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Ballade ottomane pour les Bleus !

International

dimanche 4 novembre 2012 - © François Dasriaux

 5 min 18 de lecture

Deux sur deux, les Bleus reviennent de Turquie avec une nouvelle victoire dans le groupe 3 de qualification pour l’Euro 2014 au Danemark. Pas d’angoisse et globalement un match bien maîtrisé dans des conditions un peu sorties d’un autre âge.

Des conditions télévisuelles d’abord, avec une retransmission pour la première fois sur BeInSport… Et on a du un peu avaler son chapeau du côté de la direction de la nouvelle chaîne sportive. Un cadrage du jeu plus qu’étonnant avec quelques passages en gros plan sur tout et n’importe quoi comme ces 10 secondes sur le serpillèro, sans doute le cousin du dit cadreur, le temps pour les Turcs de marquer leur 2° but. Pas de ralentis, pas de score, pas d’horloge et bien sur pas de stats, le tout avec deux caméras dont une totalement inutile… Il faut dire que la salle ne se prêtait pas à ce genre d’exercice, tout juste potable pour de la Nationale 2, le Yenisehir Belediyesi Sport Hall est loin des salles que fréquentent les Bleus habituellement. Mais pour sa première avec l’équipe de France, BeInSport a du faire avec une télévision turque visiblement peu habituée à retransmettre du Handball.

Mais bon, sur le terrain, les Tricolores ont tout de suite pris le pas sur des adversaires qui venaient quand même d’en prendre 18 en Norvège. Hormis le gaucher Omer Arifoglu, l’équipe turque n’avait pas grand-chose à opposer à la vitesse de jeu adverse. Pendant le premier quart d’heure, on va assister à la répétition du même mouvement, à chaque fois gagnant… Grosse fixation de Nikola Karabatic aligné d’entrée de match et décalage sur un appui sur Daniel Narcisse qui faisait parler le bras et les jambes. Quand cela n’était pas possible, on trouvait un Cédric Sorhaindo tout en suavité avec deux roucoulettes coup sur coup ou des ailiers parfaitement décalés qui faisaient avancer la marque. La rotation du premier quart d’heure de jeu ne changera pas grand-chose à l’ultra domination tricolore. Mathieu Grébille était encore étincelant et même si Kentin Mahé faisait un passage à l’aile droite, cela ne perturbait pas la bonne mécanique offensive. Côté défense, pas grand-chose à craindre non plus. Thierry Omeyer revisitait ses jeunes années, lorsqu’il pouvait encore jouer en miroir, les arrières turcs ayant une énorme propension à tirer dans leurs courses et se régalait sur les quelques duels qu’il avait à jouer, le tout limitant la Turquie à un tout petit 7 but à la pause.

+10 à la pause, on ne voyait pas comment la France pouvait tomber dans un piège. Même l’ambiance était bon enfant et la pression du public était extrêmement relative. Alors tout doucement, les Bleus vont se relâcher. Après un joli show Bingo faisant passer la France à +12, on voyait des choses simples ratées et de moins en moins d’implication dans le jeu. Cyril Dumoulin faisait lui aussi le boulot avec quelques beaux arrêts dont un jet de 7 mètres comme Thierry Omeyer en première période, mais la défense avait tendance à se relâcher. Il faut dire qu’avec Arnaud Bingo, Mathieu Grébille, Kentin Mahé, Sébastien Bosquet, Guillaume Joli et Igor Anic sur le terrain, on cherchait un peu les tauliers de la maison France. Ils étaient tous sur le banc et inévitablement cela ôtait beaucoup de liant à l’attaque. Alors lee Turcs allaient profiter des quelques ballons perdus en route, quelques échecs sur un Goktepe brillant dans ses buts et l’addition enflait tout doucement, très doucement pour finir sur un +13 au final et un assez tristounet +3 sur la seconde période.

Mais les joutes en club vont reprendre dès cette semaine, et il était clair que la gestion des organismes était la principale préoccupation du groupe dans la fin de match. Pour ces qualifications, le boulot avait été très proprement fait avec ces deux victoires et quelques jolies entrées dans le groupe comme celle de Mathieu Grébille qui a été aussi tranquille et performant que quand il s’est agit de prendre les rênes du MAHB il y a un mois. Tout ce beau monde se retrouvera avant le mondial en Espagne, et pour l’Euro 2014 rendez-vous en avril avec une double confrontation face à la Norvège qui là sera d’un tout autre tonneau. 

