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EDF féminine : Nouveau cycle, nouvelles têtes

Euro

mercredi 23 octobre 2013 - © Pierre Menjot

 6 min 51 de lecture

Eliminatoires de l’Euro 2014.  L’équipe de France démarre sa nouvelle histoire, jeudi soir, face à la Slovaquie, pour le premier match des éliminatoires de l’Euro 2014 (Croatie et Hongrie), avant de se déplacer en Finlande dimanche. Avec une équipe rajeunie et six nouvelles têtes, le staff, désormais chapeauté par Alain Portes, espère poser les bases de son projet de jeu. Présentation des premières actrices de cette nouvelle ère.

C’est jeudi soir, à 19h15, qu’une page qui a déjà commencé à se soulever avec le vent du changement se tournera définitivement. Après quinze années sous le commandement d’Olivier Krumbholz, qui aura « fait le boulot » jusqu’au bout en qualifiant son équipe pour le Mondial serbe, l’équipe de France nouvelle arrive. A commencer par un staff flambant neuf mais néanmoins expérimenté, sous la tutelle d’Alain Portes, sélectionneur de la Tunisie ces quatre dernières années. Mais aussi, et surtout, quelques nouvelles têtes.

Pour sa première liste, « à laquelle [il a] beaucoup réfléchi », Alain Portes n’a pas hésité à faire appel à cinq puis six nouvelles joueuses. En raison des blessures, mais pas seulement. Sans remettre en cause les statuts au sein du groupe France, le sélectionneur veut insuffler une nouvelle dynamique en s’appuyant sur des potentiels qu’il pense capables d’arriver au plus haut niveau, comme il avait pu le faire avec la Tunisie. Présentation de ces six nouvelles qui auront leur carte à jouer jeudi (face à la Slovaquie) puis en Finlande pour les premiers matches des éliminatoires à l’Euro 2014.


Dounia Abdourahim (Toulon, demi-centre/arrière, 21 ans)
Elle est la révélation de ce début de saison. Si le club de Toulon se montre aussi régulier depuis le départ, il le doit en partie à Dounia Abdourahim. Arrière droite (droitière) de formation, elle a été reconvertie demi-centre par Thierry Vincent, son entraîneur. Et avec succès : 4 buts contre Nantes, 7 face à Metz et une belle capacité à faire jouer des arrières. Avec la blessure d’Allison Pineau, Abdourahim aura sa chance durant ces deux matches.

L’avis de Thierry Vincent, son entraîneur à Toulon : Je l’ai replacée demi-centre cette saison car ce n’était pas facile pour elle à droite et je crois que c’est une très bonne idée. Elle est très intéressante. Elle a des qualités athlétiques, défend bien, s’engage fort vers le but. Elle a pu bien travailler la saison passée avec toutes les blessures que nous avons eues et elle en bénéficie aujourd’hui.


Lesly Briémant (Issy-Paris, ailière droite, 22 ans)
Blandine Dancette blessée, Alain Portes cherchait une seconde ailière droite pour tourner avec Audrey Deroin. Son choix s’est presque naturellement porté sur Lesly Briémant, qui brille depuis septembre avec son club d’Issy-Paris où elle évolue… au poste d’arrière ! Le stage doit permettre à la joueuse formée à Noisy-le-Grand et passée par Le Havre de retrouver ses automatismes – et son coup de poignet – à l’aile. Avec l’envie de croquer dans la moindre opportunité.

Lesly Briémant : Le coach a expliqué son projet de jeu dès le premier jour. Maintenant, je profite d’être là pour travailler. C’est bien d’être en équipe de France mais j’ai envie de montrer qu’on a eu raison de me faire confiance. Il faut travailler pour y rester. On pense d’abord aux deux matches qui arrivent, pas encore au Mondial. Ca se passe très bien dans le groupe, on se connaît toutes plus ou moins et c’est plus facile pour s’intégrer.

Manon Houette (Fleury-Loiret, ailière gauche, 21 ans) (photo de tête)
Cinq au départ, les bleues de l’équipe de France sont finalement six depuis la convocation de Manon Houette samedi dernier. L’incertitude autour de la santé de Siraba Dembélé (qui tiendra sa place jeudi) a incité Portes à appeler l’ailière gauche qui ne cesse d’épater depuis plus d’un an. Elue meilleure espoir de la saison dernière, Houette avait surtout à cœur de confirmer cette année avec Fleury. Avec 6 buts par match depuis le début de saison, la Fleuryssoise fait même mieux, d’où sa convocation aux côtés des pointures Baudouin et Dembélé. Troisième joueuse à son poste, elle est la moins bien lotie des nouvelles.

