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Igor Anic veut prendre l'accent espagnol

Mondial

jeudi 27 décembre 2012 - © Yves Michel

 7 min 15 de lecture

Parmi les 21 joueurs que Claude Onesta a retenus à Capbreton pour préparer le prochain championnat du Monde en Espagne, Igor Anic compte marquer les esprits et disputer sa 1ère épreuve internationale avec le maillot de France "A" sur les épaules. Malgré une farouche concurrence au poste de pivot, le Cessonnais débute le stage dans les Landes avec de réelles ambitions. 

Igor Anic a une carte de visite déjà bien remplie. A à peine 20 ans, l’ancien montpelliérain n’a pas hésité à s’exiler en Allemagne. Après trois saisons à Kiel où il décrochera trois titres en Bundesliga et une Ligue des Champions puis deux saisons à Gummersbach avec une Coupe des Coupes comme récompense majeure, le pivot est rentré au pays et a signé à Cesson. Pour retrouver le championnat de France mais avec une idée bien précise en tête : s’installer durablement chez les Bleus.

Après 4 mois de championnat, dans quelle forme arrives-tu à Capbreton?
En début de saison, je me suis retrouvé un peu dans le dur physiquement car les années précédentes en Allemagne, j’avais un rôle secondaire et j’avais moins de temps de jeu. A Cesson, je suis sollicité en attaque et en défense, il faut que je prenne l’habitude. Sinon, tout va bien et je suis ravi d'être là. 

Tu ne regrettes donc pas d’être rentré au pays... 
Pas le moins du monde ! Jusqu’à présent, c’est payant. J’ai la visibilité que je recherchais et j'ai eu la chance d’être sélectionné en équipe de France pour les qualifs à l’Euro et pour la prépa au Mondial. Il faut que d’abord je puisse m’exprimer à fond avec mon club et si mes performances me le permettent et surtout si j’en suis digne, pérenniser ma présence en équipe de France.

Penses-tu avoir marqué des points lors des qualifs à l'Euro ?
J’ai fait une apparition contre la Turquie. Mon manque d'expérience ne m'a pas encore permis d'atteindre le top niveau. Malgré cela, je suis plutôt sorti du terrain, satisfait avec un bon match en attaque et une bonne prestation en défense. C’était très important de montrer au staff que je pouvais évoluer sur les deux plans. Il reste du travail, je peux évoluer physiquement, prendre de la masse, devenir plus costaud, je ne me repose pas sur mes lauriers et j’en fais deux fois plus maintenant que j’ai eu la chance d’être sélectionné.  


Depuis la retraite de Bertrand Gille, la voie est libre sur le poste de pivot
Cédric (Sorhaindo) est devant. Ça va se jouer entre Greg Detrez et moi. Je vais faire mon maximum pour sortir du lot. Je n’ai jamais été aussi près. Je me sens plus mature, dans ma tête tout est en ordre et physiquement, je pense avoir progressé. Après, la décision de me mettre sur la liste des 16 qui iront en Espagne, ne m'appartient pas. Je dois gagner la confiance du sélectionneur. 

Greg Detrez a l'habitude des stages, la concurrence va être intense...
Cela ne me gêne pas. Je préfère me retrouver dans cette situation d'émulation pour progresser. C'est le moment ou jamais de me "bouger le c..". Le confort, ce n'est pas pour moi. La concurrence même sur tous les postes, c'est bien pour l'ensemble de l'équipe. 

Au fait, tu préfères l'attaque ou la défense ? 
J'aime bien marquer des buts car c'est la 1ère chose que le public remarque, c'est ce qu'on voit dans les statistiques, il y a une trace. Mais plus le temps passe, plus je prends goût à défendre. 

Au point de postuler à remplacer Didier Dinart quand il raccrochera ? 
(sourires) Il y a une perspective mais là aussi, ce n'est pas à moi de décider. Je me concentre sur mon propre jeu, je m'adapterai si on me le demande. Ne serait-ce que sur la période que je suis en train de vivre, je peux beaucoup apprendre de quelqu'un comme Didier et même de Cédric qui sur le dernier stage, s'est montré très prévenant à mon égard.   


De qui te sens-tu le plus proche dans cette équipe de France ?
Avec Nikola Karabatic, on se connait depuis plus de 20 ans, on a joué ensemble à Montpellier et Kiel. Quiconque évolue à ses côtés, progresse obligatoirement. C'est mon ami, c'est vrai mais c'est surtout un joueur de classe internationale et quand tu es pivot, c'est un plaisir d'évoluer avec un gars comme ça. Quand il focalise l'attention de la défense adverse, ça laisse de la place pour les pivots à l'intérieur. Je m'inspire aussi beaucoup de son hygiène de vie. 

