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Diego Simonet présent au Mondial ?

Mondial

mardi 25 décembre 2012 - © Yves Michel

 6 min 11 de lecture

C’est la question que tous les Argentins passionnés de handball se posent à un peu plus de quinze jours du début du prochain championnat du Monde (du 12 au 27 janvier 2013). Le meneur de jeu de l’US Ivry et de la sélection albiceleste s’est blessé à la cheville il y a un mois et sa participation en Espagne est très incertaine. 

La jambe gauche enserrée dans une botte orthopédique, Diego Simonet prend son mal en patience mais ne reste pas les bras croisés. Les séances de musculation succèdent aux séances de musculation. Voilà près d’un mois que le joueur n’a plus touché un ballon, n’a plus couru et testé ses appuis. « A l'entraînement, le lundi précédant notre déplacement à Toulouse, témoigne Pascal Léandri, sur un duel, la cheville a cédé. Notre staff médical a effectué tous les examens qui s’imposaient et les radios ont décelé que le ligament moyen était touché, ce qui imposait une période de total repos, d’au moins trois semaines. »  Plutôt que de tourner en rond et à quelques jours de la trêve hivernale, Diego a eu l’autorisation de rejoindre sa famille en Argentine pour parfaire sa rééducation et se sentir dans un environnement plus favorable. « Bien évidemment, souligne l’entraîneur d’Ivry, si cela s’était passé en pleine saison, nous n’aurions pas donné notre accord. On a pris contact avec le médecin des Pumas qui nous a garanti que nous serions informés de l’évolution de la blessure. » Pour Diego, la récupération est une obsession et la participation au prochain championnat du Monde (du 12 au 27 janvier 2013), un réel objectif. A 23 ans, le demi-centre est un maillon essentiel de la sélection. « Nous avons décidé avec l’entraîneur Eduardo Gallardo et le médecin de la sélection de ne rien précipiter, assure l'intéressé qui ces derniers jours, s’est exprimé sur son mur Facebook et dans les colonnes du journal de Buenos Aires, "Clarin". En temps normal, pour ce type de blessure, la guérison demande deux mois. Nous prendrons une décision 24 heures avant le départ de l’équipe en Espagne. Mais je vais tout faire pour être du voyage, même si je sais que je ne serai pas à 100%. ». Une course contre la montre est engagée.


Dans un pays où comme partout et peut-être plus qu’ailleurs, le football est roi, le handball prend de plus en plus d’importance. Les performances enregistrées au dernier Mondial (qualification pour le 2ème tour en ayant battu la Suède chez elle) et la participation aux Jeux de Londres ont suscité un réel engouement. Et à chaque fois, la présence d' "El Chino" (son surnom) a été déterminante. « Diego est essentiel, confirme l’entraîneur national Eduardo Gallardo. Le staff médical travaille quotidiennement avec lui, je suis confiant car le problème vient de la cheville, pas du genou. Il ne sera pas à 100% mais sa contribution est capitale même s’il ne rentre que dix minutes par match, notamment contre le Monténégro, le Brésil et la Tunisie qui sont nos adversaires directs pour se qualifier pour les 8èmes. Nous ne mettrons pas en péril son intégrité physique.» Une prise en charge qui a de quoi rassurer Pascal Léandri, très attentif à l’évolution de la cheville de son meneur de jeu. « Je fais confiance à tout le monde pour qu’il ne courre aucun risque sur un Mondial qui cette année, ne qualifie à rien. Car s’il aggrave sa blessure, les conséquences pourraient être bien plus pénibles. » 


