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Ce Montpellier est éternel !

Coupe de France

samedi 25 mai 2013 - © Davy Bodiguel

 7 min 38 de lecture

Finale de la Coupe de France Nationale Masculine. Tout simplement énorme pendant 60 minutes, Montpellier a réalisé à Bercy une prestation référence face à un PSG trop rapidement relégué au rang de faire-valoir. La Coupe de France, voilà bien un trophée qui récompense l'acharnement d'un club autrefois au dessus des autres... mais qui tient encore aujourd'hui à garder un rôle majeur au sein du hand Hexagonal.

9 mai dernier, retour sur la dernière confrontation marquante du championnat. Ce jour-là, Montpellier avait tenu tête de superbe façon à un PSG tout puissant cette saison. Réduit désormais au rang de n°2 après une longue hégémonie sur le handball Français, Montpellier a bien l'intention de barrer la route à son rival Parisien au travers d'une Coupe de France qui lui tient particulièrement à coeur. Choc de titans à Bercy et les premiers contacts en disent long sur la motivation Montpelliéraine. Désireux d'emballer le match, le MAHB joue en premier lieu sur sa vitesse (6-3, 8'). Une entame sur les chapeaux de roue facilitée par les arrêts précieux d'un Mickael Robin prêt à mettre le feu.

Mais le PSG ne se formalise pas de ce léger retard à l'allumage, les solutions aux ailes (Abalon, Honrubia) permettent de suivre à la culotte ces Montpelliérains en verve (8-8, 14'). Premier quart d'heure apétissant : Bercy savoure d'avance le festin de rois qui se prépare. De la vitesse, du rythme... Franciliens et Héraultais n'hésitent pas à accélérer chaque remise en jeu... quite à accumuler quelques déchets en passant. Traversées de terrain éclairs qui profitent aussi et surtout à ce MAHB sans complexes (12-10, 21'). Petar Metlicic mène avec brio un jeu Héraultais séduisant, Kavticnik, Accambray et Hmam font trembler les filets.

Et il y a comme un début d'incendie dans la maison PSG dès la 22ème minute : menés de 4 buts, les Blancs de Philippe Gardent se demandent toujours jusqu'à quand peut perdurer cette furia Héraultaise. Chez eux à Paris-même, le PSG se fait marcher dessus... impensable ! Et pourtant, Montpellier impose sa loi. Ultra déterminée, la défense Héraultaise est bien la "star" de cette première période. Avec en complément une montée de balle quasi-parfaite, Montpellier donne ici la leçon à des Parisiens en plein doute (19-13, 30'). 

19 buts encaissés en 30 minutes... La défense Parisienne doit coûte-que-coûte se ressaisir. Sous les yeux d'un Nasser El Khelaifi perplexe, le PSG s'attache à retrouver de la sérénité. Plus fringant au retour des vestiaires, Paris se heurte toutefois à un Mickael Robin de gala (21-17, 36'). Il est dit que ce Montpellier-là ne baisserait pas la garde si facilement.  La faute à des attaquants diaboliques : la 43ème minute est d'ailleurs une aubaine pour Montpellier qui à la faveur de deux contre-attaques faciles se donne un bon bol d'air (26-19, 44'). Le casse-tête se complique très sérieusement chez un PSG relégué à 8 longueurs à 13 minutes de la sirène.

Déterminé, patient et précis, Montpellier réussit une partie exceptionnelle... Le PSG ne peut que baisser pavillon avant même la 50ème minute. Gajic alourdit un score ahurissant (31-22, 51'). On s'attendait à un suspense angoissant... on a droit à une démonstration en règle d'un MAHB étincelant de bravoure et de maîtrise. Le money-time prend même l'air d'une correction quand Mickael Robin en fait encore plus et Issam Tej se régale au pivot. Luc Abalo exclu à la 55ème, l'image d'un PSG définitivement aux abonnés absents. Victoire référence des Montpelliérains qui vient conclure idéalement une saison en forme de montagnes russes. Paris ne fera pas le doublé... lâché trop rapidement par une défense sans cesse prise en défaut.

