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Accambray: "Battre Chambéry avant la fin du Monde"

LMSL

mercredi 19 décembre 2012 - © Yves Michel

 7 min 12 de lecture

En l’espace d’une saison, tout a changé. Même si l’affiche reste un sommet du championnat, l’enjeu du "clasico" entre Montpellier et Chambéry n’est plus le même. Paris s’est invité à la course au titre et après une série de 12 succès en 12 matches, les joueurs de la capitale restent pour l’instant intouchables. Héraultais et Savoyards se disputent désormais la place de dauphin et le 2ème billet qualificatif à la Ligue des Champions. 

Ce jeudi soir, dans une Arena bien remplie, William Accambray ne se posera pas de questions. Après un mois et demi d’absence des terrains à cause d’une fracture du nez lors de la rencontre internationale France-Lituanie, le puissant arrière gauche montpelliérain a fait une rentrée remarquée la semaine dernière à Créteil. En inscrivant 8 buts, il a largement contribué à la victoire de son équipe et son retour au plus haut niveau, en si peu de temps est de bon augure à quelques jours du Mondial espagnol où il sera une des pièces maîtresses de l’équipe de France. 


Après ta fracture du nez, tu es rapidement revenu à la compétition…
En fait, j’ai perdu le moins de temps possible. Je ne suis resté que deux semaines sans rien faire. J’ai assez vite repris par de la musculation, de la course, je me suis donc entretenu et quand je suis revenu, physiquement, j’étais bien. Mine de rien, cette coupure, ça m’a permis de décompresser, de récupérer un peu car depuis les Jeux, je n’ai pas arrêté. Ça m’a permis de me régénérer dans ma tête, en gros, ça a été un mal pour un bien. 

Ton retour était très attendu, notamment pour apporter à l’équipe…
Dans les tribunes pendant ma convalescence, ça me démangeait de ne pas pouvoir être avec eux sur le terrain. De les aider, notamment sur les matches de Ligue des Champions. Maintenant, je fais partie des cadres de cette équipe, je joue un rôle majeur notamment sur les tirs de loin, c’est d’ailleurs ce qui manquait ces derniers temps. Sur les shoots "en dehors des 9", les dernières stats ne sont pas très bonnes. 

Depuis 8 matches, Montpellier s’est véritablement rétabli en championnat….
On savait qu’en récupérant les joueurs qui manquaient, ça reviendrait. En leur absence, on a essayé de faire au mieux, physiquement on a eu du mal. C’est évident que si Montpellier avait pu disposer de tout son effectif et n’avait pas connu toutes ces turbulences, cela aurait été un autre championnat. 

Le retard accumulé sur Paris, c’est irrattrapable ? 
Je pense qu’ils peuvent perdre des points au passage mais honnêtement, le titre, ce n’est plus notre objectif. Pour le moment, l’essentiel est de garder notre 2ème place et être en Ligue des Champions pour l’an prochain. Pour penser différemment, il faudrait que Paris perde au moins 3 matches. On verra par la suite, tout est possible, ils ne vont pas gagner tous leurs matches de dix buts. Mais on ne fait pas une fixation sur Paris. 


Pour s’installer à la 2ème place, il faut écarter Chambéry..
Ce match est une affiche. C’est un des tournants de la saison. Le public sera au rendez-vous, c’est télévisé et je mesure l’engouement, aux demandes que l’on me fait pour trouver des places. Ce match suscite de l’intérêt. 

Chambéry qui n’était pas au mieux, semble retrouver des couleurs…
Oui, ils rejouent bien depuis quelques matches, ils sont allés largement gagner à Cesson, leurs individualités comme Basic, Dumoulin, N’Guessan et même Bicanic sont au rendez-vous et puis, c’est comme nous, avant de disputer le clasico, tu n’as pas besoin de trouver la motivation. C’est naturel. 

