bandeau handzone

EURO: G. Perez de Vargas ne fera aucun cadeau

Euro

jeudi 23 janvier 2014 - © Yves Michel

 26 min 55 de lecture

Il fallait bien que cela arrive un jour ! L’Espagne et ses cinq joueurs de LNH se dressent sur le chemin de l’équipe de France en demi-finale de l’Euro. Parmi eux, le gardien Gonzalo Perez de Vargas a préparé sereinement ce rendez-vous. Disposé à ne faire aucun cadeau à ses coéquipiers toulousains Jérôme Fernandez et Valentin Porte.

Les joueurs espagnols pourraient avoir l’amertume tenace. Notamment ceux qui étaient à Londres il y a un an et demi et qui n’ont toujours pas digéré ce quart de finale des J.O perdu face à la France au terme d’un improbable scénario et un but assassin de William Accambray, à l’ultime seconde alors que les deux équipes étaient à égalité. Un but "casquette" qui aurait pu rester ancré dans les mémoires mais qu’un titre de champion du Monde acquis six mois plus tard, a partiellement effacé. Ce vendredi, sur le coup de 18h30, tous les compteurs seront remis à zéro. Les cinq joueurs de la Roja qui évoluent sur notre sol (voir plus bas) oublieront certainement l’espace de 60 minutes et peut-être plus, tout ce qu’ils doivent à la France et à ce championnat de LNH qui a totalement relancé leur carrière. Nicolas Karabatic et Cédric Sorhaindo eux, croiseront Victor Tomas, Raul Entrerrios, Viran Morros, Edu Gurbindo et Dani Sarmiento, salueront chaleureusement leurs coéquipiers catalans avant l’échauffement mais après, les deux exilés barcelonais oublieront que leur destin est désormais lié à la Liga Asobal. C’est à un véritable choc auquel tout le monde se prépare. Dans chaque camp, le commentaire est unanime, la décision se fera sur des détails.

Comme il nous l’avait promis lorsqu’avant la compétition, il nous avait déjà livré ses impressions, Gonzalo Perez de Vargas, le gardien de buts de la Roja et du Fénix Toulouse s’est prêté au jeu du "Questions-Réponses" avant ce rendez-vous crucial au cours duquel il devra mettre en échec les tirs de ses deux camarades de club, Jérôme Fernandez et Valentin Porte.

Te voilà, face à la France et des joueurs de LNH…
Il y a beaucoup de respect entre nous. C’est vrai que je les connais très bien mais tout le monde se connait. Des Français jouent et ont joué en Espagne, des Espagnols jouent en France, les deux nations se sont souvent rencontrées, je pense que cela ne change rien au scénario. C’est un match qu’il faut gagner.

Tu vas quand même affronter tes deux partenaires de club…
Ça va être bizarre, mais ca arrive tous les jours dans le sport. On restera amis quoi qu’il arrive. D’ailleurs, on peut être heureux et fiers que le Fénix soit représenté à ce niveau et jusqu’en finale. Je pense que cela va donner de la confiance pour la suite.

Qu’est-ce qui est le plus difficile quand on se retrouve face à des amis ?
Savoir qu’un des deux n’ira pas plus haut. Arriver à ce stade de la compétition est déjà une performance mais comme on est programmé pour gagner, il y a toujours une immense déception lorsque cela se passe différemment. Mais c’est vrai, c’est toujours spécial.

Depuis le début de l’Euro, le jeu espagnol n'a pas beaucoup séduit...
C’est vrai que certaines victoires ont été plus difficiles que d’autres. On a mis du temps à accélérer et "tuer" les matches. Mais là, tout est différent. C’est une demi-finale, les deux équipes doivent oublier ce qui s’est passé avant.

Vous auriez pu douter après le match contre l’Autriche…
L’Autriche a montré un niveau qui n’était pas éloigné de celui des meilleures équipes. C’est vrai qu’après ce match, même si la victoire était là, le jeu produit ne nous a pas satisfaits. On s’est réuni et on s’est posé je crois, les bonnes questions.

