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Nîmes sur sa lancée, Issy Paris au courage

Coupe LFH

vendredi 22 février 2013 - © Pierre Menjot

 8 min 10 de lecture

Nîmes est resté sur sa lancée 2013 et s’est qualifié pour la finale de samedi à 16h00 à Coubertin en disposant presque tranquillement d’un Fleury Loiret en panne physique après sa bataille face à Metz. Issy Paris est lui aussi resté sur le même schéma de son quart de finale, aux forceps, pour prendre le dessus sur le gong sur une équipe du Havre qui aura tout donné dans l’affaire.

Entre une équipe qui évolue à domicile mais qui gagne ses matches à l’énergie et une autre qui surfe sur les victoires depuis deux mois, difficile de se faire une idée de scénario pour la finale de samedi.

Nîmes ne s’arrête plus
Trop usées par leur combat de la veille, les Fleuryssoises n’ont pas pesé bien lourd face à Nîmes. Après un quart d’heure accroché, les Gardoises ont fait la différence avec leurs enchaînements défense/montée de balle. Le quart et la demie passés sans encombre, les filles de Christophe Chagnard arriveront les plus fraiches en finale.

D’un côté, Nîmes, équipe en peine confiance, tombée une seule fois depuis janvier, dont il est difficile de faire émerger une individualité. De l’autre, Fleury, diminué par les blessures, obligé de remettre à plus tard ses envies de collectif bien huilé au profit de fortes individualités. Voilà, en forçant – à peine – le trait, comment se présentait cette demi-finale.

Et ce sera ça, pendant un gros quart d’heure. Dancette, en cannes sur son aile droite (4 buts à la pause), plaçait Nîmes en tête (1-3). Fleury s’en remettait à sa puissante base arrière, plus enclin à trouver Kamdop dans le dos des Gardoises qu’à shooter de loin. La pivot, auteur d’un match parfait (7/7), impulsait un 3-0 pour remettre les Loiretaines devant (4-3).

Le chassé-croisé continuait entre les deux attaques (10-10 puis 11-12, 21e). Un temps-mort de Christophe Chagnard faisait alors la différence. Plus regroupées, ses joueuses récupéraient enfin des balles en défense. Deux contres des ailières Dancette et Marchal plus tard, Nîmes creusait l’écart (11-16, 24e).

Fleury semblait payer, déjà, ses efforts de la veille. Sans jus, les coéquipières de Marta Mangué s’empalaient sur le bloc nîmois. Fernandez, par deux tirs de loin, stoppait enfin l’hémorragie (14-20). Mais le mal était fait.

Jericek et Houba à elles seules, annihilaient toute tentative rébellion : huit buts sur huit pour la première, huit arrêts en vingt-cinq minutes pour la seconde. Dans leur sillage, les jeunes Lombardo, Champion et Clavel prenaient le relais. Relégué à dix unités après moins d’un quart d’heure en seconde période, Fleury abandonnait.

L’écart n’enflait pas grâce aux  exploits de Marion Cavalle dans ses buts (11 arrêts en seconde période), conjugués aux ballons perdus par les Gardoises. Peu importe, le technicien nîmois préservait ses joueuses cadres sur le banc. Match après match, Nîmes impressionne et l’on se demanderait presque où cette équipe s’arrêtera. De quoi faire dire à Thierry Vincent, battu hier 32-26 avec son équipe de Toulon : « On n’a pas été trop mauvaises face à Nîmes finalement. »

Fleury Loiret – Nîmes : 24 – 34 (14-20)

Blandine Dancette, ailière droite de Nîmes
"On ne s’attendait pas à gagner avec un si grand écart ce soir face aux deuxièmes du championnat. On a toutes bien joué ensembles, on a su les mettre en difficulté avec notre défense pour monter les ballons ensuite, on a mis les buts au fond, nous avions une bonne gardienne. Tous les ingrédients étaient réunis ce soir. On va bien se préparer pour la finale samedi, o, se sent bien physiquement. Tout le monde était en jambes, j’espère que ce sera pareil samedi."

Frédéric Bougeant, entraîneur de Fleury
"On savait avant le match que ce serait compliqué d’être solide deux jours de suite. Avec les blessées que l’on a eues, on tire sur la machine. L’équipe est très jeune, on a manqué de lucidité mais aussi d’expérience. L’objectif était de travailler, on pense surtout au match de Toulon. J’ai félicité mes joueuses hier, cela reste un bon moment de préparation. On recroisera Nîmes plus tard et je ne pense pas qu’il y aura le même écart."


