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Un EuroTournoi de gala !

Eurotournoi

vendredi 13 juillet 2012 - © François Dasriaux

 7 min 34 de lecture

Comme tous les 4 ans depuis l’année 2000, l’EuroTournoi est le lieu du tournoi de Préparation au JO pour les Bleus. Et encore une fois, le plateau est juste sublime. En 2008, il comprenait les 3 équipes qui allaient finir sur le podium de Pékin, acceptons de nouveau l’augure que celui de 2012 possède les mêmes gènes.


L’Espagne : Suivre la route

Dans d’autres sports, l’Espagne gagne tout, en Football récemment, les joueurs de la Roja ont réussi un incroyable pari. Les Handballeurs qui avaient ouvert la voie en 2005 savent ce qui leur reste à faire pour entrer dans le panthéon du Handball espagnol.

Depuis quelques saisons et avec le retour du mythique Valero Rivera à la tête de la sélection, l’Espagne flirte avec un titre majeur, encore une fois en Serbie elle a échoué en demi-finale face à un Danemark de feu et un Mikkel Hansen en apesanteur. Mais il est évident qu’elle ne va pas tourner autour d’une nouvelle consécration bien longtemps et les JO pourraient être celle qui ferait d’eux les pendant des coéquipiers d’Iker Casillas. Pour rêver en arc en ciel majeur, les Ibères ont fait un début de révolution par l’âge. Les Juanin, Alberto Entrerrios, Rocas, Chema Rodriguez et autres Iker Romero ont fait la place à Valero Rivera junior, meilleur joueur de la LNH, Canellas, Raul Entrerrios ou encore Tomas. Plus ambitieux dans le jeu défensif, plus rapides et tranchants dans les montées de balle, les Ibères ont de quoi rivaliser avec tout le monde. Et clairement, le passage au Rhenus sera l’occasion de voir si cette équipe a encore progressé, si elle a gommé les défauts de concentration qui lui font parfois déjouer pendant de longs moments et si la paire de gardiens peut enfin tenir sur une compétition, Arpad Sterbik ayant tendance à ne jouer que quelques minutes depuis quelques tournois ou encore que la base arrière peut prendre en charge la marque lorsque le jeu rapide s’étiole. Si c’est le cas alors l’Espagne ne sera pas loin du tout du titre suprême. En suivant cette idée, le possible affrontement face à la France le dimanche pourrait être le clou du spectacle alsacien. En 2008, dans la même salle, la France avait su dominer l’Espagne et derrière devenir champion olympique… Un bis repetita du scénario de 2008 serait un signe avant coureur de la bonne disposition tricolore mais pas sur du tout que la Roja del Balonmano soit de cet avis.


La Tunisie : Dernière salve de la génération magique ?

Le talent de la Tunisie a éclaté aux yeux de la planète Handball en 2005 pour le mondial organisé sur leurs terres. Si depuis 2005, les confirmations ont été un peu rares, il n’en reste pas moins que la génération des M’Gannem, Tej, Hmam ou Maggaeiz reste un groupe de toute première qualité.

Et depuis la prise en main de cette sélection par Alain Portes, la machine recommence à tourner très rond, au point d’enchainer deux CAN victorieuses dont la dernière au Maroc qui leur a offert leur sésame pour les JO de Londres. Car si tout le monde connait les M’Gannem et consort, ont commence à voir poindre le bout de nez de joueurs beaucoup plus jeunes et dont le talent semble tout aussi grand. Leader de cette nouvelle génération, exemple de ce que la Tunisie peut générer comme talent hors normes, Kamel Alouini, qui a à peine 20 ans faisait déjà le bonheur d’Istres en LNH, l’emmenant même dans un sacre floridien en Coupe de la Ligue resté dans toutes les mémoires du handball français. Le gros pari que joue le sélectionneur français de la Tunisie est de réussir l’amalgame entre la génération historique qui a fait jaillir le handball tunisien en pleine lumière et ses descendants qui veulent eux aussi mettre leur pays en avant. Si cela se réalise, et tout le laisse à penser, alors les Aigles de Carthage seront des candidats affichés aux quarts de finale des Jeux Olympiques. Etant dans la poule de qualification des Bleus, les Tunisiens seront bien évidemment étudiés de très près pendant le tournoi strasbourgeois et leur affrontement le vendredi face aux Bleus sera un des grands moments du tournoi. Depuis des années, les France – Tunisie sont de vrais matches, on peut même dire que peu sont vraiment des matches amicaux et si la roue tourne quasiment tout le temps en faveur de l’Hexagone, c’est le plus souvent dans la difficulté et la douleur. Cet avant-première de la poule A des JO sera le premier match de préparation des Bleus, pour mettre la barre haute d’entrée de jeu, il n’y avait pas beaucoup mieux que les champions d’Afrique !


