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Les DOM toujours plus près

France

dimanche 16 juin 2013 - © Pierre Menjot

 14 min 50 de lecture

La métropole conserve le pouvoir d’une courte tête, avec trois victoires contre deux pour les territoires d’outremer. Mais avec un jeu physique et toujours en progrès, les îles ont rivalisé dans presque tous les matchs avec leurs homologues hexagonaux.

                      Les reportages photo de Céline Dély en bas de page 

Achenheim résiste aux Intrépides
Toujours aussi accrocheuses et vaillantes, les Intrépides de Sainte-Anne n’étaient pas loin de créer une nouvelle surprise face à Achenheim. Un léger manque de fraîcheur, combiné à une excellente Forgues dans les cages alsaciennes (15 arrêts), auront sans doute eu raison des espoirs guadeloupéens.

Pas impressionnées du tout, les Intrépides ont fait jeu égal avec les Bas-Rhinoises. « Surprises » par la qualité de leurs adversaires, comme l’avouera la capitaine Varinot après le match, les Alsaciennes ont laissé passer la fougue antillaise, sans jamais trembler. Un coup d’accélérateur, en fin de première période, semblait même les lancer vers la victoire (14-11, 29e).

Mais c’était sans compter sur la ténacité sainte-annaise, véritable force de l’équipe guadeloupéenne tout au long du tournoi. Hiraldo, toujours pleine de gaz, imprimait le rythme à son équipe, pendant que Duverceau et Orfèvres se chargeaient d’alimenter la marque de loin (15-15, 33e). Les Intrépides manquaient néanmoins l’occasion de passer devant, laissant toujours Achenheim avec deux buts d’avance (19-17, puis 22-19, 46e).

Encore distancées (24-20, 48e), jamais résignées (28-27 à 40 secondes de la fin), les Guadeloupéennes ont finalement plié, face à une équipe plus habituée à gérer les moments chauds, à l’image d’une Ana Djuric impeccable à l’arrière quand son équipe en a eu besoin. Mais après les 14 buts de retard l’an passé, Sainte-Anne a progressé. Et sera, encore, un sérieux client l’an prochain.

Les réactions
Valérie Pioche, capitaine des Intrépides : « Le petit relâchement à la fin nous empêche de gagner, alors que nous étions bien physiquement. Malgré la défaite, nous sommes très satisfaites. L’équipe est montée en puissance tout le tournoi, il ne restera que du positif. Nous avons perdu de 14 buts l’an dernier, de deux cette année, j’espère que la prochaine sera la bonne. En tout cas, les Antilles sont fières de nous, nous en avons donné une bonne image. »

Bénédicte Ducrocq, entraîneur d’Achenheim : « Nous sommes plus que satisfaites, c’est le premier titre de ce nouveau club d’Anchenheim Truchtersheim. Il fallait se remobiliser après un mois sans compétition, on savait que ce serait physique et rapide. On a laissé passer l’orage et nous avons su être opportunistes. Les joueuses méritent ce titre. »

A Paris, Coubertin
Finale N1 féminine
Samedi 15 juin, 18h30
Achenheim Truchtersheim – Intrépide Ste Anne : 29-27 (Mi-temps : 15-12)

Arbitres : MM. Chami et Mill.

Achenheim Truchtersheim
Gardiennes :
Forgues (60 min., 15 arrêts), Gillig.
Joueuses : Meiss (2), Friry, Witz, Varinot (4), Djuric (8 dt 1 pen.), Kanouté, Louis (5), Martin Garcia (2), Kieffer, Lhou Moha (6), Correia (1), Hemmerlin (1).
Entraîneur : Bénédicte Ducrocq.

Intrépide Ste Anne
Gardiennes :
Culit (55 min., 10 arrêts), Outar (5 min., 1 pen.), Galvani.
Joueuses : Orfèvres (6), Padou, Perrot (3), Trèfle, Touffette, Jouan (1), Salin (1), Glissant (4), Duverceau (6), Pioche, Hiraldo Cepeda (6 dt 3 pen.).
Entraîneur : Olivier Orfèvres.


Rouen a vite plié le match

Invaincu cette saison en Nationale 2, Rouen a assumé son statut de favori pour s’adjuger le titre de champion de France de Nationale 2 face à Château Morange. Devant dès le début, les Normands ont ensuite géré tranquillement leur affaire. Pour eux, l’heure est déjà à la Nationale 1.

