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Tous les ans, Bastien Lamon rêve de finale

Europe

samedi 28 avril 2012 - © Yves Michel

 5 min 3 de lecture

Après une finale de coupe de France l'année dernière, Dunkerque et son stratège Bastien Lamon lorgnent cette fois-ci sur la finale de la coupe de l'EHF. Pour retrouver Göppingen à la fin du mois de mai, les Nordistes devront définitivement écarter Magdebourg. Ils partent avec un avantage de cinq buts mais les Allemands sont loin d'être résignés. 

Avec ses douze saisons passées dans la proximité du stade de Flandres, Bastien Lamon est le taulier de l’USDK. L'enfant de Roubaix n’a jamais quitté son Nord natal, après des débuts à Wattrelos puis un passage à Villeneuve d’Ascq où il a pris goût à la D.1. A 19 ans, il signe à Dunkerque qui prétend jouer les premiers rôles au sein de l’élite du handball français. « Je me sens bien dans cette région, avoue-t-il. Il y a le handball qui fonctionne très bien mais surtout j’y ai toute ma famille. Et cet équilibre est important. J'aurai pu quitter cet environnement sans être sûr de trouver mieux ailleurs. » Lié au club jusqu’en 2014 (il aura alors 33 ans), le demi-centre nordiste est devenu gourmand. Une coupe de France la saison passée, un tour qualificatif à la Ligue des Champions en septembre dernier et là, cette demi-finale retour de coupe de l’EHF. Il y a une semaine, lors du match aller, dans l’ambiance surchauffée de la Getec Arena à Magdebourg, l’USDK a réalisé une prestation quasi parfaite. « On imaginait que cela allait être la guerre, comme souvent en coupe d’Europe, qu’ils allaient essayer de nous mettre la pression, marquer beaucoup de buts et courir en contre-attaque. On s’est préparé à ça et dès qu’on a vu qu’il y avait l’opportunité de passer, on ne s’est pas privé. On a fait abstraction de l’environnement, on a saisi notre chance et ça nous a souri. » Et l’épilogue se traduit par une avance de cinq buts, une avance substantielle avant d’aborder dimanche à domicile, le match retour. Pourtant, les joueurs allemands ne vont pas arriver à Dunkerque totalement résignés, mais bien décidés à relever le défi. Exemptés de match en Bundesliga, ils ont eu toute la semaine pour analyser ce qui n’avait pas fonctionné et surtout se persuader qu'eux aussi pouvaient prétendre à la finale. « En coupe d’Europe, on a toujours fait de bons premiers matches, reconnait Bastien Lamon mais on a souvent piétiné au retour. Dunkerque est capable du pire comme du meilleur. A nous de montrer qu’on réussit à rester mobilisés dans la durée. » Le souvenir du quart de finale contre Saint-Raphaël est dans toutes les têtes (+ 8 dans le Var et – 4 au retour).



Mardi, les Nordistes, désormais habitués aux cadences soutenues étaient en déplacement à Cesson. Après une entame catastrophique, ils se sont rassurés et pris les commandes pour ne jamais plus les lâcher. Un succès (27-29) dans un contexte très difficile. « Ce qui est positif, reconnaît le demi-centre nordiste, c’est qu’on garde le rythme, on n’a pas le temps de gamberger, on est un peu dans une bulle puisqu’on passe beaucoup de temps ensemble en ce moment. Il faut qu’on soit très bien dans nos têtes pour réaliser une bonne prestation. Notre souci, c’était la gestion des temps faibles. A Cesson, on ne s’est pas énervé et on a repris confiance. » Après avoir avancé à pas de velours dans cette coupe d’Europe, les masques sont tombés et les Dunkerquois progressent désormais au grand jour, animés d’une légitime ambition. Avec cinq buts d’avance, les hommes de Patrick Cazal seront les favoris de cette demi-finale retour. « On n’a pas été souvent très bons lorsqu’on était devant, souffle Bastien Lamon. Mais bon, il faut assumer cette position et tenir notre rang. Il y a une finale à la clé et on va voir si on a grandi. Si on est sérieux, on peut accrocher cette finale. » Histoire pour Bastien Lamon d'effacer à jamais ce funeste début de saison où le 3 septembre dernier, lors du tour qualificatif à la Ligue des Champions, son genou avait encaissé les 90 kilos de Uwe Gensheimer, l'ailier gauche de Rhein Neckar Löwen. Ce jour-là, Dunkerque avait tout perdu. Un match maîtrisé jusqu'à la prolongation, son stratège et Sébastien Bosquet fauché en pleine extension. Dunkerque qui espérait avant la fin de la saison obtenir sa revanche face aux Roggisch, Bielecki et autre Groetzki, ne pourra même pas partager ce plaisir. En lice dans l'autre demi-finale, les Lions de Mannheim ont été éliminés par une autre équipe allemande, Frisch Auf Göppingen. Vainqueurs du trophée l’an passé, les partenaires de l’ex-montpelliérain Mitar Markez qui avaient été battus d'un but à l'aller, se sont imposés de quatre longueurs au retour. Ce dimanche, Lamon et Dunkerque vont s'employer à ce que la finale de coupe de l'EHF ne soit pas, comme il y a un an, une affaire entre allemands.

Comme si vous y étiez... Revivez les meilleurs moments du match aller, de l'arrivée en Allemagne à la victoire contre Magdebourg grâce au documentaire réalisé par nos confrères d'Opal TV.


