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Le HBC Nantes à la croisée des chemins

Coupe LNH

mardi 4 décembre 2012 - © François Dasriaux

 5 min 29 de lecture

On le sait depuis maintenant de longues saisons, le handball dans le pays nantais à de l’avenir. Et la qualification pour le final four de la Coupe de la Ligue du HBCN n’est pas faite pour démentir tout cela. Pourtant, ce club capable de remplir quasiment 3 fois de suite en semaine le Palais des Sports de Beaulieu, 15 000 spectateurs donc, se cherche un avenir en regardant toujours plus haut. Problème, si beaucoup de choses sont en place, il manque un sacré paramètre pour que tout soit possible, une salle dernier cri.

Car si l’on regarde de bas en haut les éléments constitutifs du « H », il y a de sacrés atouts. On pourrait commencer par le centre de formation. Drivé depuis 2005 par Grégory Cojean, la pépinière des jeunes à Nantes est presque à plein rendement. Ils ne sont pas moins de 10 à avoir mis les pieds dans l’équipe professionnelle cette saison et à être passé dans les mains du formateur nantais. De Paul Mourioux, le presque taulier de maison ligérienne à Nicolas Tournat le petit dernier d’à peine 18 ans et à qui tout le monde voit un sacré avenir aussi bien à Nantes que dans la filière équipe de France, jamais Nantes n’a hésité à lancer un jeune dans la bataille à très haut niveau. Alors forcément, on regarde autour de Nantes et même de plus loin, ce centre de formation capable d’amener des O’Brian Nyateu, des Andy Pijulet et autres à être des futurs tauliers de la LNH et à espérer mieux. Même si Grégory Cojean devient de plus en plus attentif sur tout ce qui peut parasiter la vie d’un futur sportif de haut niveau, la machine à créer des bons joueurs est en route à Nantes.

Mais un centre de formation, aussi prolifique soit-il, ne peut faire une équipe de très haut niveau. Ce paramètre a été largement intégré par la direction du HBCN et cette saison, ils ont frappé un grand coup en faisant venir un duo qui est pour le moment, hormis le recrutement pharaonique du Paris Handball, pas loin d’être le meilleur de la saison. Avec un duo d’internationaux espagnols, Nantes a complété son armada ibérique. A Valero Rivera élu meilleur joueur de la LNH la saison dernière et Borja Fernandez, le pivot aux dimensions hors normes, sont venus s’ajouter l’immense classe d’un Alberto Entrerrios bardé de titres et la fougue et la jeunesse pétrie de talent de Jorge Maqueda. S’il y a eu un peu de retard à l’allumage, depuis quelques semaines, ces deux là font la pluie et le beau temps sur les bords de l’Erdre autour d’un Seufyann Sayad régénéré par tant de talent autour de lui. De quoi donner des ambitions un peu plus élevées dans le championnat, dans les coupes nationales ou européennes. Pour le championnat, la bouteille à l’encre derrière Paris autorise toutes les envies et tous les rêves, en coupe de la Ligue, Nantes n’est qu’à deux matches d’un premier titre qui était programmé pour les saisons à venir, et en coupe d’Europe, Nantes à décroché son ticket pour la nouvelle phase de poule de la coupe EHF, un sacré avant-goût de ce dont rêve secrètement le HBCN, une participation à la Champion’s League.

Et voilà bien le rêve de Nantes, avoué ou non, devenir un des tauliers récurant de la reine des compétitions européennes. Ce qui trotte dans la tête d’un Thierry Anti qui n’est pas pour rien dans la transformation de son club. Une greffe d’un parisien pur souche qui ne se voyait pas quitter l’Île de France, là ou entre Créteil, Pontault-Combault et Paris, il avait fait toutes ses armes, sa réussite et son aura. Arrivé à Nantes pour sauver la patrie nantaise de la relégation, il a peu à peu monté le club dans la hiérarchie nationale pour en faire une place crainte de tous. La greffe provinciale a parfaitement pris entre cette encyclopédie du handball, bourreau de travail, et ce club qui n’aspirait qu’à grandir, au point que l’ambition qu’avait Thierry Anti avec le Paris Handball est en train de se régénérer à Nantes. Le feu du coaching version Thierry Anti lié à la tranquillité nantaise, voilà un mariage qui ne semblait pas à priori viable sur le long terme et qui s’est mué en passion durable.