Fleury / Nîmes mi-temps 1 par Livehandball
Fleury - Nïmes mi-temps 2 par Livehandball

 

Issy jouera sa finale
En difficulté en première mi-temps, Issy-Paris s’en est remis à sa défense pour s’imposer face au Havre, dans un Coubertin qui sonnait très creux. Cette deuxième victoire d’un but, après Dijon, offre aux Parisiennes une place en finale de la compétition qu’elles organisent.

Jean-Marie Sifre, le président isséen, estimait avant le tournoi que « le niveau entre les équipes de LFH se resserrait ». Il ne croyait pas si bien dire : vainqueur pour la deuxième fois d’un but, son équipe a souffert une heure avant de valider son ticket pour la finale de l’épreuve. Pire : à part les deux victoires de Nîmes, les quatre autres matchs joués se sont joués à une unité. De là à dire que Nîmes part favori…

Il faudra pour cela battre l’Issy-Paris handball chez lui. A défaut d’être brillantes, les locales ont su se recentrer sur l’essentiel : une grosse défense, orchestrée par Amélie Goudjo et Mariama Signaté ; une solide Armelle Attingré dans ses cages ; des montées de balle, quand les ballons n’étaient pas bêtement perdus. Et surtout, bonne surprise hier soir, une Jasna Toskovic idéale dans son  rôle de joker (4 buts en seconde mi-temps).

Longtemps, les Isséennes se sont heurtées à une équipe du Havre pas là pour rien. Vrdoljak et surtout Stoiljkovic, les deux arrières, prenaient le dessus sur la défense adverse (5-5, 11e). Pradel, passées dix minutes difficiles, dressait soudain les barbelés. Après un premier break isséen, Le Havre enfilait un 5-0 pour terminer la mi-temps (de 9-7 à 9-12 en treize minutes).

Pendant ce temps, les Parisiennes pêchaient en attaque, à l’image de Signaté (1/7) et Spincer (0/4), trop inoffensives en première période. Les filles d’Arnaud Gandais ne survivaient que grâce aux envolées de Zalewski sur son aile droite et une Mordal efficace en demi-centre, pendant qu’Armelle Attingré stoppait ses premiers ballons.

Quinze minutes sans marquer pour Le Havre
Trop peu pour inquiéter les Normandes. Le technicien parisien tentait donc le pari de la défense pour perturber les gros bras havrais, incapables de scorer pendant quinze minutes. Toujours maladroites aux tirs, les coéquipières d’Angélique Spincer  trouvaient en Toskovic une « impact-player » inattendue. Son troisième but permettait à Issy de breaker (15-13, 48e).

Encore, le Havre revenait poussé par une Pradel qui ne lâchait rien. Encore Issy-Paris manquait des occasions de tuer le match, à l’image du lobe de Zalewski qui trouvait la barre sur pénalty. De Sousa égalisait à deux minutes du terme (17-17), imitée par Stoiljkovic (18-18 à 50 secondes de la fin). La capitaine Spincer sortait finalement de sa boite pour marquer le but vainqueur d’un tir croisé (19-18) et qualifier son équipe pour la première finale de son histoire en coupe de la Ligue.

Moins impressionnantes que Nîmes, les Parisiennes sont à une heure de remporter leur coupe de la Ligue. Pas si émoussées que cela, les filles d’Arnaud Gandais semblent en progrès après le quart face à Dijon. Il faudra encore monter d’un cran pour inquiéter les Gardoises. En championnat, Issy avait battu Nîmes 26-15. C’était à Coubertin déjà, mais c’était il y a cinq mois.

Issy Paris Hand - Le Havre: 19 - 18 (9-12)

Aurélien Duraffourg, entraîneur du Havre
"Nous sommes déçus d’avoir manqué notre seconde période. Nous avons déjoué en tombant dans un combat physique contre les Isséennes qui nous a fait perdre en lucidité. Il nous a manqué un peu de réussite sur certains ballons à des moments importants. Chez lui, Issy était beaucoup plus fort ce soir. C’est dommage car on voulait vraiment cette finale et on échoue à un but. Maintenant il faut se remobiliser pour décrocher une place européenne."

Arnaud Gandais, entraîneur d’Issy-Paris
"On est heureux car ce fut difficile et on a trouvé des ressources, notamment en défense. On a joué avec nos qualités, on s’en sort un peu à l’arrache face à une belle équipe du Havre. On voulait au moins faire les trois jours donc l’objectif est atteint. Mais à domicile, on se doit de bien figurer en finale. Le plus important est qu’on donne tout ce qu’on a dans le ventre, même si Nîmes joue sans doute mieux en ce moment."


