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D.1 masculine: avant une semaine décisive

LMSL

samedi 13 octobre 2012 - © Yves Michel

 14 min 30 de lecture

C'est donc cette semaine, en Savoie que le championnat de France de D.1 masculine devrait connaître son premier grand virage. Qui de Paris ou de Chambéry prendra seul les commandes après six journées ? Le PSG est d'ores et déjà le favori de cette opposition de haute altitude. Derrière Dunkerque ne lâche rien, Ivry jubile, Nantes et St Raphaël s'enfoncent, la série noire continue pour Billère et Aix qui n'ont toujours pas vu la couleur du succès. 

Maestro Tonio estoque Toulouse !

On ne sait pas si la nouvelle est arrivée à La Llagosta, agglomération catalane où il est né voilà 28 ans mais ce qui est sûr, c'est qu'Antonio Garcia (notre photo de tête) est en train de conquérir Paris. Avec un 7/9 face à Toulouse, l'un des deux espagnols du PSG a signé un vrai pacte de confiance avec son équipe et son public. En venant dans la capitale, le Fénix Toulouse savait que ce serait dur. Qui plus est sans Jérôme Fernandez absent durant deux mois après une fracture du pouce, c’était quasiment mission impossible. En moins d’un quart d’heure, la cause était entendue, les Parisiens menant déjà de cinq longueurs. Cette avance va gonfler au fil des minutes et prendre au final, les allures d’une correction (43-29). « C’est un rouleau compresseur, constatait impuissant l’ailier droit toulousain Valentin Porte.  Pour espérer les contrer, il faut les prendre à la gorge d’entrée et ne rien lâcher mais dès qu’ils ont 3-4 buts d’avance, il faut cravacher et jouer à 150%. Ce qui est très dur, voire impossible.» Avec des gardiens à la dérive (3 arrêts en tout et pour tout) mais que faire quand la défense est aux abonnés absents ? Toulouse n’a jamais été en mesure d’apporter une réponse cohérente. Seule la nouvelle recrue slovène, le pivot Miha Zvizej a surnagé dans la pataugeoire. L’absence de Jérôme Fernandez est préjudiciable à la formation haut-garonnaise mais n’explique pas totalement le naufrage.  « Peut-être que l’écart aurait été moins important mais on fait trop d’erreurs individuelles, on perd trop de ballons pour espérer gagner. » Lucide, Valentin Porte sait où se situent les adversaires de son équipe. « Si Paris n’est pas champion cette saison, ils n’en seront pas très loin. C’est la classe au dessus de nous. Cela ne veut pas dire qu’on n’a pas d’ambitions, on a une bonne équipe. La semaine prochaine par exemple à Créteil, ce sont deux points à prendre. » Sauf que Créteil qui n’a toujours pas ouvert son compteur à domicile, ne partage pas du tout cet avis. Et du côté de Paris ? C’est bien connu, les gens heureux n’ont presque pas d’histoires. Samuel Honrubia (5 buts) et Mladen Bojinovic (4) ont retrouvé le terrain, Patrice Annonay est resté maître de son périmètre (17 arrêts), "Tonio" Garcia termine meilleur réalisateur et Didier Dinart apporte sa pierre à l’édifice, non seulement en défense mais également en attaque (avec 3 superbes buts). « Le début de saison est incontestablement ce qu’on pouvait souhaiter de mieux, le vrai test c’est jeudi à Chambéry, dans un chaudron surchauffé et avec une équipe qui présente une défense à forte densité physique. Il faut qu’on améliore certaines choses. Ce soir contre Toulouse, j’ai trouvé que sur le repli défensif, nous n’avons pas été assez rigoureux et quand nous avions 10 buts d’avance, il y a eu un peu de relâchement, ils ont marqué plus facilement. Sur un match comme ça, on ne doit pas passer le cap des 24 buts. » Le patron de la défense de l’équipe de France et du PSG est un perfectionniste mais fallait-il encore en douter ?  Le Chambéry-PSG handball est déjà dans les têtes.  

