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LDC: Paris entre en grinçant dans la compétition

Champion's League

samedi 21 septembre 2013 - Handzone

 7 min 4 de lecture

Paris est entré dans la poule B de la Champion’s League en s’imposant sur les Biélorusses de Minsk. Contrat rempli, prendre les deux points de la victoire était très important pour ce mini championnat qui ne concède que très peu d’erreurs. Reste qu’encore une fois, les Parisiens ont été loin de faire le match parfait et que les doutes du début de saison ont bien trainé pendant presque 50 minutes dans les têtes.

Certes, cette équipe de Minsk est loin d’être un faire valoir… Seizième de finalistes la saison dernière dans cette même compétition, les Biélorusses s’étaient offerts le scalp d’équipes comme Schaffhausen, Szeged et même le Fusche Berlin… Alors en se renforçant avec les Aguirrezabalaga, Nincevic ou autres Bombac, il est clair que les hommes de Boris Denic font partie des équipes très solides cette saison en Champion’s League ! Mais Paris est loin de montrer tous ses talents et surtout de trouver un jeu collectif correspondant à l’addition des dits talents. Si la défense a d’abord été à la hauteur, elle va surtout le devoir grâce à une prestation encore de haute volée de Patrice Annonay ! Pendant 60 minutes, le taulier de la maison parisienne a montré tout son talent et cette fois à la face de l’Europe. Il est clair que sans lui, la chanson de gestes se serait jouée dans un mode dramatique. Car à l’autre bout du terrain, l’attaque parisienne, elle, était en pleine panade. Pas de percussion sur la base arrière, aucune prise d’intervalle tranchante et surtout une qualité de passe à la limite de l’indigence. Entre erreurs de transmission et échecs face à Dimitri Pejanovic, qui du haut de ses presque 40 ans et de son expérience (notamment avec l’équipe nationale de Serbie) aura fait douter quasiment toute l’armada du PSG. On était loin de la démonstration de jeu et de collectif vue à l’EuroTournoi en fin de préparation. Le pire était sans doute ce passage à 6 contre 4 en fin de première période où Paris tombait dans le médiocre... loupant le coche dans les grandes largeurs. Les joueurs de Philippe Gardent parvenaient toutefois à regagner les vestiaires avec une longueur d'avance (12-11). Mais des passages douteux et même foireux, Paris les avait empilés avec bien trop d’application depuis le coup de sifflet initial pour que ce match soit une formalité.

Heureusement, le talent individuel est parfois capable de faire seul la différence. Daniel Narcisse, Igor Vori ou Luc Abalo allaient le montrer les uns après les autres, mais cela ne suffisait pas pour prendre le large au score. Au contraire, Minsk paradait tranquillement en milieu de seconde période et la Halle Carpentier commençait à trouver la plaisanterie de moins en moins drôle. A moins 3 à 15 minutes de la fin, les choses viraient même au vinaigre avant qu’un changement de défense ne perturbe complètement la belle mécanique Biélorusse. Passés en 5-1 avec Igor Vori en 1 avancé, Paris allait étouffer les Bombac, Doborac et compagnie pour offrir des ballons de voltigeur à Luc Abalo qui ne se faisait pas prier pour renverser la vapeur et sceller enfin ce 1er succès tant attendu dans la plus prestigieuse des compétitions européennes.

Il va falloir resserrer les boulons avant de se rendre la semaine prochaine pour affronter le Metalurg à Skopje. Les Macédoniens viennent de prendre les deux points de la victoire à Thun en Suisse. Quand on sait que le grand Barca a perdu des plumes dans cette même bonne ville de Skopje mais cette fois face au Vardar dans le même temps, on se dit que sans une petite révolution rapide dans le jeu, Paris risque bien de voir le voyage en Macédoine se compliquer bigrement.

A Paris, Salle Carpentier
Le samedi 21 septembre 2013 à 16h00
Paris SG Handball - HC Dinamo Minsk : 34 - 30 (Mi-temps : 12-11)

2 700 spectateurs
Arbitres :
MM Jan Erik Leandersson et Mikael Lindroos (Finlande)

Les statistiques des joueurs en cliquant ICI 

Evolution du score : 2-0 5°, 4-3 10°, 5-5 15°, 8-8 20°, 10-10 25°, 12-11 MT - 13-15 35°, 17-18 40°, 21-22 45°, 26-24 50°, 30-27 55°, 34-30 FT.

Les Réactions à la fin de la rencontre....

