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Contre Montpellier, Billère va devoir retrousser ses manches

LMSL

jeudi 13 septembre 2012 - © Yves Michel

 5 min 42 de lecture

C’est au promu Billère que revient l’honneur d’accueillir cette saison, la 1ère rencontre de D.1 masculine, face à Montpellier, le champion sortant. Dans le Béarn, certains attendent cet instant avec impatience. D’ailleurs ce jeudi soir, comme pour la finale des play-offs en juin dernier, le taux de remplissage du palais des Sports de Pau va frôler  le maximum.

Ce soir, sur le coup de 20h00, lorsque Canal+ ouvrira la saison en D.1 masculine au palais des sports de Pau, l’ambiance sera à son comble. 6000 passionnés de handball auront quelques minutes auparavant garni les gradins, prêts à soutenir le seul club d’élite de la région Aquitaine.  A Billère, plutôt que de se donner des airs de circonstance, les gens parlent vrai, à haute voix, « avé l’assent ». Ici, le terroir et l'identité passent avant toutes considérations. Au pied des Pyrénées, c’est aussi le pays du rugby, du mur à gauche et de la castagne. D’ailleurs, Billère restera longtemps avec le souvenir de la finale retour des play-offs face à Mulhouse où la tension née sans doute une semaine plus tôt en Alsace, a transformé la fête en eau de boudin et les distinctions et compliments en cartons rouges (2) et exclusions (15). Car ce 2 juin dernier à Pau, les Béarnais étaient partagés entre le sentiment d’arriver à la concrétisation d’une saison pleine avec la montée en D.1 mais également une épée de Damoclès, pesant désormais sur leur tête.  


Car quelques semaines plus tard, la sanction est tombée : trois matches avec sursis et période probatoire pour la salle mais surtout trois joueurs punis un match, le 1er contre… Montpellier, le champion en titre. « Et en plus c’est tombé sur deux joueurs historiques du club, regrette Arnaud Villedieu (notre photo),  les deux pivots Mlyakov et Lahorre et sur le gardien Ghoumal. Ne pas vivre ce moment est un réel déchirement pour eux mais d’un autre côté, il vaut mieux que cela tombe contre Montpellier car ce n’est pas contre eux qu’on va jouer le maintien. » Loin s’en faut car avec le plus petit budget de D.1 (1,422 millions d’euros), Billère fait figure de pot de terre contre le pot de fer héraultais, d’un budget plus de cinq fois supérieur ! « C’est un devoir de ne pas être ridicule pour cette ouverture, devant la télé, face au champion, renchérit le coach qui a signé sa 1ère licence au club en… 1979. Mon équipe supportera la pression. Depuis 4 ans, en Pro D2 on a fait une dizaine de matches au Palais et les joueurs sont habitués à cette chaude ambiance mais cette fois, c’est un grand de France avec ses stars et il s’agira de donner du répondant. » Les finances ne permettant pas des folies, Billère s’est renforcé en abattant  la carte de la jeunesse (l’ex chambérien Benjamin Massot-Pellet) mais aussi de l’expérience teintée de revanche. L’ancien portier ivryen Nemanja Marjanovic, et surtout Pierre Yves Ragot, après une saison à Anaitasuna-Pampelune (où il a marqué plus de 100 buts en Asobal) débarquent au cœur des vignes de Jurançon. « On a voulu aussi préserver une certaine stabilité en gardant le maximum de joueurs de l’an passé. On tombe dans l’élite, l’année où c’est le plus fabuleux mais on sait d’où on vient et on va essayer de ne pas trop calculer. » Face à Montpellier, quelle est la meilleure attitude à adopter ? Cette semaine, les joueurs, le président, l’entraîneur ont été sollicités plus qu’à l’accoutumée. Sans commune mesure avec le battage réalisé autour du PSG, les médias s’interrogent toutefois sur cet ovni descendu de la montagne au début de l’été et qui se retrouve confronté à l’équipe la plus capée de France. 


