Baissé de rideau sur la saison et au menu deux des trois protagonistes majeurs au niveau des clubs français, d’un côté Montpellier qui a tout gagné ou presque cette saison et de l’autre l’équipe qui a justement privé le MHB d’un grand chelem possible comme a si bien pu le réaliser l’ESBf : Créteil.
Goût de revanche pour les Héraultais, goût d’un titre que l’USC a goûté pour la dernière fois en 1997 alors que ses adversaires du jour ont gagné les 4 dernières éditions et ont participé aux 5 dernières finales.

Si la finale a tenu toutes ses promesses, c’est en terme d’intensité surtout car au niveau des prouesses elles furent plus dans le domaine de la défense et surtout des gardiens avec Thierry Omeyer et Dragan Pocuca en guest stars, qu’au niveau de l’attaque trop souvent en échec et avec beaucoup de difficultés pour trouver des solutions de tirs nettes.

Deux joueurs vont débloquer le début de match, Shobi Sioud du coté du MHB avec des missiles longue portée et des prises d’intervalle nette et tranchante, et William Holder du côté de l’USC, impeccable au penalty et distributeur de passes parfois lumineuse à l’image de celle qui va permettre à Benoît Henry d’égaliser à 3-3 : Fin de montée de balle pour Holder, feinte de passe dans le dos au pivot et passe tendue qui traverse la moitié du terrain pour trouver Henry seul sur son aile gauche.
Au bout d’un quart d’heure Créteil menait sous la houlette de son ailier droit de 2 buts et une supériorité numérique à suivre, seulement Benoît Peyrabout prenait la première de ses trois exclusions dans la foulée, égalité au nombre de joueurs et aussitôt égalité au score 6 à 6.
Si Créteil arrivait à repartir vers l’avant, ce n’était que pour quelques instants et le trio Burdet – Anquetil – Karabatic permettait aux Montpelliérains de prendre à leur tour 2 buts d’avance par un beau tir en appui de Rasko Stefanovic faisant suite à une belle suite d’arrêts des deux gardiens Omeyer et Pocuca venu remplacer Nicolas Lemonne un peu en difficulté depuis le début.
Cet écart de deux buts à quelques minutes de la mi-temps allait inciter Thierry Anti à prendre son temps mort, et malgré encore un superbe arrêt d’Omeyer à deux mains en pleine lucarne sur un missile de Frédéric Louis sur coup franc protégé, c’est Sébastien Quintallet qui permettait à Créteil de revenir à la plus petite des marges à la mi-temps pas un beau but en poste pivot à 4 secondes de la fin de cette mi-temps.

Le début de la deuxième mi-temps va être le temps de gloire sur ce match pour l’arrière droit de Créteil, un peu en difficulté face à Thierry  Omeyer en première période, Frédéric Louis va tirer l’attaque cristolienne vers le haut et répondre du tac au tac à un autre gaucher magique : Shobi Sioud, tous deux finiront meilleurs buteurs à égalité de la partie.
L’autre grand bonhomme de la partie pour Créteil était Dragan Pocuca, auteur d’une partie de toute première qualité et jouant avec les tireurs de penalty du MHB comme un chat avec des souris.
Seulement en face Thierry Omeyer était largement dans le même tempo, ce qui nous donnait un match entre gauchers et gardiens très serré et au final bien improbable à discerner
Pourtant le sort va hésiter longtemps, pencher vers Créteil quand Guéric Kervadec fera un petit show à son poste de pivot, mais Yannick Limer ratera un face à face qu’il s’était offert en grattant un ballon et en se présentant seul face à Omeyer, raté pour Créteil et pour son défenseur, le portier du MHB sortait son tir de superbe façon.
Encore le sort qui va choisir Stefanovic au sortir d’un arrêt de Dragan Pocuca sur le flamboyant gaucher tunisien, Guéric Kervadec et Aymeric Boutrais se gênant pour ramasser la balle c’est le Slovène qui en profitait et mettait son équipe devant à 20-19.
Le sort mais aussi encore et toujours Sioud qui décochait encore un missile en appui à 11 mètres à deux minutes de la fin du match, deux minutes de jeu et +2 c’est généralement suffisant pour tenir la victoire, le MHB avait de quoi croire à cela, mais un gaucher marque, l’autre lui répond et Louis redonnait un peu d’espoir à son camp en marquant sur un coup franc protégé, il restait alors un minute à jouer et balle à Montpellier.

Montpellier voulait s’appuyer sur un des ses mouvements favoris avec la rentrée de son demi-centre en pivot, mais le capitaine de Créteil avait éventé la manœuvre, résultat une superbe interception sur la remise de Sioud à Stefanovic.
Il restait alors 40 secondes à jouer, donc tout le temps de marquer pour s’offrir au pire une prolongation pour l’USC, le jeu haché par les coups franc allait tuer rapidement le temps, mais sur le dernier mouvement possible dans le temps de jeu, William Holder héritait d’un superbe décalage à l’aile, et un peu d’espace pour assurer son shoot, malheureusement pour Créteil et heureusement pour Montpellier Thierry Omeyer signait définitivement son acte de héros du jour en stoppant net le shoot de l’ailier droit cristolien.
Mladen Bojinovic pouvait laisser égrener les 4 dernières secondes en hurlant, la messe était dite et un portier alsacien avait fait boire le calice jusqu’a la lie à des Cristoliens effondrés au coup de sifflet final.

A Nîmes
Salle du Parnasse
Créteil – Montpellier : 20 – 21 (Mi-temps : 9-10)
3000 Spectateurs

Arbitres :
MM BORD et BUY

Statistiques du match :