Avec un 6-0 encaissé dans les 7 premières minutes, le match était déjà plié. Les Réunionnais, apparemment pas remis de leur dur combat face à Ste Anne jeudi, ne parvenaient pas à déborder la défense 0-6 adverse. Et quand ils arrivaient tant bien que mal à tirer, Mory Diawara, ancien gardien de la réserve d’Ivry, bloquait leurs tentatives.

Les gars des Îles auront ensuite eu le mérite de faire jeu égal sur le restant du match. En deuxième période, ils auraient même pu refaire davantage leur retard, portés par un Yohann Dejean incroyable dans ses buts (9 arrêts en 30 minutes). Mais trop de balles perdues et un excellent Tike dans les poteaux rouennais ne permettaient pas à Château Morange de recoller, les laissant toujours à six buts d’écart.

Sans trembler, comme à chaque match cette saison (26 victoires en autant de rencontres de championnat), Rouen valide donc un premier titre. Plus qu’un aboutissement, celui-ci ne doit être que « le début d’une aventure », comme le souligne David Ruch, ancien adjoint à Ivry. Pour l’an prochain, Rouen ambitionne déjà le Top 4 de Nationale 1.

Les réactions
Yohann Dejean, gardien de Château Morange : « On a pris 6-0 d’entrée, c’est grave. Pourtant on était prêts, on voulait gagner, mais la fatigue nous a pénalisés. En face ils étaient frais et Rouen est une très grosse équipe. On a tout fait pour remonter le score mais nous n’avons pas pu revenir. »

Fabrice Payet, entraîneur réunionnais : « On a des regrets sur le début de match, où nous ne jouons pas notre jeu. Ensuite on revient un peu mais il y avait trop de retard à combler, et Rouen est très fort. On a tout fait pour arriver là et on va travailler encore plus pour revenir. »

David Ruch, entraîneur de Rouen : « Les joueurs ont su aller au bout des challenges qu’ils s’étaient fixés, c’est dur de répondre aux attentes quand on est favoris. A part quelques cadres, l’équipe est composée de gamins et je leur ai répété qu’un titre était important. Il n’y a pas eu d’explosion de joie, ça prouve que nous ne sommes qu’au début d’une aventure. »

Yannis Mancelle, capitaine de Rouen : « Après une très bonne saison, ce titre est la cerise sur le gâteau. Malgré le coup de moins bien en deuxième mi-temps, face à une équipe qui ne lâche rien, on a bien défendu pour garder notre avance. Maintenant, on se prépare déjà pour la saison prochaine. »

A Paris, Coubertin
Finale N2 masculine
Samedi 15 juin, 16h30
Rouen – Château Morange : 32 - 26 (Mi-temps : 20-12)

Arbitres : MM. Lahache et Soubrie.

Rouen
Gardiens : Diawara (30 min., 6 arrêts), F. Tike (28 min., 11 arrêts dt 1 pen.), Vannier (2 min., 2 arrêts).
Joueurs : Ngoulou (1), Wade (2), Sarni (4), Mancelle (10 dt 2 pen.), Oliver (3), Suzeau, M. Tike (2), Bourdon (3), Bathori (6 dt 3 pen.), Lemarchand (1).
Entraîneur : David Ruch.

Château Morange
Gardiens : Françoise-Joseph (15 min., 2 arrêts), Dejean (45 min., 10 arrêts)
Joueurs : Kepler, Latchimy (4), Servantes, Payet, Coindevel (4 dt 2 pen.), Pajaniandy (3), Gonzalez Masso (6), Cafane, Ribotte (1), Budel (3), Arthur (3 dt 2 pen.), Permaye (2).
Entraîneur : Fabrice Payet.


La Case au bout du suspense

Les Réunionnaises apprennent vite. Défaites en finale outremer après avoir largement mené, les coéquipières de Leïla Lejeune ont cette fois-ci joué le rôle de la souris face à Epinal. Mal parties (7-2, 9e), les filles de la Case Cressonnière sont finalement revenues à l’expérience, imposant leur rythme dans un match que les Spinaliennes voulaient accélérer. Et dans une fin de partie aussi tendue que jeudi, elles ont su rester lucides pour remporter le titre de championnes de France de Nationale 2.

