Avec le Paris SG dans la poule A et le MKB Veszprém dans la poule B, tous les observateurs voyaient ses deux là se défier les yeux dans les yeux pour la grande finale de dimanche à 17h00. Pari gagné, l’ET version 2013 aura sa finale rêvée et sans aucun doute, le choc de ces deux superpuissances du handball européen aura de gros parfums de Champion’s League et peut-être de Final Four.
Que ce soit Dunkerque face aux Hongrois ou Vardar face à Paris, tous les deux auront flanché en seconde partie de leur match. En buttant sur le mur défensif hongrois pour les hommes de Patrick Cazal et en subissant la déferlante offensive parisienne pour les champions de Macédoine.
Eurotournoi | 2013-2014 | | |
|
|
Dunkerque trop juste et trop timoré
L’USDK a fini par plier face à la puissance hongroise. Pourtant pendant quasiment toute la première mi-temps, ces deux là se sont regardés bien droit dans les yeux. L’entrée de Mirko Allilovic dans les buts du MKB et le manque de rotations sur la base arrière pour les Nordistes auront eu raison des belles promesses dunkerquoises sur le premier acte.
Ces belles promesses vont même faire frémir le Rhenus bien en son et lumière pour cet après-midi du samedi réservé traditionnellement à des « demi-finales » dans chaque poule. La défense de Dunkerque poussait quasiment chaque fois les Hongrois au refus de jeu. Les duels étaient épiques ! Mohammed Mokrani regardait droit dans les yeux Momir Ilic, la jeunesse de Benjamin Afgour rivalisait avec celle de l’iranien Moussavi, Baptiste Butto défiait Tamas Ivancsik alors que de l’autre côté Jaleleddine Touati en faisait de même avec son frère Gergo. Quant à Bastien Lamon inutile de dire que Chema Rodriguez passait un sale quart d’heure en face de lui. A hauteur de terrain, les chocs étaient souvent bruyants et cela piquait de partout. Une 5-1 nordiste avec beaucoup de volume et de solidarité répondait quasiment du tac au tac à la 6-0 en béton armé de Veszprém.
Malheureusement pour les ambitions de finale de Dunkerque, ses hommes allaient être rattrapés par la fatigue. Privés de Christopher Rambo, Romain Guillard, Mickaël Grocaut et Erwan Siakam, la base arrière n’en pouvait plus de chercher à percer le blindage magyar. Surtout qu’à la place d’un Nandor Fazekas un peu dans le dur, succédait un certain Mirko Allilovic qui bouclait l’accès à sa cage quasiment pendant les 20 premières minutes de cette seconde période. Résultat 3 malheureux petits buts à se mettre sous la dent pour les Nordistes et un Vincent Gérard qui malgré de belles prouesses ne peut contenir à lui tout seul la vague des contre-attaques adverses. La messe était dite, le petit regain de forme sur les dix dernières minutes ne va qu’atténuer la douloureuse. Un peu trop timorés sur engagements, ayant de vraies sautes de concentration individuelle en défense et tentant parfois de sauver la patrie tout seul, les Dunkerquois laissaient passer une occasion de s’offrir une grosse pointure européenne comme le MK. A voir si les leçons auront porté leurs fruits lors de la petite finale face au HC Vardar cet après-midi.
ET Poule B | 2013-2014 | |
|
|
|
Paris va vite devenir magique
Le Paris SG Handball a encore fait une démonstration de force et de talent en explosant de 11 buts un Vardar pourtant beaucoup plus en jambes que la veille face à Aragon. L’addition de talents commence à se faire dans le meilleur des mondes à Paris et si cela continue, ce sont les adversaires qui payeront cash la douloureuse.
Pour ce qui est de Vardar, la facture finale a été de 11 buts. Autant dire un monde pour une équipe qui ambitionne de faire partie du gratin européen. La raison à cela, sans doute en premier l’indigence des performances de leurs gardiens. Entre Inaki Malumbres, l’Espagno tout juste arrivé dans le groupe, qui va plus faire dans la performance batracienne qu’autre chose et l’immense Strahinja Milic qui lui arrosait consciencieusement ses racines pour les ancrer bien profond dans le parquet du Rhenus, les Macédoniens auront été un peu trahis par leur arrière garde. Bon il faut aussi admettre que la défense n’a pas fait grand-chose pour les aider et que même l’attaque à mis souvent du sien pour offrir des ballons de contre-attaque à l’armada parisienne. Comme côté Paris on avait visiblement pas envie de voir le Vardar contrarier les plans de finale, l’application était maximum aussi bien défensive qu’offensive et la démonstration avait tendance à faire lever les travées du Rhenus.
Mikkel Hansen va régaler son monde avec quelques buts venus d’ailleurs. Tir pleine lucarne en appui sur coup franc protégé, un contre un externe dévastateur et pour finir, le clou du spectacle un tir en kung-fu à 9 mètres sur une passe de Marko Kopljar… Sauf que ce ne fut pas le seul à faire le show ! Geoffrey M’Tima va lui aussi s’offrir quelques moments d’extase, Marko Kopljar devient de plus en plus ce qui se fait de mieux sur le poste d’arrière droit dans la planète Handball ! Quant à Igor Vori, il a encore fait un 100% au tir avec une activité énorme à tous les bouts du terrain. Celui là, cela fait juste quelques semaines qu’il a intégré l’effectif parisien mais on a l’impression qu’il fait partie des meubles de la maison francilienne. Mais du meuble de luxe solide en bois massif ! Pas du clinquant avec beaucoup de vernis ! Comme les rotations parisiennes ne changeaient en rien la performance, les Macédoniens vont vite baisser pavillon en seconde période, malgré un Alex Dushebaev qui transpire le handball par tous les pores de la peau. Paris à donc rendez-vous avec Veszprém à 17h00. Battus déjà deux fois par les Hongrois en préparation, le Paris SG a le choix entre deux maximes : « Jamais deux sans trois » ou « Une fois, ça passe. Deux fois, ça lasse… Trois fois, ça casse ! »
ET Poule A | 2013-2014 | |
|
|
|