Diego a raté les trois dernières rencontres du championnat. Trois matches (Toulouse, Tremblay, Cesson) que les ‘’Rossoneri’’ ont perdu. « Quand on voit que nous perdons nos deux dernières sorties à domicile d’un but, renchérit l’entraîneur ivryen, on ne peut que regretter son absence. On peut se dire que s’il avait été là, il aurait apporté un plus. Il faut convenir aussi que les blessés font aussi partie des aléas d’une saison. » La saison dernière, souvent touché, le joueur de l’US Ivry n’a disputé que quinze rencontres de championnat. La statistique n’est pas très favorable mais peut avoir une explication rationnelle. « L’an passé, j’ai même entendu dire que les Argentins trichaient, tempête Pascal Léandri. C’est totalement faux ! Diego est un jeune joueur, qui se dépense beaucoup, qui va au contact. Il faut qu’il apprenne à garder un peu de distance vis-à-vis des adversaires. Son jeu le conduit à prendre des risques, ce qui le rend plus vulnérable. » Au terme de leur contrat en mai prochain, les deux frangins Diego et Sebastian se verraient bien rempiler en LNH. Leur intégration à Ivry est parfaite. 


Indissociables sur un parquet et dans la vie, ils ont encore le temps d’envisager la suite de leur carrière. Enfin… pour Diego, la participation au Mondial espagnol sonne comme un devoir. Le demi-centre argentin n'est pas seulement qu’un bon joueur de la sélection, c’est son emblème, le "Messi du handball" comme titrait L’Equipe lors de son arrivée en France.« Ce serait dommage que je n’y sois pas. Notre équipe est performante. Dernièrement, nous avons affronté le Danemark (vice-champion du Monde et champion d’Europe) chez lui et nous n’avons pas démérité. Je sais que ma présence est souhaitée. Je ferai tout pour participer à la compétition. Il y a d’autres joueurs susceptibles de me remplacer, à commencer par mon jeune frère, Pablo. On a beaucoup de points communs. Il aime surprendre, c’est un poison pour une défense. Il a aussi les qualités physiques de Sebastian. Je n’irai en Espagne que si je peux apporter. Dans le cas contraire, je prendrai ma revanche en 2015 au Qatar. En 2012, j’ai réalisé le rêve de ma vie en participant aux Jeux Olympiques. J’ai déjà fixé un autre grand objectif. Les Jeux de Rio en 2016. » La dynastie Simonet sera pour ainsi dire "à la maison", sur son continent. Diego aura 26 ans, Pablo, 24 et Sebastian, 30.


Diego Simonet présent au Mondial ?  

Mondial

mardi 25 décembre 2012 - © Yves Michel

 6 min 11 de lecture

C’est la question que tous les Argentins passionnés de handball se posent à un peu plus de quinze jours du début du prochain championnat du Monde (du 12 au 27 janvier 2013). Le meneur de jeu de l’US Ivry et de la sélection albiceleste s’est blessé à la cheville il y a un mois et sa participation en Espagne est très incertaine. 

La jambe gauche enserrée dans une botte orthopédique, Diego Simonet prend son mal en patience mais ne reste pas les bras croisés. Les séances de musculation succèdent aux séances de musculation. Voilà près d’un mois que le joueur n’a plus touché un ballon, n’a plus couru et testé ses appuis. « A l'entraînement, le lundi précédant notre déplacement à Toulouse, témoigne Pascal Léandri, sur un duel, la cheville a cédé. Notre staff médical a effectué tous les examens qui s’imposaient et les radios ont décelé que le ligament moyen était touché, ce qui imposait une période de total repos, d’au moins trois semaines. »  Plutôt que de tourner en rond et à quelques jours de la trêve hivernale, Diego a eu l’autorisation de rejoindre sa famille en Argentine pour parfaire sa rééducation et se sentir dans un environnement plus favorable. « Bien évidemment, souligne l’entraîneur d’Ivry, si cela s’était passé en pleine saison, nous n’aurions pas donné notre accord. On a pris contact avec le médecin des Pumas qui nous a garanti que nous serions informés de l’évolution de la blessure. » Pour Diego, la récupération est une obsession et la participation au prochain championnat du Monde (du 12 au 27 janvier 2013), un réel objectif. A 23 ans, le demi-centre est un maillon essentiel de la sélection. « Nous avons décidé avec l’entraîneur Eduardo Gallardo et le médecin de la sélection de ne rien précipiter, assure l'intéressé qui ces derniers jours, s’est exprimé sur son mur Facebook et dans les colonnes du journal de Buenos Aires, "Clarin". En temps normal, pour ce type de blessure, la guérison demande deux mois. Nous prendrons une décision 24 heures avant le départ de l’équipe en Espagne. Mais je vais tout faire pour être du voyage, même si je sais que je ne serai pas à 100%. ». Une course contre la montre est engagée.