Ni l’arbitrage, encore une fois imprécis, ni le rouge reçu par Stéphanie Ludwig à douze minutes de la fin pour une grosse faute à six mètres, ni la fatigue de la semaine, ni les trois joueuses de moins sur le terrain n’y auront fait. Chaque fois, la Case a trouvé des solutions, toujours menée par la championne du monde Leïla Lejeune (9 buts) et la gardienne Lowinsky, décisive dans les dernières minutes. Plus expérimentées, les Réunionnaises ont fait déjouer leur adversaire, se montrant patientes en attaque et solides en défense.

Epinal, pourtant, avait entamé le match comme il fallait. Les nombreux ballons récupérés se transformaient en autant de buts faciles Guerre et Legry. Le jeu léché des Vosgiennes, au petit gabarit mais très mobiles, perturbait la défense adverse. Jusqu’à ce que les Spinaliennes commencent à perdre des duels en attaque et des ballons en montée de balle. Un peu à l’arrache, la Case revenait alors tant bien que mal, enfilant un 5-0 aux jaunes (12-11, 25e).

Dès la reprise, Lowinsky donnait le ton : aux deux parades de la gardienne métissée répondaient autant de contre-attaques et, pour la première fois, la Cressonnière passait en tête (15-17, 34e). Le brouillon de la deuxième mi-temps commençait, entre pertes de balles, arrêts de gardiennes et exclusions temporaires. (10 au total). Un gentil bazar qui profitait aux Réunionnaises, qui n’avaient plus qu’à laisser leur gardienne fermer l’accès à ses buts.

La réaction
Laurent Vincente, entraîneur de la Case : « C’est un exploit de l’emporter. Les filles ont su gérer leurs émotions et ont mieux tenu que contre la Guadeloupe. Elles ont dû se battre aujourd’hui contre une très bonne équipe d’Epinal et ont dépassé leur fatigue. Celles qui n’ont pas bien terminé jeudi ont su se rattraper aujourd’hui. On finit sur une bonne note, c’est important. »

A Paris, Coubertin
Finale N2 féminine
Samedi 15 juin à 14h30
Epinal – Case Cressonnière : 27-28 (Mi-temps : 15-14)

Arbitres : MM. Balmy et Merrin.

Epinal
Gardiennes : Weisse (30 min., 4 arrêts), Scharf (30 min., 7 arrêts)
Joueuses : Guerre (3), Legry (6), Mathieu (2), Bedon (1), Chavaroche (1), Wolf (9 dt 3 pen.), Poirot, Gaignier (1), Mengin (3), Barthelemy, Kieffer (1), Vozelle.
Entraîneur : Vincent Voltat

Case Cressonnière
Gardiennes : Bardel-Lowinsky (60 min., 11 arrêts dt 1 pen.), Mardaye.
Joueuses : Liavate (1), Lejeune (9), Vingadassalom, Duba, Ducap (6), Sautron, Nice (2), Mathilde, Sababady (3), Serveaux (2), Ludwig (5 dt 3 pen.).
Entraîneur : Laurent Vincente.


Chalon vraiment invincible

Un duel suffit parfois à résumer un match. Celui entre le Houari Khellali et Vincent Jean fait partie de cette catégorie. Le premier, arrière gauche de Chalon, meilleur buteur de Nationale 3 avec 262 unités, leader offensif de son équipe, a enfilé les buts quand les choses pouvaient se compliquer. Le deuxième, machine à tirer martiniquaise, a permis à son équipe de rêver à un incroyable retour, avant de s’effacer dans le money-time, fatigué par les efforts fournis.

Et entre des Chalonnais taillés pour le haut de tableau de Nationale 2 et des Martiniquais friands du combat physique, l’opposition a été électrique. Pas capables de gérer le match, les arbitres ont même vu les débats échapper à leur contrôle pendant deux petites minutes, le temps pour les deux équipes de faire connaissance d’encore plus près, sur la touche de Coubertin.

Plus qu’une véritable animosité, ces échauffourées témoignent surtout d’un match intense, longtemps archi-dominé par les gars de Saône-et-Loire. Sûrs de leur force, les hommes de Christophe Fourcot ont distancé les îliens, incapables de contenir les bras adverses (15-6, 17e). Khelladi, Gautheron, Daboul et Connes, le carré magique chalonnais (31 buts à eux quatre), déroulaient et l’on pensait alors que les métropolitains se dirigeaient tranquillement vers leur 27e victoire en autant de matchs cette saison (15-6, 18e).

