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Statu quo en LNH, le passage à 16 attendra

LMSL

vendredi 27 avril 2012 - © Yves Michel

 4 min 15 de lecture

Constructif et évolutif, les deux adjectifs résument à eux seuls, le comité directeur qui s’est tenu ce vendredi matin, au siège de la LNH. Le dossier du passage d'une élite à seize clubs a été largement ouvert mais comme nous l’avions précédemment imaginé, rien ne se fera dans la précipitation, les dirigeants du handball professionnel masculin préférant garder la saison 2012-2013 dans sa formule actuelle. 

Trois heures chrono, c’est ce qu’a duré ce vendredi matin, le comité directeur de la Ligue Nationale de Handball qui a largement évoqué une éventuelle augmentation de l’élite de 14 à 16 clubs. Une étude était menée depuis décembre 2011 sur une refonte des formules des compétitions avec notamment l’introduction de play-offs mais jamais la discussion sur un accroissement des pensionnaires de la D.1 masculine n’était allée aussi loin. 

Ces dernières semaines, même si d’aucuns se refusaient à faire l’amalgame, la question du passage à 16 clubs s’était emballée devant l’insistance des dirigeants du Paris handball, soucieux de maintenir leur équipe parmi l’élite et attirer ainsi, des investisseurs qatariens. « Au contraire, s’est empressé de préciser Etienne Capon, le directeur général de la LNH, la discussion de ce vendredi matin s’est déroulée dans un climat dépassionné, car le dossier Paris a été mis de côté. Le point d’entrée du comité directeur était bien l’augmentation d’équipes en D.1. La réponse a été sans ambiguïté : il y a un intérêt à passer à 16, mais il reste à connaître le timing des travaux, les modalités de ce passage et l’impact sur les calendriers. Et ça, on ne pouvait pas le déterminer en un seul mois. Il est hors de question de bâcler le travail. ». Les prémisses des travaux seront présentés à l’Assemblée Générale de la LNH dans le courant du mois de juin mais aucune décision (quant à l’augmentation à 16 clubs en D.1) n’interviendra pour la saison 2012-2013.


L'idée fait donc son chemin et un consensus devrait être trouvé pour l'exercice 2013-2014. « Nous ne sommes pas défavorables à un passage à seize clubs, assure pour sa part, Marc-Olivier Albertini, le président de l’Association des Joueurs Professionnels que nous avons contacté à la sortie du comité directeur. En revanche, il faut y mettre des conditions. Il faut que ce soit économiquement intéressant en changeant pourquoi pas, le système d’accession à l’élite. En passant à seize, il est important de veiller à ce que toutes les équipes tiennent ensuite, la route. Cela passe par la mise en place d’un cadre plus restrictif pour accéder à la D.1. Mais nous n’en sommes pas encore là puisque ce type d’argument ne peut intervenir qu’au moment où le passage à 16 sera effectif. » Finalement, sans avoir l’air d’y avoir touché, l’intervention du Paris Handball a fait progresser le débat. Et comme le remarquait à juste titre, un membre présent à la réunion de vendredi : « Paris est loin d’être en D.2. Il leur reste cinq matches pour se sauver sportivement. Ensuite, il faudra examiner si les éventuels prétendants à la montée ou même ceux classés en D.1 ont financièrement les reins assez solides pour y rester.* » La Commission Nationale d’Aide et de Contrôle de Gestion (CNACG) jouera dès lors pleinement son rôle. La saison dernière par exemple, Saint Cyr (8ème de la D.1) avait été recalé et Cesson (13ème) avait été repêché. Les ''sages'' de la LNH n'ont plus qu’à trouver le meilleur modèle pour les années futures. La saison précédant le passage de 14 à 16 équipes au sein de l’élite ne sera-t-elle pas condamnée et ne perdra-t-elle pas de son intérêt ? « Avec un passage à seize clubs, remarque Rémy Lévy, le président de l’Union des Clubs Professionnels, la formule ‘’ne pas descendre du tout’’ ne donnera aucun sens au championnat, excepté la lutte pour la tête. Il faudra réfléchir au mode le plus attractif préservant le caractère sportif de la compétition. Le passage à seize clubs est une des possibilités, la formule du championnat en est une autre. » Et dès lors, on pourrait reparler de l’instauration des play-offs. 

Quoi qu’il en soit, il y aura toujours quatorze clubs au sein de l’élite du hand national, au moins pour une saison encore. Ainsi, les cinq journées qui restent à jouer jusqu’en mai, garderont tout leur intérêt . 


* Il y a un an déjà, la LNH avait décidé de durcir les conditions d’entrée en D.1 en augmentant l’obligation de budget minimum de 1,2 millions à 1,4 millions pour le prochain exercice. Cette décision faisant grincer quelques dents notamment du côté des clubs de Pro D2. 

