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Cédric Sorhaindo, le Parisien de Barcelone

Champion's League

vendredi 18 octobre 2013 - © Yves Michel

 5 min 11 de lecture

J moins un avant le choc de Ligue des Champions entre le PSG et le FC Barcelone. Cédric Sorhaindo est très excité à retrouver une capitale qu'il a quittée voilà presque quatre ans. Le pivot catalan a depuis, changé de statut et a étoffé son palmarès.    

Cédric Sorhaindo ne le dira pas mais depuis que le tirage au sort de la phase préliminaire de la Ligue des Champions est connu, le pivot français du FC Barcelone a méticuleusement coché la date du dimanche 20 octobre sur son agenda. Pour lui, ce rendez-vous avec le PSG est très particulier. Il a passé cinq saisons et demie dans la capitale et l’a quittée contraint et forcé alors que le club venait de descendre en pro D2. Après un passage à Toulouse, voilà le Martiniquais de l’autre côté des Pyrénées, au milieu d’un autre univers, de gens qu’il ne connaissait pas et une nouvelle langue à apprivoiser. Les premières nuits ont été longues, certaines journées aussi. Mais il s’est fait à cette vie catalane et l’an passé au terme d’un premier contrat, il a décidé de rempiler pour de nouvelles aventures. Entre temps, sous les couleurs blaugrana, il aura remporté une Ligue des Champions (2011), trois titres nationaux (2011,2012,2013), deux coupes (2012 et 2013) et une Supercoupe (2012). Et apparemment, ce n'est pas terminé. Ses ambitions sont intactes.

Tous les voyants sont au vert, le début de saison du Barça est exemplaire.
C’est vrai tout va très bien, on est sur la continuité du travail effectué depuis trois ans. On a eu en plus la possibilité de se renforcer avec deux signatures haut de gamme (Nikola Karabatic et le Macédonien Kiril Lazarov) et la confiance aidant, les résultats suivent.

Vous dominez une Ligue Asobal dépréciée, n’est-ce pas un handicap ?
Forcément... mais on arrive à compenser avec des entraînements plus intenses et le niveau de la Ligue des Champions nous permet de nous faire violence. Il faut être vigilant pour justement ne pas se faire surprendre.

Comme ce dimanche face au PSG. C’est un match-test pour vous ?
C’est le champion de France qui joue à domicile. L’avantage qu’on a sur eux, c’est que la plupart de nos joueurs évolue ensemble depuis déjà quelques années. Paris est une équipe en construction. Mais ce sera indiscutablement l’opposition la plus difficile de la poule.

Pour toi, ce retour sur Paris est assez particulier…
Je me fais un peu chambrer car on me parle de retour à la maison. En face, je vais retrouver des coéquipiers de l’équipe de France et d’autres avec qui j’ai fait mes premiers pas sur le terrain comme Papat’ (Patrice Annonay) avec qui j’ai débuté à Angers et surtout Ibrahim Diaw. Je suis resté en contact avec les deux et se retrouver va être un plaisir partagé.

A Barcelone, tu as vraiment trouvé ton équilibre…
J’ai eu ma période d’adaptation et au début, cela n’a pas été évident surtout quand tu pars seul. Petit à petit, j’ai trouvé mes marques. Mes coéquipiers et surtout mon entraîneur m’ont mis en confiance. De toute façon, je suis toujours en demande de conseils.

Qu’a Xavier Pascual (l'entraîneur du Barça) de si particulier ?
Il est beaucoup à l’écoute des individus, les échanges sont permanents. Il a des idées bien arrêtées sur sa conception du handball et parvient à obtenir une adhésion totale du groupe.  Chacun sait le rôle qu’il doit tenir au sein de l’équipe et je pense qu’à l’heure actuelle, c’est ce qui fait la différence. Il arrive à sublimer chacune des individualités au service du collectif.

Au sein de ce groupe, il y a de grands noms parmi lesquels ton pote Niko…
Tout le monde sait qu’en dehors du terrain, nous sommes très liés. On se connait depuis quinze ans et même si on ne le montre pas forcément tout le temps, une complicité s’est instaurée entre nous. On a toujours voulu jouer ensemble, on nous a donné l’occasion de le faire en équipe de France, maintenant en club. C’est vraiment génial. On travaille au quotidien et pour moi, c’est un plus.