Montpellier est très soucieux de l’image véhiculée…
C’est normal car avec tout ce qui s’est passé, l’image du club a été un peu ternie. On se doit d’être exemplaire lors de chaque sortie, sur et en dehors du terrain. On sait que si on s’engage au maximum, les performances suivront. 

Comment peux-tu qualifier l’ambiance au sein de l’équipe ? 
Il y a quelques semaines, le climat était pesant, là, l’ambiance est plutôt bonne. On recommence à travailler avec un peu plus de sérénité, les sourires reviennent peu à peu à l’entraînement, on retrouve petit à petit ce qu’il y avait en début de saison. 

Ça doit être rassurant de voir que les dirigeants se démènent pour maintenir financièrement le club à flots ? 
Bien entendu car on est des salariés du club et quand un partenaire s’en va, on se pose la question de savoir si on va pouvoir continuer à évoluer dans de bonnes conditions. Beaucoup de sponsors nous ont confirmé leur confiance, Montpellier conserve une côte d’amour. 

Dans une dizaine de jours tu retrouves l’équipe de France, c’est la récompense de fin d’année ? 
Déjà, c’est le plaisir de changer d’air car ça fait toujours du bien de couper avec le club pour voir autre chose, retrouver les copains de la sélection, c’est un contexte particulier, les entraînements sont différents de ceux de Montpellier. Juste avant il y aura quelques jours de vacances qui vont faire du bien et ensuite, on ne se consacrera qu’à l’équipe de France.

Le seul souci, c’est que vendredi, la fin du monde est annoncée…
J’avais pensé vider mon compte en banque et faire n’importe quoi mais j’attends de voir si il y a un début de tsunami ou un tremblement de terre (rires). Déjà, on va essayer de battre Chambéry, une dernière fois si c’est la fin du monde. Au moins on l’aura fait !

Montpellier-Chambéry, en match décalé de la 13ème journée de D1 masculine, ce jeudi 20 décembre à 20h45 à l'Arena de Montpellier.


Accambray: "Battre Chambéry avant la fin du Monde" 

LMSL

mercredi 19 décembre 2012 - © Yves Michel

 7 min 12 de lecture

En l’espace d’une saison, tout a changé. Même si l’affiche reste un sommet du championnat, l’enjeu du "clasico" entre Montpellier et Chambéry n’est plus le même. Paris s’est invité à la course au titre et après une série de 12 succès en 12 matches, les joueurs de la capitale restent pour l’instant intouchables. Héraultais et Savoyards se disputent désormais la place de dauphin et le 2ème billet qualificatif à la Ligue des Champions. 

Ce jeudi soir, dans une Arena bien remplie, William Accambray ne se posera pas de questions. Après un mois et demi d’absence des terrains à cause d’une fracture du nez lors de la rencontre internationale France-Lituanie, le puissant arrière gauche montpelliérain a fait une rentrée remarquée la semaine dernière à Créteil. En inscrivant 8 buts, il a largement contribué à la victoire de son équipe et son retour au plus haut niveau, en si peu de temps est de bon augure à quelques jours du Mondial espagnol où il sera une des pièces maîtresses de l’équipe de France. 


Après ta fracture du nez, tu es rapidement revenu à la compétition…
En fait, j’ai perdu le moins de temps possible. Je ne suis resté que deux semaines sans rien faire. J’ai assez vite repris par de la musculation, de la course, je me suis donc entretenu et quand je suis revenu, physiquement, j’étais bien. Mine de rien, cette coupure, ça m’a permis de décompresser, de récupérer un peu car depuis les Jeux, je n’ai pas arrêté. Ça m’a permis de me régénérer dans ma tête, en gros, ça a été un mal pour un bien. 

