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Angers s’offre une belle bouée

ProLigue

dimanche 22 avril 2012 - © François Dasriaux

 4 min 41 de lecture

Si la lutte pour le haut du panier de Pro D2 fait rage, celle pour éviter les deux places pour l’enfer de la Nationale 1 est elle aussi torride. Dans le genre, le match entre un Nanterre quasiment dans le bus pour la N1 et un Angers à la limite de la zone rouge était annoncé comme décisif.

Décisif, il le sera peut-être, et même sans doute, car avec maintenant 9 victoires au compteur, Angers a statistiquement le nombre de points pour se sauver. Depuis la saison 1996-97, dans un championnat à 14, jamais une équipe possédant 27 points n’a fini dans les deux derniers… mais tout cela n’est pas mathématiquement fait pour Angers. C’est pas contre entériné pour Nanterre qui avec 7 points de retard sur le 12°, ne peut plus refaire son retard sur les 3 journées restantes.

Mais la future condamnation de Nanterre semblait un peu dans les têtes parisiennes avant le match, venus avec seulement, les hommes de Pascale Jeannin n’étaient que 11 sur la feuille de match et la base arrière était pour le moins décimée. Mais, sans aucune pression, avec une envie de tout tenter et un Mohammadi Loutoufi toujours étonnant malgré ses 38 ans sonnés, les Nanterriens ont bien failli jouer un sale tour à une Angers qui malgré de belles vertus dans le jeu n’aura jamais vraiment su se mettre à l’abri dans une rencontre dont ils avaient pourtant toutes les clefs. Tout cela avait pourtant fort bien commencé… Au bout de 11 minutes, le 5-1 initié par un Yoann Eudaric très présent en pivot, une 6-0 solide et dense dans laquelle Nanterre ne trouvait pas la faille avec une base arrière sur le recul enchantait un Jean Bouin avec une très belle assistance. Presque 2 500 personnes pour un match opposant deux équipes qui luttent pour le maintien, on n’ose imaginer ce que cela serait si Angers jouait dans le top 5.

Mais avant que cette salle qui a connu des soirées épiques, il faudra que cette équipe d’Angers sache ne plus avoir si peur. Car même sans Lukas Buchta, Borislav Nikolic et Julien de la Bretèche sur le flanc, il y avait de quoi dominer Nanterre sans se faire aussi peur. Pourtant, passé cette belle entame, tous les démons de cette saison et des saisons précédentes semblaient ressurgir dans les têtes des Angevins. Des ailiers en plein doute face à Sébastien Le Goff, des choses simples ratées comme une dernière passe tranquille où un dernier pas évident, et Nanterre recollait avec une vraie envie de ne pas sombrer dans cette partie. Julien Cayez trouvait les espaces externes, Medhi Lacritick pesait en pivot et Mohammadi Loutoufi marquait dans toutes les positions, que ce soit à l’aile ou en arrière ou son jump faisait de vrais dégâts. Le 13-11 à la pause annonçait à l’évidence une seconde période sous haute tension.

Et cela fut le cas, Nanterre va même faire passer de vrais frissons de peur à Jean Bouin ! Après encore une fois une entame de mi-temps solide, Angers allait retomber dans ses errements, faisant briller Sébastien Le Goff qui n’en demandait pas tant et lâchant face au rythme mis par l’ESN dans le jeu. A 19-19 tout allait pourtant basculer pour Angers avec une faute idiote d’inattention d’Hatem Haraket. Après avoir déjà joué une double infériorité pendant une minute, une entrée en jeu trop précipitée et de nouveau Nanterre se retrouvait à 4 et pendant ces longues minutes, Angers en profitait pour signer un 4-1 qui lui redonnait les clefs du match. Skander Bouchkara montrait qu’il était sur la voie d’un beau retour après sa grave blessure, Petr Klimek jouait tout en roublardise et en efficacité et Abdel Ziada retrouvait son bras au bon moment. Tout était joué et même le gros coup de chaud nanterrien allait être inopérant avec un Ilija Komnenovic sortant le dernier jet de 7 mètre d’un espoir fou de match nul.

Angers tenait sa si précieuse victoire et même si Charly Soussou marquait sur le gong, cela ne changeait rien à la donne, certaine mauvaise langues ayant même insinué avec le sourire que le gardien angevin avait laissé passer ce dernier tir pour que son équipe remporte enfin une victoire d’un but après 6 échecs du même tonneau. En tout cas ces 3 points pourraient bien être salvateurs, même si au gré des résultats de Massy ou Pontault-Combault, tout reste possible, avec deux équipes derrière eux et l’histoire statistique en leur faveur, les hommes d’un David Peneau souriant en fin de match sont sur la route d’un maintien qui leur tend les bras.

