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Omeyer et Narcisse foudroient Madrid

Champion's League

dimanche 27 mai 2012 - © Davy Bodiguel

 5 min 9 de lecture

Favori de cette finale Européenne, Kiel a respecté son tableau de marche à la lettre pour s'emparer brillamment de sa 3ème Ligue des Champions. D'abord dominés par l'Atletico Madrid en début de match, les Zèbres ont su gérer au mieux les exclusions et hausser peu à peu la pression défensive autour d'un Thierry Omeyer une nouvelle fois phénoménal et avec un Daniel Narcisse métronome du jeu de Kiel. Le THW truste tous les trophées après notamment celui acquis en Bundesliga.

Choc de titans au soir de ce week-end de "Final Four" Européen. On n'attend d'ailleurs pas longtemps avant de goûter au festin des rois. C'est l'Atletico qui pose la première pierre plein centre par Julen Aguinagalde (1-3, 7'), et ce, en dépit d'une Lanxess Arena toute acquise à la cause Allemande. "THW" entend-on à tue-tête dans le vaisseau de Cologne, Daniel Narcisse et Kim Andersson répondent d'entrée présents côté droit face à un Arpad Sterbik ultra concentré.

Mais Kiel est sous pression dans ce premier quart d'heure. Il faut dire que l'Atletico (bien que privé d'Entrerrios, out à cause d'une migraine) exploite au mieux les espaces et surtout ses montées de balle, la preuve par Luc Abalo peu avant l'entame du second quart d'heure de jeu (4-6, 12'). Les Francais de cette finale se dépensent sans compter : comme en témoigne le meneur Daniel Narcisse qui s'arrache pour Andersson (6-6, 17'). Air France, à terre à la 18ème minute, prend tout le poids des défenseurs adverses pour servir au mieux ses coéquipiers. Un Filip Jicha en difficulté sur cette première période, c'est Kim Andersson (5/6 aux tirs en première) qui prend ses responsabilités pour ramener le THW à bon port.

En double infériorité numérique, Kiel parvient tout de même à faire le dos rond grâce à Thierry Omeyer (9-9, 24'). Moment fort de ces 30 premières minutes de jeu. A l'image d'une défense des Kielers plus compacte, le gardien International Tricolore se révèle intraitable en fin de première période, une irrésistible montée en régime qui profite au duo Palmarsson - Ilic, tout heureux de confirmer le retour aux affaires Germanique (11-9, 26'). Le rapport de force s'inverse au fil des minutes... Et un homme fait basculer cette première mi-temps, c'est évidemment "Titi" Omeyer qui met au supplice une attaque Madrilène subitement éteinte. Le THW Kiel, malgré une dernière exclusion malvenue, prend les devants à la pause (13-10, 30').

Pour secouer le cocotier, l'Atletico applique un temps une stricte sur Narcisse, en vain. Les rouges et blancs de Talant Dusjhebaev butent toujours sur l'inévitable n°1 du THW. Thierry Omeyer, acclamé par le public, fait un show d'enfer. Un ascendant psychologique indéniable pris sur les attaquants Madrilènes, à l'image des gauchers Abalo et Lazarov. Très souvent à 5 contre 6, Kiel se montre pourtant dominateur (14-11, 37').

Garcia Parrondo exclu définitivement à la 41ème minute, c'est Dominik Klein qui sort de sa boîte pour en profiter. Au coeur de la bataille, les Français connaissent des fortunes diverses : Luc Abalo et Didier Dinart à la peine, Thierry Omeyer en démonstration. Déçu, Dinart dira même à l'issue du match : "c'est la première fois de ma carrière que je pense à arrêter". Le malheur des uns faisant le bonheur des autres, c'est le THW Kiel qui mène la danse par ses hommes forts, Filip Jicha et Kim Andersson (19-14, 49'). Le mur Allemand est en béton armé... Les Espagnols sont en échec depuis plus de 20 minutes maintenant. Un problème grandissant d'autant que les sanctions pleuvent désormais sur l'Atletico, mené sans discussion possible, Jicha revenant au meilleur des instants.

Chema Rodriguez, en contre, ne peut que constater l'énorme place que prend Thierry Omeyer dans sa cage (18 arrêts à 46%). Une statistique tout aussi fantastique que celle affichée en Bundesliga cette saison (39.91%). La Coupe prend de plus en plus la destination du Nord de l'Allemagne... Kiel déroule (22-16, 24'). Et malgré une réaction tardive, Madrid ne peut rien face aux réalisations décisives de Daniel Narcisse et de Marcus Alhm (24-20, 58'). Cologne rugit de plaisir sur cette démonstration de Zèbres quasi-invincibles cette saison. Après ce quadruplé historique, Kiel se réserve des vacances bien méritées du côté de Majorque.