Commentaires d'après-match (recueillis par Pierre Menjot) :

Michael Guigou (ailier de Montpellier) :
"On a souffert cette année... C'est la victoire de tout un club. Sur les victoires qui ont compté à Montpellier, la Coupe de la Ligue 2007 et cette Coupe ce soir sont très importantes : ces deux années se ressemblent... pas pour les mêmes raisons mais cette victoire en Coupe de France montre que Montpellier est là, sera toujours là et qu'il mérite le respect. Cette année a été compliquée... on est passé par des matchs où on a pris des branlées à Dunkerque en Coupe de la Ligue notamment... où par moments, on ne savait pas où on allait. Et finir en battant le Paris soit disant imbattable... de la manière dont on l'a battu, ça restera un souvenir formidable".

William Accambray (arrière de Montpellier) :
"Cette victoire est importante parce que depuis je suis à Montpellier, chaque saison, j'ai au moins au minimum ramené un titre. Ca nous serait resté en travers de la gorge si on avait fait une saison blanche. Tout le monde s'est mis cette semaine dans la perpective de l'emporter ici. On a réussi à faire déjouer Paris, à les faire reculer au fur et à mesure. Ils ont eu du mal à trouver des solutions de tirs et on a gagné le match comme ça. Cette saison, on n'a pas toujours joué de la sorte. Au niveau des titres remportés, celui-ci restera gravé. C'est une revanche par rapport à nos détracteurs... à tous ceux qui nous ont enterré trop vite".

Luc Abalo (ailier du Paris SG) :
"On a été mené dès le début de match, on n'a pas su réagir. On s'est mis beaucoup de pression parce qu'on n'a pas l'habitude. Montpellier a l'habitude de ces matchs-là. Et nous, on va apprendre à perdre. Il va falloir vite régler ce qu'on a fait de mal parce que des matchs comme ça... on va en jouer plein l'an prochain. Sur le papier, je pense qu'on est meilleur qu'eux... mais aujourd'hui Montpellier a montré qu'il était une grande équipe. A nous la prochaine fois de leur donner une leçon".

Didier Dinart (défenseur du Paris SG) :
"On a joué comme on s'est entraîné cette semaine. On n'a pas su trouver les solutions pendant une heure. Ca ne gâche absolumment pas la saison : le PSG ne savait pas au départ où il allait. On est champion de France, qualifié pour la Ligue des Champions... On aurait tous signé dès le départ en sachant ça. Ce qui est déplorable, c'est d'être dominé de 10 buts au cours du match parce que ça n'est pas l'écart qu'il existe entre les deux équipes".

MONTPELLIER AGGLOMERATION HB - PARIS SAINT GERMAIN HB
35 - 28 (Mi-temps : 19-13)
Arbitres / Délégué (D) :

CHARLOTTE BONAVENTURA
JULIE BONAVENTURA
PATRICK THUILLIER (D)
Date et Heure :
Le 25/05/2013 A 19:00
Lieu :
POPB
8, rue de Bercy
PARIS

Montpellier :
Gardiens :
Robin (19 arrêts sur 46 tirs), Desbonnet (0 arrêt sur 1 tir)
Joueurs de champ :
Gutfreund (1/1 dont 1/1 pen.), Tej (5/8), Accambray (6/9), Malmagro Viana (3/4), Grébille (2/2), Guigou (2/4), Vilovski (3/3), Borges (1/3), Metlicic (1/2), Kavticnik (4/6 dont 2/2 pen.), Gajic (5/7), Hmam (2/2).
Entraîneur :
Patrice Canayer

Paris SG :
Gardiens :
Annonay (0 arrêt sur 1 tir), Sierra (11 arrêts sur 45 tirs)
Joueurs de champ :
Hallgrimsson (2/4), Claire, Diaw (1/1), Garcia Robledo (5/9 dont 1/1 pen.), Praznik, Gunnarsson (1/3), Abalo (4/9), Hansen (4/10), Dinart, Honrubia (4/6), Kopljar (4/7), Bojinovic (3/6 dont 2/3 pen.).
Entraîneur :
Philippe Gardent

Ce Montpellier est éternel ! 

