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L'exode inquiétant des Messines

LBE

lundi 23 avril 2012 - © Davy Bodiguel

 3 min 6 de lecture

La liste des départs commence à devenir très problématique du côté de Metz. Après Amandine Leynaud, Allison Pineau, Claudine Mendy, Martine Ringayen et Katty Piejos, c'est au tour de Marion Limal de quitter le club Lorrain.

Comme si la vague de départs de ces dernières semaines ne suffisait pas, Metz a encaissé vendredi dernier à Arvor le plus lourd revers de son histoire en championnat. 18-32 au final, un -14 qui l'élimine quasi-définitivement d'une qualification pour la finale. A Brest, ce fut une demi-finale aller totalement manquée avec notamment 30 dernières minutes particulièrement insipides.

Alors forcément, il y a comme une atmosphère de fin de règne sur les bords de la Moselle : pour la première fois depuis 2003, le Metz Handball n'accrochera aucun titre à l'issue de cette saison blanche. Dominée dans les Coupes Nationales bien avant ce vendredi noir, l'équipe de Sébastien Gardillou n'a rien pu faire face à la très nette domination d'Arvor, une impuissance symbolisée ce vendredi par une attaque sans cesse sur le reculoir. Et même si Svetlana Ognjenovic a rendu une copie plutôt propre, même si Claudine Mendy (4/11 aux tirs) a fait ce qu'elle a pu... esseulée sur une base arrière aux abonnés absents, ce sont bien là les rares motifs de satisfaction au beau milieu d'un secteur offensif sinistré.

Et pour ne pas prendre un -20 dans la musette, la défense Messine s'en est remise exclusivement à une Amandine Leynaud fidèle à ses habitudes, la gardienne des femmes des défis a tenté de sauver les meubles (14 arrêts), en vain. Metz a ainsi touché le fond après pourtant une belle campagne Européenne. "J’ai honte, j’ai envie de me cacher" dira même l'expérimentée Nina Kanto au sortir de cette fessée. Dans les colonnes du Républicain Lorrain, le président Thierry Weizman ne peut que constater les dégâts tout en admettant quelques erreurs : "nous avons assisté à une explosion du groupe. Nina Kanto a honte ? Moi aussi mais je demeure très fier du club, de la structure, de son état de santé financier. On ne va pas tout jeter à la poubelle, couper des têtes et changer d’entraîneur. Nous ne sommes pas au foot. On manque de cadres, de joueuses d’expérience. Je le reconnais, j’ai été trop frileux à l’intersaison. Nous aurions dû être plus aventuriers sur le recrutement". Tous les regards se tournent désormais vers les dirigeants Messins qui devront recruter en conséquence à l'intersaison : un recrutement évidemment compliqué au vu de ces déceptions sportives à répétition mais aussi du tout nouveau dispositif JIPES qui contraint les clubs sur le nombre de recrues "non formées en France".

Dans ce contexte peu réjouissant, l'exode des talents nourrit plus que jamais l'inquiétude des supporters Messins. Dernier départ en date, l'arrière Marion Limal, après une seule saison passée en Lorraine, a averti aujourd'hui même le président du club Thierry Weizman de sa décision de s'en aller. Après son périple de 2 ans du côté d'Hypo en Autriche, l'ex-Bisontine n'a fait qu'un bref passage à Metz et vient donc de signer un contrat de deux ans en faveur de Nîmes.

Une belle opportunité de rebondir, Marion Limal a vécu une année compliquée, entre les blessures et une difficulté chronique à trouver ses marques dans l'effectif du multiple champion de France. A Nîmes, l'internationale Tricolore retrouvera Camille Ayglon, sa coéquipière en sélection... avec aussi et surtout un temps de jeu plus conséquent en perspective. La base arrière du club Gardois commence d'ailleurs à avoir fière allure avec évidemment Camille Ayglon mais aussi Nina Jericek et Estelle N'Ze Minko pour ne citer qu'elles.