Il a été la cible de l'affaire des paris, comment as-tu vécu ces épisodes ? 
Si son nom n'avait pas été cité, la médiatisation de cette affaire aurait été moindre. Il fallait faire un exemple. C'est dommage car le handball français n'avait pas besoin de cela. Lui non plus, il n'a pas mérité ça. Si des personnes ont fauté, elles seront de toute façon sanctionnées. 

Vos origines sont semblables (Nikola est né en Serbie, Igor en Bosnie-Herzégovine)...
Je rassure tout le monde, quand on parle ensemble, on le fait en français. Mais sur certains matches, pour troubler l'adversaire, il nous est arrivé d'échanger quelques trucs en serbo-croate. 

C'est ce qui risque de se passer dans quelques jours en Espagne ? 
Cela dépend plus de moi que de lui. Je le répète, il me faut donner le meilleur de moi-même, faire mes preuves. Je ne baisserai pas ma garde et je défendrai mes chances à fond. En espérant être du voyage.


Les grandes manœuvres ont commencé à Capbreton

Pas d’effets d’annonce, ni de médias conviés, les joueurs de l’équipe de France retenus pour le stage de préparation au Mondial espagnol ont pris leurs quartiers à Capbreton (Landes) jusqu’à samedi dans la plus grande discrétion. Ce 1er rassemblement regroupe dix-huit éléments, Thierry Omeyer et Daniel Narcisse, à l'oeuvre en Bundesliga avec Kiel pendant les fêtes, ainsi que Michaël Guigou, dispensé pour raisons personnelles (voyage prévu de longue date) sont absents. Ils retrouveront leurs camarades dès mercredi prochain. Deux matches amicaux sont programmés face à l'Argentine, le 7 janvier à Toulon et le 9 à Montpellier. Seize des 21 joueurs rallieront Granollers (Espagne) dès le 10 janvier 2013. Le championnat du Monde débute le samedi 12 avec un match contre la Tunisie.

Igor Anic veut prendre l'accent espagnol 

Mondial

jeudi 27 décembre 2012 - © Yves Michel

 7 min 15 de lecture

Parmi les 21 joueurs que Claude Onesta a retenus à Capbreton pour préparer le prochain championnat du Monde en Espagne, Igor Anic compte marquer les esprits et disputer sa 1ère épreuve internationale avec le maillot de France "A" sur les épaules. Malgré une farouche concurrence au poste de pivot, le Cessonnais débute le stage dans les Landes avec de réelles ambitions. 

Igor Anic a une carte de visite déjà bien remplie. A à peine 20 ans, l’ancien montpelliérain n’a pas hésité à s’exiler en Allemagne. Après trois saisons à Kiel où il décrochera trois titres en Bundesliga et une Ligue des Champions puis deux saisons à Gummersbach avec une Coupe des Coupes comme récompense majeure, le pivot est rentré au pays et a signé à Cesson. Pour retrouver le championnat de France mais avec une idée bien précise en tête : s’installer durablement chez les Bleus.

Après 4 mois de championnat, dans quelle forme arrives-tu à Capbreton?
En début de saison, je me suis retrouvé un peu dans le dur physiquement car les années précédentes en Allemagne, j’avais un rôle secondaire et j’avais moins de temps de jeu. A Cesson, je suis sollicité en attaque et en défense, il faut que je prenne l’habitude. Sinon, tout va bien et je suis ravi d'être là. 

Tu ne regrettes donc pas d’être rentré au pays... 
Pas le moins du monde ! Jusqu’à présent, c’est payant. J’ai la visibilité que je recherchais et j'ai eu la chance d’être sélectionné en équipe de France pour les qualifs à l’Euro et pour la prépa au Mondial. Il faut que d’abord je puisse m’exprimer à fond avec mon club et si mes performances me le permettent et surtout si j’en suis digne, pérenniser ma présence en équipe de France.