Mais la tranquillité, elle est présente et même tout en haut de l’échelon nantais ! En la personne du président Gaël Pelletier. Président de cette institution nantaise depuis les sombres années de nationale, lorsque le club banlieusard de Rezé était le phare ligérien du handball, il incarne vraiment ce que le HBCN veux-t-être ! Calme, souriant, mais sachant parfaitement faire passer un message, de façon claire et nette si le besoin s’en fait sentir, le président du HBCN regarde le chemin parcouru en compagnie de Patrice Lignières, incontournable du handball nantais et conseiller attitré depuis de longues années. Mais si tout semble pour le mieux avec un public qui sait répondre en masse avec presque 15 000 spectateurs en une semaine qui sont venus remplir le Palais des Sports de Beaulieu pour voir Montpellier, Benfica puis Saint Raphaël, cette réussite est aussi le tracas journalier du club nantais. Pour continuer sa progression, Nantes a besoin d’un outil à la fois plus grand, mais aussi plus moderne, et en ce moment, Gaël Pelletier et tout son staff est vent debout face à la possibilité de rénover ce Palais des Sports qu’a entériné la mairie de Nantes. En lui donnant une capacité maximum de 6 500 voire 7 000 places, les futurs travaux sont jugés d’un coup pharaonique pour l’avancée, surtout que la structure du vieux Palais des Sports ne peut quasiment pas évoluer, ne permettant pas de faire de cette salle un outil majeur de développement. Alors si les voyants sont au vert, si le club à dans son viseur la Coupe de la Ligue avec la grande envie de remplir un de ses rêves. Que l’Europe fera une triple halte au printemps prochain et qu’après 11 journées de championnat, une place dans le duo de tête au final reste tout à fait à portée, pour voir encore plus loin et plus haut, il est clair que Nantes devra se doter d’une salle comme l’Arena de Montpellier, la future Grande Salle de la Petite Synthe à Dunkerque ou le Phare de Chambéry, des clubs avec lesquels le HBC Nantes veut maintenant rivaliser sur tous les plans.

Le HBC Nantes à la croisée des chemins 

Coupe LNH

mardi 4 décembre 2012 - © François Dasriaux

 5 min 29 de lecture

On le sait depuis maintenant de longues saisons, le handball dans le pays nantais à de l’avenir. Et la qualification pour le final four de la Coupe de la Ligue du HBCN n’est pas faite pour démentir tout cela. Pourtant, ce club capable de remplir quasiment 3 fois de suite en semaine le Palais des Sports de Beaulieu, 15 000 spectateurs donc, se cherche un avenir en regardant toujours plus haut. Problème, si beaucoup de choses sont en place, il manque un sacré paramètre pour que tout soit possible, une salle dernier cri.

Car si l’on regarde de bas en haut les éléments constitutifs du « H », il y a de sacrés atouts. On pourrait commencer par le centre de formation. Drivé depuis 2005 par Grégory Cojean, la pépinière des jeunes à Nantes est presque à plein rendement. Ils ne sont pas moins de 10 à avoir mis les pieds dans l’équipe professionnelle cette saison et à être passé dans les mains du formateur nantais. De Paul Mourioux, le presque taulier de maison ligérienne à Nicolas Tournat le petit dernier d’à peine 18 ans et à qui tout le monde voit un sacré avenir aussi bien à Nantes que dans la filière équipe de France, jamais Nantes n’a hésité à lancer un jeune dans la bataille à très haut niveau. Alors forcément, on regarde autour de Nantes et même de plus loin, ce centre de formation capable d’amener des O’Brian Nyateu, des Andy Pijulet et autres à être des futurs tauliers de la LNH et à espérer mieux. Même si Grégory Cojean devient de plus en plus attentif sur tout ce qui peut parasiter la vie d’un futur sportif de haut niveau, la machine à créer des bons joueurs est en route à Nantes.

