Issy Paris – Le Havre et Nîmes-Fleury, telle sera l’affiche des demi-finales de la 11ème édition de la Coupe de la Ligue Féminine. Après Issy (face à Dijon), Le Havre (face à Mios) et surtout Fleury qui a éliminé Metz, le favori aux forceps, Nîmes n’a eu aucun mal à sortir Toulon.
Dans une salle de Saint Maur où se sont écrites certes, quelques belles pages du handball français mais qui n’a plus le charme d’antan et surtout qui n’est plus adaptée au sport de haut niveau (tableau d’affichage archaïque, sonorisation défectueuse, sol glissant et éclairage à la lanterne), Nîmes s’est logiquement imposée face à une équipe de Toulon aux moyens très limités (32-26).
Les partenaires de Sophie Herbrecht (la seule à donner le change dans le camp varois) n’ont finalement tenu qu’une dizaine de minutes, le temps de laisser les Nîmoises créer des brèches dans un bloc défensif adverse bien trop friable et pour lequel notamment pendant 40 minutes, le repli devait être fourni en option. Privé de Marie Paule Gnabouyou et surtout de Christianne Mwasesa, Toulon n’a jamais été en mesure de revenir au score (18-12 à la pause). Au retour des vestiaires, Christophe Chagnard, l’entraîneur nîmois pouvait échafauder son plan. Il décidait de faire souffler ses cadres et faire tourner son effectif. Marion Limal ne jouait plus qu’en défense, Nicky Houba, Camille Ayglon et Blandine Dancette restaient calées sur le banc, prêtes à bondir en cas de véritable nécessité.
Elles n’auront pas à le faire car les « petites » lancées dans le bain, les Nze Minko (photo de tête) Chatellet, Bulleux, Champion, Asperges (la pivot aux 7 buts - photo ci-dessus), Lombardo, Marchal et Clavel, toutes de la génération 91-92 et même 93 vont tenir la baraque (29-17 à la 44ème). A Toulon, Oliveira dans ses buts tentera bien de sortir la lance à incendie mais rien ne va y faire ou presque. Les Gardoises vont pourtant pécher par excès de gourmandise ou pour certaines, de rigueur et Toulon va un peu en profiter pour refaire une partie de son retard (31-25 à la 57ème). Mais ce sursaut va intervenir trop tard, la cause étant entendue depuis longtemps (score final : 32-26). Cette opposition entre une équipe (Nîmes) en pleine confiance et une autre (Toulon) en manque de sérénité, ne restera pas gravée au Panthéon de la Coupe de la Ligue 2013. Mais les Nîmoises défendront crânement leur chance ce jeudi à 18h00 face à Fleury-les-Aubrais, valeureux tombeur de Metz, le grand favori de la compétition.
Les réactions :
Thierry Vincent (entraîneur de Toulon) : « Depuis quelque temps, on n’est pas bon. Il n’y a par exemple aucune solution sur la base arrière, à part Sophie (Herbrecht) qui pèse. Il suffit pour l’adversaire de verrouiller à 6m et rien ne passe. Je n’ai pas à avoir de regrets mais il va falloir serrer (sic) les fesses jusqu’à la fin de la saison. Il va falloir préparer les play-downs et après on aura le temps de penser à la Coupe de France. Mais on est encore très loin de Bercy. »
Camille Ayglon (arrière internationale de Nîmes) : « Il y a beaucoup d’imperfections mais le scénario est idéal car l’entraîneur a pu faire tourner et personne sort rincé de ce match. Même si notre prestation n’est pas géniale. Les filles qui se sont retrouvées sur la 2ème mi-temps, ont moins de repères ensemble que celles qui ont l’habitude de jouer. Pour la suite, on voulait éviter l’équipe de Metz, et la surprise c’est que Fleury l’a éliminée. C’est une grosse équipe puisqu’elle a sorti le favori. Après, Fleury a peut-être plus puisé dans ses réserves que nous pour venir à bout des Messines. Physiquement, on tient la route. Ça va être une de nos armes mais il faudra avoir moins de déchets que ce soir. Mais c’est vrai, sans sous-estimer les 3 autres équipes qui restent, je persiste à croire que Metz était la plus compliquée à jouer. »
Le programme des demi-finales, ce jeudi 21 février, salle Pierre de Coubertin :
A 18h00, HBC Nîmes – Fleury Loiret Handball
A 20h30, Issy Paris Hand – Havre Athletic Club Handball