Coupe de France

samedi 25 mai 2013 - © Davy Bodiguel

 7 min 38 de lecture

Finale de la Coupe de France Nationale Masculine. Tout simplement énorme pendant 60 minutes, Montpellier a réalisé à Bercy une prestation référence face à un PSG trop rapidement relégué au rang de faire-valoir. La Coupe de France, voilà bien un trophée qui récompense l'acharnement d'un club autrefois au dessus des autres... mais qui tient encore aujourd'hui à garder un rôle majeur au sein du hand Hexagonal.

9 mai dernier, retour sur la dernière confrontation marquante du championnat. Ce jour-là, Montpellier avait tenu tête de superbe façon à un PSG tout puissant cette saison. Réduit désormais au rang de n°2 après une longue hégémonie sur le handball Français, Montpellier a bien l'intention de barrer la route à son rival Parisien au travers d'une Coupe de France qui lui tient particulièrement à coeur. Choc de titans à Bercy et les premiers contacts en disent long sur la motivation Montpelliéraine. Désireux d'emballer le match, le MAHB joue en premier lieu sur sa vitesse (6-3, 8'). Une entame sur les chapeaux de roue facilitée par les arrêts précieux d'un Mickael Robin prêt à mettre le feu.

Mais le PSG ne se formalise pas de ce léger retard à l'allumage, les solutions aux ailes (Abalon, Honrubia) permettent de suivre à la culotte ces Montpelliérains en verve (8-8, 14'). Premier quart d'heure apétissant : Bercy savoure d'avance le festin de rois qui se prépare. De la vitesse, du rythme... Franciliens et Héraultais n'hésitent pas à accélérer chaque remise en jeu... quite à accumuler quelques déchets en passant. Traversées de terrain éclairs qui profitent aussi et surtout à ce MAHB sans complexes (12-10, 21'). Petar Metlicic mène avec brio un jeu Héraultais séduisant, Kavticnik, Accambray et Hmam font trembler les filets.

Et il y a comme un début d'incendie dans la maison PSG dès la 22ème minute : menés de 4 buts, les Blancs de Philippe Gardent se demandent toujours jusqu'à quand peut perdurer cette furia Héraultaise. Chez eux à Paris-même, le PSG se fait marcher dessus... impensable ! Et pourtant, Montpellier impose sa loi. Ultra déterminée, la défense Héraultaise est bien la "star" de cette première période. Avec en complément une montée de balle quasi-parfaite, Montpellier donne ici la leçon à des Parisiens en plein doute (19-13, 30'). 

19 buts encaissés en 30 minutes... La défense Parisienne doit coûte-que-coûte se ressaisir. Sous les yeux d'un Nasser El Khelaifi perplexe, le PSG s'attache à retrouver de la sérénité. Plus fringant au retour des vestiaires, Paris se heurte toutefois à un Mickael Robin de gala (21-17, 36'). Il est dit que ce Montpellier-là ne baisserait pas la garde si facilement.  La faute à des attaquants diaboliques : la 43ème minute est d'ailleurs une aubaine pour Montpellier qui à la faveur de deux contre-attaques faciles se donne un bon bol d'air (26-19, 44'). Le casse-tête se complique très sérieusement chez un PSG relégué à 8 longueurs à 13 minutes de la sirène.

Déterminé, patient et précis, Montpellier réussit une partie exceptionnelle... Le PSG ne peut que baisser pavillon avant même la 50ème minute. Gajic alourdit un score ahurissant (31-22, 51'). On s'attendait à un suspense angoissant... on a droit à une démonstration en règle d'un MAHB étincelant de bravoure et de maîtrise. Le money-time prend même l'air d'une correction quand Mickael Robin en fait encore plus et Issam Tej se régale au pivot. Luc Abalo exclu à la 55ème, l'image d'un PSG définitivement aux abonnés absents. Victoire référence des Montpelliérains qui vient conclure idéalement une saison en forme de montagnes russes. Paris ne fera pas le doublé... lâché trop rapidement par une défense sans cesse prise en défaut.

