bandeau handzone

Metz conclut en apothéose

Coupe de France

samedi 25 mai 2013 - © Pierre Menjot

 7 min 18 de lecture

Finale de la Coupe de France Nationale Féminine. Le titre de champion acquis, Metz a trouvé les ressources physiques et mentales pour se défaire d’une équipe de Dijon accrocheuse. A défaut d’être brillantes, les Messines ont su s’appuyer sur leur impressionnante attaque. C’étaient bien elles les meilleures cette saison. 

Cette fois, c’est fini. Son 35ème et dernier match bouclé, Metz en a terminé pour cette saison. Et quelle saison ! Vice-championnes d’Europe, championnes de France, et désormais vainqueurs de la coupe de France, les Messines ont réalisé une saison fabuleuse, « la plus belle de l’histoire du club », comme se plaît à le rappeler la président Weizman. Ce furent surtout huit mois épuisants pour les filles de Sandor Rac.

Alors bien sûr, cette finale était loin d’être le plus beau match de Metz cette saison. La fatigue de la finale du championnat encore dans les jambes, les Lorraines ont longtemps fait douter leurs spectateurs, leur armée jaune à elles. Pendant un peu moins d’une mi-temps, ceux-ci ont passé plus de temps à se ronger les ongles devant l’impuissance des leurs plutôt qu’à éclater de joie. Au point d’exploser quand Marie Prudhomme, enfilant les buts en seconde période (32-24, 55ème), leur a assuré un avantage définitif.

L’arrière droite internationale, 23 ans tout juste, symbolise à elle seule la jeunesse messine triomphante. Sandor Rac n’a cessé de souligner l’importance de sa « classe biberon » à lui, décisive cette fin de saison. « Marie est la joueuse du match, lâchait l’entraîneur messin, un grand sourire perçant sa barbe grisée. Mais il y a aussi eu Grace Zaadi ou Laura Glauser qui ont porté l’équipe aujourd’hui. »

Si les jeunes ont tant impacté, c’est que le sept de départ messin a failli. Plus en jambes, remises (en partie du moins) de la déception de leur relégation, les Dijonnaises ont fait le match qu’il fallait, avec un début de partie excellent. « On a été à la hauteur, on a montré qu’on méritait d’être là et de participer à la coupe d’Europe l’an prochain, souriait Laurine Daquin. On n’est pas déçues, on a tout donné sans jamais baisser la tête. »

Et l’arrière gauche dijonnaise en est l'illustration parfaite. Dans son sillage, alors qu’elle réalisait un sublime 7/9 pour son entrée en première mi-temps, les Bourguignonnes ont dominé durant 30 minutes. Passée une entame serrée (3-1, 7ème), les Dijonnaises ont enfilé un 5-0 aux Messines. Pantic arrêtait (5 parades à la pause), Mavoungou bondissait et, donc, Daquin brillait, offrant quatre longueurs d’avance au CDB (8-12, 21ème).

Malmenées sur leur défense 0-6, avec deux exclusions temporaires en 15 minutes pour Kanto, pierre angulaire du système, les Messines ont innové. « On a joué un peu avec les Dijonnaises, en alternant défense 1-5 et 0-6, expliquait Sandor Rac. Mes joueuses ne se sont jamais affolées, ç’a été la clé. » Entre une équipe reléguée, en pleine préparation de la D2 la saison prochaine, et le champion, le mental a commencé à beaucoup peser. « Depuis avril, nous ne jouons que des matchs à enjeu. Cela nous a donné une confiance énorme », se félicitait le technicien lorrain, tout heureux de voir sa jeune garde « progresser aussi rapidement ».

Encore une fois surtout, Metz s’en est remis à son attaque de feu. Pierson peinait dans ses cages ? Zaadi perçait la défense bourguignonne. François transperçait trop facilement la défense messine ? Baudouin se montrait parfaite aux pénaltys (6/6 au final). Daquin flambait ? Prudhomme et Pidpalova lui répondaient de l’autre côté du terrain. Plus qu’une équipe, c’est une philosophie qui s’est imposée cette saison en France : priorité à l’attaque, même si, répète à l’envi Rac, « Metz a fini deuxième meilleure défense du championnat, à un but d’Issy ! ».

Après 45 minutes, le rouleau-compresseur messin avait écarté les tenaces dijonnaises (29-22, 48ème). Les supporters lorrains pouvaient, une fois de plus, crier leur fierté après une saison blanche de titre, une anomalie pour ce club. Il sera difficile de faire mieux l’an prochain, même si la Ligue des champions offrira un nouveau terrain de jeu. Mais pour le moment, les Messines savourent. Après 35 matchs, elles l’ont mérité.

Commentaires d'après-match :

Grace Zaadi (arrière de Metz) :
"Gagner une coupe de France à Bercy, c’est un truc énorme, on est très heureuses de notre saison. C’est impressionnant de jouer ici, on n’a pas pris nos repères en première mi-temps, puis on a réussi à dérouler notre jeu. La fatigue a joué mais on ne s’est pas posé de questions, c’était notre dernières match ensemble et on voulait en profiter".

