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D.1 masculine: Stéphane Imbratta a horreur du vide

LMSL

samedi 15 septembre 2012 - © Yves Michel

 7 min 51 de lecture

Après Montpellier et Paris, Chambéry fait à son tour, son entrée dans l’arène de la D.1 masculine version 2012-2013. A Tremblay et du côté de la Savoie, on est loin de penser qu’il s’agit-là d’un cadeau. La saison passée, l’équipe de Stéphane Imbratta s’était largement imposée sans malheureusement confirmer par la suite. 

Avec sa voix rocailleuse, son franc-parler et sa propension à rechercher l’excellence, Stéphane Imbratta ne  passe pas inaperçu dans le handball hexagonal. Champion de France avec Ivry en 2007, il n’a pas attendu longtemps pour conduire Tremblay-en-France sur le podium de la LNH (3ème en 2009 et 2010). Finaliste de la coupe de France en 2010 et de la coupe européenne des coupes, un an plus tard, le Francilien n’a pas encore bien digéré l’exercice écoulé. Des joueurs blessés en cascade, des résultats en dents de scie, l’équipe n’a pris qu’une anonyme 10ème place après avoir tout même accroché Chambéry, Saint Raphaël ou Nantes. Cette 5ème saison que Stéphane Imbratta entame en Seine-Saint Denis sera inévitablement différente. Le coach ne veut plus qu’on le félicite pour les « coups » réalisés par ses joueurs, il réclame plus de rigueur, plus de régularité dans les résultats. Entretien sans concession avec un des personnages les plus attachants du hand tricolore.

Stéphane, peut-on parler d’un meilleur effectif que l’an passé ?
Je pense que nous sommes plus armés du fait de la quantité. On est parti sur un groupe de 18 avec trois jeunes à fort potentiel et en recrutant des joueurs qui ont une certaine expérience à la fois en Ligue des Champions comme Audray Tuzolana et Rémi Salou ou internationale comme le Tchèque Milan Malina ou Vladimir Ostarcevic (notre photo plus bas). L’objectif, c’est que cette mayonnaise prenne et qu’on soit au point toute la saison. 

C’est vrai que la saison dernière, vous avez été très irréguliers…
Je vais dire qu’on s’est fait peur comme les 2/3 des équipes de LNH. A une heure  de la fin de la dernière journée, on ne connaissait toujours pas le nom de la 4ème équipe européenne, à quinze secondes de la fin, on ne savait pas qui descendait, donc on voit toute la complexité de ce championnat. Et cette année, à part 2-3 équipes identifiées, cela risque d’être pire. 

Vous n’avez pas été épargnés par les coups durs…
C‘est la raison pour laquelle on s’est armé qualitativement et quantitativement. Nos pépins ont débuté dès la 2ème journée, avec le retrait de Sébastien Mias. On a enchaîné ensuite sur les croisés de Sébastien Mongin et les ennuis à répétition de Sébastien Ostertag. Mais tout cela est derrière nous, repartons sur un nouveau cycle !

Tu entames ta 5ème saison à Tremblay, n’as-tu pas l’impression d’avoir fait le tour du propriétaire ?
Je ne vois pas les choses dans cet esprit. Je sais que je suis un vrai banlieusard attaché à l’Ile-de-France. Je suis fier de ce qu’est en train de devenir Tremblay qui est reconnu dans le monde du handball. Et ce n’est pas la concurrence qui manque, notamment face à des clubs historiques comme Créteil ou Ivry. 


Ton passage à Ivry fait partie des meilleurs souvenirs, non ? 
(à la fois agacé et amusé) Vous me reparlez tous d’Ivry ! A chaque fois ! J’estime tout simplement avoir fait mon boulot d’entraîneur, de formateur. C’est le club qui m’a construit individuellement. La vie est faite de challenges, il fallait sans doute que je me remette en question et que je passe à autre chose. Je déteste la routine. 

