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Alizée Frécon, un coin de ciel bleu

International

lundi 12 août 2013 - © Laurent Hoppe

 3 min 24 de lecture

Le rideau est tombé sur le championnat d'Europe féminin juniors, l'heure des bilans a sonné. Dans le camp français, la constance de la demi-centre de Besançon Alizée Frécon, meilleure buteuse des Bleuettes au Danemark, constitue un grand motif de satisfaction.

L'excédent de bagages est minime. Les -19 ans françaises sont rentrées au pays, ce lundi après-midi, nanties d'une septième place conforme au contrat initial. Ni plus, ni moins. « Le staff nous a dit qu'on était à notre place, confie Alizée Frécon. On aurait aimé finir plus haut qu'il y a deux ans, lorsqu'on avait été cinquièmes de l'Euro jeunes. On a fait deux gros matches contre la Russie et la Norvège, mais on a manqué de constance derrière. Après la Norvège (26-28, au tour principal), on a été absentes contre les Pays-Bas (défaite 30-27 en préclassement). Individuellement et collectivement, on a avancé. Mais tant qu'on n'arrivera pas à être constantes, qu'on manquera de concentration, on ne pourra pas espérer mieux. » Avec un soupçon d'application en plus, moins de pertes de balle (105 sur l'ensemble de la compétition, deux de moins que les recordwomen hollandaises), les Bleuettes auraient peut-être placé l'une des leurs dans l'équipe-type de l'Euro. tout du moins, se seraient fait moins discrètes dans les bilans chiffrés. Seule Catherine Gabriel arrive en tête d'un classement annexe, celui des penaltys arrêtes : la gardienne de Besançon a remporté 6 face-à-face (sur 15) en 7 matches.

Dans la hiérarchie des marqueuses, il faut descendre jusqu'à la vingt-sixième position pour trouver, enfin, l'abréviation « FRA ». Loin des 50 réalisations de la Portugaise Monica Soares, Alizée Frécon en compte à peine plus de la moitié (27). Toutefois, si l'on prend pour critère le rapport buts/tentatives, le talent bisontin détient le cinquième meilleur ratio du Top 40 proposé par l'EHF. 68 %, 27 sur 40, bien au-dessus de la moyenne générale de la formation d'Eric Baradat (54 %). Voir la sœur cadette de Romane, ailière gauche au Havre, à un tel degré de performance n'a rien d'étonnant. Ces deux derniers étés, chez les jeunes, elle avait déjà commis quelques coups d'éclat (9/14 dans un France – Pays-Bas de l'Euro 2011). Au Danemark, alors que Kalidiatou Niakaté est apparue intermittente sur la base arrière, que Mélissa Agathe a été surtout utilisée comme joueuse d'appoint, la meneuse de jeu de 19 ans s'est emparée, avec entrain, des commandes de l'attaque française. Remisant, dans l'intérêt supérieur de la nation, ses compétences à l'aile gauche. « Le coach m'avait dit que je devais tourner aux deux postes, raconte-t-elle. Finalement, j'ai plus évolué en demi-centre. » Un rôle proche de celui tenu « presque toute la saison » à l'ESBF, mais que la numéro 7 tricolore n'imagine pas endosser en permanence. « Vu mon gabarit (1,63 m pour 55 kg), je ne resterai pas tout le temps à ce poste. Sur des défenses du type Norvège, des 0-6 très resserrées », la liberté d'expression lui paraît restreinte.


Quoi qu'il en soit, l'explosivité, le goût du risque, la faculté à perforer une défense affichés à Sonderborg puis à Kolding s'inscrivent dans la continuité du travail fourni à Besançon. Au Pôle espoirs dont elle est issue, comme dans son club formateur. « Je ne suis pas étonné, observe le nouvel entraîneur de l'ESBF, Camille Comte. Elle était déjà performante la saison dernière, où elle a eu pas mal de temps de jeu. Ca lui a servi. C'est une fille explosive, qui ne se pose pas de questions, qui a une culture handballistique assez avancée. » Alizée Frécon surfera-t-elle sur cette vague estivale, reviendra-t-elle en LFH (Metz – Besançon en ouverture, le 8 septembre) dotée de responsabilités accrues ? Le technicien doubien n'a rien contre. Ce vent de fraîcheur venu de l'Est n'est pas près de retomber. Son souffle sera aussi nécessaire au printemps prochain, afin de qualifier les Bleuettes pour le Mondial croate.

