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Mondial Juniors: la France éjecte l'Allemagne !!

International

lundi 22 juillet 2013 - © Yves Michel

 7 min 21 de lecture

L’Allemagne ne pouvait pas rester indéfiniment invincible. Cela faisait 4 ans quasiment jour pour jour que la France n’avait pas battu son voisin d’outre-Rhin. En même temps de retrouver une équipe, les Tricolores ont affirmé leurs prétentions pour la suite de la compétition. Prochain adversaire à écarter, l'Egypte qui crime de lèse-majesté, a sorti la Bosnie, après prolongations et malgré 6000 supporters hostiles. 

De notre envoyé spécial en Bosnie, Yves Michel

Et le sursaut d’orgueil tant espéré (presque à demi-mots) a enfin eu lieu ! Et pas contre n’importe qui ! Contre l’Allemagne qui deux jours auparavant avait battu dans un match de tripiers, les vice-champions d’Europe croates. C’est finalement lorsqu’ils sont dos au mur, meurtris dans leur orgueil que les Tricolores sont au niveau de n’importe quel adversaire.  Pour la 1ère fois depuis le début de la compétition, les Bleuets ont misé sur le collectif dans les moments-clé, ils ne se sont jamai affolés lorsque les Allemands revenaient. 

Dès l'entame, les joueurs d’outre Rhin vont bien tenter de mettre du rythme. Ils vont faire illusion trois petites minutes (3-1), le temps pour les Français de prendre leurs marques et d’installer une défense qui jusqu’au coup de sifflet final sera l’élément fondateur de ce succès. Sans doute surpris par l’opposition qui leur était proposée, les grands gabarits que sont Lemke (2.10), Kuhn (2.01) et Ernst (1.95) vont se casser les os sur ce monolithe très mobile et surtout très agressif. Sans être exceptionnels en attaque avec de nombreuses pertes de balles, des passes ratées et des tirs mal cadrés, les Français tenaient le cap et le tableau d’affichage. Un temps fort cristolien (Descat, Minel, Toto, Ferrandier) auquel se mêlait le Toulousain Bonilauri (notre photo du bas - un des hommes clés de l’équipe de Yohann Delattre) permettait d’emballer le compteur (10-13 à la 28ème).  Pourtant, le demi-centre Alexander Feld trouvait par deux fois l'intérieur du cadre. Un but d’avance à la pause, l’équilibre était fragile mais les Français semblaient dans le bon timing (12-13).



Au retour des vestiaires, ce sont les Allemands qui vont mettre le turbo, infligeant un 3-0 à une équipe française pourtant en supériorité numérique mais qui apparemment n’avait aucune envie de jouer les décalages malgré ce surnombre (15-13 pour les Allemands à la 36ème).  Les Français étaient à la peine, Minel catapultait un ballon dans les tribunes, erreur immédiatement réparée puisque par deux fois, le Cristolien va percer la défense allemande. Rémi Desbonnet avait pris place dans les cages et comme à son habitude, le néo Nîmois se montrait déterminant dès ses premiers contacts avec  le cuir. En sept minutes, il va sauver trois ballons (dont une double parade sur tir bas puis à 6 m) et ramener un supplément de sérénité à sa défense mais aussi à son attaque (15-19 à la 46ème). Pourtant, ce sont les Tricolores eux-mêmes qui vont remettre leur adversaire dans le match, les fautes techniques (14 contre 13 pour les Allemands sur l’ensemble du match) succédant aux suspensions (19-19 à la 53ème). Face aux Croates, c’est dans le money-time que les joueurs de Markus Baur avaient fait la décision, allaient-ils récidiver en 8èmes de finale ? Pas le moins du monde car ils allaient par deux fois, buter sur… Rémi Desbonnet, le grand homme du match. L'affaire était dans le sac, la France sortait victorieuse de son duel européen. Au coup de buzzer final, le portier tricolore ne savait plus comment extérioriser sa joie. Il le fera longuement dans les bras d'Alex Demaille et de son ancien partenaire à Montpellier, Kévin Mesnard, présent en Bosnie en tant que réserve. De cette équipe de France, nous ne mettrons en avant aucune individualité mais une grande solidarité exprimée de bout en bout, même si tout n'a pas été parfait. Loin de là. Mais comme aurait pu le (re)dire Jordan Camarero dont nous apprécions la répartie, "après tout, on y est et ç'est ça qui est le plus important. "