Commentaires d'après-match (recueillis par Pierre Menjot) :

Michael Guigou (ailier de Montpellier) :
"On a souffert cette année... C'est la victoire de tout un club. Sur les victoires qui ont compté à Montpellier, la Coupe de la Ligue 2007 et cette Coupe ce soir sont très importantes : ces deux années se ressemblent... pas pour les mêmes raisons mais cette victoire en Coupe de France montre que Montpellier est là, sera toujours là et qu'il mérite le respect. Cette année a été compliquée... on est passé par des matchs où on a pris des branlées à Dunkerque en Coupe de la Ligue notamment... où par moments, on ne savait pas où on allait. Et finir en battant le Paris soit disant imbattable... de la manière dont on l'a battu, ça restera un souvenir formidable".

William Accambray (arrière de Montpellier) :
"Cette victoire est importante parce que depuis je suis à Montpellier, chaque saison, j'ai au moins au minimum ramené un titre. Ca nous serait resté en travers de la gorge si on avait fait une saison blanche. Tout le monde s'est mis cette semaine dans la perpective de l'emporter ici. On a réussi à faire déjouer Paris, à les faire reculer au fur et à mesure. Ils ont eu du mal à trouver des solutions de tirs et on a gagné le match comme ça. Cette saison, on n'a pas toujours joué de la sorte. Au niveau des titres remportés, celui-ci restera gravé. C'est une revanche par rapport à nos détracteurs... à tous ceux qui nous ont enterré trop vite".

Luc Abalo (ailier du Paris SG) :
"On a été mené dès le début de match, on n'a pas su réagir. On s'est mis beaucoup de pression parce qu'on n'a pas l'habitude. Montpellier a l'habitude de ces matchs-là. Et nous, on va apprendre à perdre. Il va falloir vite régler ce qu'on a fait de mal parce que des matchs comme ça... on va en jouer plein l'an prochain. Sur le papier, je pense qu'on est meilleur qu'eux... mais aujourd'hui Montpellier a montré qu'il était une grande équipe. A nous la prochaine fois de leur donner une leçon".

Didier Dinart (défenseur du Paris SG) :
"On a joué comme on s'est entraîné cette semaine. On n'a pas su trouver les solutions pendant une heure. Ca ne gâche absolumment pas la saison : le PSG ne savait pas au départ où il allait. On est champion de France, qualifié pour la Ligue des Champions... On aurait tous signé dès le départ en sachant ça. Ce qui est déplorable, c'est d'être dominé de 10 buts au cours du match parce que ça n'est pas l'écart qu'il existe entre les deux équipes".

MONTPELLIER AGGLOMERATION HB - PARIS SAINT GERMAIN HB
35 - 28 (Mi-temps : 19-13)
Arbitres / Délégué (D) :

CHARLOTTE BONAVENTURA
JULIE BONAVENTURA
PATRICK THUILLIER (D)
Date et Heure :
Le 25/05/2013 A 19:00
Lieu :
POPB
8, rue de Bercy
PARIS

Montpellier :
Gardiens :
Robin (19 arrêts sur 46 tirs), Desbonnet (0 arrêt sur 1 tir)
Joueurs de champ :
Gutfreund (1/1 dont 1/1 pen.), Tej (5/8), Accambray (6/9), Malmagro Viana (3/4), Grébille (2/2), Guigou (2/4), Vilovski (3/3), Borges (1/3), Metlicic (1/2), Kavticnik (4/6 dont 2/2 pen.), Gajic (5/7), Hmam (2/2).
Entraîneur :
Patrice Canayer

Paris SG :
Gardiens :
Annonay (0 arrêt sur 1 tir), Sierra (11 arrêts sur 45 tirs)
Joueurs de champ :
Hallgrimsson (2/4), Claire, Diaw (1/1), Garcia Robledo (5/9 dont 1/1 pen.), Praznik, Gunnarsson (1/3), Abalo (4/9), Hansen (4/10), Dinart, Honrubia (4/6), Kopljar (4/7), Bojinovic (3/6 dont 2/3 pen.).
Entraîneur :
Philippe Gardent

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