Laurine Daquin (arrière de Dijon) :
"Les Messines m’ont laissé un peu de place, alors j’y suis allé à fond, j’en ai profité. Je suis très contente de mon match mais aussi de l’équipe. On a bataillé contre Nice, Fleury et Toulon pour arriver jusqu’ici, on n’a pas réussi aujourd’hui mais on est vraiment satisfaites, avec la qualification en coupe d’Europe en plus. On a montré qu’il ne faut pas mésestimer Dijon, même si on descend".

Céline Murigneux (capitaine de Dijon) :
"On a joué notre chance à fond, en y croyant jusqu’au bout. Mais la moindre erreur de paye cash face à une équipe comme Metz, avec autant d’internationales. Il fallait faire le match parfait, on a tenu 40 minutes mais on a craqué sur la fin. L’expérience a joué aussi. Pour mon dernier match, c’était un peu particulier. Mais c’est beau de finir à Bercy".

METZ HB - CERCLE DIJON BOURGOGNE HB
37 - 29 (Mi-temps : 14-15)
Arbitres / Délégué (D) :
JEAN-PIERRE MORENO
MICHEL SERRANO
ODILE CROMBEZ (D)
Date et Heure :
Le 25/05/2013 A 17:00
Lieu :
POPB
8, rue de Bercy
PARIS

Metz :
Gardiennes :
Pierson (20 min., 4 arrêts), Glauser (40 min., 11 arrêts)
Joueuses de champ :
Prudhomme (8/10), Kanto (cap.5/6), Zaadi (2/3), Baudouin (7/10 dt 6/6 pen.), Piéjos (1/1), Broch (4/7), Andryushina (3/5), Pidpalova (5/10), Ognjenovic, Gonzales Ortega, Luciano (2/3), Liscevic.
Entraîneur :
Sandor Rac

Dijon :
Gardiennes :
Pantic (50 min.,11  arrêts), Tothova (10 min)
Joueuses de champ :
Delorme, Terzi (1/2), Murigneux (cap. 2/4), Edwige (1/1), Jacquinot (1/2), François (3/9), Prouvensier, Mavoungou (7/9 dt 4/4 pen.), Vorreiterova (1/1), Benouamer, Skolkova (2/6), Daquin (11/16).
Entraîneur :
Christophe Maréchal

Metz conclut en apothéose 

Coupe de France

samedi 25 mai 2013 - © Pierre Menjot

 7 min 18 de lecture

Finale de la Coupe de France Nationale Féminine. Le titre de champion acquis, Metz a trouvé les ressources physiques et mentales pour se défaire d’une équipe de Dijon accrocheuse. A défaut d’être brillantes, les Messines ont su s’appuyer sur leur impressionnante attaque. C’étaient bien elles les meilleures cette saison. 

Cette fois, c’est fini. Son 35ème et dernier match bouclé, Metz en a terminé pour cette saison. Et quelle saison ! Vice-championnes d’Europe, championnes de France, et désormais vainqueurs de la coupe de France, les Messines ont réalisé une saison fabuleuse, « la plus belle de l’histoire du club », comme se plaît à le rappeler la président Weizman. Ce furent surtout huit mois épuisants pour les filles de Sandor Rac.

Alors bien sûr, cette finale était loin d’être le plus beau match de Metz cette saison. La fatigue de la finale du championnat encore dans les jambes, les Lorraines ont longtemps fait douter leurs spectateurs, leur armée jaune à elles. Pendant un peu moins d’une mi-temps, ceux-ci ont passé plus de temps à se ronger les ongles devant l’impuissance des leurs plutôt qu’à éclater de joie. Au point d’exploser quand Marie Prudhomme, enfilant les buts en seconde période (32-24, 55ème), leur a assuré un avantage définitif.

L’arrière droite internationale, 23 ans tout juste, symbolise à elle seule la jeunesse messine triomphante. Sandor Rac n’a cessé de souligner l’importance de sa « classe biberon » à lui, décisive cette fin de saison. « Marie est la joueuse du match, lâchait l’entraîneur messin, un grand sourire perçant sa barbe grisée. Mais il y a aussi eu Grace Zaadi ou Laura Glauser qui ont porté l’équipe aujourd’hui. »

Si les jeunes ont tant impacté, c’est que le sept de départ messin a failli. Plus en jambes, remises (en partie du moins) de la déception de leur relégation, les Dijonnaises ont fait le match qu’il fallait, avec un début de partie excellent. « On a été à la hauteur, on a montré qu’on méritait d’être là et de participer à la coupe d’Europe l’an prochain, souriait Laurine Daquin. On n’est pas déçues, on a tout donné sans jamais baisser la tête. »

Et l’arrière gauche dijonnaise en est l'illustration parfaite. Dans son sillage, alors qu’elle réalisait un sublime 7/9 pour son entrée en première mi-temps, les Bourguignonnes ont dominé durant 30 minutes. Passée une entame serrée (3-1, 7ème), les Dijonnaises ont enfilé un 5-0 aux Messines. Pantic arrêtait (5 parades à la pause), Mavoungou bondissait et, donc, Daquin brillait, offrant quatre longueurs d’avance au CDB (8-12, 21ème).

