L’obstacle était trop élevé et la France n’a pas eu les moyens de renverser une équipe de Norvège que l’on pensait pourtant à sa portée. Les Tricolores se sont lourdement inclinés 25-35 et leur cheminement vers l’excellence s’arrête là. Ils n’atteindront pas les quarts de finale et sont désormais contraints à disputer d’anonymes matches de classement.
Alors c’est vrai, les Norvégiens ont fait cavalier seul et ont dominé sans trop se forcer une rencontre où les Français n’ont jamais su incarner un quelconque danger, oubliant surtout de jouer collectivement. L’individualisme tricolore est avant tout tombé sur un gardien d’exception. Bien épaulé par une 6-0 très compacte et avec 25 arrêts (à 50%), Torbjörn Bergerud (sur la photo de tête) a été très solide sur sa ligne, excellent à 6m, anticipant le jeu adverse avec une justesse de vieux briscard. Combien de décalages d’ailiers sont venus s’échouer sur son corps longiligne !
Les Tricolores avaient été mis en garde contre la vitesse d’exécution des Nordiques. Après six minutes de jeu, les hommes rouges menaient de cinq buts (2-7), au quart d’heure, le tableau d’affichage avait déjà pris des allures de correction (5-14). Là où un sursaut d’orgueil, un changement de tactique ou un embryon de réaction était attendu, les Français n’ont eu à proposer qu’une pâle copie de ce qui n’avait jamais fonctionné jusque-là. Le retour aux vestiaires va se faire tête baissée, le moral dans les chaussettes et un passif bien trop élevé pour espérer renverser la tendance (13-21).
Les Norvégiens avoueront à la fin de la rencontre qu’ils n’avaient jamais envisagé un tel scénario, qualifiant même ce match de "fantastique". Habités des mêmes intentions, ils vont débuter le second acte sur le même rythme face à des joueurs français et un staff technique totalement désemparés (18-30 à la 47ème). Les Nordiques avaient tué le suspens depuis longtemps, il ne leur restait plus qu’à gérer leur confortable portefeuille et à leur entraîneur de faire tourner l’effectif en vue de reposer des cadres comme l’excellent demi-centre Sagosen ou l’ailier gauche Pedersen. La Norvège a réalisé ce dimanche après-midi son match le plus abouti depuis le début de la compétition. Tant pis, c’est tombé sur la France qui sort de la course au podium par une porte minuscule (score final 25-35)!
La compétition n’est pas terminée pour l’équipe de France. Il lui reste à disputer trois rencontres pour déterminer son classement entre la 9ème et la 16ème place. Très certainement dans le plus grand anonymat d’une salle déserte, dès ce lundi, elle sera opposée à la Roumanie qui a été lourdement éliminée par le Danemark (14-35).
A Erd (22 km sud-ouest de Budapest) Municipal Sport Hall - 8ème de finale
le 18 août 2013 à 14h
France - Norvège 25 - 35 (13 - 21)
Arbitres: KOLAHDOUZAN Majid & MOUSAVIAN Alireza (Iran)
France: gardiens - Herrmann (3/25 - 31'31 de jeu) Bolenor (4/17 - 28'29 de jeu) - Traoré (0/2), Tritta (0/1), Villeminot (5/8), Brkljacic (0/3), Dupuy (1/1), Saidani (0/3), Tournat (2/3), Hoarau (0/1), Seri (4/8), Djeric (2/2), Bouilly (7/8 dont 2/2 pen.), Delecroix (2/8 dont 0/1 pen.), Marie-Joseph (1/3), Vigneron (1/3 dont 1/1 pen.)
Norvège: meilleurs buteurs: Sagosen (en photo ci-dessus - 8/12 dont 1/2 pen.) Eriksen (8/11) à signaler également les 25 arrêts (à 50%) de Bergerud
Le tableau des 8èmes de finale...
Suède |
Belarusse |
31-21 |
France |
Norvège |
25-35 |
Autriche |
Croatie |
25-29 |
Danemark |
Roumanie |
35-14 |
Slovénie |
Egypte |
33-29 |
Espagne |
Hongrie |
25-23 |
Allemagne |
Brésil |
35-26 |
Serbie |
Qatar |
27-24 |
Les quarts de finale... ce mardi
à 10h |
Suède |
Croatie |
|
Norvège |
Danemark |
à 12h30 |
Slovénie |
Allemagne |
|
Serbie |
Espagne |
Les résultats complets de ces championnats du Monde Jeunes, c'est ici.
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L’avenir de la filière Jeunes… Didier Dinart de plus en plus impliqué ?
Une page se tourne pour cette génération 94-95. Adieu à France Jeunes, bienvenue à France Juniors. Les Saidani et consorts grimpent à l’étage supérieur et retrouveront un nouveau contexte et un staff technique qui ne devrait pas changer. Fort de la médaille de bronze acquise au Mondial juniors en Bosnie courant juillet, le trio Delattre-Bertholet-Teyssier continuera à œuvrer dans cette catégorie. Premier objectif pour le futur groupe : se qualifier pour l’Euro qui l’été prochain aura lieu en Autriche. Ce groupe pourra se renforcer tant certains joueurs blessés, oubliés ou "excusés" n’ont pu être présents en Hongrie. On pense notamment au Cristolien Rémili, aux Chambériens Marescot et Malfondet, au Montpelliérain Thouvenot, aux Nantais Salmont et Cantegrel, au Raphaélois Gaudin ou aux Nîmois Uhlik et Chasseboeuf.
Stabilité chez les futurs juniors, changement en revanche au niveau de l’encadrement chez les Jeunes. La génération 96-97 dans laquelle figure un certain Melvynn Richardson devrait être dirigée par le seul Eric Quintin, Philippe Schlatter (à gauche et à droite sur la photo) prenant du recul tout en restant dans le giron fédéral.
Présent auprès des jeunes masculins sur la plupart des fronts estivaux (en Bosnie et Hongrie), Joël Delplanque a quelques (nouvelles) idées en tête. Le président de la Fédération est déjà intervenu pour rénover l’encadrement de l’équipe de France féminine A. Il pourrait continuer sur cette voie et notamment se pencher sur le fonctionnement de la filière Jeunes. A ce titre, Didier Dinart tout récemment intégré à la DTN pourrait se voir confier une charge d’envergure et remplacer à terme, Sylvain Nouet, le patron de la filière masculine. C'est en prenant soin de ses fondations que le handball tricolore prépare l'avenir.