Le Dunkerquois Benjamin Afgour sera le petit bizut du groupe tricolore que Claude Onesta a constitué pour le prochain rassemblement international prévu début novembre sur Paris. Le pivot nordiste entre sur la pointe des pieds dans le cercle très convoité des Experts.
Pour Benjamin Afgour, c’est Noël avant l’heure. A peine le pivot dunkerquois était-il rentré de Nantes où la veille son équipe avait arraché une précieuse victoire en championnat qu’il apprend qu’il est retenu dans la liste élargie de l’équipe de France appelée à préparer la Golden League masculine, du 1er au 3 novembre en Norvège. « J’ai reçu un message de la Fédération mais sur le coup, je n’y ai pas cru. J’ai pensé que c’était une erreur, raconte presque amusé, l’intéressé. Ce n’est que lorsque Guigui (Guillaume Joli) m’a félicité et qu’il m’a dit que j’étais convoqué que j’ai réalisé que Claude Onesta avait pensé à moi. Attention, je ne m’enflamme pas, ce n’est que le rassemblement. Il faudra que je gagne ma place. » D’autant que sur le poste de pivot, le joueur nordiste sera en concurrence avec Cédric Sorhaindo, un revenant, Bertrand Gille, Igor Anic et Luka Karabatic. Les places vont être très chères désormais en France A mais ce stage à Paris est un palier. « Sincèrement, apprendre cette nouvelle après une victoire importante en championnat, est une belle chose. De pouvoir côtoyer le plus haut niveau est un rêve de gosse qui se réalise. Je vais surtout continuer mon apprentissage auprès de très grands joueurs. » Après les Kentin Mahé, Mathieu Grébille et Valentin Porte, Benjamin Afgour était finalement le dernier des mousquetaires de la génération 90/91 à ne pas avoir connu les faveurs de France A. Le pur produit du pôle de Reims, arrivé à l’USDK en 2009 retrouve ainsi, ses partenaires de la sélection juniors. « Je ne vais pas arriver en terre inconnue. Déjà, il y a deux coéquipiers de club (Vincent Gérard et Guillaume Joli) et donc trois potes de la même génération. Mon intégration je pense, va se faire dans les meilleures conditions. Je vais me sentir un peu plus serein. » Claude Onesta à qui certaines mauvaises langues ont souvent reproché de ne faire toujours confiance qu’aux mêmes têtes, poursuit sa prospection et n’hésite pas à appeler de jeunes joueurs pour assurer le renouvellement au sein du groupe tricolore. Comme il l’a fait par le passé avec Michaël Guigou et Kentin Mahé, le sélectionneur national a aussi convoqué Xavier Barachet et Timothey N’Guessan, blessés pour le moment mais qui seront au contact de l’équipe. Benjamin Afgour lui, ne va rien changer à ses habitudes. Le pivot qui avait crevé l’écran lors de la fameuse demi-finale retour de coupe EHF entre Dunkerque et Magdebourg, il y a un an et demi, sait qu’il est perfectible et qu’il doit encore progresser sur le plan technique. « J’ai de l’ambition comme peut en avoir tout sportif de haut niveau. Mais cela demande beaucoup d’exigence. Je ne suis qu’au début de ce qui pourrait être une carrière internationale mais déjà, le fait que le sélectionneur s’intéresse à moi est une immense satisfaction et un honneur. » L’euphorie de l’annonce passée, le pivot dunkerquois va retrouver dès ce jeudi soir, le quotidien de l’entraînement. Avec son club, il a un autre challenge à relever. Aussi important et aussi ardu que s’installer durablement en équipe de France. En effet, l’USDK court après sa 1ère victoire en Ligue des Champions et dimanche, les Nordistes espèrent bien ouvrir leur compte en battant les Danois de Kolding-Copenhague.