Dans un pays où comme partout et peut-être plus qu’ailleurs, le football est roi, le handball prend de plus en plus d’importance. Les performances enregistrées au dernier Mondial (qualification pour le 2ème tour en ayant battu la Suède chez elle) et la participation aux Jeux de Londres ont suscité un réel engouement. Et à chaque fois, la présence d' "El Chino" (son surnom) a été déterminante. « Diego est essentiel, confirme l’entraîneur national Eduardo Gallardo. Le staff médical travaille quotidiennement avec lui, je suis confiant car le problème vient de la cheville, pas du genou. Il ne sera pas à 100% mais sa contribution est capitale même s’il ne rentre que dix minutes par match, notamment contre le Monténégro, le Brésil et la Tunisie qui sont nos adversaires directs pour se qualifier pour les 8èmes. Nous ne mettrons pas en péril son intégrité physique.» Une prise en charge qui a de quoi rassurer Pascal Léandri, très attentif à l’évolution de la cheville de son meneur de jeu. « Je fais confiance à tout le monde pour qu’il ne courre aucun risque sur un Mondial qui cette année, ne qualifie à rien. Car s’il aggrave sa blessure, les conséquences pourraient être bien plus pénibles. » 


Diego a raté les trois dernières rencontres du championnat. Trois matches (Toulouse, Tremblay, Cesson) que les ‘’Rossoneri’’ ont perdu. « Quand on voit que nous perdons nos deux dernières sorties à domicile d’un but, renchérit l’entraîneur ivryen, on ne peut que regretter son absence. On peut se dire que s’il avait été là, il aurait apporté un plus. Il faut convenir aussi que les blessés font aussi partie des aléas d’une saison. » La saison dernière, souvent touché, le joueur de l’US Ivry n’a disputé que quinze rencontres de championnat. La statistique n’est pas très favorable mais peut avoir une explication rationnelle. « L’an passé, j’ai même entendu dire que les Argentins trichaient, tempête Pascal Léandri. C’est totalement faux ! Diego est un jeune joueur, qui se dépense beaucoup, qui va au contact. Il faut qu’il apprenne à garder un peu de distance vis-à-vis des adversaires. Son jeu le conduit à prendre des risques, ce qui le rend plus vulnérable. » Au terme de leur contrat en mai prochain, les deux frangins Diego et Sebastian se verraient bien rempiler en LNH. Leur intégration à Ivry est parfaite. 


Indissociables sur un parquet et dans la vie, ils ont encore le temps d’envisager la suite de leur carrière. Enfin… pour Diego, la participation au Mondial espagnol sonne comme un devoir. Le demi-centre argentin n'est pas seulement qu’un bon joueur de la sélection, c’est son emblème, le "Messi du handball" comme titrait L’Equipe lors de son arrivée en France.« Ce serait dommage que je n’y sois pas. Notre équipe est performante. Dernièrement, nous avons affronté le Danemark (vice-champion du Monde et champion d’Europe) chez lui et nous n’avons pas démérité. Je sais que ma présence est souhaitée. Je ferai tout pour participer à la compétition. Il y a d’autres joueurs susceptibles de me remplacer, à commencer par mon jeune frère, Pablo. On a beaucoup de points communs. Il aime surprendre, c’est un poison pour une défense. Il a aussi les qualités physiques de Sebastian. Je n’irai en Espagne que si je peux apporter. Dans le cas contraire, je prendrai ma revanche en 2015 au Qatar. En 2012, j’ai réalisé le rêve de ma vie en participant aux Jeux Olympiques. J’ai déjà fixé un autre grand objectif. Les Jeux de Rio en 2016. » La dynastie Simonet sera pour ainsi dire "à la maison", sur son continent. Diego aura 26 ans, Pablo, 24 et Sebastian, 30.


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