Pas de miracle en Pologne, en allant défier le Targi Kielce sur ses terres, Dunkerque savait que revenir avec un résultat positif était une sacrée gageure. Les hommes de Patrick Cazal y auront cru pendant 45 minutes avant de s’écrouler complètement dans le dernier quart d’heure pour une défaite assez cinglante 33-23.
Pourtant, côté Nordistes, les armes étaient bien affutées… En premier un Vincent Gérard qui va porter ses partenaires pendant ces fameuses 45 minutes. Impérial de loin, il arrivait même à éteindre un certain Ivan Cupic pourtant maître es finition. Seulement un Croate peut en cacher un autre et si à droite le gaucher était un peu dans le dur, à gauche Manuel Strelk se baladait, ne ratant rien et portant ses couleurs au devant au score. En y ajoutant quelques finasseries jouées parfaitement avec un certain Julen Aguinagalde en pivot et une ou deux mines du duo Lijewski – Jurecki et Kielce avait peu ou prou les choses en main mais avait les plus grandes peines à trouver les bonnes solutions en attaque, butant soit sur un bloc défensif dunkerquois bien en place ou sur ce satané Vincent Gérard qui prouvait rapidement qu’il avait parfaitement la taille « Champion’s League ».
Restait à trouver la bonne carburation offensive et après un premier quart d’heure où la base arrière de l’USDK faisait dans le timoré, Pierre Soudry et consort finissaient par se débloquer le cerveau et enfin tenter face à cette 6-0 composée des Musa, Jurecki, Grabarczyck et consort. Même face à des quintaux et des doubles mètres en pagaille, un bon tir reste une arme majeure. Malheureusement, une fin de première mi-temps où les supériorités étaient très mal gérées et où les ballons tombaient un peu trop facilement des mains côté USDK.
Mais la reprise de jeu allait gommer tout cela ! Christopher Rambo réglait la mire et collait 3 missiles de suite le tout agrémenté d’une passe magique pour Mohamed Mokrani et Dunkerque recollait et regardait les yeux dans les yeux les 3° du dernier Final Four sur leurs terres. Ceci avait pour effet d’un petit peu escagasser le Polonais qui sortait un tantinet la boîte à gifles, voire à mandales mais cela ne calmait pas les envies de bousculer la hiérarchie de leurs adversaires. Mais l’embellie allait se stopper d’un coup d’un seul… Revenus dans la roue de Kielce, les Nordistes encore une fois loupaient deux gestions en suivant en supériorité numérique et cédaient complètement sur l’exclusion temporaire de Jaleleddine Touati qui suivait. Manuel Strelk reprenait son show, Uros Zorman faisait ce qu’il voulait dans la défense adverse et Vincent Gérard n’en pouvait plus d’être le héros et cédait sa place à William Annotel. En six minutes de la 47° à la 53°, le score passait de 22-21 pour Kielce à 28-21 et Dunkerque lâchait complètement la rampe pour finir au final à 10 unités sur son premier match de poule en Champion’s League.
Reste à se refaire une santé cette semaine, d’abord en se rendant mercredi en Alsace pour affronter Sélestat, puis en accueillant d’autres Polonais. Une équipe de Plock qui a failli prendre le meilleur sur sa majesté le THW Kiel et qui a elle aussi de sacrés atouts dans sa manche pour briller à ce niveau. Montpellier peut malheureusement en témoigner.
A Kielce, Hala M.O.S.I.R
Le dimanche 22 septembre 2013 à 19h00
KS Vive Targi Kielce - Dunkerque HB Grand Littoral : 33 - 23 (Mi-temps : 15-11)
4 000 spectateurs
Arbitres :
MM Aleksandar Pandzic et Ivan Mosorinski (Serbie)
Evolution du score : 2-2 5°, 4-2 10°, 7-5 15°, 11-6 20°, 12-10 25°, 15-11 MT - 16-13 35°, 18-17 40°, 20-19 45°, 27-21 50°, 30-22 55°, 33-23 FT.