On dit de lui qu’il est le talent le plus prometteur de sa génération. En 2010, à Vernon, Timothey N’Guessan n’a pas encore 18 ans lorsqu’il devient champion de France de N1. En 2011, avant d’être transféré à Chambéry, le puissant arrière gauche est victime d’une double fracture tibia-péroné. Après une saison galère ponctuée par des retours fréquents à l’infirmerie, « Tim » a repris la haute compétition, prêt à prouver sa vraie valeur. A Nantes, jeudi, il a été l’un des meilleurs éléments de l’équipe savoyarde. Bilan : sept buts au compteur, un culot de vieux roublard et une volonté à toute épreuve.
A Nantes, ça a plané pour toi ?
En fait, j’ai abordé cette rencontre sans trop de pression. En ce moment, ça marche bien à l’entraînement donc il n’y avait pas de raison que je ne retrouve pas les mêmes sensations pendant les matches. Mais ce n’est que le début. Il faut que je m’installe dans la régularité au niveau de la performance.
C’est ton match référence ?
C'est un des matches les plus aboutis que j'ai effectué depuis que je suis à Chambéry. D'un autre côté, après ma grave blessure l'an dernier, je n'ai pas beaucoup joué. En 1ère mi-temps, j'étais vraiment bien, j'étais "en cannes", j'ai trouvé une bonne relation avec Greg Detrez qui faisait de très bons blocs donc j'avais de très bonnes situations pour aller au shoot. En 2ème, j'ai un peu accusé le coup, j'ai ressenti la fatigue.
Chambéry ne pouvait pas se trouer...
C'était un gros test et en plus, cela faisait deux saisons que Chambéry n'avait pas gagné là-bas. On était très motivé et dans l'ensemble, on a fait un bon match.
Damir Bicanic est absent pendant deux mois, du coup tu vas avoir plus de temps de jeu
Lorsqu'on va commencer à enchaîner les matches avec la Ligue des Champions, cette absence va peser et nous être préjudiciable. Heureusement qu'il y a "Gino" (Guillaume Gille) qui peut jouer sur ce poste mais les rotations vont être moins nombreuses. Pour ma part, il faut que je continue sur ma lancée. Le bon match, il ne faut pas que je le fasse qu'une fois, il faut que je sois constant et si c'est le cas, je pense que Mario (Cavalli) me fera de plus en plus confiance.
2011 reste le plus épouvantable des souvenirs...
C'était difficile car j'arrivais blessé au club et je savais que ça prendrait du temps avant que je revienne à un niveau acceptable. Le staff médical, le kiné Stéphane Mahot en tête, s'est très bien occupé de moi. Désormais, je prends plus soin de mon corps. Ce n'est pas que je n'étais pas sérieux avant, mais je fais plus attention à ce que je mange, à ce que je fais de mon corps. Pendant ma rééducation la saison dernière, j'ai fait pas mal de muscu, j'ai pris du poids donc quand je suis revenu, j'étais devenu plus lent, maintenant, ça va beaucoup mieux.
Ça t’agace lorsqu’on te présente comme le joueur le plus prometteur de sa génération ?
Ce n'est pas que je ne crois pas à cela mais des joueurs prometteurs il y en a eu plein et au final, beaucoup n'ont pas fait la carrière qu'on leur prédisait. Je ne suis qu'au début et c'est là où il faut que je bosse encore plus. Je ne me mets pas plus de pression que ça.
L'équipe de France A est dans un coin de ta tête ?
J'ai d'autres objectifs avant. Avec le club et avec les Juniors tricolores puisqu'il y a l'été prochain, le championnat du Monde en Bosnie.
Chambéry est le favori du championnat ?
C'est un des favoris. L'objectif est d'accrocher une place en Ligue des Champions, ce qui veut dire qu'il faut être dans les deux premiers. Paris s'est rajouté aux équipes favorites. On verra bien, on va jouer, on va essayer de leur poser des problèmes. De toute façon, ces équipes de tête vont rencontrer les mêmes problèmes que nous.