Basic, le métronome de Chambéry 


La saison passée, Edin Basic tournait à une moyenne de 5 buts par match. Cette année, après cinq journées, le Bosnien en a inscrit 41 et s'est installé en tête des réalisateurs de D.1 ! C'est dire la progression et surtout l'efficacité de celui qui est le patron de l'attaque savoyarde. Et pourtant tout n'est pas encore parfait ! Certes comme Paris, son équipe a engrangé un maximum de victoires (5/5), mais Chambéry n'est pour le moment que la 8ème défense de LNH et la 6ème défense. Face à Aix, les hommes de Mario Cavalli ont fait le métier sans jamais être pris en défaut. Dans cette opposition, ce sont plutôt les Provençaux qui ont déçu les observateurs, eux qui avaient fait si bonne impression face à Paris ou Saint-Raphaël. Toutefois, Jérémy Roussel garde quelques raisons d'espérer. « Nous avons voulu mettre du rythme mais à ce jeu-là, nous avons été pris au piège. On n'est pas toujours bien récompensé de nos belles actions. Pourtant je pense qu'on a fait notre meilleur match depuis le début de saison face à une équipe qui est très solide. » Le positif de l'entraîneur aixois contraste avec la réalité des chiffres. Pays d'Aix est toujours à la recherche de son 1er succès en D.1 masculine mais attend désormais des adversaires plus à son niveau.

Ivry adore la poule au pot !


Billère espérait ouvrir son compte face à Ivry. Mais voilà, les Béarnais ont encore cette naïveté et ce manque de lucidité rattachés à toute équipe qui débute parmi l'élite et qui a l'ambition de rivaliser avec n'importe quel adversaire. Au pied des Pyrénées, les hommes de Pascal Léandri ont toujours fait la course en tête et le scénario s'est très vite dénoué notamment à la 12ème minute lorsque Marcel Tchinda en retard sur sa défense, a dégommé Diego Simonet et pris un "rouge" direct. C'est sans doute le 1er tournant de la rencontre qui a permis à Ivry de faire le trou (4-7 à la 17ème). Une très bonne 1ère période, un Chapon très fin dans ses buts (15 arrêts) derrière une impeccable défense et un duo Diego Simonet (5/6) - Jérémy Darras (notre photo - 7/8) pour capitaliser seront les principaux ingrédients d'une belle soirée ivryenne (succès 24-29). En revanche, cela commence à devenir pesant pour Billère. Les joueurs d'Arnaud Villedieu commettent bien trop de fautes pour espérer mieux. Une sorte de résignation s'est installée au sein de cette équipe et son apprentissage en D.1 est plus long que prévu. A moins d'une réelle prise de conscience, le déplacement à Tremblay et la réception de Nantes ne vont pas faciliter les choses. Pour les Franciliens, le plan de marche est respecté. Ce succès au pays du bon roi gourmet Henri IV, était primordial avant d'accueillir une équipe de Montpellier qui semble-t-il est sortie de l'ornière.

Et soudain.... Soudry !


Depuis le début de la saison, le nom de Pierre Soudry avait disparu des écrans radar. Peu utilisé par Patrick Cazal, barré jusque-là sur le côté droit par Bosquet-Rambo derrière et Touati-Joli devant, le jeune gaucher attendait patiemment son heure. Mais cette année, il y a du changement à Dunkerque. Terminée cette frénésie qui consistait à tirer sur les mêmes organismes. Les rotations sont plus nombreuses et donc Pat' Cazal peut se permettre de mettre des joueurs au repos. C'était le cas pour le Norvégien Rambo ce vendredi soir face à Créteil, Séb' Bosquet étant préservé en 2ème période. Et Pierre Soudry a saisi l'occasion avec un 7 sur 7 sans bavure. Pourtant les Cristoliens peuvent avoir des regrets. Eux qui ont mis du rythme d'entrée mais qui par manque de maîtrise, ont failli à leur dessein. Avec 5 buts d'avance après 17 minutes (4-9), ils ont laissé leur carré en friche, Dunkerque va passer un cinglant 10-1 qui va faire très mal ! (14-10 à la 31ème). Toujours privé de Guilbert, O. Nyokas et Stankovic, Créteil ne va jamais s'en remettre malgré l'efficacité de sa jeune classe (Descat-Minel-Ferrandier). Avec ce nouveau succès (27-22), Dunkerque continue à s'accrocher aux basques des leaders. Vivement le 25 octobre où dès lors, les Nordistes affronteront en suivant Montpellier, Paris et Chambéry.  Et là, on saura !