Issy Paris - Le Havre mi-temps 1 par Livehandball
Issy Paris - le Havre mi-temps 2 par Livehandball


 

Nîmes sur sa lancée, Issy Paris au courage 

Coupe LFH

vendredi 22 février 2013 - © Pierre Menjot

 8 min 10 de lecture

Nîmes est resté sur sa lancée 2013 et s’est qualifié pour la finale de samedi à 16h00 à Coubertin en disposant presque tranquillement d’un Fleury Loiret en panne physique après sa bataille face à Metz. Issy Paris est lui aussi resté sur le même schéma de son quart de finale, aux forceps, pour prendre le dessus sur le gong sur une équipe du Havre qui aura tout donné dans l’affaire.

Entre une équipe qui évolue à domicile mais qui gagne ses matches à l’énergie et une autre qui surfe sur les victoires depuis deux mois, difficile de se faire une idée de scénario pour la finale de samedi.

Nîmes ne s’arrête plus
Trop usées par leur combat de la veille, les Fleuryssoises n’ont pas pesé bien lourd face à Nîmes. Après un quart d’heure accroché, les Gardoises ont fait la différence avec leurs enchaînements défense/montée de balle. Le quart et la demie passés sans encombre, les filles de Christophe Chagnard arriveront les plus fraiches en finale.

D’un côté, Nîmes, équipe en peine confiance, tombée une seule fois depuis janvier, dont il est difficile de faire émerger une individualité. De l’autre, Fleury, diminué par les blessures, obligé de remettre à plus tard ses envies de collectif bien huilé au profit de fortes individualités. Voilà, en forçant – à peine – le trait, comment se présentait cette demi-finale.

Et ce sera ça, pendant un gros quart d’heure. Dancette, en cannes sur son aile droite (4 buts à la pause), plaçait Nîmes en tête (1-3). Fleury s’en remettait à sa puissante base arrière, plus enclin à trouver Kamdop dans le dos des Gardoises qu’à shooter de loin. La pivot, auteur d’un match parfait (7/7), impulsait un 3-0 pour remettre les Loiretaines devant (4-3).

Le chassé-croisé continuait entre les deux attaques (10-10 puis 11-12, 21e). Un temps-mort de Christophe Chagnard faisait alors la différence. Plus regroupées, ses joueuses récupéraient enfin des balles en défense. Deux contres des ailières Dancette et Marchal plus tard, Nîmes creusait l’écart (11-16, 24e).

Fleury semblait payer, déjà, ses efforts de la veille. Sans jus, les coéquipières de Marta Mangué s’empalaient sur le bloc nîmois. Fernandez, par deux tirs de loin, stoppait enfin l’hémorragie (14-20). Mais le mal était fait.

Jericek et Houba à elles seules, annihilaient toute tentative rébellion : huit buts sur huit pour la première, huit arrêts en vingt-cinq minutes pour la seconde. Dans leur sillage, les jeunes Lombardo, Champion et Clavel prenaient le relais. Relégué à dix unités après moins d’un quart d’heure en seconde période, Fleury abandonnait.

L’écart n’enflait pas grâce aux  exploits de Marion Cavalle dans ses buts (11 arrêts en seconde période), conjugués aux ballons perdus par les Gardoises. Peu importe, le technicien nîmois préservait ses joueuses cadres sur le banc. Match après match, Nîmes impressionne et l’on se demanderait presque où cette équipe s’arrêtera. De quoi faire dire à Thierry Vincent, battu hier 32-26 avec son équipe de Toulon : « On n’a pas été trop mauvaises face à Nîmes finalement. »

Fleury Loiret – Nîmes : 24 – 34 (14-20)

Blandine Dancette, ailière droite de Nîmes
"On ne s’attendait pas à gagner avec un si grand écart ce soir face aux deuxièmes du championnat. On a toutes bien joué ensembles, on a su les mettre en difficulté avec notre défense pour monter les ballons ensuite, on a mis les buts au fond, nous avions une bonne gardienne. Tous les ingrédients étaient réunis ce soir. On va bien se préparer pour la finale samedi, o, se sent bien physiquement. Tout le monde était en jambes, j’espère que ce sera pareil samedi."

Frédéric Bougeant, entraîneur de Fleury
"On savait avant le match que ce serait compliqué d’être solide deux jours de suite. Avec les blessées que l’on a eues, on tire sur la machine. L’équipe est très jeune, on a manqué de lucidité mais aussi d’expérience. L’objectif était de travailler, on pense surtout au match de Toulon. J’ai félicité mes joueuses hier, cela reste un bon moment de préparation. On recroisera Nîmes plus tard et je ne pense pas qu’il y aura le même écart."