Tremblay a franchi un palier en étant finaliste de la coupe des Coupes ? 
On peut dire que c’est grâce à ce parcours que le club est reconnu sur la scène européenne. Et on a envie de regoûter à cette ambiance. Surtout parce qu’on est passé vraiment près de la consécration. De cette finale contre Gummersbach, on gardera toujours un goût amer quant au résultat final mais en même temps, ça a été une sacrée expérience. 

Le début de saison va vous mettre tout de suite dans le vif du sujet…
Chambéry, Montpellier, Toulouse, Nantes, Sélestat jusqu’à la mi-octobre, ce n’est pas mal. J’aurai aimé jouer Paris dès la 1ère journée, même s’ils sont déjà impressionnants, ils le seront encore plus à la 13ème lorsqu’on les recevra. 

Ton discours face aux joueurs est de quelle teneur ? 
Je suis persuadé qu’on est capable de faire des perfs face aux plus gros, maintenant, il faut qu’on gagne en régularité car c’est là qu’on a péché la saison passée. Je le répète, on s’est renforcé pour cela et même si on n’a pas de champions olympiques, on a une belle équipe. 

D’autant que sur le plan des infrastructures, Tremblay pourrait évoluer…
Oui, il y a un projet d’une salle multi-fonctions de 17 000 places dont 3000 qui nous seraient dédiées. Cet édifice serait installé sur la zone de l’aéroport et notre capacité d’accueil, multipliée par deux. La livraison serait prévue, si tout va bien en 2017. C’est un projet et on espère que cela va aller au bout. La difficulté par rapport à nos concurrents franciliens, c’est un problème d’identification. On essaie de travailler sur notre image, sur nos atouts, on veut davantage marquer notre territoire (le bassin de la Seine-Saint-Denis compte 1,4 millions d’habitants) et je pense qu’on y arrive peu à peu. 


Mario essuie les plâtres !

C'est aussi un jour particulier pour Mario Cavalli. Voilà quatorze ans que le Chambérien pure souche vivait dans l'ombre de Philippe Gardent. Le coach emblématique parti pour Paris, le Savoyard a pris les commandes de l'équipe une, épaulé par Guillaume Gille et Jean-Christophe Aulas. L'intersaison a été mouvementée et le recrutement n'est pas passé inaperçu puisque Guillaume et Bertrand Gille ont délaissé leur cadre allemand pour rentrer au pays et rejoindre, Benjamin, le 3ème de la fratrie. Le club a également fait signer Kévynn Nyokas que Montpellier n'a pas voulu et Marko Panic, un beau bébé bosnien de 21 ans. « Nous avons une équipe plus équilibrée que l’an passé, indique le technicien savoyard. Nous venons de disputer la finale du Trophée des Champions, sans Bicanic et Nyokas et nous n’avons perdu qu’aux tirs au but. Je pense que défensivement l’équipe est au point, c’est en attaque qu’on rencontre quelques difficultés. On se déplace deux fois, à Tremblay et à Nantes et il ne s’agira pas de se louper. Nous avons perdu Xavier Barachet mais Marko Panic et Kévynn Nyokas sont très complémentaires sur le même poste. Le 1er est plus classique, le second plus atypique et capable de tirer de loin. Avec Gino et Bobo, on a  densifié l’équipe dans tous les domaines, au niveau de l’expérience et du travail défensif.» Blessés et absents du déplacement en Principauté le week-end dernier, Damir Bicanic et Kévynn Nyokas ont réintégré le groupe. Seul Laurent Busselier (problèmes au dos) manque à l'appel. 


Deux autres rencontres se déroulent ce samedi soir: Dunkerque-Saint Raphaël avec les grands débuts de Guillaume Joli sous le maillot nordiste et Sélestat-Nantes. Les Alsaciens récupèrent leur ailier gauche Michal Salami (écarté toute la saison dernière ou presque après une rupture des croisés), les Nantais eux, sont en plein doute après une prestation pitoyable lors du Trophée des Champions où seul le junior du centre de formation, Jordan Camarero (notre photo - à peine 20 ans !) a surnagé. 