A Montpellier, Arvin-Bérod bat le rappel !


Montpellier va mieux, merci ! Face à Saint Raphaël, le test était révélateur et dans le registre de l'efficacité, la palme est notamment revenue à Maxime Arvin-Bérod (notre photo). C'est la 1ère fois que l'ailier gauche inscrit sept buts en Division 1 masculine. Sept buts qui ont fait du bien à Montpellier. Tout comme ceux de Cristian Malmagro, Wissem Hmam ou William Accambray. Les 18 arrêts de Mickael Robin, la rentrée de Michaël Guigou et cette ambiance d'un Bougnol enfiévré derrière son équipe, ont aussi compté dans cette soirée pleine d'émotion. Sans oublier le bataillon des minots du centre de formation qui tentent de se mettre au niveau de leurs aînés. Mais l'équipe héraultaise pourra-t-elle mener de front toutes les compétitions dans laquelle elle est engagée si elle ne récupère pas des joueurs aguerris ? L'absence d'un pivot de métier par exemple, pourrait peser. Vincent Thouvenot fait (bien) ce qu'il peut mais le gamin est un peu "vert", n'a pas la roublardise que nécessite le poste. Logique, il n'a que 18 ans et surtout occupe la fonction depuis moins de 6 mois. Montpellier a mis à l'essai le hongrois d'expérience Gyula Gal qui à 36 ans, était sans club depuis l'été après être passé par Veszprem, Zagreb et fait un court crochet par Tatabanya. Le natif de Varpalota n'intégrera le MAHB que si Patrice Canayer estime qu'il peut vraiment être un plus à son équipe. 

De son côté, Saint Raphaël  est en difficulté. L'équipe varoise paie son manque de renouvellement. Jouer toute la saison sur tous les tableaux, coupe de l'EHF comprise avec un effectif qui ne s'est enrichi que d'un élément, Adrien Di Panda, qui de surcroît n'a toujours pas convaincu, relevait du pari. Pour l'instant, il est perdant. Avec trois défaites d'affilée (deux en championnat et une en coupe de la Ligue), la formation de Christian Gaudin doit retrouver un peu plus de sérénité. Occuper la 8ème place au classement est loin de ses objectifs.

Les huit coups de Beretta



De Sélestat, Tremblay va peut-être repartir avec quelques bouteilles de Gewurtztraminer dans les valises car côté comptabilité sportive, c'est un zéro pointé. Deux matches, deux défaites. Trois jours plus tôt en Coupe de la Ligue, les Alsaciens avaient du attendre les dernières secondes pour se qualifier. Samedi, lorsque le buzzer final a retenti, les Franciliens ont du se demander ce qui venait d'arriver. Ils ont toujours été devant. Avec un confortable matelas, à la pause (12-16), à la reprise (12-17) et jusqu'à quinze minutes du terme (18-22). Et puis le vent a tourné. Kevin Beretta (notre photo - 8 buts) et ses partenaires ont sonné la charge et le 7-2 inscrit en onze minutes a été rédhibitoire (25-24). Tremblay a perdu ses moyens, sa précision et ses nerfs (deux exclusions fatales en moins de deux minutes). Tout aurait pu encore basculer mais deux réalisations de Quentin Eymann combinées à un arrêt de Fulop (18 tirs stoppés sur l'ensemble du match) vont sceller le scénario (28-26). Sélestat remonte, Tremblay descend. 

