Le 7° Tournoi inter-pôles du Lycée du Bois d’Amour qui fêtait en même temps les 25 ans du pôle de Poitiers a vu le pôle de Talence emporter la décision d’un souffle face au pôle de Toulouse dans une finale très enlevée.

Et si Talence a pu arracher la victoire finale alors qu’historiquement elle finissait quasiment tout le temps par s’incliner face au pôle mené par Vincent Griveau, c’est sans doute par sa qualité d’adaptation et surtout à sa propension à dépasser le schéma 1-5 homme à homme prôné par le système fédéral que cela s’est joué. Certes, Toulouse aura lui aussi fait des entorses à la déontologie, mais dans le domaine, les jeunes Bordelais auront su mieux et plus rapidement s’adapter aux situations de jeu. C’était sans doute le point le plus discuté dans les travées du Gymnase du Bois d’Amour… De voir le Handball réduit à des duels entre défenseurs et arrières – pivot, laissant bien loin de tout cela des ailiers réduits à la portion congrue.

On sait que la 1-5 homme à homme a été l’apanage des Bleus pendant leurs grandes années, mais on sait aussi depuis 2 saisons que cela n’est plus l’arme absolue, loin de là. Alors tout cela est certainement très formateur individuellement, mais on a connu le handball à 11, on connaît le handball à 7, est-ce si urgent de connaître le handball à 5 dans un jeu monolithique proche du show NBA où le collectif ne ressort que lors des Play off ? En tout cas ce n’est pas ce qu’auront offert les deux finalistes à un public qui encore une fois a plus que rempli les travées du gymnase. Entre jeu rapide, prise de risque collective sur des enclenchements de très jolies factures mais aussi dans tout cela quelques joueurs qui auront fait preuve d’un superbe talent très précoce, la finale aura été le point d’orgue de ces deux jours de compétitions.

Mais si les frère Minne pour Toulouse et le duo Belin – Ferracin pour Bordeaux auront été les plus en vue dans ce tournoi pour les finalistes, on aura pu apprécier un gaucher au bras et aux jambes de feu du côté de Cesson, un certain François Zimmermann de Guingamp dont le futur pourrait être fait de haut niveau. On aura aussi largement apprécié les performances à répétition du gardien poitevin du TEC, Paul Barral d’ailleurs élu meilleur gardien du tournoi et qui aura porté Poitiers à bout de bras avec son compère Hugo Baril-Kamtchop, arrière ou pivot et déjà repéré puisque membre de France cadets. Mais il faut aussi souligner la grande jeunesse de tout ce beau monde, alors que les années précédentes, la majorité des joueurs était des dernières années de pôle, là on a vu des collectifs comme celui de Talence ou moins d’un tiers de l’effectif était né en 1995. Arriver à garder une grosse qualité de jeu malgré un abaissement global de l’âge moyen est la preuve que la formation commence de plus en plus tôt pour des résultats tout aussi bons.

Avec ce format sur deux jours, ses 6 équipes, le tournoi Inter – Pôles de Poitiers semble avoir trouvé sa formule idéale pour les jeunes, même si les jambes étaient un peu lourdes sur les derniers matches. Et surtout il commence à être diablement installé dans le calendrier, au point que beaucoup de clubs pro viennent y faire des observations pour leur futur. Enfin, il est devenu un trophée envié, la joie des Bordelais et la déception des Toulousains en étaient la meilleure des preuves !

Classement Final

MEILLEUR GARDIEN DE BUT: Paul BARRAL : Poitiers, Pôle  Poitou Charentes( Club territoire Est Charentes)
MEILLEUR JOUEUR:  Marco Belin : Talence Pôle Aquitaine, club de L'ASPOM