 

Votre défense a donné des signes de faiblesse...
Le système défensif a changé par rapport à celui de l’an dernier. Le coach a voulu apporter quelques nouveautés. Cela demande un temps d’adaptation et donc, c’est normal que des fois, il y ait des manques. Notamment au niveau de l’agressivité et de l’intensité. Mais on a bien corrigé cela contre la Macédoine.

Le retour d’Aguinagalde est important au poste de pivot
C’est évident. Il est déterminant en attaque et ça nous rassure de l’avoir avec nous.

La France est en reconstruction, cela t’étonne de la voir à ce niveau ?
Non, car la base est restée. En plus, comme je te l’avais dit avant la compétition, ils ont gagné des matches difficiles pendant la préparation. Et Nikola Karabatic est au sommet de son art. Il survole l’Euro. La France mérite donc d’être en demie.

Omeyer est-il meilleur que les deux gardiens espagnols réunis ?
Il n’y a aucune comparaison à faire à ce niveau. C’est un grand gardien qui peut faire basculer un match à lui tout seul. Tout ce que j’espère, c’est que vendredi, il ne soit pas bon parce que nos attaquants auront des soucis pour marquer. Il ne faut pas oublier Dumoulin qui a fait un bon Euro.

Quelle peut être la clé de cette rencontre ?
Je pense que l’équipe qui saura imposer son rythme aura toutes les chances de l’emporter. La suprématie en défense est aussi importante. De toute façon entre deux équipes de ce niveau, cela va se jouer sur des détails.

Qui va gagner l’Euro ?
L’Espagne ! Mais si on n’est pas en finale, j'espère que ce sera la France. 



                                          Tableau de bord de l'Espagne

Deux victoires au Mondial (2005, 2013). Finaliste de l’Euro (1996, 1998 et 2006 contre la France)

Sur cet Euro, la "Roja" a connu des hauts et des bas. Avec un match difficile contre la Norvège, une défaite "logique" contre le Danemark (avec un gardien nordique, Landin en état de grâce) et une sérieuse alerte contre l’Autriche et ce, malgré le retour du pivot Julen Aguinagalde (notre photo - blessé jusque-là à l’aine). L’équipe de Manolo Cadenas (l’entraîneur qui a pris la suite de Valero Rivera en avril 2013) s’est rassurée en battant pour son dernier match de Tour Principal, la Macédoine privée de Kiril Lazarov, l’arrière droit de Barcelone.

1er tour

Espagne

Hongrie

34-27

Norvège

Espagne

25-27

Espagne

Islande

33-28

Tour Pcpal

Danemark

Espagne

31-28

Autriche

Espagne

27-28

Macédoine

Espagne

22-33

meilleurs buteurs:  Joan Canellas (32/42 à 76% dont 13/14 pen.) Victor Tomas (29/40 à 73% dont 5/6 pen.)

Les joueurs espagnols évoluant en LNH:

Nom

Prénom

Club

Poste

Age

taille/poids

GARCIA

Antonio

PSG Hand

ARG

29

191-93

MAQUEDA

Jorge

HBC Nantes

ARD

25

197-105

PEREZ DE VARGAS

Gonzalo

Fenix Toulouse

GRD

23

189-93

RIVERA

Valero

HBC Nantes

ALG

28

185-85

SIERRA

Jose Manuel

PSG Hand

GRD

35

194-92

LE PROGRAMME DE CE VENDREDI A LA JYSKE BANK BOXEN  (Herning)

5ème place

Islande

Pologne

16h

demi-finales

France

Espagne

18h30

Danemark

Croatie

21h

Le match France-Espagne sera dirigé par la paire slovène Nenad Krstic - Boris Ljubic qui avait déjà arbitré les Tricolores lors du tour préliminaire face à la Pologne (match remporté par la France 28-27). L'autre demi-finale entre le Danemark et la Croatie sera sifflée par le binôme allemand Lars Geipel et Marcus Helbig.