Hochet amuse Cesson 



On pourra toujours souligner que Nantes privé de son capitaine Alberto Entrerrios, de Seufyann Sayad et de Mathieu De La Bretèche était sacrément handicapé. Mais Cesson ne l'était pas moins avec Romain Ternel blessé à la cheville et contraint de suivre le match depuis les tribunes et Benoit Doré, convalescent, rajouté à la feuille de match, uniquement pour faire le nombre. Dans ce contexte, les débats allaient être aussi serrés que âprement disputés. Traduction par un tableau d'affichage qui aura du mal à décoller et où de part et d'autre, chacun aura son heure de gloire. Yann Genty va confirmer qu'il est un des gardiens les plus en vue du moment, que son camarades cessonnais Sassi Boultif retrouve peu à peu ses qualités, que Mathieu Lanfranchi et Igor Anic sont deux pivots complémentaires et que Sylvain Hochet (8 tirs - notre photo) est autre chose qu'un capitaine de substitution. "Vu nos derniers résultats, on se devait de gagner, indiquait après le match l'ailier gauche rennais. C'était rageant car les deux derniers matches, on les avait perdus par un but d'écart. Ce soir, on a prouvé qu'on était une grande équipe." En face, Nantes qui a souvent mené au score, y a cru jusqu'au bout mais comme face à Chambéry ou Dunkerque, les cinq dernières minutes ont été fatales à l'équipe de Thierry Anti (score final: 27-25). On ne va cependant pas jeter le bébé avec l'eau du bain. Le culot du junior O'Brian Nyateu, l'efficacité de Valero Rivera (8 buts également) ou la prise de responsabilités de Gunnar Jonsson sont des atouts mais côté gestion du money time, c'est plutôt moyen pour ne pas dire médiocre. Le mal est récurent et cela devient inquiétant. Nantes nous avait habitué à bien mieux. 
 

BILLERE HANDBALL - UNION SPORTIVE IVRY HANDBALL 
24 - 29 (Mi-temps : 7-14)
Statistiques du match
Lieu :
PALAIS DES SPORTS
BD DU CAMI SALIE 64000 PAU
Date :
Le 12/10/2012 20h30
Arbitres :
MORENO JEAN-PIERRE
SERRANO MICHEL

*****************************

MONTPELLIER HANDBALL - SAINT RAPHAEL VHB 
29 - 26 (Mi-temps : 12-11)
Statistiques du match
Lieu :
Gymnase Rene Bougnol
Avenue du Val de Montferrand 34090 MONTPELLIER
Date :
Le 11/10/2012 20h45
Arbitres :
BONAVENTURA CHARLOTTE
BONAVENTURA JULIE

*****************************

DUNKERQUE HANDBALL GRAND LITTORAL - US CRETEIL HANDBALL 
27 - 22 (Mi-temps : 13-10)
Statistiques du match
Lieu :
DEWERT (Stade de Flandres)
Salle Dewert Avenue de Rosendael 59140 DUNKERQUE
Date :
Le 12/10/2012 20h00
Arbitres :
BOUNOUARA MOURAD
THOBIE RICHARD

*****************************

PARIS HANDBALL - FENIX TOULOUSE HANDBALL 
43 - 29 (Mi-temps : 22-16)
Statistiques du match
Lieu :
Pierre de Coubertin
82, avenue Georges Lafont 75016 PARIS
Date :
Le 12/10/2012 20h30
Arbitres :
CLAPSON SIEGFRIED
FIESCHI XAVIER

*****************************

Cesson Rennes Métropole HB - HBC NANTES 
27 - 25 (Mi-temps : 12-14)
Statistiques du match
Lieu :
PALAIS DES SPORTS
Allée de Champagne 35510 CESSON SEVIGNE
Date :
Le 13/10/2012 21h00
Arbitres :
BOURGEOIS JEAN-FRANÇOIS
DENIS PATRICK

*****************************

SELESTAT ALSACE HANDBALL - TREMBLAY EN FRANCE HANDBALL 
28 - 26 (Mi-temps : 12-16)
Statistiques du match
Lieu :
Centre Sportif Intercommunal "Eugène Griesmar"
Quai Albrecht 67600 SELESTAT
Date :
Le 13/10/2012 20h30
Arbitres :
BUY OLIVIER
DUCLOS SEBASTIEN

*****************************

PAYS AIX UNIVERSITE CLUB HANDBALL - CHAMBERY SAVOIE HB 
30 - 36 (Mi-temps : 15-22)
Statistiques du match
Lieu :
VAL DE L'ARC
33, CHEMIN DES INFIRMIERS 13100 AIX EN PROVENCE
Date :
Le 10/10/2012 20h30
Arbitres :
ANICET JEAN-PATRICK
FERRANDIER FREDERIC