Montpellier sort à peine de sa phase de rodage. A vrai dire, on ne sait plus trop que penser de l’état physique des Héraultais. Après avoir exporté une partie de l'effectif au Super Globe et l'autre partie, au tournoi de Granollers, les joueurs de Patrice Canayer ont abordé le Trophée des Champions enfin au complet (à l'exception de Michael Guigou et Vid Kavticnik blessés). Dans leur 1ère rencontre, ils ont été accrochés par Dunkerque, le futur lauréat de l'épreuve et 24h plus tard, pour la petite finale, Dragan Gajic et ses camarades n’ont fait qu’une bouchée de Nantes. « On a vu qu’en s’investissant à fond, relevait William Accambray (notre photo), on peut produire un meilleur jeu, un meilleur handball. J’ai hâte d’en découdre, que le championnat commence mais il faudra se montrer encore plus rigoureux si on veut remporter un nouveau titre. »  L’effet attractif des Montpelliérains partout où ils se déplacent, ne se dément pas. Le match au palais des sports de Pau et surtout son ambiance va galvaniser les deux équipes mais Montpellier se sait attendu et ne se posera aucune question. « C’est génial d'évoluer dans des salles pleines, soulignait Nikola Karabatic. Ce palais, j’y ai joué avec l’équipe de France.  Je suis vraiment heureux que le public vienne en masse mais au-delà des sentiments, on jouera à fond le résultat. » Montpellier avec ses joueurs étoilés, ses trois recrues (Mamelund, Metlicic, Malmagro) veut marquer les esprits, d'autant que cette saison, ce ne sont plus deux mais trois équipes (Montpellier, Chambéry, Paris) qui peuvent prétendre à la qualification directe à la Ligue des Champions. Pendant ce temps, à des années lumières de ce combat des chefs, Billère va tenter d'exister. Porté par la vague humaine des fidèles du palais des sports de Pau. 

Contre Montpellier, Billère va devoir retrousser ses manches 

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jeudi 13 septembre 2012 - © Yves Michel

 5 min 42 de lecture

C’est au promu Billère que revient l’honneur d’accueillir cette saison, la 1ère rencontre de D.1 masculine, face à Montpellier, le champion sortant. Dans le Béarn, certains attendent cet instant avec impatience. D’ailleurs ce jeudi soir, comme pour la finale des play-offs en juin dernier, le taux de remplissage du palais des Sports de Pau va frôler  le maximum.

Ce soir, sur le coup de 20h00, lorsque Canal+ ouvrira la saison en D.1 masculine au palais des sports de Pau, l’ambiance sera à son comble. 6000 passionnés de handball auront quelques minutes auparavant garni les gradins, prêts à soutenir le seul club d’élite de la région Aquitaine.  A Billère, plutôt que de se donner des airs de circonstance, les gens parlent vrai, à haute voix, « avé l’assent ». Ici, le terroir et l'identité passent avant toutes considérations. Au pied des Pyrénées, c’est aussi le pays du rugby, du mur à gauche et de la castagne. D’ailleurs, Billère restera longtemps avec le souvenir de la finale retour des play-offs face à Mulhouse où la tension née sans doute une semaine plus tôt en Alsace, a transformé la fête en eau de boudin et les distinctions et compliments en cartons rouges (2) et exclusions (15). Car ce 2 juin dernier à Pau, les Béarnais étaient partagés entre le sentiment d’arriver à la concrétisation d’une saison pleine avec la montée en D.1 mais également une épée de Damoclès, pesant désormais sur leur tête.  