L’Islande : Le feu sous la glace

Dire que l’Islande est une anomalie absolue dans le handball mondial est une évidence sur bien des points. Quelques milliers de licenciés, pas de championnat majeur comme l’Espagne, l’Allemagne, le Danemark ou la France mais depuis de longues saisons, les Vikings de la petite il de feu et de glace stationnent tout en haut des grands championnats avec une régularité époustouflante.

Comment ce pays qui a de prime abord, rien pour être un candidat récurent au podium arrive-t-il à s’en sortir ? Tout d’abord par la grâce de ses stars et dans cette équipe il y en a à tous les coins du terrain. A commencer par son gardien volant Bjorgvin Gustavsson en passant par les Stefansson, Atlason et Sigurdsson de Copenhague, Palmarsson de Kiel, Petersson de Berlin, tous joueurs majeurs du dernier final four à Cologne. Une kyrielle de star qui se permet de faire de l’ombre à l’Allemagne, la Suède ou encore la Russie, brillant finaliste des JO de Pékin face à la France, comme l’Espagne et bien évidemment les tricolores, ils étaient déjà de la partie du Tournoi de Préparation Olympique au même endroit en 2008. Autant dire que l’Islande signerait tout de suite pour que ce podium chinois se répète dans quelques semaines à Londres mais si possible dans un ordre différent. Si certaines stars de l’Islande accumulent les saisons, comme l’extraordinaire Olafur Stefansson, dont on voyait déjà la retraite il y a 4 ans et qui semble bien parti pour une olympiade de plus, les jeunes pousses, comme le surdoué Aron Palmarsson, renforcent un effectif déjà plus que solide. De là à les voir s’imposer en Alsace et aller taquiner l’or chez les British il y a un pas que pas mal d’observateurs pourraient franchir. Reste que l’Islande a souvent fait un complexe face aux Bleus, depuis 1991 en passant par Barcelone, Malmö ou Pékin, le viking islandais ne réussi pas trop face à une bande de Bleus souvent trop imprévisibles pour la logique nordique… Mais toute série à une fin et la méfiance se doit d’être maximum quand on croise la bande de « Fils de », entre la rigueur glacée et le feu de leur talent, tout est dans cette équipe pour dominer qui que ce soit.


La France : Retrouver la Force

Pendant 5 ans, les Bleus ont dominé le monde du handball ! Vainqueurs successifs de l’Euro 2006, des JO 2008, du Mondial 2009, de l’Euro 2010 et du Mondial 2011, les Français ont mis sous leur coupe la terre entière au point que l’invincibilité en venait à devenir la normalité pour eux. L’Euro en Serbie a changé la donne et, ce peut-être pour la bonne cause. En bref, on préfère un beau gadin dans un Euro hivernal en Serbie que face à la planète sportive aux JO de Londres.

Mais cet échec sera-t-il suffisamment « fondateur » pour que la troupe de Jérôme Fernandez redevienne en quelques mois la puissance majeure en Handball ? Tout semble se mettre tranquillement en place… Le stage à la Toussuire a permis aux organismes de se régénérer après une saison plus qu’éprouvante pour beaucoup, les blessés se remettent peu à peu et même Bertrand Gille, maillon si important du dispositif bleu, pour lequel on avait les plus grandes craintes devrait être de la partie. Reste maintenant à retrouver du liant aussi bien offensivement que défensivement. Et dans ce domaine, l’examen de passage à l’EuroTournoi sera un épisode majeur. Face à la Tunisie, elle aussi dans une superbe dynamique dans sa préparation, puis face à l’Islande ou l’Espagne, les deux tests alsaciens vont être un vrai début de réponse collective à la renaissance tant attendue. Car si individuellement, aucun doute, l’équipe de France est composée encore des meilleurs joueurs, c’est dans le liant que tout se jouera aux Jeux Olympiques. Liant défensif ou le bloc tricolore doit retrouver son imperméabilité tant redoutée et liant offensif où les Karabatic, Narcisse, Fernandez et autres Barachet doivent savoir se remettre en phase avec la percussion d’avants dont on attend aussi le retour en pleine lumière. En deux jours de compétition sur ce 19° EuroTournoi, la France saura si elle peut envisager de retrouver le toit de l’Olympe ou la série magique est définitivement stoppée.