EURO: G. Perez de Vargas ne fera aucun cadeau 

Euro

jeudi 23 janvier 2014 - © Yves Michel

 26 min 55 de lecture

Il fallait bien que cela arrive un jour ! L’Espagne et ses cinq joueurs de LNH se dressent sur le chemin de l’équipe de France en demi-finale de l’Euro. Parmi eux, le gardien Gonzalo Perez de Vargas a préparé sereinement ce rendez-vous. Disposé à ne faire aucun cadeau à ses coéquipiers toulousains Jérôme Fernandez et Valentin Porte.

Les joueurs espagnols pourraient avoir l’amertume tenace. Notamment ceux qui étaient à Londres il y a un an et demi et qui n’ont toujours pas digéré ce quart de finale des J.O perdu face à la France au terme d’un improbable scénario et un but assassin de William Accambray, à l’ultime seconde alors que les deux équipes étaient à égalité. Un but "casquette" qui aurait pu rester ancré dans les mémoires mais qu’un titre de champion du Monde acquis six mois plus tard, a partiellement effacé. Ce vendredi, sur le coup de 18h30, tous les compteurs seront remis à zéro. Les cinq joueurs de la Roja qui évoluent sur notre sol (voir plus bas) oublieront certainement l’espace de 60 minutes et peut-être plus, tout ce qu’ils doivent à la France et à ce championnat de LNH qui a totalement relancé leur carrière. Nicolas Karabatic et Cédric Sorhaindo eux, croiseront Victor Tomas, Raul Entrerrios, Viran Morros, Edu Gurbindo et Dani Sarmiento, salueront chaleureusement leurs coéquipiers catalans avant l’échauffement mais après, les deux exilés barcelonais oublieront que leur destin est désormais lié à la Liga Asobal. C’est à un véritable choc auquel tout le monde se prépare. Dans chaque camp, le commentaire est unanime, la décision se fera sur des détails.

Comme il nous l’avait promis lorsqu’avant la compétition, il nous avait déjà livré ses impressions, Gonzalo Perez de Vargas, le gardien de buts de la Roja et du Fénix Toulouse s’est prêté au jeu du "Questions-Réponses" avant ce rendez-vous crucial au cours duquel il devra mettre en échec les tirs de ses deux camarades de club, Jérôme Fernandez et Valentin Porte.

Te voilà, face à la France et des joueurs de LNH…
Il y a beaucoup de respect entre nous. C’est vrai que je les connais très bien mais tout le monde se connait. Des Français jouent et ont joué en Espagne, des Espagnols jouent en France, les deux nations se sont souvent rencontrées, je pense que cela ne change rien au scénario. C’est un match qu’il faut gagner.

Tu vas quand même affronter tes deux partenaires de club…
Ça va être bizarre, mais ca arrive tous les jours dans le sport. On restera amis quoi qu’il arrive. D’ailleurs, on peut être heureux et fiers que le Fénix soit représenté à ce niveau et jusqu’en finale. Je pense que cela va donner de la confiance pour la suite.

Qu’est-ce qui est le plus difficile quand on se retrouve face à des amis ?
Savoir qu’un des deux n’ira pas plus haut. Arriver à ce stade de la compétition est déjà une performance mais comme on est programmé pour gagner, il y a toujours une immense déception lorsque cela se passe différemment. Mais c’est vrai, c’est toujours spécial.

Depuis le début de l’Euro, le jeu espagnol n'a pas beaucoup séduit...
C’est vrai que certaines victoires ont été plus difficiles que d’autres. On a mis du temps à accélérer et "tuer" les matches. Mais là, tout est différent. C’est une demi-finale, les deux équipes doivent oublier ce qui s’est passé avant.