Manon Houette : C’est dur d’y croire quand je vois toutes les très bonnes joueuses qui sont à mon poste. Et vu que Siraba (Dembélé) n’est pas blessée, je ne suis pas là comme remplaçante. Il y a beaucoup de jeunes joueuses, un nouveau staff, c’est parfait d’arriver maintenant dans cette équipe. Je prends les choses petit à petit, j’ai encore du mal à me projeter vers la suite. Le but est de faire un bon stage, de bien évoluer dans cette équipe et on verra ensuite.


Astride N’Gouan (Issy-Paris, pivot, 22 ans)
Peut-être celle qui était le moins attendue dans cette liste, Astride N’Gouan se voit récompensée de son excellent début de saison avec Issy-Paris. Dans le Top 10 des joueuses les plus adroites de la Ligue (70% de réussite), la pivot a séduit par son profil différent des autres (1,87 m) et ses mains si sûres au moment de saisir la balle. Elle a même été préférée à la Havraise Laurissa Landre, très bonne depuis le début de saison. Surtout là pour apprendre avec Julie Goiorani et Nina Kanto, N’Gouan pourrait être une belle promesse pour les mois à venir.

Astride N’Gouan : J’ai été très contente et surprise d’apprendre ma sélection. Je savais que les entraîneurs regardaient beaucoup de joueuses du championnat mais je ne pensais pas moi. Le staff parle beaucoup aux jeunes, nous motive, dit qu’il compte sur nous, que tout le monde aura sa chance. J’ai des filles très connues à mon poste, j’apprends au milieu de tout ce monde. J’espère continuer ma progression et rester, mais pour le moment on se concentre sur les qualifications. Les coaches sont à l’écoute, les filles nous ont mis à l’aise, tout se passe vraiment bien.


Estelle Nze Minko (Nantes, demi-centre, 22 ans)
En passant de Nîmes au promu Nantes cet été, Estelle Nze Minko a pris des risques. Si le début de saison de son équipe a été compliqué (1 victoire en 7 matches), la demi-centre a surnagé, au point de squatter tous les meilleurs classements de la Ligue : 9e marqueuse (5,3 buts par match) et même 2e si on ne compte pas les pénaltys, 4e aux interceptions, précieuse passeuse. Bref, une valeur sûre, à seulement 22 ans, pour sa cinquième saison dans l’élite. Elle aussi pourra profiter de l’absence de Pineau pour se montrer.

Estelle Nze Minko : Je suis hyper motivée et pressée d’y être pour de bon. C’est une super opportunité pour nous, alors qu'il y avait peu de jeunes avant. Les entraîneurs montrent qu’ils ont confiance en nous, qu’on n’est pas là que pour boucher les trous. Je vais en profiter et on verra après pour les prochaines échéances.


Grace Zaadi (Metz, arrière/demi-centre, 20 ans)
Comme Dounia Abdourahim, Grace Zaadi a explosé cette saison en changeant de poste. Reconvertie demi-centre par Sandor Rac du fait de l’absence d’Andryushina, la vice-championne du monde junior 2012 (avec Abdourahim et Houette) a étoffé son jeu en ajoutant la passe à sa capacité à marquer (4,7 buts par match cette saison encore). Comme N’Gouan, la benjamine du groupe y va pour apprendre.

Grace Zaadi : J’étais très contente d’apprendre ma sélection, je ne m’y attendais pas. Maintenant je suis impatiente d’y être. Le maillot bleu représente la France, c’est une fierté pour moi. Je suis forcément là pour découvrir le contexte international mais j’espère saisir ma chance. Forcément, je rêve du Mondial mais on va d’abord se concentrer sur les qualifications de l’Euro 2014.

