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L'USAM Nimes rentre au bercail !!

France

vendredi 3 mai 2013 - © Yves Michel

 6 min 27 de lecture

Le Crocodile nîmois est de retour parmi l’élite. Ce vendredi soir, l’Usam n’a pas laissé passer l’occasion de s’imposer face à Dijon et de fêter un nouveau titre de champion de France de Pro D2. La saison prochaine, les joueurs de Jérôme Chauvet retrouveront la LNH qu’ils avaient quittée au printemps dernier.

Moins d’un an après avoir fait les frais de la 3ème descente de son histoire, l’USAM remonte d'un étage. Il suffisait d’un match nul face à Dijon pour accéder au bonheur, les hommes de Jérôme Chauvet ont fait beaucoup mieux, ils ont gagné  40-31 dans un Parnasse archi comble et survolté. 4000 spectateurs qui n’ont cessé de pousser l’équipe vers le but qu’elle s’était fixée.

Les Nîmois ont mené les débats de bout en bout face à une équipe bourguignonne qui n’alignait que neuf joueurs de champ sur la feuille de match. Au quart d’heure de jeu, les Gardois menaient déjà de six longueurs (11-5). Une avance qu’ils vont maintenir jusqu’à la pause, l’addition aurait pu d’ailleurs, être plus corsée, l’USAM ayant trouvé par deux fois le poteau adverse (22-16). Au retour des vestiaires, les Nîmois allaient connaître un court passage à vide permettant à Dijon de réduire son retard (25-21) mais il était écrit ce vendredi soir que rien ne viendrait contrecarrer les desseins gardois, même pas l'arbitrage. Le capital engrangé était préservé et allait même gonfler à vue d’œil, les six dernières minutes face à un adversaire limité dans ses rotations, tournant à la démonstration pour les partenaires de Mimo Scaccianoce, meilleur réalisateur de la soirée avec dix buts. L’USAM pouvait se perdre dans des scènes de joie frisant le délire, en parfaite communion avec ses supporters, ce "peuple vert", enfants pour la plupart du gymnase mythique Pablo Neruda.

La saison en Pro-D2 a été rondement menée. Avec des hauts comme la fessée de dix buts d’écart infligée à Mulhouse, ce large succès face à Dijon ou l’élimination de Saint-Raphaël en coupe de France mais aussi des bas, en mars avec une défaite à Valence, un mal classé et en avril, un succès à l’arrachée face à Vernon. L’Usam aime aussi les paris et celui d’engager comme joker médical, Paul Mourioux en souffrance sur le banc nantais, a été une réelle réussite. Surtout que le demi-centre arrivait à un moment où l’infirmerie nimoise commençait dangereusement à se remplir. Malgré les deux années qui lui restent à accomplir au « H », les dirigeants gardois ne désespèrent pas le conserver dans leur effectif (voir plus bas)

D’autant que le plus dur commence. L’objectif de la saison est atteint mais pour l’USAM, c’est déjà demain. Certes, pour débuter, les ambitions se limiteront au maintien mais il ne faudra pas décevoir surtout lorsque le PSG handball, Montpellier, Chambéry, Dunkerque et autre Nantes débarqueront dans le Gard. Il faudra les accueillir avec tous les égards dus à leur rang mais aussi leur faire comprendre que l’Union Sportive des Anciens du Mont Duplan veut redevenir une place forte du handball hexagonal.

David Tébib, un président HEU-REUX !

Lorsqu’il y a moins d'un an, David Tébib jusque-là secrétaire général du club, a pris les rênes de la machine usamiste, il s’est tout de suite attelé à la tâche. Passé le contrecoup d’une relégation en Pro D2, il a fallu veiller à ce que les fondations de la maison verte soit encore plus solides. Plutôt que de tout raser et tout reconstruire, le néo président qui a signé sa 1ère licence à l’USAM en benjamins, s’est appuyé sur les forces vives du club. Jérôme Chauvet a été conforté à son poste d’entraîneur et l’effectif n’a pas été chamboulé. Seul Franck Junillon a tiré le rideau sur une carrière fort bien remplie et Nicolas Zens est arrivé, en voisin, de Montpellier. Neuf mois plus tard, le pari est réussi. Interview....