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D.1 masculine: avant une semaine décisive 

LMSL

samedi 13 octobre 2012 - © Yves Michel

 14 min 30 de lecture

C'est donc cette semaine, en Savoie que le championnat de France de D.1 masculine devrait connaître son premier grand virage. Qui de Paris ou de Chambéry prendra seul les commandes après six journées ? Le PSG est d'ores et déjà le favori de cette opposition de haute altitude. Derrière Dunkerque ne lâche rien, Ivry jubile, Nantes et St Raphaël s'enfoncent, la série noire continue pour Billère et Aix qui n'ont toujours pas vu la couleur du succès. 

Maestro Tonio estoque Toulouse !

On ne sait pas si la nouvelle est arrivée à La Llagosta, agglomération catalane où il est né voilà 28 ans mais ce qui est sûr, c'est qu'Antonio Garcia (notre photo de tête) est en train de conquérir Paris. Avec un 7/9 face à Toulouse, l'un des deux espagnols du PSG a signé un vrai pacte de confiance avec son équipe et son public. En venant dans la capitale, le Fénix Toulouse savait que ce serait dur. Qui plus est sans Jérôme Fernandez absent durant deux mois après une fracture du pouce, c’était quasiment mission impossible. En moins d’un quart d’heure, la cause était entendue, les Parisiens menant déjà de cinq longueurs. Cette avance va gonfler au fil des minutes et prendre au final, les allures d’une correction (43-29). « C’est un rouleau compresseur, constatait impuissant l’ailier droit toulousain Valentin Porte.  Pour espérer les contrer, il faut les prendre à la gorge d’entrée et ne rien lâcher mais dès qu’ils ont 3-4 buts d’avance, il faut cravacher et jouer à 150%. Ce qui est très dur, voire impossible.» Avec des gardiens à la dérive (3 arrêts en tout et pour tout) mais que faire quand la défense est aux abonnés absents ? Toulouse n’a jamais été en mesure d’apporter une réponse cohérente. Seule la nouvelle recrue slovène, le pivot Miha Zvizej a surnagé dans la pataugeoire. L’absence de Jérôme Fernandez est préjudiciable à la formation haut-garonnaise mais n’explique pas totalement le naufrage.  « Peut-être que l’écart aurait été moins important mais on fait trop d’erreurs individuelles, on perd trop de ballons pour espérer gagner. » Lucide, Valentin Porte sait où se situent les adversaires de son équipe. « Si Paris n’est pas champion cette saison, ils n’en seront pas très loin. C’est la classe au dessus de nous. Cela ne veut pas dire qu’on n’a pas d’ambitions, on a une bonne équipe. La semaine prochaine par exemple à Créteil, ce sont deux points à prendre. » Sauf que Créteil qui n’a toujours pas ouvert son compteur à domicile, ne partage pas du tout cet avis. Et du côté de Paris ? C’est bien connu, les gens heureux n’ont presque pas d’histoires. Samuel Honrubia (5 buts) et Mladen Bojinovic (4) ont retrouvé le terrain, Patrice Annonay est resté maître de son périmètre (17 arrêts), "Tonio" Garcia termine meilleur réalisateur et Didier Dinart apporte sa pierre à l’édifice, non seulement en défense mais également en attaque (avec 3 superbes buts). « Le début de saison est incontestablement ce qu’on pouvait souhaiter de mieux, le vrai test c’est jeudi à Chambéry, dans un chaudron surchauffé et avec une équipe qui présente une défense à forte densité physique. Il faut qu’on améliore certaines choses. Ce soir contre Toulouse, j’ai trouvé que sur le repli défensif, nous n’avons pas été assez rigoureux et quand nous avions 10 buts d’avance, il y a eu un peu de relâchement, ils ont marqué plus facilement. Sur un match comme ça, on ne doit pas passer le cap des 24 buts. » Le patron de la défense de l’équipe de France et du PSG est un perfectionniste mais fallait-il encore en douter ?  Le Chambéry-PSG handball est déjà dans les têtes.  