Penses-tu avoir marqué des points lors des qualifs à l'Euro ?
J’ai fait une apparition contre la Turquie. Mon manque d'expérience ne m'a pas encore permis d'atteindre le top niveau. Malgré cela, je suis plutôt sorti du terrain, satisfait avec un bon match en attaque et une bonne prestation en défense. C’était très important de montrer au staff que je pouvais évoluer sur les deux plans. Il reste du travail, je peux évoluer physiquement, prendre de la masse, devenir plus costaud, je ne me repose pas sur mes lauriers et j’en fais deux fois plus maintenant que j’ai eu la chance d’être sélectionné.  


Depuis la retraite de Bertrand Gille, la voie est libre sur le poste de pivot
Cédric (Sorhaindo) est devant. Ça va se jouer entre Greg Detrez et moi. Je vais faire mon maximum pour sortir du lot. Je n’ai jamais été aussi près. Je me sens plus mature, dans ma tête tout est en ordre et physiquement, je pense avoir progressé. Après, la décision de me mettre sur la liste des 16 qui iront en Espagne, ne m'appartient pas. Je dois gagner la confiance du sélectionneur. 

Greg Detrez a l'habitude des stages, la concurrence va être intense...
Cela ne me gêne pas. Je préfère me retrouver dans cette situation d'émulation pour progresser. C'est le moment ou jamais de me "bouger le c..". Le confort, ce n'est pas pour moi. La concurrence même sur tous les postes, c'est bien pour l'ensemble de l'équipe. 

Au fait, tu préfères l'attaque ou la défense ? 
J'aime bien marquer des buts car c'est la 1ère chose que le public remarque, c'est ce qu'on voit dans les statistiques, il y a une trace. Mais plus le temps passe, plus je prends goût à défendre. 

Au point de postuler à remplacer Didier Dinart quand il raccrochera ? 
(sourires) Il y a une perspective mais là aussi, ce n'est pas à moi de décider. Je me concentre sur mon propre jeu, je m'adapterai si on me le demande. Ne serait-ce que sur la période que je suis en train de vivre, je peux beaucoup apprendre de quelqu'un comme Didier et même de Cédric qui sur le dernier stage, s'est montré très prévenant à mon égard.   


De qui te sens-tu le plus proche dans cette équipe de France ?
Avec Nikola Karabatic, on se connait depuis plus de 20 ans, on a joué ensemble à Montpellier et Kiel. Quiconque évolue à ses côtés, progresse obligatoirement. C'est mon ami, c'est vrai mais c'est surtout un joueur de classe internationale et quand tu es pivot, c'est un plaisir d'évoluer avec un gars comme ça. Quand il focalise l'attention de la défense adverse, ça laisse de la place pour les pivots à l'intérieur. Je m'inspire aussi beaucoup de son hygiène de vie. 

Il a été la cible de l'affaire des paris, comment as-tu vécu ces épisodes ? 
Si son nom n'avait pas été cité, la médiatisation de cette affaire aurait été moindre. Il fallait faire un exemple. C'est dommage car le handball français n'avait pas besoin de cela. Lui non plus, il n'a pas mérité ça. Si des personnes ont fauté, elles seront de toute façon sanctionnées. 

Vos origines sont semblables (Nikola est né en Serbie, Igor en Bosnie-Herzégovine)...
Je rassure tout le monde, quand on parle ensemble, on le fait en français. Mais sur certains matches, pour troubler l'adversaire, il nous est arrivé d'échanger quelques trucs en serbo-croate. 

C'est ce qui risque de se passer dans quelques jours en Espagne ? 
Cela dépend plus de moi que de lui. Je le répète, il me faut donner le meilleur de moi-même, faire mes preuves. Je ne baisserai pas ma garde et je défendrai mes chances à fond. En espérant être du voyage.


Les grandes manœuvres ont commencé à Capbreton

Pas d’effets d’annonce, ni de médias conviés, les joueurs de l’équipe de France retenus pour le stage de préparation au Mondial espagnol ont pris leurs quartiers à Capbreton (Landes) jusqu’à samedi dans la plus grande discrétion. Ce 1er rassemblement regroupe dix-huit éléments, Thierry Omeyer et Daniel Narcisse, à l'oeuvre en Bundesliga avec Kiel pendant les fêtes, ainsi que Michaël Guigou, dispensé pour raisons personnelles (voyage prévu de longue date) sont absents. Ils retrouveront leurs camarades dès mercredi prochain. Deux matches amicaux sont programmés face à l'Argentine, le 7 janvier à Toulon et le 9 à Montpellier. Seize des 21 joueurs rallieront Granollers (Espagne) dès le 10 janvier 2013. Le championnat du Monde débute le samedi 12 avec un match contre la Tunisie.

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