Statu quo en LNH, le passage à 16 attendra 

LMSL

vendredi 27 avril 2012 - © Yves Michel

 4 min 15 de lecture

Constructif et évolutif, les deux adjectifs résument à eux seuls, le comité directeur qui s’est tenu ce vendredi matin, au siège de la LNH. Le dossier du passage d'une élite à seize clubs a été largement ouvert mais comme nous l’avions précédemment imaginé, rien ne se fera dans la précipitation, les dirigeants du handball professionnel masculin préférant garder la saison 2012-2013 dans sa formule actuelle. 

Trois heures chrono, c’est ce qu’a duré ce vendredi matin, le comité directeur de la Ligue Nationale de Handball qui a largement évoqué une éventuelle augmentation de l’élite de 14 à 16 clubs. Une étude était menée depuis décembre 2011 sur une refonte des formules des compétitions avec notamment l’introduction de play-offs mais jamais la discussion sur un accroissement des pensionnaires de la D.1 masculine n’était allée aussi loin. 

Ces dernières semaines, même si d’aucuns se refusaient à faire l’amalgame, la question du passage à 16 clubs s’était emballée devant l’insistance des dirigeants du Paris handball, soucieux de maintenir leur équipe parmi l’élite et attirer ainsi, des investisseurs qatariens. « Au contraire, s’est empressé de préciser Etienne Capon, le directeur général de la LNH, la discussion de ce vendredi matin s’est déroulée dans un climat dépassionné, car le dossier Paris a été mis de côté. Le point d’entrée du comité directeur était bien l’augmentation d’équipes en D.1. La réponse a été sans ambiguïté : il y a un intérêt à passer à 16, mais il reste à connaître le timing des travaux, les modalités de ce passage et l’impact sur les calendriers. Et ça, on ne pouvait pas le déterminer en un seul mois. Il est hors de question de bâcler le travail. ». Les prémisses des travaux seront présentés à l’Assemblée Générale de la LNH dans le courant du mois de juin mais aucune décision (quant à l’augmentation à 16 clubs en D.1) n’interviendra pour la saison 2012-2013.


L'idée fait donc son chemin et un consensus devrait être trouvé pour l'exercice 2013-2014. « Nous ne sommes pas défavorables à un passage à seize clubs, assure pour sa part, Marc-Olivier Albertini, le président de l’Association des Joueurs Professionnels que nous avons contacté à la sortie du comité directeur. En revanche, il faut y mettre des conditions. Il faut que ce soit économiquement intéressant en changeant pourquoi pas, le système d’accession à l’élite. En passant à seize, il est important de veiller à ce que toutes les équipes tiennent ensuite, la route. Cela passe par la mise en place d’un cadre plus restrictif pour accéder à la D.1. Mais nous n’en sommes pas encore là puisque ce type d’argument ne peut intervenir qu’au moment où le passage à 16 sera effectif. » Finalement, sans avoir l’air d’y avoir touché, l’intervention du Paris Handball a fait progresser le débat. Et comme le remarquait à juste titre, un membre présent à la réunion de vendredi : « Paris est loin d’être en D.2. Il leur reste cinq matches pour se sauver sportivement. Ensuite, il faudra examiner si les éventuels prétendants à la montée ou même ceux classés en D.1 ont financièrement les reins assez solides pour y rester.* » La Commission Nationale d’Aide et de Contrôle de Gestion (CNACG) jouera dès lors pleinement son rôle. La saison dernière par exemple, Saint Cyr (8ème de la D.1) avait été recalé et Cesson (13ème) avait été repêché. Les ''sages'' de la LNH n'ont plus qu’à trouver le meilleur modèle pour les années futures. La saison précédant le passage de 14 à 16 équipes au sein de l’élite ne sera-t-elle pas condamnée et ne perdra-t-elle pas de son intérêt ? « Avec un passage à seize clubs, remarque Rémy Lévy, le président de l’Union des Clubs Professionnels, la formule ‘’ne pas descendre du tout’’ ne donnera aucun sens au championnat, excepté la lutte pour la tête. Il faudra réfléchir au mode le plus attractif préservant le caractère sportif de la compétition. Le passage à seize clubs est une des possibilités, la formule du championnat en est une autre. » Et dès lors, on pourrait reparler de l’instauration des play-offs. 

Quoi qu’il en soit, il y aura toujours quatorze clubs au sein de l’élite du hand national, au moins pour une saison encore. Ainsi, les cinq journées qui restent à jouer jusqu’en mai, garderont tout leur intérêt . 


* Il y a un an déjà, la LNH avait décidé de durcir les conditions d’entrée en D.1 en augmentant l’obligation de budget minimum de 1,2 millions à 1,4 millions pour le prochain exercice. Cette décision faisant grincer quelques dents notamment du côté des clubs de Pro D2. 

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