Basic, le métronome de Chambéry 


La saison passée, Edin Basic tournait à une moyenne de 5 buts par match. Cette année, après cinq journées, le Bosnien en a inscrit 41 et s'est installé en tête des réalisateurs de D.1 ! C'est dire la progression et surtout l'efficacité de celui qui est le patron de l'attaque savoyarde. Et pourtant tout n'est pas encore parfait ! Certes comme Paris, son équipe a engrangé un maximum de victoires (5/5), mais Chambéry n'est pour le moment que la 8ème défense de LNH et la 6ème défense. Face à Aix, les hommes de Mario Cavalli ont fait le métier sans jamais être pris en défaut. Dans cette opposition, ce sont plutôt les Provençaux qui ont déçu les observateurs, eux qui avaient fait si bonne impression face à Paris ou Saint-Raphaël. Toutefois, Jérémy Roussel garde quelques raisons d'espérer. « Nous avons voulu mettre du rythme mais à ce jeu-là, nous avons été pris au piège. On n'est pas toujours bien récompensé de nos belles actions. Pourtant je pense qu'on a fait notre meilleur match depuis le début de saison face à une équipe qui est très solide. » Le positif de l'entraîneur aixois contraste avec la réalité des chiffres. Pays d'Aix est toujours à la recherche de son 1er succès en D.1 masculine mais attend désormais des adversaires plus à son niveau.

Ivry adore la poule au pot !


Billère espérait ouvrir son compte face à Ivry. Mais voilà, les Béarnais ont encore cette naïveté et ce manque de lucidité rattachés à toute équipe qui débute parmi l'élite et qui a l'ambition de rivaliser avec n'importe quel adversaire. Au pied des Pyrénées, les hommes de Pascal Léandri ont toujours fait la course en tête et le scénario s'est très vite dénoué notamment à la 12ème minute lorsque Marcel Tchinda en retard sur sa défense, a dégommé Diego Simonet et pris un "rouge" direct. C'est sans doute le 1er tournant de la rencontre qui a permis à Ivry de faire le trou (4-7 à la 17ème). Une très bonne 1ère période, un Chapon très fin dans ses buts (15 arrêts) derrière une impeccable défense et un duo Diego Simonet (5/6) - Jérémy Darras (notre photo - 7/8) pour capitaliser seront les principaux ingrédients d'une belle soirée ivryenne (succès 24-29). En revanche, cela commence à devenir pesant pour Billère. Les joueurs d'Arnaud Villedieu commettent bien trop de fautes pour espérer mieux. Une sorte de résignation s'est installée au sein de cette équipe et son apprentissage en D.1 est plus long que prévu. A moins d'une réelle prise de conscience, le déplacement à Tremblay et la réception de Nantes ne vont pas faciliter les choses. Pour les Franciliens, le plan de marche est respecté. Ce succès au pays du bon roi gourmet Henri IV, était primordial avant d'accueillir une équipe de Montpellier qui semble-t-il est sortie de l'ornière.

Et soudain.... Soudry !


Depuis le début de la saison, le nom de Pierre Soudry avait disparu des écrans radar. Peu utilisé par Patrick Cazal, barré jusque-là sur le côté droit par Bosquet-Rambo derrière et Touati-Joli devant, le jeune gaucher attendait patiemment son heure. Mais cette année, il y a du changement à Dunkerque. Terminée cette frénésie qui consistait à tirer sur les mêmes organismes. Les rotations sont plus nombreuses et donc Pat' Cazal peut se permettre de mettre des joueurs au repos. C'était le cas pour le Norvégien Rambo ce vendredi soir face à Créteil, Séb' Bosquet étant préservé en 2ème période. Et Pierre Soudry a saisi l'occasion avec un 7 sur 7 sans bavure. Pourtant les Cristoliens peuvent avoir des regrets. Eux qui ont mis du rythme d'entrée mais qui par manque de maîtrise, ont failli à leur dessein. Avec 5 buts d'avance après 17 minutes (4-9), ils ont laissé leur carré en friche, Dunkerque va passer un cinglant 10-1 qui va faire très mal ! (14-10 à la 31ème). Toujours privé de Guilbert, O. Nyokas et Stankovic, Créteil ne va jamais s'en remettre malgré l'efficacité de sa jeune classe (Descat-Minel-Ferrandier). Avec ce nouveau succès (27-22), Dunkerque continue à s'accrocher aux basques des leaders. Vivement le 25 octobre où dès lors, les Nordistes affronteront en suivant Montpellier, Paris et Chambéry.  Et là, on saura !