Malmenées sur leur défense 0-6, avec deux exclusions temporaires en 15 minutes pour Kanto, pierre angulaire du système, les Messines ont innové. « On a joué un peu avec les Dijonnaises, en alternant défense 1-5 et 0-6, expliquait Sandor Rac. Mes joueuses ne se sont jamais affolées, ç’a été la clé. » Entre une équipe reléguée, en pleine préparation de la D2 la saison prochaine, et le champion, le mental a commencé à beaucoup peser. « Depuis avril, nous ne jouons que des matchs à enjeu. Cela nous a donné une confiance énorme », se félicitait le technicien lorrain, tout heureux de voir sa jeune garde « progresser aussi rapidement ».

Encore une fois surtout, Metz s’en est remis à son attaque de feu. Pierson peinait dans ses cages ? Zaadi perçait la défense bourguignonne. François transperçait trop facilement la défense messine ? Baudouin se montrait parfaite aux pénaltys (6/6 au final). Daquin flambait ? Prudhomme et Pidpalova lui répondaient de l’autre côté du terrain. Plus qu’une équipe, c’est une philosophie qui s’est imposée cette saison en France : priorité à l’attaque, même si, répète à l’envi Rac, « Metz a fini deuxième meilleure défense du championnat, à un but d’Issy ! ».

Après 45 minutes, le rouleau-compresseur messin avait écarté les tenaces dijonnaises (29-22, 48ème). Les supporters lorrains pouvaient, une fois de plus, crier leur fierté après une saison blanche de titre, une anomalie pour ce club. Il sera difficile de faire mieux l’an prochain, même si la Ligue des champions offrira un nouveau terrain de jeu. Mais pour le moment, les Messines savourent. Après 35 matchs, elles l’ont mérité.

Commentaires d'après-match :

Grace Zaadi (arrière de Metz) :
"Gagner une coupe de France à Bercy, c’est un truc énorme, on est très heureuses de notre saison. C’est impressionnant de jouer ici, on n’a pas pris nos repères en première mi-temps, puis on a réussi à dérouler notre jeu. La fatigue a joué mais on ne s’est pas posé de questions, c’était notre dernières match ensemble et on voulait en profiter".

Laurine Daquin (arrière de Dijon) :
"Les Messines m’ont laissé un peu de place, alors j’y suis allé à fond, j’en ai profité. Je suis très contente de mon match mais aussi de l’équipe. On a bataillé contre Nice, Fleury et Toulon pour arriver jusqu’ici, on n’a pas réussi aujourd’hui mais on est vraiment satisfaites, avec la qualification en coupe d’Europe en plus. On a montré qu’il ne faut pas mésestimer Dijon, même si on descend".

Céline Murigneux (capitaine de Dijon) :
"On a joué notre chance à fond, en y croyant jusqu’au bout. Mais la moindre erreur de paye cash face à une équipe comme Metz, avec autant d’internationales. Il fallait faire le match parfait, on a tenu 40 minutes mais on a craqué sur la fin. L’expérience a joué aussi. Pour mon dernier match, c’était un peu particulier. Mais c’est beau de finir à Bercy".

METZ HB - CERCLE DIJON BOURGOGNE HB
37 - 29 (Mi-temps : 14-15)
Arbitres / Délégué (D) :
JEAN-PIERRE MORENO
MICHEL SERRANO
ODILE CROMBEZ (D)
Date et Heure :
Le 25/05/2013 A 17:00
Lieu :
POPB
8, rue de Bercy
PARIS

Metz :
Gardiennes :
Pierson (20 min., 4 arrêts), Glauser (40 min., 11 arrêts)
Joueuses de champ :
Prudhomme (8/10), Kanto (cap.5/6), Zaadi (2/3), Baudouin (7/10 dt 6/6 pen.), Piéjos (1/1), Broch (4/7), Andryushina (3/5), Pidpalova (5/10), Ognjenovic, Gonzales Ortega, Luciano (2/3), Liscevic.
Entraîneur :
Sandor Rac

Dijon :
Gardiennes :
Pantic (50 min.,11  arrêts), Tothova (10 min)
Joueuses de champ :
Delorme, Terzi (1/2), Murigneux (cap. 2/4), Edwige (1/1), Jacquinot (1/2), François (3/9), Prouvensier, Mavoungou (7/9 dt 4/4 pen.), Vorreiterova (1/1), Benouamer, Skolkova (2/6), Daquin (11/16).
Entraîneur :
Christophe Maréchal

Dans la même rubrique

Coupe de France
samedi 20 avril 2024
  
Coupe de France
samedi 20 avril 2024
  
Coupe de France
samedi 20 avril 2024
  
Coupe de France
samedi 20 avril 2024
  
Coupe de France
samedi 20 avril 2024
  
  1 2 3 4