Commentaires d'après-match :

Daniel Narcisse (demi-centre de Kiel) :
"C'est la confiance acquise tout au long de la saison qui nous permet d'être là, de faire l'action qu'il faut, de mettre le but ou la défense qu'il faut. Thierry... Comme d'habitude, c'est toujours ce même état d'esprit de compétiteur, de vouloir manger son adversaire et d'être présent dans les moments chauds pour l'équipe. Je retiens cet état d'esprit de toute l'équipe qui nous permet d'aller chercher cette coupe, ça fait évidemment plaisir".

Thierry Omeyer (gardien de Kiel) :
"Cette série que l'on vit en Bundesliga comme sur la Ligue des Champions, elle est importante pour la confiance. Je redoutais évidemment ce match, Madrid a beaucoup d'expérience, on savait leur capacité à répondre présent. On a réussi avant la mi-temps à passer devant, élément important pour aborder la seconde période plus sereinement. Et on a cette solidité défensive avec cette 3-2-1 qui surprend beaucoup et une attaque plus efficace que la saison dernière. Forcément, ça aide pour faire ce genre de performance".

A Cologne, Lanxess Arena
Le 26 mai 2012 à 18h00

THW Kiel (Allemagne) - Atletico Madrid (Espagne)
26 - 21 (Mi-temps : 13-10)
19.500 spectateurs
Arbitres : MM. Nenad Nikolic et Dusan Stojkovic (Serbie)

KIEL
Omeyer (22 arrêts dt 1/3 pén.), Andersson (7), Palmarsson (3), Narcisse (2), Ahlm (2), Ilic (3), Klein (3), Jicha (6).
ATLETICO MADRID
Sterbik (12 arrêts), Hombrados (1 arrêt), Fernandez (1), Markussen (1), Lazarov (5), Aguinagalde (3), Abalo (4), J. Rodriguez (1), Källman (3), J. Canellas (3).

Omeyer et Narcisse foudroient Madrid 

Champion's League

dimanche 27 mai 2012 - © Davy Bodiguel

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Favori de cette finale Européenne, Kiel a respecté son tableau de marche à la lettre pour s'emparer brillamment de sa 3ème Ligue des Champions. D'abord dominés par l'Atletico Madrid en début de match, les Zèbres ont su gérer au mieux les exclusions et hausser peu à peu la pression défensive autour d'un Thierry Omeyer une nouvelle fois phénoménal et avec un Daniel Narcisse métronome du jeu de Kiel. Le THW truste tous les trophées après notamment celui acquis en Bundesliga.

Choc de titans au soir de ce week-end de "Final Four" Européen. On n'attend d'ailleurs pas longtemps avant de goûter au festin des rois. C'est l'Atletico qui pose la première pierre plein centre par Julen Aguinagalde (1-3, 7'), et ce, en dépit d'une Lanxess Arena toute acquise à la cause Allemande. "THW" entend-on à tue-tête dans le vaisseau de Cologne, Daniel Narcisse et Kim Andersson répondent d'entrée présents côté droit face à un Arpad Sterbik ultra concentré.

Mais Kiel est sous pression dans ce premier quart d'heure. Il faut dire que l'Atletico (bien que privé d'Entrerrios, out à cause d'une migraine) exploite au mieux les espaces et surtout ses montées de balle, la preuve par Luc Abalo peu avant l'entame du second quart d'heure de jeu (4-6, 12'). Les Francais de cette finale se dépensent sans compter : comme en témoigne le meneur Daniel Narcisse qui s'arrache pour Andersson (6-6, 17'). Air France, à terre à la 18ème minute, prend tout le poids des défenseurs adverses pour servir au mieux ses coéquipiers. Un Filip Jicha en difficulté sur cette première période, c'est Kim Andersson (5/6 aux tirs en première) qui prend ses responsabilités pour ramener le THW à bon port.