L'exode inquiétant des Messines 

LBE

lundi 23 avril 2012 - © Davy Bodiguel

 3 min 6 de lecture

La liste des départs commence à devenir très problématique du côté de Metz. Après Amandine Leynaud, Allison Pineau, Claudine Mendy, Martine Ringayen et Katty Piejos, c'est au tour de Marion Limal de quitter le club Lorrain.

Comme si la vague de départs de ces dernières semaines ne suffisait pas, Metz a encaissé vendredi dernier à Arvor le plus lourd revers de son histoire en championnat. 18-32 au final, un -14 qui l'élimine quasi-définitivement d'une qualification pour la finale. A Brest, ce fut une demi-finale aller totalement manquée avec notamment 30 dernières minutes particulièrement insipides.

Alors forcément, il y a comme une atmosphère de fin de règne sur les bords de la Moselle : pour la première fois depuis 2003, le Metz Handball n'accrochera aucun titre à l'issue de cette saison blanche. Dominée dans les Coupes Nationales bien avant ce vendredi noir, l'équipe de Sébastien Gardillou n'a rien pu faire face à la très nette domination d'Arvor, une impuissance symbolisée ce vendredi par une attaque sans cesse sur le reculoir. Et même si Svetlana Ognjenovic a rendu une copie plutôt propre, même si Claudine Mendy (4/11 aux tirs) a fait ce qu'elle a pu... esseulée sur une base arrière aux abonnés absents, ce sont bien là les rares motifs de satisfaction au beau milieu d'un secteur offensif sinistré.

Et pour ne pas prendre un -20 dans la musette, la défense Messine s'en est remise exclusivement à une Amandine Leynaud fidèle à ses habitudes, la gardienne des femmes des défis a tenté de sauver les meubles (14 arrêts), en vain. Metz a ainsi touché le fond après pourtant une belle campagne Européenne. "J’ai honte, j’ai envie de me cacher" dira même l'expérimentée Nina Kanto au sortir de cette fessée. Dans les colonnes du Républicain Lorrain, le président Thierry Weizman ne peut que constater les dégâts tout en admettant quelques erreurs : "nous avons assisté à une explosion du groupe. Nina Kanto a honte ? Moi aussi mais je demeure très fier du club, de la structure, de son état de santé financier. On ne va pas tout jeter à la poubelle, couper des têtes et changer d’entraîneur. Nous ne sommes pas au foot. On manque de cadres, de joueuses d’expérience. Je le reconnais, j’ai été trop frileux à l’intersaison. Nous aurions dû être plus aventuriers sur le recrutement". Tous les regards se tournent désormais vers les dirigeants Messins qui devront recruter en conséquence à l'intersaison : un recrutement évidemment compliqué au vu de ces déceptions sportives à répétition mais aussi du tout nouveau dispositif JIPES qui contraint les clubs sur le nombre de recrues "non formées en France".

Dans ce contexte peu réjouissant, l'exode des talents nourrit plus que jamais l'inquiétude des supporters Messins. Dernier départ en date, l'arrière Marion Limal, après une seule saison passée en Lorraine, a averti aujourd'hui même le président du club Thierry Weizman de sa décision de s'en aller. Après son périple de 2 ans du côté d'Hypo en Autriche, l'ex-Bisontine n'a fait qu'un bref passage à Metz et vient donc de signer un contrat de deux ans en faveur de Nîmes.

Une belle opportunité de rebondir, Marion Limal a vécu une année compliquée, entre les blessures et une difficulté chronique à trouver ses marques dans l'effectif du multiple champion de France. A Nîmes, l'internationale Tricolore retrouvera Camille Ayglon, sa coéquipière en sélection... avec aussi et surtout un temps de jeu plus conséquent en perspective. La base arrière du club Gardois commence d'ailleurs à avoir fière allure avec évidemment Camille Ayglon mais aussi Nina Jericek et Estelle N'Ze Minko pour ne citer qu'elles.