Mais un centre de formation, aussi prolifique soit-il, ne peut faire une équipe de très haut niveau. Ce paramètre a été largement intégré par la direction du HBCN et cette saison, ils ont frappé un grand coup en faisant venir un duo qui est pour le moment, hormis le recrutement pharaonique du Paris Handball, pas loin d’être le meilleur de la saison. Avec un duo d’internationaux espagnols, Nantes a complété son armada ibérique. A Valero Rivera élu meilleur joueur de la LNH la saison dernière et Borja Fernandez, le pivot aux dimensions hors normes, sont venus s’ajouter l’immense classe d’un Alberto Entrerrios bardé de titres et la fougue et la jeunesse pétrie de talent de Jorge Maqueda. S’il y a eu un peu de retard à l’allumage, depuis quelques semaines, ces deux là font la pluie et le beau temps sur les bords de l’Erdre autour d’un Seufyann Sayad régénéré par tant de talent autour de lui. De quoi donner des ambitions un peu plus élevées dans le championnat, dans les coupes nationales ou européennes. Pour le championnat, la bouteille à l’encre derrière Paris autorise toutes les envies et tous les rêves, en coupe de la Ligue, Nantes n’est qu’à deux matches d’un premier titre qui était programmé pour les saisons à venir, et en coupe d’Europe, Nantes à décroché son ticket pour la nouvelle phase de poule de la coupe EHF, un sacré avant-goût de ce dont rêve secrètement le HBCN, une participation à la Champion’s League.

Et voilà bien le rêve de Nantes, avoué ou non, devenir un des tauliers récurant de la reine des compétitions européennes. Ce qui trotte dans la tête d’un Thierry Anti qui n’est pas pour rien dans la transformation de son club. Une greffe d’un parisien pur souche qui ne se voyait pas quitter l’Île de France, là ou entre Créteil, Pontault-Combault et Paris, il avait fait toutes ses armes, sa réussite et son aura. Arrivé à Nantes pour sauver la patrie nantaise de la relégation, il a peu à peu monté le club dans la hiérarchie nationale pour en faire une place crainte de tous. La greffe provinciale a parfaitement pris entre cette encyclopédie du handball, bourreau de travail, et ce club qui n’aspirait qu’à grandir, au point que l’ambition qu’avait Thierry Anti avec le Paris Handball est en train de se régénérer à Nantes. Le feu du coaching version Thierry Anti lié à la tranquillité nantaise, voilà un mariage qui ne semblait pas à priori viable sur le long terme et qui s’est mué en passion durable.

Mais la tranquillité, elle est présente et même tout en haut de l’échelon nantais ! En la personne du président Gaël Pelletier. Président de cette institution nantaise depuis les sombres années de nationale, lorsque le club banlieusard de Rezé était le phare ligérien du handball, il incarne vraiment ce que le HBCN veux-t-être ! Calme, souriant, mais sachant parfaitement faire passer un message, de façon claire et nette si le besoin s’en fait sentir, le président du HBCN regarde le chemin parcouru en compagnie de Patrice Lignières, incontournable du handball nantais et conseiller attitré depuis de longues années. Mais si tout semble pour le mieux avec un public qui sait répondre en masse avec presque 15 000 spectateurs en une semaine qui sont venus remplir le Palais des Sports de Beaulieu pour voir Montpellier, Benfica puis Saint Raphaël, cette réussite est aussi le tracas journalier du club nantais. Pour continuer sa progression, Nantes a besoin d’un outil à la fois plus grand, mais aussi plus moderne, et en ce moment, Gaël Pelletier et tout son staff est vent debout face à la possibilité de rénover ce Palais des Sports qu’a entériné la mairie de Nantes. En lui donnant une capacité maximum de 6 500 voire 7 000 places, les futurs travaux sont jugés d’un coup pharaonique pour l’avancée, surtout que la structure du vieux Palais des Sports ne peut quasiment pas évoluer, ne permettant pas de faire de cette salle un outil majeur de développement. Alors si les voyants sont au vert, si le club à dans son viseur la Coupe de la Ligue avec la grande envie de remplir un de ses rêves. Que l’Europe fera une triple halte au printemps prochain et qu’après 11 journées de championnat, une place dans le duo de tête au final reste tout à fait à portée, pour voir encore plus loin et plus haut, il est clair que Nantes devra se doter d’une salle comme l’Arena de Montpellier, la future Grande Salle de la Petite Synthe à Dunkerque ou le Phare de Chambéry, des clubs avec lesquels le HBC Nantes veut maintenant rivaliser sur tous les plans.

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