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Metz revient de nulle part

Europe

dimanche 18 novembre 2012 - © Laurent Hoppe

 3 min 34 de lecture

Les Dragonnes lorraines ont littéralement arraché leur billet pour les huitièmes de finale de la Coupe EHF. Malmenées par les Hongroises d’Erd pendant quasiment trois quarts d’heure, elles ont renversé une situation plus que compromise pour l’emporter 32-26.
 
Il n’y avait plus guère que les Messines elles-mêmes pour y croire. « Tant que ce n’était pas fini, on savait qu’il fallait tout donner » confirme après-coup Paule Baudouin. Alors qu’elles devaient s’imposer d’au moins six buts pour éponger le déficit de l’aller (défaite 37-31), les Dragonnes de Sandor Rac accusaient trois longueurs de… retard à un quart d’heure du terme (18-21). Erd, force émergente du hand magyar, s’imaginait sans doute passer l’hiver continental au chaud. Mais sûrement pas encaisser quatorze buts en quinze minutes, et encore moins se prendre de plein fouet une tornade venue d’Espagne…

Mais impossible n’est pas Lara Gonzalez Ortega. Sans crier gare, la recrue ibérique de la base arrière a déboulé sur le flanc gauche, enfilé ses habits de lumière. Euphorique face à Janurik (5/5), elle a dynamité une défense hongroise que ses coéquipières avaient eu tant de mal à contourner, notamment à droite. Grâce à  son porte-bonheur frappé du numéro 22, Metz a atteint pour la première fois le fameux +6 (31-25) à une minute trente du buzzer. Mieux vaut tard que jamais… Et quarante secondes plus tard, Paule Baudouin, tout aussi irréprochable (9/11, aucun échec à 7 m), a fait s’embraser les Arènes en mettant le point final en solo. 32-26, six buts d’écart : les leaders du championnat de France passent en huitièmes par un trou de souris, peuvent bénir la règle des buts à l’extérieur…

« On a joué avec le cœur, les tripes, comme des battantes, s’extasie Grace Zaadi, l’arrière gauche titulaire. C’est tout ce qui fallait, c’est exceptionnel ! » Dans l’ivresse de la qualification, fêtée comme un titre national, Paule Baudouin n’oublie toutefois pas combien elle a été longue, pénible, à obtenir. « En prenant un peu d’avance en première mi-temps, on a cru que cela allait être facile, donc on s’est relâchées ». Par exemple, en négligeant la défense sur Kisfaludy au pivot. « Mais on savait que cela allait se jouer sur les dernières minutes ». Laura Glauser, dont les quinze parades ont pris une valeur inestimable au fur et à mesure que le miracle devenait réalité, approuve.
 
METZ – ERD (HON) : 32-26 (13-13)
4500 spectateurs.
Arbitres :
MM. Cvetko et Kavalar (SLV).

METZ : Andryushina 2/5 ; P. Baudouin 9/11 (4/4 penaltys) ; Kanto (capitaine) 1/1 ; Piéjos 3/5 ; Prudhomme 1/5 ; Zaadi 3/7 ; puis Broch 2/2 ; Gonzalez Ortega 5/5 ; Liscevic 2/5 ; Luciano 1/3 ; Ognjenovic 3/3.
Gardiennes : Pierson (1 arrêt en 20’) puis Glauser (15 en 40’).
Aucune exclusion. 9 pertes de balle (Liscevic 3). Réussite au tir : 61 %.
Entraîneur : Sandor Rac.

ERD : Bognar 1/5 ; Elez-Franic 1/7 ; A. Kovacs 5/8 ; Kisfaludy 7/10 ; Koren 2/9 ; Vincze 3/6 ; puis Balog 3/4 ; Szekeres 1/2 ; T. Toth ; Wolf 3/5 (2/2 penaltys).
Gardiennes : Oguntoye (4 arrêts en 19’) puis Janurik (11 en 39’) et Gridnyeva (2’).
Exclusions : Elez-Franic (22’), T. Toth (27’), Szekeres (48’), A. Kovacs (54’).
9 pertes de balle (Bognar 4). Réussite au tir : 46 %.
Entraîneur : Edina Borsos.

Evolution du score : 4-1 (5’) ; 5-6 (10’) ; 6-9 (14’) ; 8-10 (20’) ; 10-11 (24’) ; 12-12 (28’) ; 15-15 (35’) ; 17-18 (39’) ; 18-21 (45’) ; 23-22 (50’) ; 29-25 (56’) ; 31-25 (59’).