Mersin, Yenisehir Belediyesi Sport Hall
Le Dimanche 4 novembre 2011 à 18h00
Turquie - France : 20 - 33 (Mi-temps : 7-17)

1 000 spectateurs
Arbitres :
MM Alexey Kiyashko et Dmitriy Kiselev (Russie) 

Turquie
Gardiens : 16. Goktepe 48 min, 13 arrêts, 26. Ozmusul 12 min., 3 arrêts
Joueurs de champ : 3. Pektas 1/2 dt 0/1 pen., 4. Kaynak, 5. Ersin 3/5 dt 2/2 pen., 6. Oymen 0/1, 7. Arifoglu 5/12, 9. Oz 1/2, 10. Boyar 2/4, 13. Erceylan, 14. Mutlu 0/3, 15. Asikoglu 2/3, 17. Celebi 3/7, 20. Ozbahar 2/2, 22. Catkin 1/8 dt 0/1 pen., 25. Yildirim 0/4.

France
Gardiens : 16. Thierry Omeyer 30 min., 15 arrêts dt 1 pen., 1. Cyril Dumoulin 30 min., 12 arrêts dt 1 pen.; 12. Daouda Karaboué
Joueurs de champ : 3. Didier Dinart 0/1; 4. Xavier Barachet 1/2; 7. Igor Anic 3/4; 8. Daniel Narcisse 3/8; 9. Guillaume Joli 6/11 dt 3/4 pen.; 13. Nikola Karabatic 4/8; 14. Kentin Mahé; 15. Mathieu Grebille 4/7; 20. Cédric Sorhaindo 5/6; 21. Michaël Guigou 3/5; 23. Sébastien Bosquet 1/1; 25. Grégoire Detrez; 27. Arnaud Bingo 3/5.

Evolution du score : 2-4 7°, 5-9 15°, 6-12 19°, 7-16 25°, 7-17 MT - 8-18 35°, 9-21 40°, 11-24 45°, 14-27 50°, 17-30 56°, 20-33 FT

La réaction de Claude Onesta sur le site des Experts :
"Il faut essayer de ne pas tomber dans le piège de ce type de match. On avait perdu l'habitude de jouer dans des salles comme ça. Il fallait être sérieux pour éviter de se mettre dans une situation délicate. Ca a été le cas en première mi-temps malgré des déchets compréhensibles. On peut comprendre que les joueurs se méfient de la blessure face à des adversaires qui ne sont pas méchants mais qui peuvent faire preuve de maladresse. On a même vu, lors du dernier quart d'heure, l'équipe pas de Rio, mais de 2020 voire de 2024. On a passé une bonne semaine, le boulot est fait, nous avons partagé de bons moments. Tout est parfait."

Ballade ottomane pour les Bleus ! 

International

dimanche 4 novembre 2012 - © François Dasriaux

 5 min 18 de lecture

Deux sur deux, les Bleus reviennent de Turquie avec une nouvelle victoire dans le groupe 3 de qualification pour l’Euro 2014 au Danemark. Pas d’angoisse et globalement un match bien maîtrisé dans des conditions un peu sorties d’un autre âge.

Des conditions télévisuelles d’abord, avec une retransmission pour la première fois sur BeInSport… Et on a du un peu avaler son chapeau du côté de la direction de la nouvelle chaîne sportive. Un cadrage du jeu plus qu’étonnant avec quelques passages en gros plan sur tout et n’importe quoi comme ces 10 secondes sur le serpillèro, sans doute le cousin du dit cadreur, le temps pour les Turcs de marquer leur 2° but. Pas de ralentis, pas de score, pas d’horloge et bien sur pas de stats, le tout avec deux caméras dont une totalement inutile… Il faut dire que la salle ne se prêtait pas à ce genre d’exercice, tout juste potable pour de la Nationale 2, le Yenisehir Belediyesi Sport Hall est loin des salles que fréquentent les Bleus habituellement. Mais pour sa première avec l’équipe de France, BeInSport a du faire avec une télévision turque visiblement peu habituée à retransmettre du Handball.

Mais bon, sur le terrain, les Tricolores ont tout de suite pris le pas sur des adversaires qui venaient quand même d’en prendre 18 en Norvège. Hormis le gaucher Omer Arifoglu, l’équipe turque n’avait pas grand-chose à opposer à la vitesse de jeu adverse. Pendant le premier quart d’heure, on va assister à la répétition du même mouvement, à chaque fois gagnant… Grosse fixation de Nikola Karabatic aligné d’entrée de match et décalage sur un appui sur Daniel Narcisse qui faisait parler le bras et les jambes. Quand cela n’était pas possible, on trouvait un Cédric Sorhaindo tout en suavité avec deux roucoulettes coup sur coup ou des ailiers parfaitement décalés qui faisaient avancer la marque. La rotation du premier quart d’heure de jeu ne changera pas grand-chose à l’ultra domination tricolore. Mathieu Grébille était encore étincelant et même si Kentin Mahé faisait un passage à l’aile droite, cela ne perturbait pas la bonne mécanique offensive. Côté défense, pas grand-chose à craindre non plus. Thierry Omeyer revisitait ses jeunes années, lorsqu’il pouvait encore jouer en miroir, les arrières turcs ayant une énorme propension à tirer dans leurs courses et se régalait sur les quelques duels qu’il avait à jouer, le tout limitant la Turquie à un tout petit 7 but à la pause.