Profitant des quelques ballons perdus par son adversaire, Sainte-Anne grignotait pourtant son retard. Revenu à quatre buts à la pause (17-13), les bleus retrouvaient leur solidité défensive pour se donner autant de ballons  de contre. Surtout, ils trouvaient en Vincent Jean un buteur impeccable, auteur de dix buts dans la deuxième demi-heure, pour leur permettre d’égaliser (25-25, 48e).

Trop souvent sanctionné par les arbitres, Chalon dépassait sa frustration et redonnait les clés de la maison blanche à Houari Khelladi. L’arrière gauche enchaînait 5 buts, pendant que Jean faiblissait. Résultat, les Chalonnais s’envolaient de nouveau (33-27, 56e), alors que la défense haute martiniquaise s’effilochait. Rien, pas même une fin de match houleuse (3 exclusions pour Chalon, Plathey obligé d’aller jouer au demi-centre loin de ses cages), ne pouvait empêcher le sacre saône-et-loirien, à l’issue de l’un des plus beaux matchs de la semaine.

A Paris, Coubertin
Finale N3 masculine
Samedi 15 juin à 12h30
Chalon – Sainte-Anne : 33-32 (Mi-temps : 19-13)

Arbitres : MM. Boireau et Bruneau.

Chalon
Gardiens : Plathey (50 min., 10 arrêts), Bourgeon (10 min., 2 arrêts)
Joueurs : Massenot, Toma (1/1), Varanguin, Khelladi (12/15 dt 4/4 pen.), Cleaux, De Carli, Gautheron (5/9), Daboul (6/8), Bourgeon, Chassaing (0/1), Connes (8/14 dt 1/1 pen.), Henry (0/1), Clotaire (1/1).
Entraîneur : Christophe Fourcot

Sainte-Anne
Gardiens : Jabol (16 min., 1 arrêt), Doret (44 min., 9 arrêts).
Joueurs : Thomasi (1/3), Villet, Octave, Lange (3/5), Sutty (3/7), Charloton, Valmery (2/4), Mourlon, Gourtaud (0/2), Delos (5/14  dt 2/2 pen.), Jean (13/23 dt 3/3 pen.), Mormin (5/5).
Entraîneur : Martial Angeon.


Les Martiniquaises ont mis le Réveil

Mal entrées dans le match, les Martiniquaises du Réveil sportif ont su réagir juste avant la mi-temps pour prendre les commandes qu’elles n’ont ensuite jamais lâchées. Portées par leur gardienne Elisabeth Six, encore une fois excellente pendant une heure, les îliennes remportent le titre en Nationale 3.

Pendant que la Martiniquaise multipliait les parades, ses homologues beauvaisiennes se contentaient d’aller chercher les ballons dans leur but, incapables de lire les tirs adverses. Excepté en début de match, où les arrêts de Claire Pluquet permettaient autant de relances faciles pour Mazzoco et Louette, jamais le BOUC n’a pu s’appuyer sur sa défense. Dès lors qu’elles ont perdu quelques ballons, les filles de Pierre-Alain Lavillette ont encaissé un 5-0 qui plaçait le Réveil en tête (12-13, 25e).

Et jamais le Réveil n’allait se rendormir. Six poursuivait son match énorme, la capitaine Laure Jean Philippe enfilait les buts, tandis que seule Louette opposait de la résistance côté beauvaisien. Malgré un rapproché des filles de l’Oise (22-23, 45e), les Martiniquaises ne lâchaient pas et creusaient un nouvel écart, cette fois irrattrapable (24-28, 53e).

A Paris, Coubertin
Finale N3 féminine
Samedi 15 juin à 10h30
Beauvais – Réveil Sportif : 29-31 (Mi-temps : 14-17)

Arbitres : MM. Cailasson et Vandomel.

Beauvais O.U.C
Gardiennes : Mauricia (20 min., 2 arrêts), Verdy, Pluquet (40min., 5 arrêts).
Joueuses : Manga, Louette (11), Maire (2), Mazzocco (2), Lefranc (1), Opila (2), Benmabrouka, Hyacinthe (1), Dupas (5), Froideval (5), Loyer.
Entraîneur : Pierre-Alain Lavillette

Réveil sportif
Gardiennes : Six (60 min., 18 arrêts), Cyrille.
Joueuses : Bivard (1), Jean Philippe (8 dt 2 pen.), Daphné (5), Zidée (2), Yokessa (5), Thaly (3), Jaune (1), Liroy (6), Sigere, Moutama, Thobor, Piéjos.
Entraîneur : Francky Paschal.