Nikola s’est tout de suite fondu dans le groupe...
C’est l’esprit familial du club qui veut ça. Tout est fait pour que le joueur qui arrive ne soit pas désorienté. Niko avait déjà évolué dans des grands clubs, il est complet, il participe à la vie de l’équipe en dehors et sur le terrain donc, franchement il s’épanouit pleinement ici.

Comme toi d’ailleurs puisque tu as resigné jusqu’en 2015…
L’an dernier quand j’ai décidé de prolonger, j’ai tenu compte de tout un tas de paramètres. Ici, j’ai des responsabilités mais ce qui m’importe, c’est de me remettre sans cesse en question. Il faut aussi envisager l’avenir et l’évolution de sa vie privée.

Le fait qu’il y ait enfin, un club avec des moyens à Paris doit te réjouir…
Pour le championnat français d’abord, c’est une bonne chose. Pour le sport en général aussi, c’est très intéressant. Ce qui est en train d’être fait est une excellente initiative et j’espère que cela va s’inscrire dans le temps.

Est-ce illusoire de te revoir un jour sous les couleurs parisiennes ?
C’est une rumeur qui circule beaucoup. Pourquoi pas ? Je suis à Barcelone jusqu’en 2015, j’y suis bien. On verra par la suite, au moment où se posera la question.

C’est ta 4ème saison à Barcelone, l’équipe est-elle plus forte cette année ? 
Ce sont des contextes différents mais c’est vrai qu’à l’heure actuelle, sur le papier, je dirais qu'elle est plus forte mais il faut attendre encore un peu pour se prononcer définitivement. On voit la grandeur des hommes à travers les difficultés qu’ils peuvent rencontrer. Si on doit en passer par là, il faudra voir comment réagit l’équipe.

Barcelone assume son costume de favori en Ligue des Champions ?
Ici, il y a la culture de la gagne, on veut jouer sur tous les tableaux donc peu importe si on a le statut de favori ou pas.  Il n’y a pas de petits matches et dimanche, c’est un grand rendez-vous. Cette rencontre va avoir une saveur particulière. A titre personnel, sur le terrain, je vais donner le meilleur et ne faire aucun cadeau. 

"Tchouf" sous les couleurs parisiennes (saison 2008/2009)

Cédric Sorhaindo, le Parisien de Barcelone  

Champion's League

vendredi 18 octobre 2013 - © Yves Michel

 5 min 11 de lecture

J moins un avant le choc de Ligue des Champions entre le PSG et le FC Barcelone. Cédric Sorhaindo est très excité à retrouver une capitale qu'il a quittée voilà presque quatre ans. Le pivot catalan a depuis, changé de statut et a étoffé son palmarès.    

Cédric Sorhaindo ne le dira pas mais depuis que le tirage au sort de la phase préliminaire de la Ligue des Champions est connu, le pivot français du FC Barcelone a méticuleusement coché la date du dimanche 20 octobre sur son agenda. Pour lui, ce rendez-vous avec le PSG est très particulier. Il a passé cinq saisons et demie dans la capitale et l’a quittée contraint et forcé alors que le club venait de descendre en pro D2. Après un passage à Toulouse, voilà le Martiniquais de l’autre côté des Pyrénées, au milieu d’un autre univers, de gens qu’il ne connaissait pas et une nouvelle langue à apprivoiser. Les premières nuits ont été longues, certaines journées aussi. Mais il s’est fait à cette vie catalane et l’an passé au terme d’un premier contrat, il a décidé de rempiler pour de nouvelles aventures. Entre temps, sous les couleurs blaugrana, il aura remporté une Ligue des Champions (2011), trois titres nationaux (2011,2012,2013), deux coupes (2012 et 2013) et une Supercoupe (2012). Et apparemment, ce n'est pas terminé. Ses ambitions sont intactes.

Tous les voyants sont au vert, le début de saison du Barça est exemplaire.
C’est vrai tout va très bien, on est sur la continuité du travail effectué depuis trois ans. On a eu en plus la possibilité de se renforcer avec deux signatures haut de gamme (Nikola Karabatic et le Macédonien Kiril Lazarov) et la confiance aidant, les résultats suivent.

Vous dominez une Ligue Asobal dépréciée, n’est-ce pas un handicap ?
Forcément... mais on arrive à compenser avec des entraînements plus intenses et le niveau de la Ligue des Champions nous permet de nous faire violence. Il faut être vigilant pour justement ne pas se faire surprendre.