1ère année de présidence et remontée immédiate…
C’est bien entendu une grande satisfaction avec un sans-faute des gars tout au long de la saison. C'est aussi un grand moment de partage avec tous les membres du club. J’ai aussi une pensée particulière pour ceux qui sont là depuis très longtemps comme Jérôme Chauvet ou Magali Barbier et qui ont surmonté tous les aléas.

Lorsque l’équipe est descendue, l’an passé, cela aurait pu mal tourner ?
La 1ère réussite, c’est d’avoir fédéré l’ensemble du club autour du même objectif : être champion de France. Et aussi que tout le monde ait envie de travailler en prenant énormément de plaisir. Ce n’était pas gagné car le jour où j’ai récupéré le club, tout le monde avait le moral au plus bas. A partir du moment où tous les partenaires publics et privés nous restaient fidèles, c’était aussi une garantie de réussite.

L’Usam est toujours dans le cœur de tous les Nimois
Il y a une ferveur dans cette ville pour le handball. Il y a 20 ans, nous fêtions notre dernier titre en D1. Cette fois, c’est en D2. En 1993, je jouais en espoir avec les Mazel, Chauvet et autre Grasset, le souvenir est tenace. Je me rappelle de l’ambiance et c’est cela qu’il faut faire revivre.

C’est un atout de connaitre le club sous toutes ses coutures ?
Oui, car j’ai traversé toutes les époques, de ma jeunesse à maintenant. Ma connaissance du milieu du handball a bien entendu évolué. Je suis désormais chef d’entreprise et je me dois d'avoir une gestion rigoureuse. D’autant plus que je me suis porté caution personnelle pour que le club puisse fonctionner normalement, les rentrées de subventions et autres étant toujours en décalage de trésorerie. Cette caution étant relativement importante, je n’ai pas envie qu’on vienne saisir mes biens. Je suis un homme de passion, certes,  mais un président raisonné.

C’est aussi important d’avoir senti le jeu ?
Quand par exemple, on me parle de Juanjo Fernandez*, un joueur espagnol qui pourrait nous rejoindre, je ne me soucie pas seulement de ce que ça va coûter. Je me renseigne aussi sur son jeu, sa morphologie, sa marge de progression, ce qu’il a à améliorer, je note qu’il aime prendre les intervalles et qu’il a surtout des valeurs de « grinta » qui sont proches de l’Usam. Je suis effectivement dans cette analyse-là car je connais un peu le handball (rires).

Quel sera l’objectif en D1 ?
Tout d’abord, il faut se montrer malin. On a commencé à le faire, je pense, dans le recrutement. Il faut aussi avoir de l’ambition car il n’y a aucune raison avec l’effectif qu’on va avoir, de prétendre que nous ne sommes pas capables de jouer comme Sélestat ou Cesson. Je crois aussi qu’à moment donné, il faut s’autoriser à voir plus haut. Remonter ne signifie pas uniquement, viser le maintien.

Le budget va-t-il augmenter ?
Cette saison en Pro D2, notre enveloppe atteignait 1,6 millions d’euros donc bien au-delà du seuil d’entrée en LNH (1,4 millions). Pour l’an prochain, nous présenterons un budget de 2 ,1 millions.

L’arrivée de Paul Mourioux a été bénéfique, est-il possible de le garder ?
Bien-sûr qu’on aimerait le conserver, on y travaille, en espérant que cette histoire d’amour finisse bien.

 

* Juanjo Fernandez Sanchez est un arrière gauche espagnol âgé de 20 ans qui arrive de Cuenca après être passé par le centre de formation de Ciudad Real (désormais Atletico Madrid). Aux qualités physiques indéniables (192 / 94 kg), l'international jeune et junior a été élu meilleur défenseur dans sa catégorie d'âge, au Mondial argentin en 2011 et à l'Euro turc, l'an passé. Rien n'est pour l'instant signé avec l'USAM mais le joueur était présent ce vendredi, dans les tribunes du Parnasse.  

