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D1M: Les ténors sont là sauf Paris et Chambéry

LMSL

samedi 14 septembre 2013 - © Yves Michel

 7 min 33 de lecture

Ce n'est que la 1ère journée mais déjà certaines équipes ont montré de l'ambition. C'est le cas en haut de classement pour Montpellier, Nantes, Dunkerque et St Raphaël. Le PSG et Chambéry ont laissé un point en route mais auront l'occasion de se rattraper. Ce sera dur en revanche pour Aix, Nîmes, Ivry et Dijon. Le championnat LNH débute sur un bon rythme et aucune équipe n'est à l'abri d'une surprise.  

Pure formalité pour les pros de Montpellier qui avoir après passé le week-end à regarder leur centre de formation les suppléer sur le Trophée des Champions, étaient dans un état de fraîcheur maximum pour recevoir avec tous les égards, Pays d'Aix. Les partenaires de Dragan Gajic (notre photo de tête - auteur d'un remarquable 10/10) n'ont pas fait des génuflexions très longtemps puisqu'après le traditionnel quart d'heure d'observation, ils ont pris le contrôle du tableau d'affichage sans jamais l'abandonner (21-12 à la pause). Les Provençaux vont bien tenter de réagir par le biais de Vasilakis ou Goni Leoz mais à chaque fois, le MAHB va contrer et garder son avantage conséquent (40-28). Il y avait une classe d'écart entre ces deux équipes-là. Une va viser la tête de course, l'autre le maintien.

 

C'est en patron que Nantes s'est imposé à Ivry. Auteurs d'une entame catastrophique (1-6 à la 14ème) où très vite la défense manquant d'agressivité a pris l'eau, les Val-de-Marnais ont couru après le score sans pouvoir remonter leur lourd handicap. Et encore, heureusement qu'ils possèdent dans leurs rangs (un peu à l'image de Créteil la saison passée), des jeunes capables d'effacer en partie les carences de leurs aînés. Les 45 minutes pendant lesquelles Nantes a fait ce qu'il a voulu, Rudovic et Humet les deux recrues, ont été totalement transparents. Pablo Simonet (notre photo), Thomas Zirn, Romuald Kolle et surtout Victorien Mabire (auteur à eux quatre de quinze des 24 buts ivryens) ont maintenu leur équipe à flots. "On est là pour faire souffler les titulaires du poste, confiait Victorien Mabire, mais quand on peut saisir sa chance, il ne faut pas hésiter. Ce match a été à l'image de ce qu'on a fait en prépa. Chaotique et sans rythme en 1ère mi-temps, en 2ème, on relève la tête et on montre un meilleure visage." Sur le dernier quart d'heure et alors que l'écart était de 10 buts en sa faveur, le "H" s'est inconsciemment relâché sans pour autant perdre pied. Ivry en a profité pour réduire le score mais trop tard, le mal était fait (24-29). "On ne prend que six buts en 1ère, savourait Rock Feliho, le patron de la défense nantaise. Commencer à l'extérieur à Ivry, ce n'est jamais évident. A -10, ils ont eu une réaction d'orgueil et ce n'est pas surprenant qu'ils reviennent. Nous, on voulait que ce 1er match de la saison ne soit pas une mauvaise surprise. On a imposé notre rythme donc la soirée est positive." Les Nantais retrouveront Sélestat cette semaine avant d'affronter Montpellier.

A Tremblay, la force de frappe d'Audray Tuzolana (notre photo) n'a pas suffi. Auteur de huit buts et de quatre passes décisives, l'arrière gauche a été emporté par la vague nordiste. Dunkerque a idéalement préparé son match de Ligue des Champions (dimanche prochain à Kielce), mais avant, (mercredi), il y aura la réception de Toulouse. Les hommes de Patrick Cazal ont bataillé vingt bonnes minutes avant de prendre le contrôle des opérations (8-10). Une trop grande fébrilité avec à chaque fois, un ballon perdu va pénaliser une équipe tremblaysienne qui encore cette saison, a pourtant fière allure. Le tout est de savoir si l'amalgame va se faire. Tout part de la défense et c'est dans ce secteur que les locaux ont pêché. L'USDK va compter jusqu'à 7 buts d'avance dans le money-time (21-28 à la 55ème) et Tremblay connaître un peu plus de réussite en réduisant le score jusqu'au buzzer (26-30).