En double infériorité numérique, Kiel parvient tout de même à faire le dos rond grâce à Thierry Omeyer (9-9, 24'). Moment fort de ces 30 premières minutes de jeu. A l'image d'une défense des Kielers plus compacte, le gardien International Tricolore se révèle intraitable en fin de première période, une irrésistible montée en régime qui profite au duo Palmarsson - Ilic, tout heureux de confirmer le retour aux affaires Germanique (11-9, 26'). Le rapport de force s'inverse au fil des minutes... Et un homme fait basculer cette première mi-temps, c'est évidemment "Titi" Omeyer qui met au supplice une attaque Madrilène subitement éteinte. Le THW Kiel, malgré une dernière exclusion malvenue, prend les devants à la pause (13-10, 30').

Pour secouer le cocotier, l'Atletico applique un temps une stricte sur Narcisse, en vain. Les rouges et blancs de Talant Dusjhebaev butent toujours sur l'inévitable n°1 du THW. Thierry Omeyer, acclamé par le public, fait un show d'enfer. Un ascendant psychologique indéniable pris sur les attaquants Madrilènes, à l'image des gauchers Abalo et Lazarov. Très souvent à 5 contre 6, Kiel se montre pourtant dominateur (14-11, 37').

Garcia Parrondo exclu définitivement à la 41ème minute, c'est Dominik Klein qui sort de sa boîte pour en profiter. Au coeur de la bataille, les Français connaissent des fortunes diverses : Luc Abalo et Didier Dinart à la peine, Thierry Omeyer en démonstration. Déçu, Dinart dira même à l'issue du match : "c'est la première fois de ma carrière que je pense à arrêter". Le malheur des uns faisant le bonheur des autres, c'est le THW Kiel qui mène la danse par ses hommes forts, Filip Jicha et Kim Andersson (19-14, 49'). Le mur Allemand est en béton armé... Les Espagnols sont en échec depuis plus de 20 minutes maintenant. Un problème grandissant d'autant que les sanctions pleuvent désormais sur l'Atletico, mené sans discussion possible, Jicha revenant au meilleur des instants.

Chema Rodriguez, en contre, ne peut que constater l'énorme place que prend Thierry Omeyer dans sa cage (18 arrêts à 46%). Une statistique tout aussi fantastique que celle affichée en Bundesliga cette saison (39.91%). La Coupe prend de plus en plus la destination du Nord de l'Allemagne... Kiel déroule (22-16, 24'). Et malgré une réaction tardive, Madrid ne peut rien face aux réalisations décisives de Daniel Narcisse et de Marcus Alhm (24-20, 58'). Cologne rugit de plaisir sur cette démonstration de Zèbres quasi-invincibles cette saison. Après ce quadruplé historique, Kiel se réserve des vacances bien méritées du côté de Majorque.

Commentaires d'après-match :

Daniel Narcisse (demi-centre de Kiel) :
"C'est la confiance acquise tout au long de la saison qui nous permet d'être là, de faire l'action qu'il faut, de mettre le but ou la défense qu'il faut. Thierry... Comme d'habitude, c'est toujours ce même état d'esprit de compétiteur, de vouloir manger son adversaire et d'être présent dans les moments chauds pour l'équipe. Je retiens cet état d'esprit de toute l'équipe qui nous permet d'aller chercher cette coupe, ça fait évidemment plaisir".

Thierry Omeyer (gardien de Kiel) :
"Cette série que l'on vit en Bundesliga comme sur la Ligue des Champions, elle est importante pour la confiance. Je redoutais évidemment ce match, Madrid a beaucoup d'expérience, on savait leur capacité à répondre présent. On a réussi avant la mi-temps à passer devant, élément important pour aborder la seconde période plus sereinement. Et on a cette solidité défensive avec cette 3-2-1 qui surprend beaucoup et une attaque plus efficace que la saison dernière. Forcément, ça aide pour faire ce genre de performance".

A Cologne, Lanxess Arena
Le 26 mai 2012 à 18h00

THW Kiel (Allemagne) - Atletico Madrid (Espagne)
26 - 21 (Mi-temps : 13-10)
19.500 spectateurs
Arbitres : MM. Nenad Nikolic et Dusan Stojkovic (Serbie)

KIEL
Omeyer (22 arrêts dt 1/3 pén.), Andersson (7), Palmarsson (3), Narcisse (2), Ahlm (2), Ilic (3), Klein (3), Jicha (6).
ATLETICO MADRID
Sterbik (12 arrêts), Hombrados (1 arrêt), Fernandez (1), Markussen (1), Lazarov (5), Aguinagalde (3), Abalo (4), J. Rodriguez (1), Källman (3), J. Canellas (3).

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