Les DOM toujours plus près 

France

dimanche 16 juin 2013 - © Pierre Menjot

 14 min 50 de lecture

La métropole conserve le pouvoir d’une courte tête, avec trois victoires contre deux pour les territoires d’outremer. Mais avec un jeu physique et toujours en progrès, les îles ont rivalisé dans presque tous les matchs avec leurs homologues hexagonaux.

                      Les reportages photo de Céline Dély en bas de page 

Achenheim résiste aux Intrépides
Toujours aussi accrocheuses et vaillantes, les Intrépides de Sainte-Anne n’étaient pas loin de créer une nouvelle surprise face à Achenheim. Un léger manque de fraîcheur, combiné à une excellente Forgues dans les cages alsaciennes (15 arrêts), auront sans doute eu raison des espoirs guadeloupéens.

Pas impressionnées du tout, les Intrépides ont fait jeu égal avec les Bas-Rhinoises. « Surprises » par la qualité de leurs adversaires, comme l’avouera la capitaine Varinot après le match, les Alsaciennes ont laissé passer la fougue antillaise, sans jamais trembler. Un coup d’accélérateur, en fin de première période, semblait même les lancer vers la victoire (14-11, 29e).

Mais c’était sans compter sur la ténacité sainte-annaise, véritable force de l’équipe guadeloupéenne tout au long du tournoi. Hiraldo, toujours pleine de gaz, imprimait le rythme à son équipe, pendant que Duverceau et Orfèvres se chargeaient d’alimenter la marque de loin (15-15, 33e). Les Intrépides manquaient néanmoins l’occasion de passer devant, laissant toujours Achenheim avec deux buts d’avance (19-17, puis 22-19, 46e).

Encore distancées (24-20, 48e), jamais résignées (28-27 à 40 secondes de la fin), les Guadeloupéennes ont finalement plié, face à une équipe plus habituée à gérer les moments chauds, à l’image d’une Ana Djuric impeccable à l’arrière quand son équipe en a eu besoin. Mais après les 14 buts de retard l’an passé, Sainte-Anne a progressé. Et sera, encore, un sérieux client l’an prochain.

Les réactions
Valérie Pioche, capitaine des Intrépides : « Le petit relâchement à la fin nous empêche de gagner, alors que nous étions bien physiquement. Malgré la défaite, nous sommes très satisfaites. L’équipe est montée en puissance tout le tournoi, il ne restera que du positif. Nous avons perdu de 14 buts l’an dernier, de deux cette année, j’espère que la prochaine sera la bonne. En tout cas, les Antilles sont fières de nous, nous en avons donné une bonne image. »

Bénédicte Ducrocq, entraîneur d’Achenheim : « Nous sommes plus que satisfaites, c’est le premier titre de ce nouveau club d’Anchenheim Truchtersheim. Il fallait se remobiliser après un mois sans compétition, on savait que ce serait physique et rapide. On a laissé passer l’orage et nous avons su être opportunistes. Les joueuses méritent ce titre. »

A Paris, Coubertin
Finale N1 féminine
Samedi 15 juin, 18h30
Achenheim Truchtersheim – Intrépide Ste Anne : 29-27 (Mi-temps : 15-12)

Arbitres : MM. Chami et Mill.

Achenheim Truchtersheim
Gardiennes :
Forgues (60 min., 15 arrêts), Gillig.
Joueuses : Meiss (2), Friry, Witz, Varinot (4), Djuric (8 dt 1 pen.), Kanouté, Louis (5), Martin Garcia (2), Kieffer, Lhou Moha (6), Correia (1), Hemmerlin (1).
Entraîneur : Bénédicte Ducrocq.

Intrépide Ste Anne
Gardiennes :
Culit (55 min., 10 arrêts), Outar (5 min., 1 pen.), Galvani.
Joueuses : Orfèvres (6), Padou, Perrot (3), Trèfle, Touffette, Jouan (1), Salin (1), Glissant (4), Duverceau (6), Pioche, Hiraldo Cepeda (6 dt 3 pen.).
Entraîneur : Olivier Orfèvres.


Rouen a vite plié le match

Invaincu cette saison en Nationale 2, Rouen a assumé son statut de favori pour s’adjuger le titre de champion de France de Nationale 2 face à Château Morange. Devant dès le début, les Normands ont ensuite géré tranquillement leur affaire. Pour eux, l’heure est déjà à la Nationale 1.