Comme ce dimanche face au PSG. C’est un match-test pour vous ?
C’est le champion de France qui joue à domicile. L’avantage qu’on a sur eux, c’est que la plupart de nos joueurs évolue ensemble depuis déjà quelques années. Paris est une équipe en construction. Mais ce sera indiscutablement l’opposition la plus difficile de la poule.

Pour toi, ce retour sur Paris est assez particulier…
Je me fais un peu chambrer car on me parle de retour à la maison. En face, je vais retrouver des coéquipiers de l’équipe de France et d’autres avec qui j’ai fait mes premiers pas sur le terrain comme Papat’ (Patrice Annonay) avec qui j’ai débuté à Angers et surtout Ibrahim Diaw. Je suis resté en contact avec les deux et se retrouver va être un plaisir partagé.

A Barcelone, tu as vraiment trouvé ton équilibre…
J’ai eu ma période d’adaptation et au début, cela n’a pas été évident surtout quand tu pars seul. Petit à petit, j’ai trouvé mes marques. Mes coéquipiers et surtout mon entraîneur m’ont mis en confiance. De toute façon, je suis toujours en demande de conseils.

Qu’a Xavier Pascual (l'entraîneur du Barça) de si particulier ?
Il est beaucoup à l’écoute des individus, les échanges sont permanents. Il a des idées bien arrêtées sur sa conception du handball et parvient à obtenir une adhésion totale du groupe.  Chacun sait le rôle qu’il doit tenir au sein de l’équipe et je pense qu’à l’heure actuelle, c’est ce qui fait la différence. Il arrive à sublimer chacune des individualités au service du collectif.

Au sein de ce groupe, il y a de grands noms parmi lesquels ton pote Niko…
Tout le monde sait qu’en dehors du terrain, nous sommes très liés. On se connait depuis quinze ans et même si on ne le montre pas forcément tout le temps, une complicité s’est instaurée entre nous. On a toujours voulu jouer ensemble, on nous a donné l’occasion de le faire en équipe de France, maintenant en club. C’est vraiment génial. On travaille au quotidien et pour moi, c’est un plus.

Nikola s’est tout de suite fondu dans le groupe...
C’est l’esprit familial du club qui veut ça. Tout est fait pour que le joueur qui arrive ne soit pas désorienté. Niko avait déjà évolué dans des grands clubs, il est complet, il participe à la vie de l’équipe en dehors et sur le terrain donc, franchement il s’épanouit pleinement ici.

Comme toi d’ailleurs puisque tu as resigné jusqu’en 2015…
L’an dernier quand j’ai décidé de prolonger, j’ai tenu compte de tout un tas de paramètres. Ici, j’ai des responsabilités mais ce qui m’importe, c’est de me remettre sans cesse en question. Il faut aussi envisager l’avenir et l’évolution de sa vie privée.

Le fait qu’il y ait enfin, un club avec des moyens à Paris doit te réjouir…
Pour le championnat français d’abord, c’est une bonne chose. Pour le sport en général aussi, c’est très intéressant. Ce qui est en train d’être fait est une excellente initiative et j’espère que cela va s’inscrire dans le temps.

Est-ce illusoire de te revoir un jour sous les couleurs parisiennes ?
C’est une rumeur qui circule beaucoup. Pourquoi pas ? Je suis à Barcelone jusqu’en 2015, j’y suis bien. On verra par la suite, au moment où se posera la question.

C’est ta 4ème saison à Barcelone, l’équipe est-elle plus forte cette année ? 
Ce sont des contextes différents mais c’est vrai qu’à l’heure actuelle, sur le papier, je dirais qu'elle est plus forte mais il faut attendre encore un peu pour se prononcer définitivement. On voit la grandeur des hommes à travers les difficultés qu’ils peuvent rencontrer. Si on doit en passer par là, il faudra voir comment réagit l’équipe.

Barcelone assume son costume de favori en Ligue des Champions ?
Ici, il y a la culture de la gagne, on veut jouer sur tous les tableaux donc peu importe si on a le statut de favori ou pas.  Il n’y a pas de petits matches et dimanche, c’est un grand rendez-vous. Cette rencontre va avoir une saveur particulière. A titre personnel, sur le terrain, je vais donner le meilleur et ne faire aucun cadeau. 

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