Rejetées en poule de classement après leur défaite face au Danemark, les Françaises ont maintenant comme objectif de réaliser le sans faute pour atteindre la 9° place finale. Et même privées de Nelly Plazanet leur capitaine, elles ont fait un pas décisif vers le match de classement 9-10 en s’imposant sur une Espagne bien trop limitée offensivement pour pouvoir contrer les envies tricolores.
Mais si la victoire 23-19 est belle, le contenu laisse encore bien à désirer… L’Espagne n’avait pas grand-chose à offrir pour contrer le jeu français. Des 1x1 externes permanents avec très peu de libérations aux ailes et surtout un manque criard de puissance à 9 mètres où seule Andréa Zaldua Urresti aura été un petit danger dans ce domaine. Pour emballer les choses et s’imposer encore plus tranquillement il manque encore pas mal de choses, de petits détails qui font toute la différence. Faire disparaître toutes ces pertes de balles idiotes non provoquées par une défense agressive, style marcher au milieu de terrain ou reprise de dribble quand ce n’est pas une bonne vieille passe en touche sur un début de mouvement. Mais il faudra aussi progresser dans la gestion individuelle de la balle. Trop peu de jeu avec le gardien au shoot… Il lui suffit de jouer en miroir pour s’opposer tranquillement à 80% des shoots, pas de variation d’intensité dans les shoots ou de lecture sur la dernière passe, bref un manque un peu criard de savoir faire qui minent complètement le potentiel athlétique d’un groupe qui possède quelques perles dans le domaine. Face à l’Espagne ou on l’espère l’Allemagne ou la Slovaquie, il faudra progresser dans la gestion de la balle pour figurer au mieux dans ces matches de classement.
On aura pourtant vu quelques mouvements intéressants face à l’Espagne. Les ibères se méfiant comme de la peste de Sophia Fehri en pivot, la parole était au jeu sur les côtés et le début de match était le royaume du côté droit. Entre buts et 7 mètres obtenus, Elsa Deville et Océane Sercien-Ugolin, la remplaçante de Nelly Plazanet, cela brillait bien à droite pour la France, surtout que côté défense, l’Espagne se heurtait déjà au mur tricolore. Le temps mort de Jenaro Felix allait calmer un peu les choses, mais les Bleuettes avaient quand même la main mise sur le jeu même si l’Espagne arrivait à se rendre dangereuse au score sur un peu de jeu rapide, Marie Lachat dans les buts français s’opposait brillamment à quelques tentatives adverses. L’entrée en jeu de Fiona Carrara au côté de Manon Grimaud allait dynamiser le jeu français. Avec deux meneuses de jeu sur la base arrière, la France perdait en percussion, mais gagnait largement en vitesse et inventivité. Cela payait largement jusqu’aux deux-tiers de la seconde période, moment où là encore la France allait connaître on bon vieux passage à vide, arrivant même à se faire quelques frayeurs sur la fin de match, l’attaque étant purement et simplement quasi aphone sur les dix dernières minutes de jeu. Mais l’essentiel avait été fait dans les 20 premières minutes de cette seconde mi-temps et la France se qualifiait tranquillement vers ce match 9-10 avant même le dernier match face à la Pologne. Les Pays-Bas s’étant imposés sur cette même Pologne avec deux points d’avance sur le duo Espagne – Pays-Bas et les goal average particulier sur ces deux là, les Bleues pourront travailler tranquillement en vu du dernier match de cet Euro pour elles.
A Gdansk, AWFiS
Le mardi 20 août 2013 à 15h00
Espagne - France : 19 - 23 (Mi-temps : 9-11)
400 spectateurs
Arbitres :
MM Simone Zendali (ITA) ITA Stefano Riello (Italie)
Evolution du score : 0-2 5°, 1-4 10°, 4-6 15°, 6-8 20°, 7-10 25°, 9-11 MT - 11-12 35°, 12-15 40°, 13-18 45°, 16-20 50°, 17-22 55°, 19-23 FT.