ANGERS NOYANT HBC - ES NANTERRE HANDBALL 92
29 - 28 (Mi-temps : 13-11)
Lieu :
JEAN BOUIN
BD PIERRE DE COUBERTIN 49100 ANGERS
Date :
Le 20/04/2012 20h30
Arbitres :
BARBA JEAN-DENIS
VLAMINCK HERVE

Statistiques du match

 

 

Angers s’offre une belle bouée 

ProLigue

dimanche 22 avril 2012 - © François Dasriaux

 4 min 41 de lecture

Si la lutte pour le haut du panier de Pro D2 fait rage, celle pour éviter les deux places pour l’enfer de la Nationale 1 est elle aussi torride. Dans le genre, le match entre un Nanterre quasiment dans le bus pour la N1 et un Angers à la limite de la zone rouge était annoncé comme décisif.

Décisif, il le sera peut-être, et même sans doute, car avec maintenant 9 victoires au compteur, Angers a statistiquement le nombre de points pour se sauver. Depuis la saison 1996-97, dans un championnat à 14, jamais une équipe possédant 27 points n’a fini dans les deux derniers… mais tout cela n’est pas mathématiquement fait pour Angers. C’est pas contre entériné pour Nanterre qui avec 7 points de retard sur le 12°, ne peut plus refaire son retard sur les 3 journées restantes.

Mais la future condamnation de Nanterre semblait un peu dans les têtes parisiennes avant le match, venus avec seulement, les hommes de Pascale Jeannin n’étaient que 11 sur la feuille de match et la base arrière était pour le moins décimée. Mais, sans aucune pression, avec une envie de tout tenter et un Mohammadi Loutoufi toujours étonnant malgré ses 38 ans sonnés, les Nanterriens ont bien failli jouer un sale tour à une Angers qui malgré de belles vertus dans le jeu n’aura jamais vraiment su se mettre à l’abri dans une rencontre dont ils avaient pourtant toutes les clefs. Tout cela avait pourtant fort bien commencé… Au bout de 11 minutes, le 5-1 initié par un Yoann Eudaric très présent en pivot, une 6-0 solide et dense dans laquelle Nanterre ne trouvait pas la faille avec une base arrière sur le recul enchantait un Jean Bouin avec une très belle assistance. Presque 2 500 personnes pour un match opposant deux équipes qui luttent pour le maintien, on n’ose imaginer ce que cela serait si Angers jouait dans le top 5.

Mais avant que cette salle qui a connu des soirées épiques, il faudra que cette équipe d’Angers sache ne plus avoir si peur. Car même sans Lukas Buchta, Borislav Nikolic et Julien de la Bretèche sur le flanc, il y avait de quoi dominer Nanterre sans se faire aussi peur. Pourtant, passé cette belle entame, tous les démons de cette saison et des saisons précédentes semblaient ressurgir dans les têtes des Angevins. Des ailiers en plein doute face à Sébastien Le Goff, des choses simples ratées comme une dernière passe tranquille où un dernier pas évident, et Nanterre recollait avec une vraie envie de ne pas sombrer dans cette partie. Julien Cayez trouvait les espaces externes, Medhi Lacritick pesait en pivot et Mohammadi Loutoufi marquait dans toutes les positions, que ce soit à l’aile ou en arrière ou son jump faisait de vrais dégâts. Le 13-11 à la pause annonçait à l’évidence une seconde période sous haute tension.

Et cela fut le cas, Nanterre va même faire passer de vrais frissons de peur à Jean Bouin ! Après encore une fois une entame de mi-temps solide, Angers allait retomber dans ses errements, faisant briller Sébastien Le Goff qui n’en demandait pas tant et lâchant face au rythme mis par l’ESN dans le jeu. A 19-19 tout allait pourtant basculer pour Angers avec une faute idiote d’inattention d’Hatem Haraket. Après avoir déjà joué une double infériorité pendant une minute, une entrée en jeu trop précipitée et de nouveau Nanterre se retrouvait à 4 et pendant ces longues minutes, Angers en profitait pour signer un 4-1 qui lui redonnait les clefs du match. Skander Bouchkara montrait qu’il était sur la voie d’un beau retour après sa grave blessure, Petr Klimek jouait tout en roublardise et en efficacité et Abdel Ziada retrouvait son bras au bon moment. Tout était joué et même le gros coup de chaud nanterrien allait être inopérant avec un Ilija Komnenovic sortant le dernier jet de 7 mètre d’un espoir fou de match nul.

Angers tenait sa si précieuse victoire et même si Charly Soussou marquait sur le gong, cela ne changeait rien à la donne, certaine mauvaise langues ayant même insinué avec le sourire que le gardien angevin avait laissé passer ce dernier tir pour que son équipe remporte enfin une victoire d’un but après 6 échecs du même tonneau. En tout cas ces 3 points pourraient bien être salvateurs, même si au gré des résultats de Massy ou Pontault-Combault, tout reste possible, avec deux équipes derrière eux et l’histoire statistique en leur faveur, les hommes d’un David Peneau souriant en fin de match sont sur la route d’un maintien qui leur tend les bras.

ANGERS NOYANT HBC - ES NANTERRE HANDBALL 92
29 - 28 (Mi-temps : 13-11)
Lieu :
JEAN BOUIN
BD PIERRE DE COUBERTIN 49100 ANGERS
Date :
Le 20/04/2012 20h30
Arbitres :
BARBA JEAN-DENIS
VLAMINCK HERVE

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