A Sarajevo, Sarajevo Skenderija - 8ème de finale du Mondial Juniors
Le 22 juillet 2013 à 13h30
Allemagne - France : 20-21 (Mi-temps : 12-13)

1 000 spectateurs
Arbitres :
MM PAVICEVIC Ivan et RAZNATOVIC Milos (Macédoine)

France: Desbonnet (10 arrêts /18 dont 1/2 pen.) Demaille  (4/16) - Minel (7/13), Bonilauri (3/4), Gutfreund (2/6), Toto (2/2), Caussé (2/4), Descat (2/3 dt 1/1 pen.), Boschi (1/1), Nyateu et Ferrandier (1/2), Bataille (0/4), Camarero, Tricaud, Derot, Ballet.

Allemagne: Maier (6 arrêts /24) Storbek (2/5) - Feld (4/6), Lemke (3/9), Kuhn (3/8), Torbrugge (2/3), Dalhaus et Ernst (2/2), Durak, Zieker et Musche (1/2), Forstbauer (0/2), Niemeyer (0/3)

Evolution du score : 3-3 5°, 4-5 10°, 7-7 15°, 8-8 20°, 9-11 25°, 12-13 MT - 14-13 35°, 15-16 40°, 15-18 45°, 18-19 50°, 19-20 55°, 20-21 FT.

 

La réaction de Rémi Desbonnet:
"On avait préparé un gros match sans savoir si on allait le gagner. Toute l’intensité qu’on a mise vient de là. Il ne faut plus se poser de questions et aller dans ce sens jusqu’à la fin. Maintenant, c’est à la vie, à la mort. Sur ce match, on a surtout beaucoup mieux défendu que ce qu’on avait montré jusque-là et même depuis le début de la préparation. Tout le monde s’est senti concerné, chacun était concentré, cette victoire, c’est celle de seize joueurs. On n’est pas l’équipe qui joue forcément le mieux au handball mais sur l’envie, on peut battre n’importe qui. Il nous a peut-être fallu ce coup de frousse (le risque de ne pas être qualifié pour les 8èmes) pour qu’on prenne conscience que cela pouvait s’arrêter à tout moment. Je le répète, tout cela est rendu possible car il y a une vraie solidarité entre nous. On ne va pas regarder le temps de jeu des uns ou des autres. On a peut-être trop pensé à soi sur la 1ère partie et maintenant, tout doit être mis au service du collectif. C'était un miracle qu'on soit là, certains pouvaient croire que c'était du bonus. Par contre de notre côté, nous avons les mêmes ambitions et on va pleinement les assumer"

 

L’air de Sarajevo a métamorphosé l’équipe de France qui n’avait pas su gérer au mieux sa 1ère semaine à Banja Luka. En quart de finale, les Tricolores seront confrontés à l’Egypte qui ce lundi soir, a réussi le tour de force de sortir la Bosnie du Toulousain Denis Serdarevic pourtant soutenue par 6000 supporters après prolongations (28-25). Les Pharaons ont des arguments qu’il faudra analyser avec sérieux et minutie. Nous aurons l’occasion d’en reparler d’ici mercredi avec notamment les surprises qui ont ponctué ces 8èmes de finale.

Certes, l’Espagne et la Croatie, finalistes de l’Euro 2012 sont passées aux dépens respectifs de la Hongrie et de la Tunisie mais la Slovénie (3ème européen) est passée à la trappe face à d’étonnants brésiliens, le Danemark (champion du Monde chez les Jeunes en 2011) a été sorti par la Suisse de Nikola Portner, les Pays Bas que personne n’attendait à ce niveau ont dominé la Serbie. Sans oublier la Suède qui s’est offert une promenade de santé et 15 buts d’écart face aux Argentins de Pablo Simonet.  

Les quarts de finale du Mondial Juniors 2013:

Suède - Pays Bas
Espagne - Suisse
Croatie - Brésil
Egypte - France 

Les résultats des 8èmes de finale disputés ce lundi, sont ICI

Mondial Juniors: la France éjecte l'Allemagne !! 