D.1 masculine: Stéphane Imbratta a horreur du vide  

LMSL

samedi 15 septembre 2012 - © Yves Michel

 7 min 51 de lecture

Après Montpellier et Paris, Chambéry fait à son tour, son entrée dans l’arène de la D.1 masculine version 2012-2013. A Tremblay et du côté de la Savoie, on est loin de penser qu’il s’agit-là d’un cadeau. La saison passée, l’équipe de Stéphane Imbratta s’était largement imposée sans malheureusement confirmer par la suite. 

Avec sa voix rocailleuse, son franc-parler et sa propension à rechercher l’excellence, Stéphane Imbratta ne  passe pas inaperçu dans le handball hexagonal. Champion de France avec Ivry en 2007, il n’a pas attendu longtemps pour conduire Tremblay-en-France sur le podium de la LNH (3ème en 2009 et 2010). Finaliste de la coupe de France en 2010 et de la coupe européenne des coupes, un an plus tard, le Francilien n’a pas encore bien digéré l’exercice écoulé. Des joueurs blessés en cascade, des résultats en dents de scie, l’équipe n’a pris qu’une anonyme 10ème place après avoir tout même accroché Chambéry, Saint Raphaël ou Nantes. Cette 5ème saison que Stéphane Imbratta entame en Seine-Saint Denis sera inévitablement différente. Le coach ne veut plus qu’on le félicite pour les « coups » réalisés par ses joueurs, il réclame plus de rigueur, plus de régularité dans les résultats. Entretien sans concession avec un des personnages les plus attachants du hand tricolore.

Stéphane, peut-on parler d’un meilleur effectif que l’an passé ?
Je pense que nous sommes plus armés du fait de la quantité. On est parti sur un groupe de 18 avec trois jeunes à fort potentiel et en recrutant des joueurs qui ont une certaine expérience à la fois en Ligue des Champions comme Audray Tuzolana et Rémi Salou ou internationale comme le Tchèque Milan Malina ou Vladimir Ostarcevic (notre photo plus bas). L’objectif, c’est que cette mayonnaise prenne et qu’on soit au point toute la saison. 

C’est vrai que la saison dernière, vous avez été très irréguliers…
Je vais dire qu’on s’est fait peur comme les 2/3 des équipes de LNH. A une heure  de la fin de la dernière journée, on ne connaissait toujours pas le nom de la 4ème équipe européenne, à quinze secondes de la fin, on ne savait pas qui descendait, donc on voit toute la complexité de ce championnat. Et cette année, à part 2-3 équipes identifiées, cela risque d’être pire. 

Vous n’avez pas été épargnés par les coups durs…
C‘est la raison pour laquelle on s’est armé qualitativement et quantitativement. Nos pépins ont débuté dès la 2ème journée, avec le retrait de Sébastien Mias. On a enchaîné ensuite sur les croisés de Sébastien Mongin et les ennuis à répétition de Sébastien Ostertag. Mais tout cela est derrière nous, repartons sur un nouveau cycle !

Tu entames ta 5ème saison à Tremblay, n’as-tu pas l’impression d’avoir fait le tour du propriétaire ?
Je ne vois pas les choses dans cet esprit. Je sais que je suis un vrai banlieusard attaché à l’Ile-de-France. Je suis fier de ce qu’est en train de devenir Tremblay qui est reconnu dans le monde du handball. Et ce n’est pas la concurrence qui manque, notamment face à des clubs historiques comme Créteil ou Ivry. 


Ton passage à Ivry fait partie des meilleurs souvenirs, non ? 
(à la fois agacé et amusé) Vous me reparlez tous d’Ivry ! A chaque fois ! J’estime tout simplement avoir fait mon boulot d’entraîneur, de formateur. C’est le club qui m’a construit individuellement. La vie est faite de challenges, il fallait sans doute que je me remette en question et que je passe à autre chose. Je déteste la routine. 

