Lors de l’échauffement d’avant-match, les Bretons et les Flamands étaient conscients de l’importance de l’épreuve qui devait se jouer. Pour Lanester, il fallait préserver l’avance acquise sur le HBH 71 tandis que les Flamands devaient, au contraire, réduire cet écart pour avoir encore le droit d’espérer sauver leur peau en Nationale 2 d’où un match serré, heurté, physique. Si le premier but de la partie était inscrit par Lyoen sur penalty, Lanester revenait rapidement à la marque et ce fut l’image figée de cette première période (10e, 3-3 ; 20e, 6-6) et même si les Bretons levaient la tête dans les cinq dernières minutes, les deux équipes rejoignaient les vestiaires sur un score réduit mais paritaire : 9 à 9.
Dès la reprise, ce sont les Finistériens qui prenaient le taureau par les cornes en se donnant trois buts d’avance avant que la bande à Selim Tami revienne au score. Mais les Jaune et Noir se heurtaient à un Sapronov qui faisait montre de sa classe permettant aux siens de repartir de plus belle (45e, 12-15) tandis que les Hazebrouckois, dans la précipitation, rataient plusieurs fois la cible. Tandis que les contacts devenaient de plus en plus rudes, le HBH 71 revenait à la marque (53e, 16-17) avant qu’Arnaud Bonin égalise sur penalty dans la minute suivante. Néanmoins, Lanester reprenait la barre avant que Tami annule cette courte avance grâce à un tir tendu (55e, 18-18) alors qu’on entrait dans le money time. À moins, de deux minutes du terme, le HBH 71 reprenait la tête mais il a fallu attendre les trente dernières secondes et un foudroyant Arnaud Bonin pour qu’Hazebrouck signe enfin une (petite mais importante) victoire face à des Bretons qui ont été loin d’avoir démérité : 20 à 19.
À l’issue de la rencontre, Thierry Micolon, l’entraîneur Hazebrouckois, a tiré de simples leçons d’un travail ardu mené depuis de nombreuses semaines par son groupe : « On a le mérite de savoir nous remettre en question. On a fait preuve de beaucoup de discipline quand il le fallait. On a su utiliser les qualités de chacun. Même si rien n’est fait pour le maintien, cette victoire était indispensable pour pouvoir y croire. J’ai le sentiment, depuis la mi-décembre d’être dans le progrès et dans la maîtrise de ce qu’on fait. Des joueurs comme Arnaud Bonin ont joué par séquences en étant très utiles pour le groupe. »
Jean-Pierre MALEWICZ pour