International

lundi 22 juillet 2013 - © Yves Michel

 7 min 21 de lecture

L’Allemagne ne pouvait pas rester indéfiniment invincible. Cela faisait 4 ans quasiment jour pour jour que la France n’avait pas battu son voisin d’outre-Rhin. En même temps de retrouver une équipe, les Tricolores ont affirmé leurs prétentions pour la suite de la compétition. Prochain adversaire à écarter, l'Egypte qui crime de lèse-majesté, a sorti la Bosnie, après prolongations et malgré 6000 supporters hostiles. 

De notre envoyé spécial en Bosnie, Yves Michel

Et le sursaut d’orgueil tant espéré (presque à demi-mots) a enfin eu lieu ! Et pas contre n’importe qui ! Contre l’Allemagne qui deux jours auparavant avait battu dans un match de tripiers, les vice-champions d’Europe croates. C’est finalement lorsqu’ils sont dos au mur, meurtris dans leur orgueil que les Tricolores sont au niveau de n’importe quel adversaire.  Pour la 1ère fois depuis le début de la compétition, les Bleuets ont misé sur le collectif dans les moments-clé, ils ne se sont jamai affolés lorsque les Allemands revenaient. 

Dès l'entame, les joueurs d’outre Rhin vont bien tenter de mettre du rythme. Ils vont faire illusion trois petites minutes (3-1), le temps pour les Français de prendre leurs marques et d’installer une défense qui jusqu’au coup de sifflet final sera l’élément fondateur de ce succès. Sans doute surpris par l’opposition qui leur était proposée, les grands gabarits que sont Lemke (2.10), Kuhn (2.01) et Ernst (1.95) vont se casser les os sur ce monolithe très mobile et surtout très agressif. Sans être exceptionnels en attaque avec de nombreuses pertes de balles, des passes ratées et des tirs mal cadrés, les Français tenaient le cap et le tableau d’affichage. Un temps fort cristolien (Descat, Minel, Toto, Ferrandier) auquel se mêlait le Toulousain Bonilauri (notre photo du bas - un des hommes clés de l’équipe de Yohann Delattre) permettait d’emballer le compteur (10-13 à la 28ème).  Pourtant, le demi-centre Alexander Feld trouvait par deux fois l'intérieur du cadre. Un but d’avance à la pause, l’équilibre était fragile mais les Français semblaient dans le bon timing (12-13).



Au retour des vestiaires, ce sont les Allemands qui vont mettre le turbo, infligeant un 3-0 à une équipe française pourtant en supériorité numérique mais qui apparemment n’avait aucune envie de jouer les décalages malgré ce surnombre (15-13 pour les Allemands à la 36ème).  Les Français étaient à la peine, Minel catapultait un ballon dans les tribunes, erreur immédiatement réparée puisque par deux fois, le Cristolien va percer la défense allemande. Rémi Desbonnet avait pris place dans les cages et comme à son habitude, le néo Nîmois se montrait déterminant dès ses premiers contacts avec  le cuir. En sept minutes, il va sauver trois ballons (dont une double parade sur tir bas puis à 6 m) et ramener un supplément de sérénité à sa défense mais aussi à son attaque (15-19 à la 46ème). Pourtant, ce sont les Tricolores eux-mêmes qui vont remettre leur adversaire dans le match, les fautes techniques (14 contre 13 pour les Allemands sur l’ensemble du match) succédant aux suspensions (19-19 à la 53ème). Face aux Croates, c’est dans le money-time que les joueurs de Markus Baur avaient fait la décision, allaient-ils récidiver en 8èmes de finale ? Pas le moins du monde car ils allaient par deux fois, buter sur… Rémi Desbonnet, le grand homme du match. L'affaire était dans le sac, la France sortait victorieuse de son duel européen. Au coup de buzzer final, le portier tricolore ne savait plus comment extérioriser sa joie. Il le fera longuement dans les bras d'Alex Demaille et de son ancien partenaire à Montpellier, Kévin Mesnard, présent en Bosnie en tant que réserve. De cette équipe de France, nous ne mettrons en avant aucune individualité mais une grande solidarité exprimée de bout en bout, même si tout n'a pas été parfait. Loin de là. Mais comme aurait pu le (re)dire Jordan Camarero dont nous apprécions la répartie, "après tout, on y est et ç'est ça qui est le plus important. "