Merci Detrez ! Chambéry doit une fière chandelle à son pivot qui à 20 secondes de la fin a arraché le point du match nul (30-30). Un moindre mal tant Cesson a montré de belles dispositions notamment en défense et fait la course en tête durant quasiment toute la 1ère période (15-15 à la pause). Le second acte va être tout aussi disputé, les deux équipes restant très proches l’une de l’autre. Après 20 minutes de neutralisation,  les Savoyards prennent l’avantage (25-27 à la 52ème), Cesson réagit, les deux gardiens (Genty côté breton, Dumoulin en face) sortent quelques ballons chauds et à 2’ de la fin, les compteurs reviennent à égalité (29-29). Alors que Bertrand Gille vient de prendre un carton rouge et que Benoit Doré (notre photo), inscrit le but qui peut donner la victoire à Cesson, Greg Detrez est le plus malin de tous, marque et permet aux récents vainqueurs du Trophée des Champions, de repartir avec le point du match nul. Pour autant ce point pris fait l’affaire des Bretons.

Quatre questions à David Christmann, l’entraîneur de Cesson-Rennes

Etes-vous satisfait de ce match nul ?
Je pense qu’on peut l’être car chacune des deux équipes peut gagner. On a mené en ayant une balle de +3, eux aussi donc, ils égalisent à la dernière minute. Face à un tel adversaire, c’est un bon point.

Vous avez ainsi pu évaluer la qualité de votre équipe…
Ouvrir le compteur et qui plus est contre une équipe du haut du tableau est important.  Nous sommes en reconstruction après les départs de Ternel et Boultif mais aussi après les déboires financiers de l’été dus au retrait d’un partenaire (Volkswagen). Comme chaque fois on a relevé la tête, on arrive à s’en sortir en essayant de recruter juste, en incorporant des jeunes du centre de formation mais c’est très dur. On a même été obligé de faire des choix, en ne renouvelant pas Nico (Lemonne). Sans oublier la grave blessure de Jérémy Suty qui nous pénalise, il manque une rotation et il faut faire avec.

Refaire une aussi bonne saison que celle écoulée, est impossible ?
Pour nous, cette saison a été exceptionnelle. Beaucoup de matches nous ont souri et on a réussi à faire de bons résultats face à des équipes du haut de tableau (Nantes, St Raphaël). Cette année, on a vraiment l’ambition de faire aussi bien. Après, le classement ne veut pas dire grand-chose, c’est aléatoire et cela dépend de ce que font les autres. On va déjà fixer le maintien comme objectif et si on peut grappiller des places, on ne se gênera pas.

Le début de calendrier ne vous épargne pas…
En effet, on va se déplacer à Nîmes, puis ensuite en championnat, affronter Paris, Nantes, Montpellier et St Raphaël. Que du lourd ! Cela ne va pas nous aider à prendre de l'avance et c’est la raison pour laquelle on doit être content de ce résultat face à Chambéry. Avec l’avant-dernier budget de LNH, il faut rester humble mais on a l’équipe pour faire des coups.  

L'apprentissage sera long mais avec le professeur Lathoud, Dijon pourrait apprendre vite. Malgré les sauvetages de leur portier Nebosja Stojinovic (15 arrêts), Dijon est resté à quai à Sélestat, un adversaire direct pour le maintien. Après une entame catastrophique (11-4 à la 20ème), les Bourguignons ont laissé passer l'orage alsacien et ont retrouvé quelques vertus en fin de rencontre. A un moment, il faut bien le reconnaître où l'affaire était entendue. Score final 25-21, Sélestat et Kévin Beretta (notre photo) ont rempli leur contrat mais passeront un vrai test, en fin de semaine à Nantes. Dijon accueillera... Montpellier et ça risque encore de piquer.

Une défaite peut-elle être prometteuse ? Les joueurs nîmois sont d’ores et déjà impatients de tester leurs capacités dans un autre contexte que celui de St Raphaël. Une avalanche de buts de part et d’autre, un score en faveur des Varois dès les 1ères minutes (8-5 à la 12ème), Djukanovic intraitable dans ses cages qui prouve qu’à 34 ans, avec  17 arrêts, il est toujours aussi vert, Nîmes qui se ressaisit et comble une partie de son retard avant de sombrer une nouvelle fois (24-16 à la 36ème), le public du palais des sports s’attendait dès lors à ce que les camarades de Raphaël Caucheteux (notre photo – auteur de 10 buts)  infligent une sévère correction aux promus. Rien de tout cela. Certes, au final, Nîmes s’incline de deux buts mais les hommes de Jérôme Chauvet ont failli rétablir une situation très mal embarquée.

 

La semaine à venir, la 2ème journée en LNH sera scindée en plusieurs parties. Deux matches mercredi (PSG-Chambéry et Dunkerque-Toulouse) pour permettre aux deux clubs qui reçoivent de bien préparer leur rendez-vous en Ligue des Champions: samedi pour les Parisiens contre les Biélorusses de Minsk, dimanche pour les Nordistes, chez les Polonais de Kielce). Cette 2ème journée se poursuivra vendredi et samedi avec respectivement 3 et 2 rencontres.

