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LDC : Metz prend du retard

Champion's League

dimanche 6 octobre 2013 - © Laurent Hoppe

 4 min 33 de lecture

Médiocres en première mi-temps, fantomatiques au début de la seconde, les Dragonnes de Moselle ont raté leurs débuts en Ligue des Champions. Elles s'inclinent d'un but contre les Allemandes de Leipzig, bien plus constantes (22-23). La métamorphose de fin de partie, trop tardive, avive les regrets des joueuses de Sandor Rac.

Ce n'était décidément pas une semaine à croiser le chemin d'un club allemand en Ligue des Champions. A l'image des footballeurs marseillais, en milieu de semaine à Dortmund, le Metz Handball s'est incliné contre la deuxième puissance de Bundesliga, le HC Leipzig. Evidemment, ce premier accroc des championnes de France en compétition officielle ne compromet en rien leur qualification pour le tour principal. « Même si on avait gagné, ça n'aurait rien voulu dire, affirme la capitaine des Dragonnes, Nina Kanto. Il y a encore cinq matches à faire, on fera le bilan à la fin. » La contre-performance pose surtout problème car elle a eu lieu aux Arènes, face à un autre candidat autoproclamé au Top 8 continental. « Je suis dégoûtée, souffle Chloé Bulleux. On a mal abordé le match, on n'a vraiment commencé à jouer que dans les vingt dernières minutes. »



Avant, les exigences de la C1 ont semblé trop contraignantes pour le porte-drapeau français. Metz attaquait à reculons, bafouillait ses transmissions (10 pertes de balle à la pause, le double des Allemandes), défendait sans grande conviction. Voire pas du tout, quand l'arrière droit gauchère Susann Müller armait son bras, la Polonaise Karolina Kudlacz transperçait un rideau de papier sur le côté opposé, ou lorsque Natalie Augsburg se faisait oublier à l'aile.

Aux Etats-Unis, on appellerait ça le shutdown. Quarante minutes au ralenti, de subordination à un collectif germanique mieux ordonné, plus mobile, avec Kristina Liscevic et quelques parades de gardiennes pour assurer un service minimum. « Il nous manquait une tireuse de loin » note Ailly Luciano. Ni Marie Prudhomme, ni Lara Gonzalez Ortega (de retour de blessure) n'ont été en mesure d'incarner ce rôle. « On avait les jambes lourdes, avance pour sa part Nina Kanto. On a joué trois gros matches en une semaine, ça s'est vu dans notre jeu ». Notamment dans celui d'Anastasia Pidpalova, disparue de la circulation dès la septième minute, Sandor Rac n'ayant pas du tout apprécié son inertie défensive.


A -8 aux deux tiers de la partie (12-20), la déroute pendait aux nez des patronnes de la LFH. C'est alors qu'elles ont décidé d'arrêter les frais, de jouer enfin à leur meilleur niveau. Leipzig, qui se croyait au sec après avoir passé un 7-1 aux Messines, a pris la tempête en voyant Paule Baudouin et Grace Zaadi se réconcilier avec la montée de balle rapide, Yvette Broch postuler pour le prix de la combativité, ou Barbora Ranikova être sauvée à maintes reprises par ses montants. « Il y avait plus de place pour le pivot parce qu'on a commencé à jouer vers le but, ajoute Ailly Luciano. Si on avait fait cela pus tôt, ou si le match avait été cinq minutes plus long, on aurait gagné. »

Au lieu de cela, l'ailière néerlandaise n'aura jamais reçu la balle d'égalisation à 23-23, Liscevic ayant surdosé son décalage à une poignée de secondes du gong. Le retour improbable, spécialité lorraine depuis la saison passée, s'arrêtera à -1 (22-23, 58'). Les visiteuses de Saxe, qui alignent un huitième succès de rang toutes compétitions confondues, s'adjugent non sans mal deux points « mérités », selon la gardienne Julia Plöger. « Même si nous étions déconcentrées à la fin, on a bien travaillé collectivement. » Metz aura cette obligation samedi prochain, à Sävehof, sous peine de devoir réviser ses ambitions à la baisse.