Comme il en a le secret, Luc Abalo (ci-dessus) a mis le feu en fin de rencontre et c’est sous son impulsion que le PSG a pris un avantage conséquent et s’est imposé:

« C’est vrai que par moments, cela paraissait compliqué mais c’est le lot d’une équipe qui est en construction et qui aborde une compétition comme la Ligue des  Champions. On a joué avec le stress une 1ère mi-temps qui je pense de l’extérieur, n’était pas belle à regarder. On n’a pas pris de risques et en 2ème mi-temps, on s’est véritablement fait plaisir. L’envie de gagner est toujours là mais la dynamique de début de saison ne nous aide pas à nous lâcher en Ligue des Champions. Ce n’est pas catastrophique mais comme nous sommes exigeants avec nous-mêmes, on ne s’attendait pas à connaître autant de difficultés en ce début de saison. » 

Ibou Diaw (notre photo) reste une des valeurs sûres du PSG notamment en défense, pour le moment, en attendant le réveil de Gojun (bien endormi depuis le début) et de Vori, c’est lui qui est à la manœuvre:

« Un 1er match en Ligue des Champions, c’est toujours assez spécial. On a tardé à ouvrir le score, ils sont passés devant mais on a su revenir et s’imposer, c’est bien là l’essentiel. Etre à la fin à quatre buts devant, cela ne nous laisse pas beaucoup de marge pour l’extérieur, mais bon, il va falloir aller faire le travail là-bas. C’est sûr qu’il y a encore des réglages à faire, notamment en défense, mais il ne faut pas oublier qu’on a eu 7 nouveaux joueurs la saison dernière, cinq cette année et c’est normal, tout ne peut pas être parfait. »

Habitué à des arènes en fusion comme il a pu le connaitre lorsqu’il jouait à Kiel, Daniel Narcisse  reste convaincu que les soucis à l’allumage que rencontre le PSG ne sont que passagers. Le capitaine parisien souhaite être entendu du côté de ses coéquipiers mais également auprès du public qui n’a pas pu vibrer comme il l’aurait souhaité:

« Les joueurs de Minsk ont utilisé à bon escient toutes les erreurs que l’on a pu commettre. Je trouve qu’on a bien défendu en 1ère période, c’est au niveau de l’attaque qu’on a un peu failli. En 2ème, on a pris beaucoup de buts car on s’est retrouvé souvent à un de moins. On a mis du rythme en fin de match et en renouant avec notre jeu, on a pu faire la différence. Je pense qu’il faudra encore attendre un peu pour voir le meilleur de Paris et comme tout le monde est un peu pressé, on s’énerve et on déjoue. Concernant le public, c’est vrai qu’à Kiel, j’ai connu la véritable ferveur mais le club a 100 ans ! A Paris, là aussi, c’est en construction. Il y a une culture à avoir, c’est aussi notre rôle de les amener avec nous. »



LDC: Paris entre en grinçant dans la compétition 

Champion's League

samedi 21 septembre 2013 - Handzone

 7 min 4 de lecture

Paris est entré dans la poule B de la Champion’s League en s’imposant sur les Biélorusses de Minsk. Contrat rempli, prendre les deux points de la victoire était très important pour ce mini championnat qui ne concède que très peu d’erreurs. Reste qu’encore une fois, les Parisiens ont été loin de faire le match parfait et que les doutes du début de saison ont bien trainé pendant presque 50 minutes dans les têtes.

Certes, cette équipe de Minsk est loin d’être un faire valoir… Seizième de finalistes la saison dernière dans cette même compétition, les Biélorusses s’étaient offerts le scalp d’équipes comme Schaffhausen, Szeged et même le Fusche Berlin… Alors en se renforçant avec les Aguirrezabalaga, Nincevic ou autres Bombac, il est clair que les hommes de Boris Denic font partie des équipes très solides cette saison en Champion’s League ! Mais Paris est loin de montrer tous ses talents et surtout de trouver un jeu collectif correspondant à l’addition des dits talents. Si la défense a d’abord été à la hauteur, elle va surtout le devoir grâce à une prestation encore de haute volée de Patrice Annonay ! Pendant 60 minutes, le taulier de la maison parisienne a montré tout son talent et cette fois à la face de l’Europe. Il est clair que sans lui, la chanson de gestes se serait jouée dans un mode dramatique. Car à l’autre bout du terrain, l’attaque parisienne, elle, était en pleine panade. Pas de percussion sur la base arrière, aucune prise d’intervalle tranchante et surtout une qualité de passe à la limite de l’indigence. Entre erreurs de transmission et échecs face à Dimitri Pejanovic, qui du haut de ses presque 40 ans et de son expérience (notamment avec l’équipe nationale de Serbie) aura fait douter quasiment toute l’armada du PSG. On était loin de la démonstration de jeu et de collectif vue à l’EuroTournoi en fin de préparation. Le pire était sans doute ce passage à 6 contre 4 en fin de première période où Paris tombait dans le médiocre... loupant le coche dans les grandes largeurs. Les joueurs de Philippe Gardent parvenaient toutefois à regagner les vestiaires avec une longueur d'avance (12-11). Mais des passages douteux et même foireux, Paris les avait empilés avec bien trop d’application depuis le coup de sifflet initial pour que ce match soit une formalité.