Avec un 6-0 encaissé dans les 7 premières minutes, le match était déjà plié. Les Réunionnais, apparemment pas remis de leur dur combat face à Ste Anne jeudi, ne parvenaient pas à déborder la défense 0-6 adverse. Et quand ils arrivaient tant bien que mal à tirer, Mory Diawara, ancien gardien de la réserve d’Ivry, bloquait leurs tentatives.

Les gars des Îles auront ensuite eu le mérite de faire jeu égal sur le restant du match. En deuxième période, ils auraient même pu refaire davantage leur retard, portés par un Yohann Dejean incroyable dans ses buts (9 arrêts en 30 minutes). Mais trop de balles perdues et un excellent Tike dans les poteaux rouennais ne permettaient pas à Château Morange de recoller, les laissant toujours à six buts d’écart.

Sans trembler, comme à chaque match cette saison (26 victoires en autant de rencontres de championnat), Rouen valide donc un premier titre. Plus qu’un aboutissement, celui-ci ne doit être que « le début d’une aventure », comme le souligne David Ruch, ancien adjoint à Ivry. Pour l’an prochain, Rouen ambitionne déjà le Top 4 de Nationale 1.

Les réactions
Yohann Dejean, gardien de Château Morange : « On a pris 6-0 d’entrée, c’est grave. Pourtant on était prêts, on voulait gagner, mais la fatigue nous a pénalisés. En face ils étaient frais et Rouen est une très grosse équipe. On a tout fait pour remonter le score mais nous n’avons pas pu revenir. »

Fabrice Payet, entraîneur réunionnais : « On a des regrets sur le début de match, où nous ne jouons pas notre jeu. Ensuite on revient un peu mais il y avait trop de retard à combler, et Rouen est très fort. On a tout fait pour arriver là et on va travailler encore plus pour revenir. »

David Ruch, entraîneur de Rouen : « Les joueurs ont su aller au bout des challenges qu’ils s’étaient fixés, c’est dur de répondre aux attentes quand on est favoris. A part quelques cadres, l’équipe est composée de gamins et je leur ai répété qu’un titre était important. Il n’y a pas eu d’explosion de joie, ça prouve que nous ne sommes qu’au début d’une aventure. »

Yannis Mancelle, capitaine de Rouen : « Après une très bonne saison, ce titre est la cerise sur le gâteau. Malgré le coup de moins bien en deuxième mi-temps, face à une équipe qui ne lâche rien, on a bien défendu pour garder notre avance. Maintenant, on se prépare déjà pour la saison prochaine. »

A Paris, Coubertin
Finale N2 masculine
Samedi 15 juin, 16h30
Rouen – Château Morange : 32 - 26 (Mi-temps : 20-12)

Arbitres : MM. Lahache et Soubrie.

Rouen
Gardiens : Diawara (30 min., 6 arrêts), F. Tike (28 min., 11 arrêts dt 1 pen.), Vannier (2 min., 2 arrêts).
Joueurs : Ngoulou (1), Wade (2), Sarni (4), Mancelle (10 dt 2 pen.), Oliver (3), Suzeau, M. Tike (2), Bourdon (3), Bathori (6 dt 3 pen.), Lemarchand (1).
Entraîneur : David Ruch.

Château Morange
Gardiens : Françoise-Joseph (15 min., 2 arrêts), Dejean (45 min., 10 arrêts)
Joueurs : Kepler, Latchimy (4), Servantes, Payet, Coindevel (4 dt 2 pen.), Pajaniandy (3), Gonzalez Masso (6), Cafane, Ribotte (1), Budel (3), Arthur (3 dt 2 pen.), Permaye (2).
Entraîneur : Fabrice Payet.


La Case au bout du suspense

Les Réunionnaises apprennent vite. Défaites en finale outremer après avoir largement mené, les coéquipières de Leïla Lejeune ont cette fois-ci joué le rôle de la souris face à Epinal. Mal parties (7-2, 9e), les filles de la Case Cressonnière sont finalement revenues à l’expérience, imposant leur rythme dans un match que les Spinaliennes voulaient accélérer. Et dans une fin de partie aussi tendue que jeudi, elles ont su rester lucides pour remporter le titre de championnes de France de Nationale 2.