METZ – LEIPZIG : 22-23 (11-13)
3800 spectateurs. Arbitres : Mmes Brehmer et Skowronek (POL).
METZ : P. Baudouin 3/9 (1/1 penalty) ; Kanto 1/1 ; Luciano 1/3 ; Pidpalova ; Prudhomme 1/4 ; Zaadi 3/8 ; puis Broch 4/4 ; Bulleux 1/2 ; Gonzalez Ortega 2/4 ; Liscevic 4/6 ; Ognjenovic 2/3 (0/1 pen.) ; Pidpalova. Gardiennes : Ranikova (10 arrêts en 43') puis Pierson (3 en 17', dont 1 penalty). Exclusions : Broch (53'), Ognjenovic (54'). 19 pertes de balle (Liscevic 5). Réussite au tir : 50 %. Entraîneur : Sandor Rac.
LEIPZIG : Kudlacz 4/9 (0/1 pen.) ; Mazzucco 2/3 ; S. Müller 4/8 ; K. Szwed Orneborg 2/4 ; Urbricht 1/1 ; Visser 0/3 ; puis Augsburg 3/5 ; Hubinger 3/6 ; Lang 1/2 ; A. Müller 3/4. Gardiennes : Plöger (13 arrêts en 59') puis Herrmann (1'). Exclusions : A. Müller (20' et 29'), K. Szwed Orneborg (30'), S. Müller (40' et 43'), Hubinger (54'). 13 pertes de balle (Visser 5). Réussite au tir : 51 %. Entraîneur : Thomas Szwed Orneborg.
Evolution du score : 1-3 (5') ; 2-4 (10') ; 3-7 (16') ; 7-9 (20') ; 9-11 (25') ; 11-13 (30') ; 12-16 (35') ; 12-20 (40') ; 16-20 (46') ; 18-20 (48') ; 20-23 (55').

LDC : Metz prend du retard 

Champion's League

dimanche 6 octobre 2013 - © Laurent Hoppe

 4 min 33 de lecture

Médiocres en première mi-temps, fantomatiques au début de la seconde, les Dragonnes de Moselle ont raté leurs débuts en Ligue des Champions. Elles s'inclinent d'un but contre les Allemandes de Leipzig, bien plus constantes (22-23). La métamorphose de fin de partie, trop tardive, avive les regrets des joueuses de Sandor Rac.

Ce n'était décidément pas une semaine à croiser le chemin d'un club allemand en Ligue des Champions. A l'image des footballeurs marseillais, en milieu de semaine à Dortmund, le Metz Handball s'est incliné contre la deuxième puissance de Bundesliga, le HC Leipzig. Evidemment, ce premier accroc des championnes de France en compétition officielle ne compromet en rien leur qualification pour le tour principal. « Même si on avait gagné, ça n'aurait rien voulu dire, affirme la capitaine des Dragonnes, Nina Kanto. Il y a encore cinq matches à faire, on fera le bilan à la fin. » La contre-performance pose surtout problème car elle a eu lieu aux Arènes, face à un autre candidat autoproclamé au Top 8 continental. « Je suis dégoûtée, souffle Chloé Bulleux. On a mal abordé le match, on n'a vraiment commencé à jouer que dans les vingt dernières minutes. »



Avant, les exigences de la C1 ont semblé trop contraignantes pour le porte-drapeau français. Metz attaquait à reculons, bafouillait ses transmissions (10 pertes de balle à la pause, le double des Allemandes), défendait sans grande conviction. Voire pas du tout, quand l'arrière droit gauchère Susann Müller armait son bras, la Polonaise Karolina Kudlacz transperçait un rideau de papier sur le côté opposé, ou lorsque Natalie Augsburg se faisait oublier à l'aile.