Fleury / Nîmes mi-temps 1 par Livehandball
Fleury - Nïmes mi-temps 2 par Livehandball

 

Issy jouera sa finale
En difficulté en première mi-temps, Issy-Paris s’en est remis à sa défense pour s’imposer face au Havre, dans un Coubertin qui sonnait très creux. Cette deuxième victoire d’un but, après Dijon, offre aux Parisiennes une place en finale de la compétition qu’elles organisent.

Jean-Marie Sifre, le président isséen, estimait avant le tournoi que « le niveau entre les équipes de LFH se resserrait ». Il ne croyait pas si bien dire : vainqueur pour la deuxième fois d’un but, son équipe a souffert une heure avant de valider son ticket pour la finale de l’épreuve. Pire : à part les deux victoires de Nîmes, les quatre autres matchs joués se sont joués à une unité. De là à dire que Nîmes part favori…

Il faudra pour cela battre l’Issy-Paris handball chez lui. A défaut d’être brillantes, les locales ont su se recentrer sur l’essentiel : une grosse défense, orchestrée par Amélie Goudjo et Mariama Signaté ; une solide Armelle Attingré dans ses cages ; des montées de balle, quand les ballons n’étaient pas bêtement perdus. Et surtout, bonne surprise hier soir, une Jasna Toskovic idéale dans son  rôle de joker (4 buts en seconde mi-temps).

Longtemps, les Isséennes se sont heurtées à une équipe du Havre pas là pour rien. Vrdoljak et surtout Stoiljkovic, les deux arrières, prenaient le dessus sur la défense adverse (5-5, 11e). Pradel, passées dix minutes difficiles, dressait soudain les barbelés. Après un premier break isséen, Le Havre enfilait un 5-0 pour terminer la mi-temps (de 9-7 à 9-12 en treize minutes).

Pendant ce temps, les Parisiennes pêchaient en attaque, à l’image de Signaté (1/7) et Spincer (0/4), trop inoffensives en première période. Les filles d’Arnaud Gandais ne survivaient que grâce aux envolées de Zalewski sur son aile droite et une Mordal efficace en demi-centre, pendant qu’Armelle Attingré stoppait ses premiers ballons.

Quinze minutes sans marquer pour Le Havre
Trop peu pour inquiéter les Normandes. Le technicien parisien tentait donc le pari de la défense pour perturber les gros bras havrais, incapables de scorer pendant quinze minutes. Toujours maladroites aux tirs, les coéquipières d’Angélique Spincer  trouvaient en Toskovic une « impact-player » inattendue. Son troisième but permettait à Issy de breaker (15-13, 48e).

Encore, le Havre revenait poussé par une Pradel qui ne lâchait rien. Encore Issy-Paris manquait des occasions de tuer le match, à l’image du lobe de Zalewski qui trouvait la barre sur pénalty. De Sousa égalisait à deux minutes du terme (17-17), imitée par Stoiljkovic (18-18 à 50 secondes de la fin). La capitaine Spincer sortait finalement de sa boite pour marquer le but vainqueur d’un tir croisé (19-18) et qualifier son équipe pour la première finale de son histoire en coupe de la Ligue.

Moins impressionnantes que Nîmes, les Parisiennes sont à une heure de remporter leur coupe de la Ligue. Pas si émoussées que cela, les filles d’Arnaud Gandais semblent en progrès après le quart face à Dijon. Il faudra encore monter d’un cran pour inquiéter les Gardoises. En championnat, Issy avait battu Nîmes 26-15. C’était à Coubertin déjà, mais c’était il y a cinq mois.

Issy Paris Hand - Le Havre: 19 - 18 (9-12)

Aurélien Duraffourg, entraîneur du Havre
"Nous sommes déçus d’avoir manqué notre seconde période. Nous avons déjoué en tombant dans un combat physique contre les Isséennes qui nous a fait perdre en lucidité. Il nous a manqué un peu de réussite sur certains ballons à des moments importants. Chez lui, Issy était beaucoup plus fort ce soir. C’est dommage car on voulait vraiment cette finale et on échoue à un but. Maintenant il faut se remobiliser pour décrocher une place européenne."

Arnaud Gandais, entraîneur d’Issy-Paris
"On est heureux car ce fut difficile et on a trouvé des ressources, notamment en défense. On a joué avec nos qualités, on s’en sort un peu à l’arrache face à une belle équipe du Havre. On voulait au moins faire les trois jours donc l’objectif est atteint. Mais à domicile, on se doit de bien figurer en finale. Le plus important est qu’on donne tout ce qu’on a dans le ventre, même si Nîmes joue sans doute mieux en ce moment."


Issy Paris - Le Havre mi-temps 1 par Livehandball
Issy Paris - le Havre mi-temps 2 par Livehandball


 

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