Car quelques semaines plus tard, la sanction est tombée : trois matches avec sursis et période probatoire pour la salle mais surtout trois joueurs punis un match, le 1er contre… Montpellier, le champion en titre. « Et en plus c’est tombé sur deux joueurs historiques du club, regrette Arnaud Villedieu (notre photo),  les deux pivots Mlyakov et Lahorre et sur le gardien Ghoumal. Ne pas vivre ce moment est un réel déchirement pour eux mais d’un autre côté, il vaut mieux que cela tombe contre Montpellier car ce n’est pas contre eux qu’on va jouer le maintien. » Loin s’en faut car avec le plus petit budget de D.1 (1,422 millions d’euros), Billère fait figure de pot de terre contre le pot de fer héraultais, d’un budget plus de cinq fois supérieur ! « C’est un devoir de ne pas être ridicule pour cette ouverture, devant la télé, face au champion, renchérit le coach qui a signé sa 1ère licence au club en… 1979. Mon équipe supportera la pression. Depuis 4 ans, en Pro D2 on a fait une dizaine de matches au Palais et les joueurs sont habitués à cette chaude ambiance mais cette fois, c’est un grand de France avec ses stars et il s’agira de donner du répondant. » Les finances ne permettant pas des folies, Billère s’est renforcé en abattant  la carte de la jeunesse (l’ex chambérien Benjamin Massot-Pellet) mais aussi de l’expérience teintée de revanche. L’ancien portier ivryen Nemanja Marjanovic, et surtout Pierre Yves Ragot, après une saison à Anaitasuna-Pampelune (où il a marqué plus de 100 buts en Asobal) débarquent au cœur des vignes de Jurançon. « On a voulu aussi préserver une certaine stabilité en gardant le maximum de joueurs de l’an passé. On tombe dans l’élite, l’année où c’est le plus fabuleux mais on sait d’où on vient et on va essayer de ne pas trop calculer. » Face à Montpellier, quelle est la meilleure attitude à adopter ? Cette semaine, les joueurs, le président, l’entraîneur ont été sollicités plus qu’à l’accoutumée. Sans commune mesure avec le battage réalisé autour du PSG, les médias s’interrogent toutefois sur cet ovni descendu de la montagne au début de l’été et qui se retrouve confronté à l’équipe la plus capée de France. 


Montpellier sort à peine de sa phase de rodage. A vrai dire, on ne sait plus trop que penser de l’état physique des Héraultais. Après avoir exporté une partie de l'effectif au Super Globe et l'autre partie, au tournoi de Granollers, les joueurs de Patrice Canayer ont abordé le Trophée des Champions enfin au complet (à l'exception de Michael Guigou et Vid Kavticnik blessés). Dans leur 1ère rencontre, ils ont été accrochés par Dunkerque, le futur lauréat de l'épreuve et 24h plus tard, pour la petite finale, Dragan Gajic et ses camarades n’ont fait qu’une bouchée de Nantes. « On a vu qu’en s’investissant à fond, relevait William Accambray (notre photo), on peut produire un meilleur jeu, un meilleur handball. J’ai hâte d’en découdre, que le championnat commence mais il faudra se montrer encore plus rigoureux si on veut remporter un nouveau titre. »  L’effet attractif des Montpelliérains partout où ils se déplacent, ne se dément pas. Le match au palais des sports de Pau et surtout son ambiance va galvaniser les deux équipes mais Montpellier se sait attendu et ne se posera aucune question. « C’est génial d'évoluer dans des salles pleines, soulignait Nikola Karabatic. Ce palais, j’y ai joué avec l’équipe de France.  Je suis vraiment heureux que le public vienne en masse mais au-delà des sentiments, on jouera à fond le résultat. » Montpellier avec ses joueurs étoilés, ses trois recrues (Mamelund, Metlicic, Malmagro) veut marquer les esprits, d'autant que cette saison, ce ne sont plus deux mais trois équipes (Montpellier, Chambéry, Paris) qui peuvent prétendre à la qualification directe à la Ligue des Champions. Pendant ce temps, à des années lumières de ce combat des chefs, Billère va tenter d'exister. Porté par la vague humaine des fidèles du palais des sports de Pau. 

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