France – Slovaquie
1° match des éliminatoires pour l’Euro 2014

Lieu :
Kindarena de Rouen
Date :
Jeudi 24 octobre (19h15)
Arbitres et délégué (D) :
Alexandra Laurell et Natasha Engberg (SUE)
Frédéric Rudin (SUI) (D)

EDF féminine : Nouveau cycle, nouvelles têtes 

Euro

mercredi 23 octobre 2013 - © Pierre Menjot

 6 min 51 de lecture

Eliminatoires de l’Euro 2014.  L’équipe de France démarre sa nouvelle histoire, jeudi soir, face à la Slovaquie, pour le premier match des éliminatoires de l’Euro 2014 (Croatie et Hongrie), avant de se déplacer en Finlande dimanche. Avec une équipe rajeunie et six nouvelles têtes, le staff, désormais chapeauté par Alain Portes, espère poser les bases de son projet de jeu. Présentation des premières actrices de cette nouvelle ère.

C’est jeudi soir, à 19h15, qu’une page qui a déjà commencé à se soulever avec le vent du changement se tournera définitivement. Après quinze années sous le commandement d’Olivier Krumbholz, qui aura « fait le boulot » jusqu’au bout en qualifiant son équipe pour le Mondial serbe, l’équipe de France nouvelle arrive. A commencer par un staff flambant neuf mais néanmoins expérimenté, sous la tutelle d’Alain Portes, sélectionneur de la Tunisie ces quatre dernières années. Mais aussi, et surtout, quelques nouvelles têtes.

Pour sa première liste, « à laquelle [il a] beaucoup réfléchi », Alain Portes n’a pas hésité à faire appel à cinq puis six nouvelles joueuses. En raison des blessures, mais pas seulement. Sans remettre en cause les statuts au sein du groupe France, le sélectionneur veut insuffler une nouvelle dynamique en s’appuyant sur des potentiels qu’il pense capables d’arriver au plus haut niveau, comme il avait pu le faire avec la Tunisie. Présentation de ces six nouvelles qui auront leur carte à jouer jeudi (face à la Slovaquie) puis en Finlande pour les premiers matches des éliminatoires à l’Euro 2014.


Dounia Abdourahim (Toulon, demi-centre/arrière, 21 ans)
Elle est la révélation de ce début de saison. Si le club de Toulon se montre aussi régulier depuis le départ, il le doit en partie à Dounia Abdourahim. Arrière droite (droitière) de formation, elle a été reconvertie demi-centre par Thierry Vincent, son entraîneur. Et avec succès : 4 buts contre Nantes, 7 face à Metz et une belle capacité à faire jouer des arrières. Avec la blessure d’Allison Pineau, Abdourahim aura sa chance durant ces deux matches.

L’avis de Thierry Vincent, son entraîneur à Toulon : Je l’ai replacée demi-centre cette saison car ce n’était pas facile pour elle à droite et je crois que c’est une très bonne idée. Elle est très intéressante. Elle a des qualités athlétiques, défend bien, s’engage fort vers le but. Elle a pu bien travailler la saison passée avec toutes les blessures que nous avons eues et elle en bénéficie aujourd’hui.


Lesly Briémant (Issy-Paris, ailière droite, 22 ans)
Blandine Dancette blessée, Alain Portes cherchait une seconde ailière droite pour tourner avec Audrey Deroin. Son choix s’est presque naturellement porté sur Lesly Briémant, qui brille depuis septembre avec son club d’Issy-Paris où elle évolue… au poste d’arrière ! Le stage doit permettre à la joueuse formée à Noisy-le-Grand et passée par Le Havre de retrouver ses automatismes – et son coup de poignet – à l’aile. Avec l’envie de croquer dans la moindre opportunité.

Lesly Briémant : Le coach a expliqué son projet de jeu dès le premier jour. Maintenant, je profite d’être là pour travailler. C’est bien d’être en équipe de France mais j’ai envie de montrer qu’on a eu raison de me faire confiance. Il faut travailler pour y rester. On pense d’abord aux deux matches qui arrivent, pas encore au Mondial. Ca se passe très bien dans le groupe, on se connaît toutes plus ou moins et c’est plus facile pour s’intégrer.

Manon Houette (Fleury-Loiret, ailière gauche, 21 ans) (photo de tête)
Cinq au départ, les bleues de l’équipe de France sont finalement six depuis la convocation de Manon Houette samedi dernier. L’incertitude autour de la santé de Siraba Dembélé (qui tiendra sa place jeudi) a incité Portes à appeler l’ailière gauche qui ne cesse d’épater depuis plus d’un an. Elue meilleure espoir de la saison dernière, Houette avait surtout à cœur de confirmer cette année avec Fleury. Avec 6 buts par match depuis le début de saison, la Fleuryssoise fait même mieux, d’où sa convocation aux côtés des pointures Baudouin et Dembélé. Troisième joueuse à son poste, elle est la moins bien lotie des nouvelles.