Un EuroTournoi de gala ! 

Eurotournoi

vendredi 13 juillet 2012 - © François Dasriaux

 7 min 34 de lecture

Comme tous les 4 ans depuis l’année 2000, l’EuroTournoi est le lieu du tournoi de Préparation au JO pour les Bleus. Et encore une fois, le plateau est juste sublime. En 2008, il comprenait les 3 équipes qui allaient finir sur le podium de Pékin, acceptons de nouveau l’augure que celui de 2012 possède les mêmes gènes.


L’Espagne : Suivre la route

Dans d’autres sports, l’Espagne gagne tout, en Football récemment, les joueurs de la Roja ont réussi un incroyable pari. Les Handballeurs qui avaient ouvert la voie en 2005 savent ce qui leur reste à faire pour entrer dans le panthéon du Handball espagnol.

Depuis quelques saisons et avec le retour du mythique Valero Rivera à la tête de la sélection, l’Espagne flirte avec un titre majeur, encore une fois en Serbie elle a échoué en demi-finale face à un Danemark de feu et un Mikkel Hansen en apesanteur. Mais il est évident qu’elle ne va pas tourner autour d’une nouvelle consécration bien longtemps et les JO pourraient être celle qui ferait d’eux les pendant des coéquipiers d’Iker Casillas. Pour rêver en arc en ciel majeur, les Ibères ont fait un début de révolution par l’âge. Les Juanin, Alberto Entrerrios, Rocas, Chema Rodriguez et autres Iker Romero ont fait la place à Valero Rivera junior, meilleur joueur de la LNH, Canellas, Raul Entrerrios ou encore Tomas. Plus ambitieux dans le jeu défensif, plus rapides et tranchants dans les montées de balle, les Ibères ont de quoi rivaliser avec tout le monde. Et clairement, le passage au Rhenus sera l’occasion de voir si cette équipe a encore progressé, si elle a gommé les défauts de concentration qui lui font parfois déjouer pendant de longs moments et si la paire de gardiens peut enfin tenir sur une compétition, Arpad Sterbik ayant tendance à ne jouer que quelques minutes depuis quelques tournois ou encore que la base arrière peut prendre en charge la marque lorsque le jeu rapide s’étiole. Si c’est le cas alors l’Espagne ne sera pas loin du tout du titre suprême. En suivant cette idée, le possible affrontement face à la France le dimanche pourrait être le clou du spectacle alsacien. En 2008, dans la même salle, la France avait su dominer l’Espagne et derrière devenir champion olympique… Un bis repetita du scénario de 2008 serait un signe avant coureur de la bonne disposition tricolore mais pas sur du tout que la Roja del Balonmano soit de cet avis.


La Tunisie : Dernière salve de la génération magique ?

Le talent de la Tunisie a éclaté aux yeux de la planète Handball en 2005 pour le mondial organisé sur leurs terres. Si depuis 2005, les confirmations ont été un peu rares, il n’en reste pas moins que la génération des M’Gannem, Tej, Hmam ou Maggaeiz reste un groupe de toute première qualité.

Et depuis la prise en main de cette sélection par Alain Portes, la machine recommence à tourner très rond, au point d’enchainer deux CAN victorieuses dont la dernière au Maroc qui leur a offert leur sésame pour les JO de Londres. Car si tout le monde connait les M’Gannem et consort, ont commence à voir poindre le bout de nez de joueurs beaucoup plus jeunes et dont le talent semble tout aussi grand. Leader de cette nouvelle génération, exemple de ce que la Tunisie peut générer comme talent hors normes, Kamel Alouini, qui a à peine 20 ans faisait déjà le bonheur d’Istres en LNH, l’emmenant même dans un sacre floridien en Coupe de la Ligue resté dans toutes les mémoires du handball français. Le gros pari que joue le sélectionneur français de la Tunisie est de réussir l’amalgame entre la génération historique qui a fait jaillir le handball tunisien en pleine lumière et ses descendants qui veulent eux aussi mettre leur pays en avant. Si cela se réalise, et tout le laisse à penser, alors les Aigles de Carthage seront des candidats affichés aux quarts de finale des Jeux Olympiques. Etant dans la poule de qualification des Bleus, les Tunisiens seront bien évidemment étudiés de très près pendant le tournoi strasbourgeois et leur affrontement le vendredi face aux Bleus sera un des grands moments du tournoi. Depuis des années, les France – Tunisie sont de vrais matches, on peut même dire que peu sont vraiment des matches amicaux et si la roue tourne quasiment tout le temps en faveur de l’Hexagone, c’est le plus souvent dans la difficulté et la douleur. Cet avant-première de la poule A des JO sera le premier match de préparation des Bleus, pour mettre la barre haute d’entrée de jeu, il n’y avait pas beaucoup mieux que les champions d’Afrique !