Alizée Frécon, un coin de ciel bleu 

International

lundi 12 août 2013 - © Laurent Hoppe

 3 min 24 de lecture

Le rideau est tombé sur le championnat d'Europe féminin juniors, l'heure des bilans a sonné. Dans le camp français, la constance de la demi-centre de Besançon Alizée Frécon, meilleure buteuse des Bleuettes au Danemark, constitue un grand motif de satisfaction.

L'excédent de bagages est minime. Les -19 ans françaises sont rentrées au pays, ce lundi après-midi, nanties d'une septième place conforme au contrat initial. Ni plus, ni moins. « Le staff nous a dit qu'on était à notre place, confie Alizée Frécon. On aurait aimé finir plus haut qu'il y a deux ans, lorsqu'on avait été cinquièmes de l'Euro jeunes. On a fait deux gros matches contre la Russie et la Norvège, mais on a manqué de constance derrière. Après la Norvège (26-28, au tour principal), on a été absentes contre les Pays-Bas (défaite 30-27 en préclassement). Individuellement et collectivement, on a avancé. Mais tant qu'on n'arrivera pas à être constantes, qu'on manquera de concentration, on ne pourra pas espérer mieux. » Avec un soupçon d'application en plus, moins de pertes de balle (105 sur l'ensemble de la compétition, deux de moins que les recordwomen hollandaises), les Bleuettes auraient peut-être placé l'une des leurs dans l'équipe-type de l'Euro. tout du moins, se seraient fait moins discrètes dans les bilans chiffrés. Seule Catherine Gabriel arrive en tête d'un classement annexe, celui des penaltys arrêtes : la gardienne de Besançon a remporté 6 face-à-face (sur 15) en 7 matches.

Dans la hiérarchie des marqueuses, il faut descendre jusqu'à la vingt-sixième position pour trouver, enfin, l'abréviation « FRA ». Loin des 50 réalisations de la Portugaise Monica Soares, Alizée Frécon en compte à peine plus de la moitié (27). Toutefois, si l'on prend pour critère le rapport buts/tentatives, le talent bisontin détient le cinquième meilleur ratio du Top 40 proposé par l'EHF. 68 %, 27 sur 40, bien au-dessus de la moyenne générale de la formation d'Eric Baradat (54 %). Voir la sœur cadette de Romane, ailière gauche au Havre, à un tel degré de performance n'a rien d'étonnant. Ces deux derniers étés, chez les jeunes, elle avait déjà commis quelques coups d'éclat (9/14 dans un France – Pays-Bas de l'Euro 2011). Au Danemark, alors que Kalidiatou Niakaté est apparue intermittente sur la base arrière, que Mélissa Agathe a été surtout utilisée comme joueuse d'appoint, la meneuse de jeu de 19 ans s'est emparée, avec entrain, des commandes de l'attaque française. Remisant, dans l'intérêt supérieur de la nation, ses compétences à l'aile gauche. « Le coach m'avait dit que je devais tourner aux deux postes, raconte-t-elle. Finalement, j'ai plus évolué en demi-centre. » Un rôle proche de celui tenu « presque toute la saison » à l'ESBF, mais que la numéro 7 tricolore n'imagine pas endosser en permanence. « Vu mon gabarit (1,63 m pour 55 kg), je ne resterai pas tout le temps à ce poste. Sur des défenses du type Norvège, des 0-6 très resserrées », la liberté d'expression lui paraît restreinte.


Quoi qu'il en soit, l'explosivité, le goût du risque, la faculté à perforer une défense affichés à Sonderborg puis à Kolding s'inscrivent dans la continuité du travail fourni à Besançon. Au Pôle espoirs dont elle est issue, comme dans son club formateur. « Je ne suis pas étonné, observe le nouvel entraîneur de l'ESBF, Camille Comte. Elle était déjà performante la saison dernière, où elle a eu pas mal de temps de jeu. Ca lui a servi. C'est une fille explosive, qui ne se pose pas de questions, qui a une culture handballistique assez avancée. » Alizée Frécon surfera-t-elle sur cette vague estivale, reviendra-t-elle en LFH (Metz – Besançon en ouverture, le 8 septembre) dotée de responsabilités accrues ? Le technicien doubien n'a rien contre. Ce vent de fraîcheur venu de l'Est n'est pas près de retomber. Son souffle sera aussi nécessaire au printemps prochain, afin de qualifier les Bleuettes pour le Mondial croate.

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