Magdebourg VS USDK : L'aventure européenne par opaltv

Tous les ans, Bastien Lamon rêve de finale  

Europe

samedi 28 avril 2012 - © Yves Michel

 5 min 3 de lecture

Après une finale de coupe de France l'année dernière, Dunkerque et son stratège Bastien Lamon lorgnent cette fois-ci sur la finale de la coupe de l'EHF. Pour retrouver Göppingen à la fin du mois de mai, les Nordistes devront définitivement écarter Magdebourg. Ils partent avec un avantage de cinq buts mais les Allemands sont loin d'être résignés. 

Avec ses douze saisons passées dans la proximité du stade de Flandres, Bastien Lamon est le taulier de l’USDK. L'enfant de Roubaix n’a jamais quitté son Nord natal, après des débuts à Wattrelos puis un passage à Villeneuve d’Ascq où il a pris goût à la D.1. A 19 ans, il signe à Dunkerque qui prétend jouer les premiers rôles au sein de l’élite du handball français. « Je me sens bien dans cette région, avoue-t-il. Il y a le handball qui fonctionne très bien mais surtout j’y ai toute ma famille. Et cet équilibre est important. J'aurai pu quitter cet environnement sans être sûr de trouver mieux ailleurs. » Lié au club jusqu’en 2014 (il aura alors 33 ans), le demi-centre nordiste est devenu gourmand. Une coupe de France la saison passée, un tour qualificatif à la Ligue des Champions en septembre dernier et là, cette demi-finale retour de coupe de l’EHF. Il y a une semaine, lors du match aller, dans l’ambiance surchauffée de la Getec Arena à Magdebourg, l’USDK a réalisé une prestation quasi parfaite. « On imaginait que cela allait être la guerre, comme souvent en coupe d’Europe, qu’ils allaient essayer de nous mettre la pression, marquer beaucoup de buts et courir en contre-attaque. On s’est préparé à ça et dès qu’on a vu qu’il y avait l’opportunité de passer, on ne s’est pas privé. On a fait abstraction de l’environnement, on a saisi notre chance et ça nous a souri. » Et l’épilogue se traduit par une avance de cinq buts, une avance substantielle avant d’aborder dimanche à domicile, le match retour. Pourtant, les joueurs allemands ne vont pas arriver à Dunkerque totalement résignés, mais bien décidés à relever le défi. Exemptés de match en Bundesliga, ils ont eu toute la semaine pour analyser ce qui n’avait pas fonctionné et surtout se persuader qu'eux aussi pouvaient prétendre à la finale. « En coupe d’Europe, on a toujours fait de bons premiers matches, reconnait Bastien Lamon mais on a souvent piétiné au retour. Dunkerque est capable du pire comme du meilleur. A nous de montrer qu’on réussit à rester mobilisés dans la durée. » Le souvenir du quart de finale contre Saint-Raphaël est dans toutes les têtes (+ 8 dans le Var et – 4 au retour).



Mardi, les Nordistes, désormais habitués aux cadences soutenues étaient en déplacement à Cesson. Après une entame catastrophique, ils se sont rassurés et pris les commandes pour ne jamais plus les lâcher. Un succès (27-29) dans un contexte très difficile. « Ce qui est positif, reconnaît le demi-centre nordiste, c’est qu’on garde le rythme, on n’a pas le temps de gamberger, on est un peu dans une bulle puisqu’on passe beaucoup de temps ensemble en ce moment. Il faut qu’on soit très bien dans nos têtes pour réaliser une bonne prestation. Notre souci, c’était la gestion des temps faibles. A Cesson, on ne s’est pas énervé et on a repris confiance. » Après avoir avancé à pas de velours dans cette coupe d’Europe, les masques sont tombés et les Dunkerquois progressent désormais au grand jour, animés d’une légitime ambition. Avec cinq buts d’avance, les hommes de Patrick Cazal seront les favoris de cette demi-finale retour. « On n’a pas été souvent très bons lorsqu’on était devant, souffle Bastien Lamon. Mais bon, il faut assumer cette position et tenir notre rang. Il y a une finale à la clé et on va voir si on a grandi. Si on est sérieux, on peut accrocher cette finale. » Histoire pour Bastien Lamon d'effacer à jamais ce funeste début de saison où le 3 septembre dernier, lors du tour qualificatif à la Ligue des Champions, son genou avait encaissé les 90 kilos de Uwe Gensheimer, l'ailier gauche de Rhein Neckar Löwen. Ce jour-là, Dunkerque avait tout perdu. Un match maîtrisé jusqu'à la prolongation, son stratège et Sébastien Bosquet fauché en pleine extension. Dunkerque qui espérait avant la fin de la saison obtenir sa revanche face aux Roggisch, Bielecki et autre Groetzki, ne pourra même pas partager ce plaisir. En lice dans l'autre demi-finale, les Lions de Mannheim ont été éliminés par une autre équipe allemande, Frisch Auf Göppingen. Vainqueurs du trophée l’an passé, les partenaires de l’ex-montpelliérain Mitar Markez qui avaient été battus d'un but à l'aller, se sont imposés de quatre longueurs au retour. Ce dimanche, Lamon et Dunkerque vont s'employer à ce que la finale de coupe de l'EHF ne soit pas, comme il y a un an, une affaire entre allemands.

Comme si vous y étiez... Revivez les meilleurs moments du match aller, de l'arrivée en Allemagne à la victoire contre Magdebourg grâce au documentaire réalisé par nos confrères d'Opal TV.


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