Tremblay a franchi un palier en étant finaliste de la coupe des Coupes ? 
On peut dire que c’est grâce à ce parcours que le club est reconnu sur la scène européenne. Et on a envie de regoûter à cette ambiance. Surtout parce qu’on est passé vraiment près de la consécration. De cette finale contre Gummersbach, on gardera toujours un goût amer quant au résultat final mais en même temps, ça a été une sacrée expérience. 

Le début de saison va vous mettre tout de suite dans le vif du sujet…
Chambéry, Montpellier, Toulouse, Nantes, Sélestat jusqu’à la mi-octobre, ce n’est pas mal. J’aurai aimé jouer Paris dès la 1ère journée, même s’ils sont déjà impressionnants, ils le seront encore plus à la 13ème lorsqu’on les recevra. 

Ton discours face aux joueurs est de quelle teneur ? 
Je suis persuadé qu’on est capable de faire des perfs face aux plus gros, maintenant, il faut qu’on gagne en régularité car c’est là qu’on a péché la saison passée. Je le répète, on s’est renforcé pour cela et même si on n’a pas de champions olympiques, on a une belle équipe. 

D’autant que sur le plan des infrastructures, Tremblay pourrait évoluer…
Oui, il y a un projet d’une salle multi-fonctions de 17 000 places dont 3000 qui nous seraient dédiées. Cet édifice serait installé sur la zone de l’aéroport et notre capacité d’accueil, multipliée par deux. La livraison serait prévue, si tout va bien en 2017. C’est un projet et on espère que cela va aller au bout. La difficulté par rapport à nos concurrents franciliens, c’est un problème d’identification. On essaie de travailler sur notre image, sur nos atouts, on veut davantage marquer notre territoire (le bassin de la Seine-Saint-Denis compte 1,4 millions d’habitants) et je pense qu’on y arrive peu à peu. 


Mario essuie les plâtres !

C'est aussi un jour particulier pour Mario Cavalli. Voilà quatorze ans que le Chambérien pure souche vivait dans l'ombre de Philippe Gardent. Le coach emblématique parti pour Paris, le Savoyard a pris les commandes de l'équipe une, épaulé par Guillaume Gille et Jean-Christophe Aulas. L'intersaison a été mouvementée et le recrutement n'est pas passé inaperçu puisque Guillaume et Bertrand Gille ont délaissé leur cadre allemand pour rentrer au pays et rejoindre, Benjamin, le 3ème de la fratrie. Le club a également fait signer Kévynn Nyokas que Montpellier n'a pas voulu et Marko Panic, un beau bébé bosnien de 21 ans. « Nous avons une équipe plus équilibrée que l’an passé, indique le technicien savoyard. Nous venons de disputer la finale du Trophée des Champions, sans Bicanic et Nyokas et nous n’avons perdu qu’aux tirs au but. Je pense que défensivement l’équipe est au point, c’est en attaque qu’on rencontre quelques difficultés. On se déplace deux fois, à Tremblay et à Nantes et il ne s’agira pas de se louper. Nous avons perdu Xavier Barachet mais Marko Panic et Kévynn Nyokas sont très complémentaires sur le même poste. Le 1er est plus classique, le second plus atypique et capable de tirer de loin. Avec Gino et Bobo, on a  densifié l’équipe dans tous les domaines, au niveau de l’expérience et du travail défensif.» Blessés et absents du déplacement en Principauté le week-end dernier, Damir Bicanic et Kévynn Nyokas ont réintégré le groupe. Seul Laurent Busselier (problèmes au dos) manque à l'appel. 


Deux autres rencontres se déroulent ce samedi soir: Dunkerque-Saint Raphaël avec les grands débuts de Guillaume Joli sous le maillot nordiste et Sélestat-Nantes. Les Alsaciens récupèrent leur ailier gauche Michal Salami (écarté toute la saison dernière ou presque après une rupture des croisés), les Nantais eux, sont en plein doute après une prestation pitoyable lors du Trophée des Champions où seul le junior du centre de formation, Jordan Camarero (notre photo - à peine 20 ans !) a surnagé. 

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