Heureusement, le talent individuel est parfois capable de faire seul la différence. Daniel Narcisse, Igor Vori ou Luc Abalo allaient le montrer les uns après les autres, mais cela ne suffisait pas pour prendre le large au score. Au contraire, Minsk paradait tranquillement en milieu de seconde période et la Halle Carpentier commençait à trouver la plaisanterie de moins en moins drôle. A moins 3 à 15 minutes de la fin, les choses viraient même au vinaigre avant qu’un changement de défense ne perturbe complètement la belle mécanique Biélorusse. Passés en 5-1 avec Igor Vori en 1 avancé, Paris allait étouffer les Bombac, Doborac et compagnie pour offrir des ballons de voltigeur à Luc Abalo qui ne se faisait pas prier pour renverser la vapeur et sceller enfin ce 1er succès tant attendu dans la plus prestigieuse des compétitions européennes.

Il va falloir resserrer les boulons avant de se rendre la semaine prochaine pour affronter le Metalurg à Skopje. Les Macédoniens viennent de prendre les deux points de la victoire à Thun en Suisse. Quand on sait que le grand Barca a perdu des plumes dans cette même bonne ville de Skopje mais cette fois face au Vardar dans le même temps, on se dit que sans une petite révolution rapide dans le jeu, Paris risque bien de voir le voyage en Macédoine se compliquer bigrement.

A Paris, Salle Carpentier
Le samedi 21 septembre 2013 à 16h00
Paris SG Handball - HC Dinamo Minsk : 34 - 30 (Mi-temps : 12-11)

2 700 spectateurs
Arbitres :
MM Jan Erik Leandersson et Mikael Lindroos (Finlande)

Les statistiques des joueurs en cliquant ICI 

Evolution du score : 2-0 5°, 4-3 10°, 5-5 15°, 8-8 20°, 10-10 25°, 12-11 MT - 13-15 35°, 17-18 40°, 21-22 45°, 26-24 50°, 30-27 55°, 34-30 FT.

Les Réactions à la fin de la rencontre....

Comme il en a le secret, Luc Abalo (ci-dessus) a mis le feu en fin de rencontre et c’est sous son impulsion que le PSG a pris un avantage conséquent et s’est imposé:

« C’est vrai que par moments, cela paraissait compliqué mais c’est le lot d’une équipe qui est en construction et qui aborde une compétition comme la Ligue des  Champions. On a joué avec le stress une 1ère mi-temps qui je pense de l’extérieur, n’était pas belle à regarder. On n’a pas pris de risques et en 2ème mi-temps, on s’est véritablement fait plaisir. L’envie de gagner est toujours là mais la dynamique de début de saison ne nous aide pas à nous lâcher en Ligue des Champions. Ce n’est pas catastrophique mais comme nous sommes exigeants avec nous-mêmes, on ne s’attendait pas à connaître autant de difficultés en ce début de saison. » 

Ibou Diaw (notre photo) reste une des valeurs sûres du PSG notamment en défense, pour le moment, en attendant le réveil de Gojun (bien endormi depuis le début) et de Vori, c’est lui qui est à la manœuvre:

« Un 1er match en Ligue des Champions, c’est toujours assez spécial. On a tardé à ouvrir le score, ils sont passés devant mais on a su revenir et s’imposer, c’est bien là l’essentiel. Etre à la fin à quatre buts devant, cela ne nous laisse pas beaucoup de marge pour l’extérieur, mais bon, il va falloir aller faire le travail là-bas. C’est sûr qu’il y a encore des réglages à faire, notamment en défense, mais il ne faut pas oublier qu’on a eu 7 nouveaux joueurs la saison dernière, cinq cette année et c’est normal, tout ne peut pas être parfait. »

Habitué à des arènes en fusion comme il a pu le connaitre lorsqu’il jouait à Kiel, Daniel Narcisse  reste convaincu que les soucis à l’allumage que rencontre le PSG ne sont que passagers. Le capitaine parisien souhaite être entendu du côté de ses coéquipiers mais également auprès du public qui n’a pas pu vibrer comme il l’aurait souhaité:

« Les joueurs de Minsk ont utilisé à bon escient toutes les erreurs que l’on a pu commettre. Je trouve qu’on a bien défendu en 1ère période, c’est au niveau de l’attaque qu’on a un peu failli. En 2ème, on a pris beaucoup de buts car on s’est retrouvé souvent à un de moins. On a mis du rythme en fin de match et en renouant avec notre jeu, on a pu faire la différence. Je pense qu’il faudra encore attendre un peu pour voir le meilleur de Paris et comme tout le monde est un peu pressé, on s’énerve et on déjoue. Concernant le public, c’est vrai qu’à Kiel, j’ai connu la véritable ferveur mais le club a 100 ans ! A Paris, là aussi, c’est en construction. Il y a une culture à avoir, c’est aussi notre rôle de les amener avec nous. »



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