Ton retour était très attendu, notamment pour apporter à l’équipe…
Dans les tribunes pendant ma convalescence, ça me démangeait de ne pas pouvoir être avec eux sur le terrain. De les aider, notamment sur les matches de Ligue des Champions. Maintenant, je fais partie des cadres de cette équipe, je joue un rôle majeur notamment sur les tirs de loin, c’est d’ailleurs ce qui manquait ces derniers temps. Sur les shoots "en dehors des 9", les dernières stats ne sont pas très bonnes. 

Depuis 8 matches, Montpellier s’est véritablement rétabli en championnat….
On savait qu’en récupérant les joueurs qui manquaient, ça reviendrait. En leur absence, on a essayé de faire au mieux, physiquement on a eu du mal. C’est évident que si Montpellier avait pu disposer de tout son effectif et n’avait pas connu toutes ces turbulences, cela aurait été un autre championnat. 

Le retard accumulé sur Paris, c’est irrattrapable ? 
Je pense qu’ils peuvent perdre des points au passage mais honnêtement, le titre, ce n’est plus notre objectif. Pour le moment, l’essentiel est de garder notre 2ème place et être en Ligue des Champions pour l’an prochain. Pour penser différemment, il faudrait que Paris perde au moins 3 matches. On verra par la suite, tout est possible, ils ne vont pas gagner tous leurs matches de dix buts. Mais on ne fait pas une fixation sur Paris. 


Pour s’installer à la 2ème place, il faut écarter Chambéry..
Ce match est une affiche. C’est un des tournants de la saison. Le public sera au rendez-vous, c’est télévisé et je mesure l’engouement, aux demandes que l’on me fait pour trouver des places. Ce match suscite de l’intérêt. 

Chambéry qui n’était pas au mieux, semble retrouver des couleurs…
Oui, ils rejouent bien depuis quelques matches, ils sont allés largement gagner à Cesson, leurs individualités comme Basic, Dumoulin, N’Guessan et même Bicanic sont au rendez-vous et puis, c’est comme nous, avant de disputer le clasico, tu n’as pas besoin de trouver la motivation. C’est naturel. 

Montpellier est très soucieux de l’image véhiculée…
C’est normal car avec tout ce qui s’est passé, l’image du club a été un peu ternie. On se doit d’être exemplaire lors de chaque sortie, sur et en dehors du terrain. On sait que si on s’engage au maximum, les performances suivront. 

Comment peux-tu qualifier l’ambiance au sein de l’équipe ? 
Il y a quelques semaines, le climat était pesant, là, l’ambiance est plutôt bonne. On recommence à travailler avec un peu plus de sérénité, les sourires reviennent peu à peu à l’entraînement, on retrouve petit à petit ce qu’il y avait en début de saison. 

Ça doit être rassurant de voir que les dirigeants se démènent pour maintenir financièrement le club à flots ? 
Bien entendu car on est des salariés du club et quand un partenaire s’en va, on se pose la question de savoir si on va pouvoir continuer à évoluer dans de bonnes conditions. Beaucoup de sponsors nous ont confirmé leur confiance, Montpellier conserve une côte d’amour. 

Dans une dizaine de jours tu retrouves l’équipe de France, c’est la récompense de fin d’année ? 
Déjà, c’est le plaisir de changer d’air car ça fait toujours du bien de couper avec le club pour voir autre chose, retrouver les copains de la sélection, c’est un contexte particulier, les entraînements sont différents de ceux de Montpellier. Juste avant il y aura quelques jours de vacances qui vont faire du bien et ensuite, on ne se consacrera qu’à l’équipe de France.

Le seul souci, c’est que vendredi, la fin du monde est annoncée…
J’avais pensé vider mon compte en banque et faire n’importe quoi mais j’attends de voir si il y a un début de tsunami ou un tremblement de terre (rires). Déjà, on va essayer de battre Chambéry, une dernière fois si c’est la fin du monde. Au moins on l’aura fait !

Montpellier-Chambéry, en match décalé de la 13ème journée de D1 masculine, ce jeudi 20 décembre à 20h45 à l'Arena de Montpellier.


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