L'USAM Nimes rentre au bercail !! 

France

vendredi 3 mai 2013 - © Yves Michel

 6 min 27 de lecture

Le Crocodile nîmois est de retour parmi l’élite. Ce vendredi soir, l’Usam n’a pas laissé passer l’occasion de s’imposer face à Dijon et de fêter un nouveau titre de champion de France de Pro D2. La saison prochaine, les joueurs de Jérôme Chauvet retrouveront la LNH qu’ils avaient quittée au printemps dernier.

Moins d’un an après avoir fait les frais de la 3ème descente de son histoire, l’USAM remonte d'un étage. Il suffisait d’un match nul face à Dijon pour accéder au bonheur, les hommes de Jérôme Chauvet ont fait beaucoup mieux, ils ont gagné  40-31 dans un Parnasse archi comble et survolté. 4000 spectateurs qui n’ont cessé de pousser l’équipe vers le but qu’elle s’était fixée.

Les Nîmois ont mené les débats de bout en bout face à une équipe bourguignonne qui n’alignait que neuf joueurs de champ sur la feuille de match. Au quart d’heure de jeu, les Gardois menaient déjà de six longueurs (11-5). Une avance qu’ils vont maintenir jusqu’à la pause, l’addition aurait pu d’ailleurs, être plus corsée, l’USAM ayant trouvé par deux fois le poteau adverse (22-16). Au retour des vestiaires, les Nîmois allaient connaître un court passage à vide permettant à Dijon de réduire son retard (25-21) mais il était écrit ce vendredi soir que rien ne viendrait contrecarrer les desseins gardois, même pas l'arbitrage. Le capital engrangé était préservé et allait même gonfler à vue d’œil, les six dernières minutes face à un adversaire limité dans ses rotations, tournant à la démonstration pour les partenaires de Mimo Scaccianoce, meilleur réalisateur de la soirée avec dix buts. L’USAM pouvait se perdre dans des scènes de joie frisant le délire, en parfaite communion avec ses supporters, ce "peuple vert", enfants pour la plupart du gymnase mythique Pablo Neruda.

La saison en Pro-D2 a été rondement menée. Avec des hauts comme la fessée de dix buts d’écart infligée à Mulhouse, ce large succès face à Dijon ou l’élimination de Saint-Raphaël en coupe de France mais aussi des bas, en mars avec une défaite à Valence, un mal classé et en avril, un succès à l’arrachée face à Vernon. L’Usam aime aussi les paris et celui d’engager comme joker médical, Paul Mourioux en souffrance sur le banc nantais, a été une réelle réussite. Surtout que le demi-centre arrivait à un moment où l’infirmerie nimoise commençait dangereusement à se remplir. Malgré les deux années qui lui restent à accomplir au « H », les dirigeants gardois ne désespèrent pas le conserver dans leur effectif (voir plus bas)

D’autant que le plus dur commence. L’objectif de la saison est atteint mais pour l’USAM, c’est déjà demain. Certes, pour débuter, les ambitions se limiteront au maintien mais il ne faudra pas décevoir surtout lorsque le PSG handball, Montpellier, Chambéry, Dunkerque et autre Nantes débarqueront dans le Gard. Il faudra les accueillir avec tous les égards dus à leur rang mais aussi leur faire comprendre que l’Union Sportive des Anciens du Mont Duplan veut redevenir une place forte du handball hexagonal.

David Tébib, un président HEU-REUX !

Lorsqu’il y a moins d'un an, David Tébib jusque-là secrétaire général du club, a pris les rênes de la machine usamiste, il s’est tout de suite attelé à la tâche. Passé le contrecoup d’une relégation en Pro D2, il a fallu veiller à ce que les fondations de la maison verte soit encore plus solides. Plutôt que de tout raser et tout reconstruire, le néo président qui a signé sa 1ère licence à l’USAM en benjamins, s’est appuyé sur les forces vives du club. Jérôme Chauvet a été conforté à son poste d’entraîneur et l’effectif n’a pas été chamboulé. Seul Franck Junillon a tiré le rideau sur une carrière fort bien remplie et Nicolas Zens est arrivé, en voisin, de Montpellier. Neuf mois plus tard, le pari est réussi. Interview....