+10 à la pause, on ne voyait pas comment la France pouvait tomber dans un piège. Même l’ambiance était bon enfant et la pression du public était extrêmement relative. Alors tout doucement, les Bleus vont se relâcher. Après un joli show Bingo faisant passer la France à +12, on voyait des choses simples ratées et de moins en moins d’implication dans le jeu. Cyril Dumoulin faisait lui aussi le boulot avec quelques beaux arrêts dont un jet de 7 mètres comme Thierry Omeyer en première période, mais la défense avait tendance à se relâcher. Il faut dire qu’avec Arnaud Bingo, Mathieu Grébille, Kentin Mahé, Sébastien Bosquet, Guillaume Joli et Igor Anic sur le terrain, on cherchait un peu les tauliers de la maison France. Ils étaient tous sur le banc et inévitablement cela ôtait beaucoup de liant à l’attaque. Alors lee Turcs allaient profiter des quelques ballons perdus en route, quelques échecs sur un Goktepe brillant dans ses buts et l’addition enflait tout doucement, très doucement pour finir sur un +13 au final et un assez tristounet +3 sur la seconde période.

Mais les joutes en club vont reprendre dès cette semaine, et il était clair que la gestion des organismes était la principale préoccupation du groupe dans la fin de match. Pour ces qualifications, le boulot avait été très proprement fait avec ces deux victoires et quelques jolies entrées dans le groupe comme celle de Mathieu Grébille qui a été aussi tranquille et performant que quand il s’est agit de prendre les rênes du MAHB il y a un mois. Tout ce beau monde se retrouvera avant le mondial en Espagne, et pour l’Euro 2014 rendez-vous en avril avec une double confrontation face à la Norvège qui là sera d’un tout autre tonneau. 

Mersin, Yenisehir Belediyesi Sport Hall
Le Dimanche 4 novembre 2011 à 18h00
Turquie - France : 20 - 33 (Mi-temps : 7-17)

1 000 spectateurs
Arbitres :
MM Alexey Kiyashko et Dmitriy Kiselev (Russie) 

Turquie
Gardiens : 16. Goktepe 48 min, 13 arrêts, 26. Ozmusul 12 min., 3 arrêts
Joueurs de champ : 3. Pektas 1/2 dt 0/1 pen., 4. Kaynak, 5. Ersin 3/5 dt 2/2 pen., 6. Oymen 0/1, 7. Arifoglu 5/12, 9. Oz 1/2, 10. Boyar 2/4, 13. Erceylan, 14. Mutlu 0/3, 15. Asikoglu 2/3, 17. Celebi 3/7, 20. Ozbahar 2/2, 22. Catkin 1/8 dt 0/1 pen., 25. Yildirim 0/4.

France
Gardiens : 16. Thierry Omeyer 30 min., 15 arrêts dt 1 pen., 1. Cyril Dumoulin 30 min., 12 arrêts dt 1 pen.; 12. Daouda Karaboué
Joueurs de champ : 3. Didier Dinart 0/1; 4. Xavier Barachet 1/2; 7. Igor Anic 3/4; 8. Daniel Narcisse 3/8; 9. Guillaume Joli 6/11 dt 3/4 pen.; 13. Nikola Karabatic 4/8; 14. Kentin Mahé; 15. Mathieu Grebille 4/7; 20. Cédric Sorhaindo 5/6; 21. Michaël Guigou 3/5; 23. Sébastien Bosquet 1/1; 25. Grégoire Detrez; 27. Arnaud Bingo 3/5.

Evolution du score : 2-4 7°, 5-9 15°, 6-12 19°, 7-16 25°, 7-17 MT - 8-18 35°, 9-21 40°, 11-24 45°, 14-27 50°, 17-30 56°, 20-33 FT

La réaction de Claude Onesta sur le site des Experts :
"Il faut essayer de ne pas tomber dans le piège de ce type de match. On avait perdu l'habitude de jouer dans des salles comme ça. Il fallait être sérieux pour éviter de se mettre dans une situation délicate. Ca a été le cas en première mi-temps malgré des déchets compréhensibles. On peut comprendre que les joueurs se méfient de la blessure face à des adversaires qui ne sont pas méchants mais qui peuvent faire preuve de maladresse. On a même vu, lors du dernier quart d'heure, l'équipe pas de Rio, mais de 2020 voire de 2024. On a passé une bonne semaine, le boulot est fait, nous avons partagé de bons moments. Tout est parfait."

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