Toulouse réalise le meilleur coup d'une entame de championnat et peut même nourrir quelques regrets car le succès était largement à sa portée (29-29). Paris n'a répondu que par à-coups et a manqué de solutions pour s'imposer.
Et encore les Parisiens peuvent s'estimer heureux. Alors que la fièvre s'emparait du palais des sports de la ville rose et que les Toulousains semblaient prêts à emballer le compteur, ils sont restés au contact grâce à la bonne prestation de Patrice Annonay dans les buts en seconde période et à la lucidité de Samuel Honrubia sur son aile. Sinon pour le reste, la copie est à revoir ! Et avant une semaine où Chambéry, mercredi en championnat et Minsk, samedi en Ligue des Champions se déplacent dans la Capitale, Philippe Gardent et son adjoint Thierry Perreux ont du travail devant eux et quelques recadrages (encore) à effectuer.
Quand Paris a commencé par prendre une avance substantielle (2-5 à la 6ème), beaucoup ont pensé que les champions de France allaient livrer un récital et que Toulouse allait véritablement souffrir. Et puis Joël Da Silva a posé son 1er temps mort, a recadré ses ouailles et le Fénix s'est métamorphosé. Notamment en défense où le Monténégrin Osmajic (notre photo du bas), clé à molettes en main, a revissé tous les boulons et donné de la voix pour que les moindres espaces soient réduits. Les arrières parisiens ne vont plus trouver de solutions, seuls les ailiers (Honrubia à gauche, Melic à droite) vont parvenir à assurer le score. Cette équipe du PSG si fringante en finale de l'EuroTournoi face à Veszprem avait perdu bon nombre de répères, en tout cas collectif (8-8 à la 16ème). Toulouse va continuer sur le même tempo, bien exploiter ses montées de balle et rester sérieux en défense. La neutralisation sera totale puisque les deux équipes vont rentrer aux vestiaires sans qu'aucune n'ait pris un quelconque ascendant (16-16).
A la reprise, Patrice Annonay remplaçait Jose Manuel Sierra dans les cages parisiennes, en face, Wesley Pardin suppléait Gonzalo Perez de Vargas. Pourtant, les Toulousains n'allaient pas s'arrêter sur leur lancée, Jérôme Fernandez omniprésent dans le 1er acte allait trouver en Nemanja Ilic un précieux relais pour alimenter la marque. Alors que Igor Vor, le pivot francilien venait de prendre son 3ème deux minutes, le petit ailier serbe permettait à son équipe de s'offrir un avantage inespéré (23-20 à la 42ème). Le PSG va mettre du temps avant de se défaire de cette emprise. Sous l'impulsion d'un Mikkel Hansen, enfin productif, les hommes de Philippe Gardent recollaient au score sans pour autant passer devant (29-28 à moins de 2 minutes du buzzer). C'est dans ce laps de temps ultime que Toulouse va louper le coup parfait. Un tir trop rapidement lâché, Fahrudin Mélic qui égalise à 29 partout, un ultime jet à 7 m injustement accordé par les arbitres à Jérôme Fernandez qui trouve Annonay sur sa trajectoire, le score n'évoluait pas et les deux équipes se quittaient sur ce partage des points.
Avant le match, les Toulousains auraient signé pour un tel scénario, les Parisiens eux, s'en seraient bien passé. "Cette saison, il n'y aura aucun match facile, analysait Daniel Narcisse au micro de Canal+, notre défense n'a jamais réussi à leur poser des problèmes, ça les a mis en confiance." Après le Trophée des Champions et l'élimination en demi-finale par Chambéry, c'est en moins d'une semaine, le 2ème avertissement sans trop de frais pour l'équipe de la Capitale. Avant d'accueillir (encore) Chambéry mercredi en championnat, et Minsk (samedi) en Ligue des Champions, une explication de textes de la part de Philippe Gardent est sans doute nécessaire.
Pour Toulouse, la saison débute de la meilleure des façons qui soit. Le prochain déplacement à Dunkerque mercredi, aura valeur de test, ou plutôt de confirmation car désormais, les Hauts-Garonnais sont conscients qu'ils peuvent affronter toutes les équipes sans trembler. "On aurait mérité la victoire, regrettait Gonzalo Perez de Vargas, le portier espagnol mais bon, ce n'est pas mal pour un début. Pour ma part, je ne suis pas satisfait car j'aurais pu être plus performant. Honrubia m'a fait beaucoup de mal sur son aile. Au début de la rencontre, on était trop tendre et puis par la suite, cela s'est amélioré. Mais sincèrement je suis heureux d'être là et fier de mes partenaires. Il faudra compter avec Toulouse cette saison. Surtout si on est capable de renouveler ce type de match. On peut avoir de réelles ambitions, il faut continuer comme cela dès la semaine prochaine à Dunkerque."
A Toulouse, Palais des Sports Compans-Caffarelli
Le 12 septembre 2013 - 20h45
Fenix Toulouse - PSG handball : 29-29 (Mi-temps : 16-16)
4000 spectateurs
Arbitres: Laurent Reveret & Stevann Pichon
Toulouse - gardiens: Perez de Vargas (5 arrêts/13) Pardin (7 arrêts/13) buteurs: Fernandez (9/15 dont 3/6 pen), Ilic (7/10 dont 2/2 pen.), Porte (4/5), Van Cauwenberghe (4/6), Montoro (3/7), Chelle (2/2), Andjelkovic (1/3), Gilbert, Calvel, Osmajic.
Paris - gardiens: Annonay (6 arrêts/13) Sierra (4/12) buteurs: Honrubia (7/8) Melic (5/7 dont 3/3 pen) Hansen (4/9) Kopljar (4/5) Abalo (3/6) Csaszar (2/2) Vori (2/3) Gunnarsson (1/1) Narcisse (1/2) Gojun, Garcia.