L’Islande : Le feu sous la glace

Dire que l’Islande est une anomalie absolue dans le handball mondial est une évidence sur bien des points. Quelques milliers de licenciés, pas de championnat majeur comme l’Espagne, l’Allemagne, le Danemark ou la France mais depuis de longues saisons, les Vikings de la petite il de feu et de glace stationnent tout en haut des grands championnats avec une régularité époustouflante.

Comment ce pays qui a de prime abord, rien pour être un candidat récurent au podium arrive-t-il à s’en sortir ? Tout d’abord par la grâce de ses stars et dans cette équipe il y en a à tous les coins du terrain. A commencer par son gardien volant Bjorgvin Gustavsson en passant par les Stefansson, Atlason et Sigurdsson de Copenhague, Palmarsson de Kiel, Petersson de Berlin, tous joueurs majeurs du dernier final four à Cologne. Une kyrielle de star qui se permet de faire de l’ombre à l’Allemagne, la Suède ou encore la Russie, brillant finaliste des JO de Pékin face à la France, comme l’Espagne et bien évidemment les tricolores, ils étaient déjà de la partie du Tournoi de Préparation Olympique au même endroit en 2008. Autant dire que l’Islande signerait tout de suite pour que ce podium chinois se répète dans quelques semaines à Londres mais si possible dans un ordre différent. Si certaines stars de l’Islande accumulent les saisons, comme l’extraordinaire Olafur Stefansson, dont on voyait déjà la retraite il y a 4 ans et qui semble bien parti pour une olympiade de plus, les jeunes pousses, comme le surdoué Aron Palmarsson, renforcent un effectif déjà plus que solide. De là à les voir s’imposer en Alsace et aller taquiner l’or chez les British il y a un pas que pas mal d’observateurs pourraient franchir. Reste que l’Islande a souvent fait un complexe face aux Bleus, depuis 1991 en passant par Barcelone, Malmö ou Pékin, le viking islandais ne réussi pas trop face à une bande de Bleus souvent trop imprévisibles pour la logique nordique… Mais toute série à une fin et la méfiance se doit d’être maximum quand on croise la bande de « Fils de », entre la rigueur glacée et le feu de leur talent, tout est dans cette équipe pour dominer qui que ce soit.


La France : Retrouver la Force

Pendant 5 ans, les Bleus ont dominé le monde du handball ! Vainqueurs successifs de l’Euro 2006, des JO 2008, du Mondial 2009, de l’Euro 2010 et du Mondial 2011, les Français ont mis sous leur coupe la terre entière au point que l’invincibilité en venait à devenir la normalité pour eux. L’Euro en Serbie a changé la donne et, ce peut-être pour la bonne cause. En bref, on préfère un beau gadin dans un Euro hivernal en Serbie que face à la planète sportive aux JO de Londres.

Mais cet échec sera-t-il suffisamment « fondateur » pour que la troupe de Jérôme Fernandez redevienne en quelques mois la puissance majeure en Handball ? Tout semble se mettre tranquillement en place… Le stage à la Toussuire a permis aux organismes de se régénérer après une saison plus qu’éprouvante pour beaucoup, les blessés se remettent peu à peu et même Bertrand Gille, maillon si important du dispositif bleu, pour lequel on avait les plus grandes craintes devrait être de la partie. Reste maintenant à retrouver du liant aussi bien offensivement que défensivement. Et dans ce domaine, l’examen de passage à l’EuroTournoi sera un épisode majeur. Face à la Tunisie, elle aussi dans une superbe dynamique dans sa préparation, puis face à l’Islande ou l’Espagne, les deux tests alsaciens vont être un vrai début de réponse collective à la renaissance tant attendue. Car si individuellement, aucun doute, l’équipe de France est composée encore des meilleurs joueurs, c’est dans le liant que tout se jouera aux Jeux Olympiques. Liant défensif ou le bloc tricolore doit retrouver son imperméabilité tant redoutée et liant offensif où les Karabatic, Narcisse, Fernandez et autres Barachet doivent savoir se remettre en phase avec la percussion d’avants dont on attend aussi le retour en pleine lumière. En deux jours de compétition sur ce 19° EuroTournoi, la France saura si elle peut envisager de retrouver le toit de l’Olympe ou la série magique est définitivement stoppée.

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