Ni l’arbitrage, encore une fois imprécis, ni le rouge reçu par Stéphanie Ludwig à douze minutes de la fin pour une grosse faute à six mètres, ni la fatigue de la semaine, ni les trois joueuses de moins sur le terrain n’y auront fait. Chaque fois, la Case a trouvé des solutions, toujours menée par la championne du monde Leïla Lejeune (9 buts) et la gardienne Lowinsky, décisive dans les dernières minutes. Plus expérimentées, les Réunionnaises ont fait déjouer leur adversaire, se montrant patientes en attaque et solides en défense.

Epinal, pourtant, avait entamé le match comme il fallait. Les nombreux ballons récupérés se transformaient en autant de buts faciles Guerre et Legry. Le jeu léché des Vosgiennes, au petit gabarit mais très mobiles, perturbait la défense adverse. Jusqu’à ce que les Spinaliennes commencent à perdre des duels en attaque et des ballons en montée de balle. Un peu à l’arrache, la Case revenait alors tant bien que mal, enfilant un 5-0 aux jaunes (12-11, 25e).

Dès la reprise, Lowinsky donnait le ton : aux deux parades de la gardienne métissée répondaient autant de contre-attaques et, pour la première fois, la Cressonnière passait en tête (15-17, 34e). Le brouillon de la deuxième mi-temps commençait, entre pertes de balles, arrêts de gardiennes et exclusions temporaires. (10 au total). Un gentil bazar qui profitait aux Réunionnaises, qui n’avaient plus qu’à laisser leur gardienne fermer l’accès à ses buts.

La réaction
Laurent Vincente, entraîneur de la Case : « C’est un exploit de l’emporter. Les filles ont su gérer leurs émotions et ont mieux tenu que contre la Guadeloupe. Elles ont dû se battre aujourd’hui contre une très bonne équipe d’Epinal et ont dépassé leur fatigue. Celles qui n’ont pas bien terminé jeudi ont su se rattraper aujourd’hui. On finit sur une bonne note, c’est important. »

A Paris, Coubertin
Finale N2 féminine
Samedi 15 juin à 14h30
Epinal – Case Cressonnière : 27-28 (Mi-temps : 15-14)

Arbitres : MM. Balmy et Merrin.

Epinal
Gardiennes : Weisse (30 min., 4 arrêts), Scharf (30 min., 7 arrêts)
Joueuses : Guerre (3), Legry (6), Mathieu (2), Bedon (1), Chavaroche (1), Wolf (9 dt 3 pen.), Poirot, Gaignier (1), Mengin (3), Barthelemy, Kieffer (1), Vozelle.
Entraîneur : Vincent Voltat

Case Cressonnière
Gardiennes : Bardel-Lowinsky (60 min., 11 arrêts dt 1 pen.), Mardaye.
Joueuses : Liavate (1), Lejeune (9), Vingadassalom, Duba, Ducap (6), Sautron, Nice (2), Mathilde, Sababady (3), Serveaux (2), Ludwig (5 dt 3 pen.).
Entraîneur : Laurent Vincente.


Chalon vraiment invincible

Un duel suffit parfois à résumer un match. Celui entre le Houari Khellali et Vincent Jean fait partie de cette catégorie. Le premier, arrière gauche de Chalon, meilleur buteur de Nationale 3 avec 262 unités, leader offensif de son équipe, a enfilé les buts quand les choses pouvaient se compliquer. Le deuxième, machine à tirer martiniquaise, a permis à son équipe de rêver à un incroyable retour, avant de s’effacer dans le money-time, fatigué par les efforts fournis.

Et entre des Chalonnais taillés pour le haut de tableau de Nationale 2 et des Martiniquais friands du combat physique, l’opposition a été électrique. Pas capables de gérer le match, les arbitres ont même vu les débats échapper à leur contrôle pendant deux petites minutes, le temps pour les deux équipes de faire connaissance d’encore plus près, sur la touche de Coubertin.

Plus qu’une véritable animosité, ces échauffourées témoignent surtout d’un match intense, longtemps archi-dominé par les gars de Saône-et-Loire. Sûrs de leur force, les hommes de Christophe Fourcot ont distancé les îliens, incapables de contenir les bras adverses (15-6, 17e). Khelladi, Gautheron, Daboul et Connes, le carré magique chalonnais (31 buts à eux quatre), déroulaient et l’on pensait alors que les métropolitains se dirigeaient tranquillement vers leur 27e victoire en autant de matchs cette saison (15-6, 18e).