A Montpellier, Arvin-Bérod bat le rappel !


Montpellier va mieux, merci ! Face à Saint Raphaël, le test était révélateur et dans le registre de l'efficacité, la palme est notamment revenue à Maxime Arvin-Bérod (notre photo). C'est la 1ère fois que l'ailier gauche inscrit sept buts en Division 1 masculine. Sept buts qui ont fait du bien à Montpellier. Tout comme ceux de Cristian Malmagro, Wissem Hmam ou William Accambray. Les 18 arrêts de Mickael Robin, la rentrée de Michaël Guigou et cette ambiance d'un Bougnol enfiévré derrière son équipe, ont aussi compté dans cette soirée pleine d'émotion. Sans oublier le bataillon des minots du centre de formation qui tentent de se mettre au niveau de leurs aînés. Mais l'équipe héraultaise pourra-t-elle mener de front toutes les compétitions dans laquelle elle est engagée si elle ne récupère pas des joueurs aguerris ? L'absence d'un pivot de métier par exemple, pourrait peser. Vincent Thouvenot fait (bien) ce qu'il peut mais le gamin est un peu "vert", n'a pas la roublardise que nécessite le poste. Logique, il n'a que 18 ans et surtout occupe la fonction depuis moins de 6 mois. Montpellier a mis à l'essai le hongrois d'expérience Gyula Gal qui à 36 ans, était sans club depuis l'été après être passé par Veszprem, Zagreb et fait un court crochet par Tatabanya. Le natif de Varpalota n'intégrera le MAHB que si Patrice Canayer estime qu'il peut vraiment être un plus à son équipe. 

De son côté, Saint Raphaël  est en difficulté. L'équipe varoise paie son manque de renouvellement. Jouer toute la saison sur tous les tableaux, coupe de l'EHF comprise avec un effectif qui ne s'est enrichi que d'un élément, Adrien Di Panda, qui de surcroît n'a toujours pas convaincu, relevait du pari. Pour l'instant, il est perdant. Avec trois défaites d'affilée (deux en championnat et une en coupe de la Ligue), la formation de Christian Gaudin doit retrouver un peu plus de sérénité. Occuper la 8ème place au classement est loin de ses objectifs.

Les huit coups de Beretta



De Sélestat, Tremblay va peut-être repartir avec quelques bouteilles de Gewurtztraminer dans les valises car côté comptabilité sportive, c'est un zéro pointé. Deux matches, deux défaites. Trois jours plus tôt en Coupe de la Ligue, les Alsaciens avaient du attendre les dernières secondes pour se qualifier. Samedi, lorsque le buzzer final a retenti, les Franciliens ont du se demander ce qui venait d'arriver. Ils ont toujours été devant. Avec un confortable matelas, à la pause (12-16), à la reprise (12-17) et jusqu'à quinze minutes du terme (18-22). Et puis le vent a tourné. Kevin Beretta (notre photo - 8 buts) et ses partenaires ont sonné la charge et le 7-2 inscrit en onze minutes a été rédhibitoire (25-24). Tremblay a perdu ses moyens, sa précision et ses nerfs (deux exclusions fatales en moins de deux minutes). Tout aurait pu encore basculer mais deux réalisations de Quentin Eymann combinées à un arrêt de Fulop (18 tirs stoppés sur l'ensemble du match) vont sceller le scénario (28-26). Sélestat remonte, Tremblay descend. 