D1M: Les ténors sont là sauf Paris et Chambéry 

LMSL

samedi 14 septembre 2013 - © Yves Michel

 7 min 33 de lecture

Ce n'est que la 1ère journée mais déjà certaines équipes ont montré de l'ambition. C'est le cas en haut de classement pour Montpellier, Nantes, Dunkerque et St Raphaël. Le PSG et Chambéry ont laissé un point en route mais auront l'occasion de se rattraper. Ce sera dur en revanche pour Aix, Nîmes, Ivry et Dijon. Le championnat LNH débute sur un bon rythme et aucune équipe n'est à l'abri d'une surprise.  

Pure formalité pour les pros de Montpellier qui avoir après passé le week-end à regarder leur centre de formation les suppléer sur le Trophée des Champions, étaient dans un état de fraîcheur maximum pour recevoir avec tous les égards, Pays d'Aix. Les partenaires de Dragan Gajic (notre photo de tête - auteur d'un remarquable 10/10) n'ont pas fait des génuflexions très longtemps puisqu'après le traditionnel quart d'heure d'observation, ils ont pris le contrôle du tableau d'affichage sans jamais l'abandonner (21-12 à la pause). Les Provençaux vont bien tenter de réagir par le biais de Vasilakis ou Goni Leoz mais à chaque fois, le MAHB va contrer et garder son avantage conséquent (40-28). Il y avait une classe d'écart entre ces deux équipes-là. Une va viser la tête de course, l'autre le maintien.

 

C'est en patron que Nantes s'est imposé à Ivry. Auteurs d'une entame catastrophique (1-6 à la 14ème) où très vite la défense manquant d'agressivité a pris l'eau, les Val-de-Marnais ont couru après le score sans pouvoir remonter leur lourd handicap. Et encore, heureusement qu'ils possèdent dans leurs rangs (un peu à l'image de Créteil la saison passée), des jeunes capables d'effacer en partie les carences de leurs aînés. Les 45 minutes pendant lesquelles Nantes a fait ce qu'il a voulu, Rudovic et Humet les deux recrues, ont été totalement transparents. Pablo Simonet (notre photo), Thomas Zirn, Romuald Kolle et surtout Victorien Mabire (auteur à eux quatre de quinze des 24 buts ivryens) ont maintenu leur équipe à flots. "On est là pour faire souffler les titulaires du poste, confiait Victorien Mabire, mais quand on peut saisir sa chance, il ne faut pas hésiter. Ce match a été à l'image de ce qu'on a fait en prépa. Chaotique et sans rythme en 1ère mi-temps, en 2ème, on relève la tête et on montre un meilleure visage." Sur le dernier quart d'heure et alors que l'écart était de 10 buts en sa faveur, le "H" s'est inconsciemment relâché sans pour autant perdre pied. Ivry en a profité pour réduire le score mais trop tard, le mal était fait (24-29). "On ne prend que six buts en 1ère, savourait Rock Feliho, le patron de la défense nantaise. Commencer à l'extérieur à Ivry, ce n'est jamais évident. A -10, ils ont eu une réaction d'orgueil et ce n'est pas surprenant qu'ils reviennent. Nous, on voulait que ce 1er match de la saison ne soit pas une mauvaise surprise. On a imposé notre rythme donc la soirée est positive." Les Nantais retrouveront Sélestat cette semaine avant d'affronter Montpellier.

A Tremblay, la force de frappe d'Audray Tuzolana (notre photo) n'a pas suffi. Auteur de huit buts et de quatre passes décisives, l'arrière gauche a été emporté par la vague nordiste. Dunkerque a idéalement préparé son match de Ligue des Champions (dimanche prochain à Kielce), mais avant, (mercredi), il y aura la réception de Toulouse. Les hommes de Patrick Cazal ont bataillé vingt bonnes minutes avant de prendre le contrôle des opérations (8-10). Une trop grande fébrilité avec à chaque fois, un ballon perdu va pénaliser une équipe tremblaysienne qui encore cette saison, a pourtant fière allure. Le tout est de savoir si l'amalgame va se faire. Tout part de la défense et c'est dans ce secteur que les locaux ont pêché. L'USDK va compter jusqu'à 7 buts d'avance dans le money-time (21-28 à la 55ème) et Tremblay connaître un peu plus de réussite en réduisant le score jusqu'au buzzer (26-30).