Aux Etats-Unis, on appellerait ça le shutdown. Quarante minutes au ralenti, de subordination à un collectif germanique mieux ordonné, plus mobile, avec Kristina Liscevic et quelques parades de gardiennes pour assurer un service minimum. « Il nous manquait une tireuse de loin » note Ailly Luciano. Ni Marie Prudhomme, ni Lara Gonzalez Ortega (de retour de blessure) n'ont été en mesure d'incarner ce rôle. « On avait les jambes lourdes, avance pour sa part Nina Kanto. On a joué trois gros matches en une semaine, ça s'est vu dans notre jeu ». Notamment dans celui d'Anastasia Pidpalova, disparue de la circulation dès la septième minute, Sandor Rac n'ayant pas du tout apprécié son inertie défensive.


A -8 aux deux tiers de la partie (12-20), la déroute pendait aux nez des patronnes de la LFH. C'est alors qu'elles ont décidé d'arrêter les frais, de jouer enfin à leur meilleur niveau. Leipzig, qui se croyait au sec après avoir passé un 7-1 aux Messines, a pris la tempête en voyant Paule Baudouin et Grace Zaadi se réconcilier avec la montée de balle rapide, Yvette Broch postuler pour le prix de la combativité, ou Barbora Ranikova être sauvée à maintes reprises par ses montants. « Il y avait plus de place pour le pivot parce qu'on a commencé à jouer vers le but, ajoute Ailly Luciano. Si on avait fait cela pus tôt, ou si le match avait été cinq minutes plus long, on aurait gagné. »

Au lieu de cela, l'ailière néerlandaise n'aura jamais reçu la balle d'égalisation à 23-23, Liscevic ayant surdosé son décalage à une poignée de secondes du gong. Le retour improbable, spécialité lorraine depuis la saison passée, s'arrêtera à -1 (22-23, 58'). Les visiteuses de Saxe, qui alignent un huitième succès de rang toutes compétitions confondues, s'adjugent non sans mal deux points « mérités », selon la gardienne Julia Plöger. « Même si nous étions déconcentrées à la fin, on a bien travaillé collectivement. » Metz aura cette obligation samedi prochain, à Sävehof, sous peine de devoir réviser ses ambitions à la baisse.

METZ – LEIPZIG : 22-23 (11-13)
3800 spectateurs. Arbitres : Mmes Brehmer et Skowronek (POL).
METZ : P. Baudouin 3/9 (1/1 penalty) ; Kanto 1/1 ; Luciano 1/3 ; Pidpalova ; Prudhomme 1/4 ; Zaadi 3/8 ; puis Broch 4/4 ; Bulleux 1/2 ; Gonzalez Ortega 2/4 ; Liscevic 4/6 ; Ognjenovic 2/3 (0/1 pen.) ; Pidpalova. Gardiennes : Ranikova (10 arrêts en 43') puis Pierson (3 en 17', dont 1 penalty). Exclusions : Broch (53'), Ognjenovic (54'). 19 pertes de balle (Liscevic 5). Réussite au tir : 50 %. Entraîneur : Sandor Rac.
LEIPZIG : Kudlacz 4/9 (0/1 pen.) ; Mazzucco 2/3 ; S. Müller 4/8 ; K. Szwed Orneborg 2/4 ; Urbricht 1/1 ; Visser 0/3 ; puis Augsburg 3/5 ; Hubinger 3/6 ; Lang 1/2 ; A. Müller 3/4. Gardiennes : Plöger (13 arrêts en 59') puis Herrmann (1'). Exclusions : A. Müller (20' et 29'), K. Szwed Orneborg (30'), S. Müller (40' et 43'), Hubinger (54'). 13 pertes de balle (Visser 5). Réussite au tir : 51 %. Entraîneur : Thomas Szwed Orneborg.
Evolution du score : 1-3 (5') ; 2-4 (10') ; 3-7 (16') ; 7-9 (20') ; 9-11 (25') ; 11-13 (30') ; 12-16 (35') ; 12-20 (40') ; 16-20 (46') ; 18-20 (48') ; 20-23 (55').

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