1ère année de présidence et remontée immédiate…
C’est bien entendu une grande satisfaction avec un sans-faute des gars tout au long de la saison. C'est aussi un grand moment de partage avec tous les membres du club. J’ai aussi une pensée particulière pour ceux qui sont là depuis très longtemps comme Jérôme Chauvet ou Magali Barbier et qui ont surmonté tous les aléas.

Lorsque l’équipe est descendue, l’an passé, cela aurait pu mal tourner ?
La 1ère réussite, c’est d’avoir fédéré l’ensemble du club autour du même objectif : être champion de France. Et aussi que tout le monde ait envie de travailler en prenant énormément de plaisir. Ce n’était pas gagné car le jour où j’ai récupéré le club, tout le monde avait le moral au plus bas. A partir du moment où tous les partenaires publics et privés nous restaient fidèles, c’était aussi une garantie de réussite.

L’Usam est toujours dans le cœur de tous les Nimois
Il y a une ferveur dans cette ville pour le handball. Il y a 20 ans, nous fêtions notre dernier titre en D1. Cette fois, c’est en D2. En 1993, je jouais en espoir avec les Mazel, Chauvet et autre Grasset, le souvenir est tenace. Je me rappelle de l’ambiance et c’est cela qu’il faut faire revivre.

C’est un atout de connaitre le club sous toutes ses coutures ?
Oui, car j’ai traversé toutes les époques, de ma jeunesse à maintenant. Ma connaissance du milieu du handball a bien entendu évolué. Je suis désormais chef d’entreprise et je me dois d'avoir une gestion rigoureuse. D’autant plus que je me suis porté caution personnelle pour que le club puisse fonctionner normalement, les rentrées de subventions et autres étant toujours en décalage de trésorerie. Cette caution étant relativement importante, je n’ai pas envie qu’on vienne saisir mes biens. Je suis un homme de passion, certes,  mais un président raisonné.

C’est aussi important d’avoir senti le jeu ?
Quand par exemple, on me parle de Juanjo Fernandez*, un joueur espagnol qui pourrait nous rejoindre, je ne me soucie pas seulement de ce que ça va coûter. Je me renseigne aussi sur son jeu, sa morphologie, sa marge de progression, ce qu’il a à améliorer, je note qu’il aime prendre les intervalles et qu’il a surtout des valeurs de « grinta » qui sont proches de l’Usam. Je suis effectivement dans cette analyse-là car je connais un peu le handball (rires).

Quel sera l’objectif en D1 ?
Tout d’abord, il faut se montrer malin. On a commencé à le faire, je pense, dans le recrutement. Il faut aussi avoir de l’ambition car il n’y a aucune raison avec l’effectif qu’on va avoir, de prétendre que nous ne sommes pas capables de jouer comme Sélestat ou Cesson. Je crois aussi qu’à moment donné, il faut s’autoriser à voir plus haut. Remonter ne signifie pas uniquement, viser le maintien.

Le budget va-t-il augmenter ?
Cette saison en Pro D2, notre enveloppe atteignait 1,6 millions d’euros donc bien au-delà du seuil d’entrée en LNH (1,4 millions). Pour l’an prochain, nous présenterons un budget de 2 ,1 millions.

L’arrivée de Paul Mourioux a été bénéfique, est-il possible de le garder ?
Bien-sûr qu’on aimerait le conserver, on y travaille, en espérant que cette histoire d’amour finisse bien.

 

* Juanjo Fernandez Sanchez est un arrière gauche espagnol âgé de 20 ans qui arrive de Cuenca après être passé par le centre de formation de Ciudad Real (désormais Atletico Madrid). Aux qualités physiques indéniables (192 / 94 kg), l'international jeune et junior a été élu meilleur défenseur dans sa catégorie d'âge, au Mondial argentin en 2011 et à l'Euro turc, l'an passé. Rien n'est pour l'instant signé avec l'USAM mais le joueur était présent ce vendredi, dans les tribunes du Parnasse.  

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