Hochet amuse Cesson 



On pourra toujours souligner que Nantes privé de son capitaine Alberto Entrerrios, de Seufyann Sayad et de Mathieu De La Bretèche était sacrément handicapé. Mais Cesson ne l'était pas moins avec Romain Ternel blessé à la cheville et contraint de suivre le match depuis les tribunes et Benoit Doré, convalescent, rajouté à la feuille de match, uniquement pour faire le nombre. Dans ce contexte, les débats allaient être aussi serrés que âprement disputés. Traduction par un tableau d'affichage qui aura du mal à décoller et où de part et d'autre, chacun aura son heure de gloire. Yann Genty va confirmer qu'il est un des gardiens les plus en vue du moment, que son camarades cessonnais Sassi Boultif retrouve peu à peu ses qualités, que Mathieu Lanfranchi et Igor Anic sont deux pivots complémentaires et que Sylvain Hochet (8 tirs - notre photo) est autre chose qu'un capitaine de substitution. "Vu nos derniers résultats, on se devait de gagner, indiquait après le match l'ailier gauche rennais. C'était rageant car les deux derniers matches, on les avait perdus par un but d'écart. Ce soir, on a prouvé qu'on était une grande équipe." En face, Nantes qui a souvent mené au score, y a cru jusqu'au bout mais comme face à Chambéry ou Dunkerque, les cinq dernières minutes ont été fatales à l'équipe de Thierry Anti (score final: 27-25). On ne va cependant pas jeter le bébé avec l'eau du bain. Le culot du junior O'Brian Nyateu, l'efficacité de Valero Rivera (8 buts également) ou la prise de responsabilités de Gunnar Jonsson sont des atouts mais côté gestion du money time, c'est plutôt moyen pour ne pas dire médiocre. Le mal est récurent et cela devient inquiétant. Nantes nous avait habitué à bien mieux. 
 

BILLERE HANDBALL - UNION SPORTIVE IVRY HANDBALL 
24 - 29 (Mi-temps : 7-14)
Statistiques du match
Lieu :
PALAIS DES SPORTS
BD DU CAMI SALIE 64000 PAU
Date :
Le 12/10/2012 20h30
Arbitres :
MORENO JEAN-PIERRE
SERRANO MICHEL

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MONTPELLIER HANDBALL - SAINT RAPHAEL VHB 
29 - 26 (Mi-temps : 12-11)
Statistiques du match
Lieu :
Gymnase Rene Bougnol
Avenue du Val de Montferrand 34090 MONTPELLIER
Date :
Le 11/10/2012 20h45
Arbitres :
BONAVENTURA CHARLOTTE
BONAVENTURA JULIE

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DUNKERQUE HANDBALL GRAND LITTORAL - US CRETEIL HANDBALL 
27 - 22 (Mi-temps : 13-10)
Statistiques du match
Lieu :
DEWERT (Stade de Flandres)
Salle Dewert Avenue de Rosendael 59140 DUNKERQUE
Date :
Le 12/10/2012 20h00
Arbitres :
BOUNOUARA MOURAD
THOBIE RICHARD

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PARIS HANDBALL - FENIX TOULOUSE HANDBALL 
43 - 29 (Mi-temps : 22-16)
Statistiques du match
Lieu :
Pierre de Coubertin
82, avenue Georges Lafont 75016 PARIS
Date :
Le 12/10/2012 20h30
Arbitres :
CLAPSON SIEGFRIED
FIESCHI XAVIER

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Cesson Rennes Métropole HB - HBC NANTES 
27 - 25 (Mi-temps : 12-14)
Statistiques du match
Lieu :
PALAIS DES SPORTS
Allée de Champagne 35510 CESSON SEVIGNE
Date :
Le 13/10/2012 21h00
Arbitres :
BOURGEOIS JEAN-FRANÇOIS
DENIS PATRICK

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SELESTAT ALSACE HANDBALL - TREMBLAY EN FRANCE HANDBALL 
28 - 26 (Mi-temps : 12-16)
Statistiques du match
Lieu :
Centre Sportif Intercommunal "Eugène Griesmar"
Quai Albrecht 67600 SELESTAT
Date :
Le 13/10/2012 20h30
Arbitres :
BUY OLIVIER
DUCLOS SEBASTIEN

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PAYS AIX UNIVERSITE CLUB HANDBALL - CHAMBERY SAVOIE HB 
30 - 36 (Mi-temps : 15-22)
Statistiques du match
Lieu :
VAL DE L'ARC
33, CHEMIN DES INFIRMIERS 13100 AIX EN PROVENCE
Date :
Le 10/10/2012 20h30
Arbitres :
ANICET JEAN-PATRICK
FERRANDIER FREDERIC

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