Metz revient de nulle part 

Europe

dimanche 18 novembre 2012 - © Laurent Hoppe

 3 min 34 de lecture

Les Dragonnes lorraines ont littéralement arraché leur billet pour les huitièmes de finale de la Coupe EHF. Malmenées par les Hongroises d’Erd pendant quasiment trois quarts d’heure, elles ont renversé une situation plus que compromise pour l’emporter 32-26.
 
Il n’y avait plus guère que les Messines elles-mêmes pour y croire. « Tant que ce n’était pas fini, on savait qu’il fallait tout donner » confirme après-coup Paule Baudouin. Alors qu’elles devaient s’imposer d’au moins six buts pour éponger le déficit de l’aller (défaite 37-31), les Dragonnes de Sandor Rac accusaient trois longueurs de… retard à un quart d’heure du terme (18-21). Erd, force émergente du hand magyar, s’imaginait sans doute passer l’hiver continental au chaud. Mais sûrement pas encaisser quatorze buts en quinze minutes, et encore moins se prendre de plein fouet une tornade venue d’Espagne…

Mais impossible n’est pas Lara Gonzalez Ortega. Sans crier gare, la recrue ibérique de la base arrière a déboulé sur le flanc gauche, enfilé ses habits de lumière. Euphorique face à Janurik (5/5), elle a dynamité une défense hongroise que ses coéquipières avaient eu tant de mal à contourner, notamment à droite. Grâce à  son porte-bonheur frappé du numéro 22, Metz a atteint pour la première fois le fameux +6 (31-25) à une minute trente du buzzer. Mieux vaut tard que jamais… Et quarante secondes plus tard, Paule Baudouin, tout aussi irréprochable (9/11, aucun échec à 7 m), a fait s’embraser les Arènes en mettant le point final en solo. 32-26, six buts d’écart : les leaders du championnat de France passent en huitièmes par un trou de souris, peuvent bénir la règle des buts à l’extérieur…

« On a joué avec le cœur, les tripes, comme des battantes, s’extasie Grace Zaadi, l’arrière gauche titulaire. C’est tout ce qui fallait, c’est exceptionnel ! » Dans l’ivresse de la qualification, fêtée comme un titre national, Paule Baudouin n’oublie toutefois pas combien elle a été longue, pénible, à obtenir. « En prenant un peu d’avance en première mi-temps, on a cru que cela allait être facile, donc on s’est relâchées ». Par exemple, en négligeant la défense sur Kisfaludy au pivot. « Mais on savait que cela allait se jouer sur les dernières minutes ». Laura Glauser, dont les quinze parades ont pris une valeur inestimable au fur et à mesure que le miracle devenait réalité, approuve.
 
METZ – ERD (HON) : 32-26 (13-13)
4500 spectateurs.
Arbitres :
MM. Cvetko et Kavalar (SLV).

METZ : Andryushina 2/5 ; P. Baudouin 9/11 (4/4 penaltys) ; Kanto (capitaine) 1/1 ; Piéjos 3/5 ; Prudhomme 1/5 ; Zaadi 3/7 ; puis Broch 2/2 ; Gonzalez Ortega 5/5 ; Liscevic 2/5 ; Luciano 1/3 ; Ognjenovic 3/3.
Gardiennes : Pierson (1 arrêt en 20’) puis Glauser (15 en 40’).
Aucune exclusion. 9 pertes de balle (Liscevic 3). Réussite au tir : 61 %.
Entraîneur : Sandor Rac.

ERD : Bognar 1/5 ; Elez-Franic 1/7 ; A. Kovacs 5/8 ; Kisfaludy 7/10 ; Koren 2/9 ; Vincze 3/6 ; puis Balog 3/4 ; Szekeres 1/2 ; T. Toth ; Wolf 3/5 (2/2 penaltys).
Gardiennes : Oguntoye (4 arrêts en 19’) puis Janurik (11 en 39’) et Gridnyeva (2’).
Exclusions : Elez-Franic (22’), T. Toth (27’), Szekeres (48’), A. Kovacs (54’).
9 pertes de balle (Bognar 4). Réussite au tir : 46 %.
Entraîneur : Edina Borsos.

Evolution du score : 4-1 (5’) ; 5-6 (10’) ; 6-9 (14’) ; 8-10 (20’) ; 10-11 (24’) ; 12-12 (28’) ; 15-15 (35’) ; 17-18 (39’) ; 18-21 (45’) ; 23-22 (50’) ; 29-25 (56’) ; 31-25 (59’).

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