’est plus de deux fois le budget de Montpellier handball, et largement plus que Kiel, le budget le plus important d’Europe. A Paris, on commence à rêver. 


A Ivry, on ne rêve pas ou du moins, on espère que l’embellie constatée ces dernières semaines, va se poursuivre. Pourtant, du côté de Delaune, on aime se faire peur. Contre Cesson, si tout n’a pas été parfait, c’est avec les tripes que les joueurs de Pascal Léandri se sont imposés, Jérémy Darras inscrivant le but victorieux (27-28) à 42 secondes de la fin. Pourtant, les Val-de-Marnais se sont bien fait remuer en 1er période, Benoit Doré, un ancien de la maison montrant la voie en inscrivant sept de ses huit buts personnels. « Cesson qui est une bonne équipe nous a bien bougé, reconnaissait Pascal Léandri. Nous avons connu plusieurs périodes très inégales. Un temps fort a été souvent suivi d’une phase de relâchement, on aurait pu se mettre plus tôt à l’abri si nous n’avions pas loupé autant de tirs faciles. Rien n’est acquis. La prochaine étape, désormais, c’est Paris. » Et à cinq journées de la fin, Diego Simonet (notre photo) et ses partenaires ne sont plus relégables mais leur maintien tient encore à un fil. 


Avec Nîmes, Paris et Ivry, Istres est toujours dans la charrette des mal-classés. Les Provençaux vont regretter longtemps leur balade nantaise puisqu’à moins de quatre minutes du buzzer, ils menaient de deux longueurs. Avec un peu plus de rigueur et de clairvoyance lors du geste final, les camarades de Spyridon Balomenos (notre photo) auraient pu l’emporter car Nantes qui n’a désormais comme seul loisir qu’expédier les affaires courantes, était largement prenable. Malgré les 20 arrêts de Yann Genty qui va laisser des regrets lorsqu’à la fin de la saison, il quittera les bords de l’étang de Berre pour une destination un peu plus à l'ouest, Istres fait du surplace et est condamné à l’exploit. Le prochain adversaire s’appelle… Saint Raphaël et les quatre suivants Paris, Créteil, Cesson et Ivry. Autant dire, quatre matches de coupe à élimination (presque) directe. 


Cesson et Tremblay qui semblaient peu concernés par une mauvaise surprise doivent impérativement activer le plan vigilance.  

Quatrième match sans succès pour les Bretons mais surtout, cinquième défaite consécutive pour les Franciliens. Vendredi, privés de Mongin, Crépain, Bingo, Ugolin et Guillard, ainsi que Waeghe qui était sur la feuille mais qui n'a pas pu jouer, Benoit Peyrabout (notre photo) et le reste de ses coéquipiers (dont une forte représentation du centre de formation) n'ont fait illusion que l'espace d'une première période menée pied au plancher. Le manque de rotations, l'inexpérience des jeunes tremblaysiens, les seize ballons perdus sur l'ensemble de la rencontre ont plongé Tremblay dans un scénario qui a rapidement pris les allures de correction (10 buts d'écart à 4 minutes de la fin). Chambéry, Créteil, Nantes, Sélestat et Saint Raphaël sont au menu des hommes de Stéphane Imbratta. A Tremblay, on va surtout chercher à ce que la fin de saison ne se transforme pas en cauchemar façon "mare au diable". 


Grâce aux équipes à petit budget et notamment celles concernées par la relégation, la fin du championnat devient passionnante. Elle l’est tout autant du côté de la lutte pour le podium.

Qui aurait pu penser que Chambéry se prenne les pieds dans le tapis lors de son voyage à Toulouse ? En Haute Garonne, les Savoyards ont perdu encore un peu plus de leur confiance. Une défense qui vacille, des gardiens largement en dessous de leur niveau habituel, seuls Xavier Barachet et Edin Basic sont parvenus à maintenir l’ensemble hors de l’eau. Mais le but égalisateur du toulousain Damien Kabengélé à 2 secondes du terme (30-30), consolide Toulouse parmi l'élite mais relance la bagarre pour la 2ème place et donc pour le billet qualificatif à la Ligue des Champions. Un tout petit point sépare désormais Chambéry, au 3ème, Saint Raphaël qui pour sa part, n’a pas fait de détail face à Créteil (36-26). La place de dauphin dévolue il y a encore quelques semaines à l’équipe entraînée par Philippe Gardent est-elle pour autant remise en cause ? Ce qui est sûr, c’est que Chambéry n’a plus d’assurance tout risque. Le concurrent varois est assuré à 80% de disputer la coupe de l’EHF, la saison prochaine. C’est donc sans pression qu’il abordera les cinq dernières journées de championnat. Cinq journées décisives, où chacun scrutera le faux-pas de l’autre avant le rendez-vous du Phare, prévu le 9 mai prochain. Ensuite, St Raphaël qui a donc un point à rattraper et un goal average particulier déficitaire, accueillera Montpellier. Rien n’est donc joué. 

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