Profitant des quelques ballons perdus par son adversaire, Sainte-Anne grignotait pourtant son retard. Revenu à quatre buts à la pause (17-13), les bleus retrouvaient leur solidité défensive pour se donner autant de ballons  de contre. Surtout, ils trouvaient en Vincent Jean un buteur impeccable, auteur de dix buts dans la deuxième demi-heure, pour leur permettre d’égaliser (25-25, 48e).

Trop souvent sanctionné par les arbitres, Chalon dépassait sa frustration et redonnait les clés de la maison blanche à Houari Khelladi. L’arrière gauche enchaînait 5 buts, pendant que Jean faiblissait. Résultat, les Chalonnais s’envolaient de nouveau (33-27, 56e), alors que la défense haute martiniquaise s’effilochait. Rien, pas même une fin de match houleuse (3 exclusions pour Chalon, Plathey obligé d’aller jouer au demi-centre loin de ses cages), ne pouvait empêcher le sacre saône-et-loirien, à l’issue de l’un des plus beaux matchs de la semaine.

A Paris, Coubertin
Finale N3 masculine
Samedi 15 juin à 12h30
Chalon – Sainte-Anne : 33-32 (Mi-temps : 19-13)

Arbitres : MM. Boireau et Bruneau.

Chalon
Gardiens : Plathey (50 min., 10 arrêts), Bourgeon (10 min., 2 arrêts)
Joueurs : Massenot, Toma (1/1), Varanguin, Khelladi (12/15 dt 4/4 pen.), Cleaux, De Carli, Gautheron (5/9), Daboul (6/8), Bourgeon, Chassaing (0/1), Connes (8/14 dt 1/1 pen.), Henry (0/1), Clotaire (1/1).
Entraîneur : Christophe Fourcot

Sainte-Anne
Gardiens : Jabol (16 min., 1 arrêt), Doret (44 min., 9 arrêts).
Joueurs : Thomasi (1/3), Villet, Octave, Lange (3/5), Sutty (3/7), Charloton, Valmery (2/4), Mourlon, Gourtaud (0/2), Delos (5/14  dt 2/2 pen.), Jean (13/23 dt 3/3 pen.), Mormin (5/5).
Entraîneur : Martial Angeon.


Les Martiniquaises ont mis le Réveil

Mal entrées dans le match, les Martiniquaises du Réveil sportif ont su réagir juste avant la mi-temps pour prendre les commandes qu’elles n’ont ensuite jamais lâchées. Portées par leur gardienne Elisabeth Six, encore une fois excellente pendant une heure, les îliennes remportent le titre en Nationale 3.

Pendant que la Martiniquaise multipliait les parades, ses homologues beauvaisiennes se contentaient d’aller chercher les ballons dans leur but, incapables de lire les tirs adverses. Excepté en début de match, où les arrêts de Claire Pluquet permettaient autant de relances faciles pour Mazzoco et Louette, jamais le BOUC n’a pu s’appuyer sur sa défense. Dès lors qu’elles ont perdu quelques ballons, les filles de Pierre-Alain Lavillette ont encaissé un 5-0 qui plaçait le Réveil en tête (12-13, 25e).

Et jamais le Réveil n’allait se rendormir. Six poursuivait son match énorme, la capitaine Laure Jean Philippe enfilait les buts, tandis que seule Louette opposait de la résistance côté beauvaisien. Malgré un rapproché des filles de l’Oise (22-23, 45e), les Martiniquaises ne lâchaient pas et creusaient un nouvel écart, cette fois irrattrapable (24-28, 53e).

A Paris, Coubertin
Finale N3 féminine
Samedi 15 juin à 10h30
Beauvais – Réveil Sportif : 29-31 (Mi-temps : 14-17)

Arbitres : MM. Cailasson et Vandomel.

Beauvais O.U.C
Gardiennes : Mauricia (20 min., 2 arrêts), Verdy, Pluquet (40min., 5 arrêts).
Joueuses : Manga, Louette (11), Maire (2), Mazzocco (2), Lefranc (1), Opila (2), Benmabrouka, Hyacinthe (1), Dupas (5), Froideval (5), Loyer.
Entraîneur : Pierre-Alain Lavillette

Réveil sportif
Gardiennes : Six (60 min., 18 arrêts), Cyrille.
Joueuses : Bivard (1), Jean Philippe (8 dt 2 pen.), Daphné (5), Zidée (2), Yokessa (5), Thaly (3), Jaune (1), Liroy (6), Sigere, Moutama, Thobor, Piéjos.
Entraîneur : Francky Paschal.

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