A Sarajevo, Sarajevo Skenderija - 8ème de finale du Mondial Juniors
Le 22 juillet 2013 à 13h30
Allemagne - France : 20-21 (Mi-temps : 12-13)

1 000 spectateurs
Arbitres :
MM PAVICEVIC Ivan et RAZNATOVIC Milos (Macédoine)

France: Desbonnet (10 arrêts /18 dont 1/2 pen.) Demaille  (4/16) - Minel (7/13), Bonilauri (3/4), Gutfreund (2/6), Toto (2/2), Caussé (2/4), Descat (2/3 dt 1/1 pen.), Boschi (1/1), Nyateu et Ferrandier (1/2), Bataille (0/4), Camarero, Tricaud, Derot, Ballet.

Allemagne: Maier (6 arrêts /24) Storbek (2/5) - Feld (4/6), Lemke (3/9), Kuhn (3/8), Torbrugge (2/3), Dalhaus et Ernst (2/2), Durak, Zieker et Musche (1/2), Forstbauer (0/2), Niemeyer (0/3)

Evolution du score : 3-3 5°, 4-5 10°, 7-7 15°, 8-8 20°, 9-11 25°, 12-13 MT - 14-13 35°, 15-16 40°, 15-18 45°, 18-19 50°, 19-20 55°, 20-21 FT.

 

La réaction de Rémi Desbonnet:
"On avait préparé un gros match sans savoir si on allait le gagner. Toute l’intensité qu’on a mise vient de là. Il ne faut plus se poser de questions et aller dans ce sens jusqu’à la fin. Maintenant, c’est à la vie, à la mort. Sur ce match, on a surtout beaucoup mieux défendu que ce qu’on avait montré jusque-là et même depuis le début de la préparation. Tout le monde s’est senti concerné, chacun était concentré, cette victoire, c’est celle de seize joueurs. On n’est pas l’équipe qui joue forcément le mieux au handball mais sur l’envie, on peut battre n’importe qui. Il nous a peut-être fallu ce coup de frousse (le risque de ne pas être qualifié pour les 8èmes) pour qu’on prenne conscience que cela pouvait s’arrêter à tout moment. Je le répète, tout cela est rendu possible car il y a une vraie solidarité entre nous. On ne va pas regarder le temps de jeu des uns ou des autres. On a peut-être trop pensé à soi sur la 1ère partie et maintenant, tout doit être mis au service du collectif. C'était un miracle qu'on soit là, certains pouvaient croire que c'était du bonus. Par contre de notre côté, nous avons les mêmes ambitions et on va pleinement les assumer"

 

L’air de Sarajevo a métamorphosé l’équipe de France qui n’avait pas su gérer au mieux sa 1ère semaine à Banja Luka. En quart de finale, les Tricolores seront confrontés à l’Egypte qui ce lundi soir, a réussi le tour de force de sortir la Bosnie du Toulousain Denis Serdarevic pourtant soutenue par 6000 supporters après prolongations (28-25). Les Pharaons ont des arguments qu’il faudra analyser avec sérieux et minutie. Nous aurons l’occasion d’en reparler d’ici mercredi avec notamment les surprises qui ont ponctué ces 8èmes de finale.

Certes, l’Espagne et la Croatie, finalistes de l’Euro 2012 sont passées aux dépens respectifs de la Hongrie et de la Tunisie mais la Slovénie (3ème européen) est passée à la trappe face à d’étonnants brésiliens, le Danemark (champion du Monde chez les Jeunes en 2011) a été sorti par la Suisse de Nikola Portner, les Pays Bas que personne n’attendait à ce niveau ont dominé la Serbie. Sans oublier la Suède qui s’est offert une promenade de santé et 15 buts d’écart face aux Argentins de Pablo Simonet.  

Les quarts de finale du Mondial Juniors 2013:

Suède - Pays Bas
Espagne - Suisse
Croatie - Brésil
Egypte - France 

Les résultats des 8èmes de finale disputés ce lundi, sont ICI

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