Manon Houette : C’est dur d’y croire quand je vois toutes les très bonnes joueuses qui sont à mon poste. Et vu que Siraba (Dembélé) n’est pas blessée, je ne suis pas là comme remplaçante. Il y a beaucoup de jeunes joueuses, un nouveau staff, c’est parfait d’arriver maintenant dans cette équipe. Je prends les choses petit à petit, j’ai encore du mal à me projeter vers la suite. Le but est de faire un bon stage, de bien évoluer dans cette équipe et on verra ensuite.


Astride N’Gouan (Issy-Paris, pivot, 22 ans)
Peut-être celle qui était le moins attendue dans cette liste, Astride N’Gouan se voit récompensée de son excellent début de saison avec Issy-Paris. Dans le Top 10 des joueuses les plus adroites de la Ligue (70% de réussite), la pivot a séduit par son profil différent des autres (1,87 m) et ses mains si sûres au moment de saisir la balle. Elle a même été préférée à la Havraise Laurissa Landre, très bonne depuis le début de saison. Surtout là pour apprendre avec Julie Goiorani et Nina Kanto, N’Gouan pourrait être une belle promesse pour les mois à venir.

Astride N’Gouan : J’ai été très contente et surprise d’apprendre ma sélection. Je savais que les entraîneurs regardaient beaucoup de joueuses du championnat mais je ne pensais pas moi. Le staff parle beaucoup aux jeunes, nous motive, dit qu’il compte sur nous, que tout le monde aura sa chance. J’ai des filles très connues à mon poste, j’apprends au milieu de tout ce monde. J’espère continuer ma progression et rester, mais pour le moment on se concentre sur les qualifications. Les coaches sont à l’écoute, les filles nous ont mis à l’aise, tout se passe vraiment bien.


Estelle Nze Minko (Nantes, demi-centre, 22 ans)
En passant de Nîmes au promu Nantes cet été, Estelle Nze Minko a pris des risques. Si le début de saison de son équipe a été compliqué (1 victoire en 7 matches), la demi-centre a surnagé, au point de squatter tous les meilleurs classements de la Ligue : 9e marqueuse (5,3 buts par match) et même 2e si on ne compte pas les pénaltys, 4e aux interceptions, précieuse passeuse. Bref, une valeur sûre, à seulement 22 ans, pour sa cinquième saison dans l’élite. Elle aussi pourra profiter de l’absence de Pineau pour se montrer.

Estelle Nze Minko : Je suis hyper motivée et pressée d’y être pour de bon. C’est une super opportunité pour nous, alors qu'il y avait peu de jeunes avant. Les entraîneurs montrent qu’ils ont confiance en nous, qu’on n’est pas là que pour boucher les trous. Je vais en profiter et on verra après pour les prochaines échéances.


Grace Zaadi (Metz, arrière/demi-centre, 20 ans)
Comme Dounia Abdourahim, Grace Zaadi a explosé cette saison en changeant de poste. Reconvertie demi-centre par Sandor Rac du fait de l’absence d’Andryushina, la vice-championne du monde junior 2012 (avec Abdourahim et Houette) a étoffé son jeu en ajoutant la passe à sa capacité à marquer (4,7 buts par match cette saison encore). Comme N’Gouan, la benjamine du groupe y va pour apprendre.

Grace Zaadi : J’étais très contente d’apprendre ma sélection, je ne m’y attendais pas. Maintenant je suis impatiente d’y être. Le maillot bleu représente la France, c’est une fierté pour moi. Je suis forcément là pour découvrir le contexte international mais j’espère saisir ma chance. Forcément, je rêve du Mondial mais on va d’abord se concentrer sur les qualifications de l’Euro 2014.

France – Slovaquie
1° match des éliminatoires pour l’Euro 2014

Lieu :
Kindarena de Rouen
Date :
Jeudi 24 octobre (19h15)
Arbitres et délégué (D) :
Alexandra Laurell et Natasha Engberg (SUE)
Frédéric Rudin (SUI) (D)

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