Merci Detrez ! Chambéry doit une fière chandelle à son pivot qui à 20 secondes de la fin a arraché le point du match nul (30-30). Un moindre mal tant Cesson a montré de belles dispositions notamment en défense et fait la course en tête durant quasiment toute la 1ère période (15-15 à la pause). Le second acte va être tout aussi disputé, les deux équipes restant très proches l’une de l’autre. Après 20 minutes de neutralisation,  les Savoyards prennent l’avantage (25-27 à la 52ème), Cesson réagit, les deux gardiens (Genty côté breton, Dumoulin en face) sortent quelques ballons chauds et à 2’ de la fin, les compteurs reviennent à égalité (29-29). Alors que Bertrand Gille vient de prendre un carton rouge et que Benoit Doré (notre photo), inscrit le but qui peut donner la victoire à Cesson, Greg Detrez est le plus malin de tous, marque et permet aux récents vainqueurs du Trophée des Champions, de repartir avec le point du match nul. Pour autant ce point pris fait l’affaire des Bretons.

Quatre questions à David Christmann, l’entraîneur de Cesson-Rennes

Etes-vous satisfait de ce match nul ?
Je pense qu’on peut l’être car chacune des deux équipes peut gagner. On a mené en ayant une balle de +3, eux aussi donc, ils égalisent à la dernière minute. Face à un tel adversaire, c’est un bon point.

Vous avez ainsi pu évaluer la qualité de votre équipe…
Ouvrir le compteur et qui plus est contre une équipe du haut du tableau est important.  Nous sommes en reconstruction après les départs de Ternel et Boultif mais aussi après les déboires financiers de l’été dus au retrait d’un partenaire (Volkswagen). Comme chaque fois on a relevé la tête, on arrive à s’en sortir en essayant de recruter juste, en incorporant des jeunes du centre de formation mais c’est très dur. On a même été obligé de faire des choix, en ne renouvelant pas Nico (Lemonne). Sans oublier la grave blessure de Jérémy Suty qui nous pénalise, il manque une rotation et il faut faire avec.

Refaire une aussi bonne saison que celle écoulée, est impossible ?
Pour nous, cette saison a été exceptionnelle. Beaucoup de matches nous ont souri et on a réussi à faire de bons résultats face à des équipes du haut de tableau (Nantes, St Raphaël). Cette année, on a vraiment l’ambition de faire aussi bien. Après, le classement ne veut pas dire grand-chose, c’est aléatoire et cela dépend de ce que font les autres. On va déjà fixer le maintien comme objectif et si on peut grappiller des places, on ne se gênera pas.

Le début de calendrier ne vous épargne pas…
En effet, on va se déplacer à Nîmes, puis ensuite en championnat, affronter Paris, Nantes, Montpellier et St Raphaël. Que du lourd ! Cela ne va pas nous aider à prendre de l'avance et c’est la raison pour laquelle on doit être content de ce résultat face à Chambéry. Avec l’avant-dernier budget de LNH, il faut rester humble mais on a l’équipe pour faire des coups.  

L'apprentissage sera long mais avec le professeur Lathoud, Dijon pourrait apprendre vite. Malgré les sauvetages de leur portier Nebosja Stojinovic (15 arrêts), Dijon est resté à quai à Sélestat, un adversaire direct pour le maintien. Après une entame catastrophique (11-4 à la 20ème), les Bourguignons ont laissé passer l'orage alsacien et ont retrouvé quelques vertus en fin de rencontre. A un moment, il faut bien le reconnaître où l'affaire était entendue. Score final 25-21, Sélestat et Kévin Beretta (notre photo) ont rempli leur contrat mais passeront un vrai test, en fin de semaine à Nantes. Dijon accueillera... Montpellier et ça risque encore de piquer.

Une défaite peut-elle être prometteuse ? Les joueurs nîmois sont d’ores et déjà impatients de tester leurs capacités dans un autre contexte que celui de St Raphaël. Une avalanche de buts de part et d’autre, un score en faveur des Varois dès les 1ères minutes (8-5 à la 12ème), Djukanovic intraitable dans ses cages qui prouve qu’à 34 ans, avec  17 arrêts, il est toujours aussi vert, Nîmes qui se ressaisit et comble une partie de son retard avant de sombrer une nouvelle fois (24-16 à la 36ème), le public du palais des sports s’attendait dès lors à ce que les camarades de Raphaël Caucheteux (notre photo – auteur de 10 buts)  infligent une sévère correction aux promus. Rien de tout cela. Certes, au final, Nîmes s’incline de deux buts mais les hommes de Jérôme Chauvet ont failli rétablir une situation très mal embarquée.

 

La semaine à venir, la 2ème journée en LNH sera scindée en plusieurs parties. Deux matches mercredi (PSG-Chambéry et Dunkerque-Toulouse) pour permettre aux deux clubs qui reçoivent de bien préparer leur rendez-vous en Ligue des Champions: samedi pour les Parisiens contre les Biélorusses de Minsk, dimanche pour les Nordistes, chez les Polonais de Kielce). Cette 2ème journée se poursuivra vendredi et samedi avec respectivement 3 et 2 rencontres.

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