Après un début de championnat compliqué, Toulon réalise un bon début d’année et reste en course pour la qualification en quart de finale, malgré une saison plombée par les blessures. En attendant de voir les absentes revenir, les Varoises doivent s’imposer samedi face à Nîmes à l’occasion du derby méditerranéen.
Fatigué par un déplacement compliqué à Mios, entre un avion retardé et une grève des bagagistes, Thierry Vincent concède s’être accordé une « petite sieste ». Avec un nouveau bon résultat chez un concurrent direct à la qualification, Toulon peut toujours croire à la sixième place : avec un match en moins, les filles de Thierry Vincent n’ont que quatre points de retard sur Mios et Issy.
Avec une seule défaite sur les six derniers matchs, les Gardoises reviennent dans la course après un début de saison compliqué par les blessures. « Les absences ont déréglé l’équipe que nous avions construite, explique l’entraîneur varois. Certaines nouvelles joueuses ou jeunes se sont retrouvées avec des responsabilités sans être prêtes à cela. » Le technicien situe le déclic un soir de novembre à Besançon, avec une victoire 26-24 « au forceps ». A en croire Thierry Vincent, ses joueuses n’ont « jamais lâché ». « Les internationales ont eu valeur d’exemple et les jeunes voulaient être tirées vers le haut. Il y a une vraie osmose dans ce groupe. » Le Pessacais d’origine espère s’appuyer jusqu’au bout sur cet état d’esprit. Avec les blessures à répétition de Helgesson, la maternité de Mwasesa et l’absence de Gnabouyou, Toulon joue sans ses titulaires de la base arrière.
Gagner les trois matchs à domicile
Samedi, le TSCVH accueille Nîmes pour un chaud derby méditerranéen entre deux équipes en forme en 2013. « Un match particulier, car nous nous jouons souvent en préparation, présente le coach. Elles sont solides mais nous les attendons de pied ferme, avec nos armes du moment. » Thierry Vincent pourra rappeler à ses joueuses la dérouillée du match aller avec une défaite 28-19 au Parnasse. Au-delà du derby, Toulon espère surtout remporter ses trois matchs à domicile. « Nous jouerions alors pour une qualification à Issy lors de la dernière journée, croit Thierry Vincent. Cela resterait un réel exploit si nous nous qualifions. » Si elles passent, les Varoises pourraient être la bonne surprise de cette fin de saison. « Certains collègues me disent qu’ils préfèreraient ne pas nous voir en play-offs, sourit l’entraîneur toulonnais. Ce doit être le souvenir de 2010 où nous terminons championnes en nous classant 5e de la poule. » Avec le retour de certaines joueuses (Germany, Pinheiro, Gnabouyou), Toulon aurait fière allure. A condition de l’emporter, samedi, contre Nîmes.
Les autres matchs
Engagées en coupe d’Europe ce week-end et ayant déjà joué leur match, Le Havre, Issy-Paris et Mios-Biganos scruteront les résultats avec intérêt. Dans la course à la qualification, aucune équipe n’a perdu cette semaine. Les Havraises se sont défaites de Nice sans jamais avoir été menées ni inquiétées (28-20, 54e). Les Normandes se sont appuyées sur leur collectif plus homogène, avec cinq joueuses à quatre buts ou plus. Elles reprennent la troisième place à Nîmes, en attendant le résultat des Gardoises.
Issy-Paris s’est bien repris à Besançon. Comme Le Havre, les Isséennes ont rapidement pris les commandes du score (4-11, 11e) pour ne jamais les lâcher. Emmenées par une excellente Gardoni (11/12 dont 6 pénaltys) et une Signaté – enfin – efficace (7/10 aux tirs plus quatre passes décisives), les joueuses d’Arnaud Gandais reprennent un peu d’air sur Toulon, avec quatre points d’avance et un match en plus. Elles aussi regarderont de près le derby entre Gardoises et Varoises.
Mios n’a pas gagné mais a sauvé l’essentiel. Si les Girondines ont pris le meilleur départ (15-8, 24e, puis 16-11 à la mi-temps), emmenées par une Luzumova toujours plus précieuse (8/13 aux tirs et six passes décisives), elles n’ont pu contenir le retour de Toulon. Manquant de perdre le match après une contre-attaque de Deroin à onze secondes de la fin (29-30, 59e), les filles du Bassin d’Arcachon ont égalisé sur un ultime pénalty de Gonzalez. Ce résultat leur permet de garder leur adversaire du soir à quatre points avant les matchs de ce week-end.
Dijon-Besançon : duel de mal classés
Dans le match à trois que se livrent les équipes de bas de classement, Dijon et Besançon se rencontrent ce week-end en Bourgogne. L’occasion pour les filles de Christophe Maréchal de valider les progrès entrevus au Havre et à Mios. Toujours sans victoire à domicile, les Dijonnaises devront se défaire de Bisontines que l’on pensait en confiance. Après de bonnes performances face à Nice et Fleury, les filles de Florence Sauval se sont effondrées face à un Issy en méforme jusque-là. Déjà largué à la mi-temps (12-21), Besançon a explosé en défense, avec 35 buts encaissés. Le secteur à corriger est tout trouvé.
Une semaine après le leader messin, Nice s’attaque cette fois au dauphin, Fleury. Vite lâchées (12-5, 17e) mais revenues sur la fin au Havre, les Niçoises s’accrochent à leur objectif de progression malgré les blessures. « Nous avions très bien travaillé cet hiver, souffle Sébastien Gardillou. On se débrouille avec ce que l’on a, l’année est éprouvante. » Avec les blessures de Joseph-Mathieu et Bonche, les deux gardiennes titulaires, le coach niçois s’appuie sur la jeune Hélène Falcon, 19 ans, recrutée en tant que troisième joueuse au poste. Convaincu des progrès de son équipe, renforcé par le retour de sa meilleure joueuse, Maida Arslanagic, Sébastien Gardillou se montre optimiste. « Nous avançons petit à petit, l’état d’esprit est bon et les filles veulent vraiment s’en sortir. » Si cela ne suffira peut-être pas face à Fleury, les Niçoises se projettent déjà sur la réception dans deux semaines de Dijon, concurrent direct pour le maintien.