Vous auriez pu douter après le match contre l’Autriche…
L’Autriche a montré un niveau qui n’était pas éloigné de celui des meilleures équipes. C’est vrai qu’après ce match, même si la victoire était là, le jeu produit ne nous a pas satisfaits. On s’est réuni et on s’est posé je crois, les bonnes questions.

 

Votre défense a donné des signes de faiblesse...
Le système défensif a changé par rapport à celui de l’an dernier. Le coach a voulu apporter quelques nouveautés. Cela demande un temps d’adaptation et donc, c’est normal que des fois, il y ait des manques. Notamment au niveau de l’agressivité et de l’intensité. Mais on a bien corrigé cela contre la Macédoine.

Le retour d’Aguinagalde est important au poste de pivot
C’est évident. Il est déterminant en attaque et ça nous rassure de l’avoir avec nous.

La France est en reconstruction, cela t’étonne de la voir à ce niveau ?
Non, car la base est restée. En plus, comme je te l’avais dit avant la compétition, ils ont gagné des matches difficiles pendant la préparation. Et Nikola Karabatic est au sommet de son art. Il survole l’Euro. La France mérite donc d’être en demie.

Omeyer est-il meilleur que les deux gardiens espagnols réunis ?
Il n’y a aucune comparaison à faire à ce niveau. C’est un grand gardien qui peut faire basculer un match à lui tout seul. Tout ce que j’espère, c’est que vendredi, il ne soit pas bon parce que nos attaquants auront des soucis pour marquer. Il ne faut pas oublier Dumoulin qui a fait un bon Euro.

Quelle peut être la clé de cette rencontre ?
Je pense que l’équipe qui saura imposer son rythme aura toutes les chances de l’emporter. La suprématie en défense est aussi importante. De toute façon entre deux équipes de ce niveau, cela va se jouer sur des détails.

Qui va gagner l’Euro ?
L’Espagne ! Mais si on n’est pas en finale, j'espère que ce sera la France. 



                                          Tableau de bord de l'Espagne

Deux victoires au Mondial (2005, 2013). Finaliste de l’Euro (1996, 1998 et 2006 contre la France)

Sur cet Euro, la "Roja" a connu des hauts et des bas. Avec un match difficile contre la Norvège, une défaite "logique" contre le Danemark (avec un gardien nordique, Landin en état de grâce) et une sérieuse alerte contre l’Autriche et ce, malgré le retour du pivot Julen Aguinagalde (notre photo - blessé jusque-là à l’aine). L’équipe de Manolo Cadenas (l’entraîneur qui a pris la suite de Valero Rivera en avril 2013) s’est rassurée en battant pour son dernier match de Tour Principal, la Macédoine privée de Kiril Lazarov, l’arrière droit de Barcelone.

1er tour

Espagne

Hongrie

34-27

Norvège

Espagne

25-27

Espagne

Islande

33-28

Tour Pcpal

Danemark

Espagne

31-28

Autriche

Espagne

27-28

Macédoine

Espagne

22-33

meilleurs buteurs:  Joan Canellas (32/42 à 76% dont 13/14 pen.) Victor Tomas (29/40 à 73% dont 5/6 pen.)

Les joueurs espagnols évoluant en LNH:

Nom

Prénom

Club

Poste

Age

taille/poids

GARCIA

Antonio

PSG Hand

ARG

29

191-93

MAQUEDA

Jorge

HBC Nantes

ARD

25

197-105

PEREZ DE VARGAS

Gonzalo

Fenix Toulouse

GRD

23

189-93

RIVERA

Valero

HBC Nantes

ALG

28

185-85

SIERRA

Jose Manuel

PSG Hand

GRD

35

194-92

LE PROGRAMME DE CE VENDREDI A LA JYSKE BANK BOXEN  (Herning)

5ème place

Islande

Pologne

16h

demi-finales

France

Espagne

18h30

Danemark

Croatie

21h

Le match France-Espagne sera dirigé par la paire slovène Nenad Krstic - Boris Ljubic qui avait déjà arbitré les Tricolores lors du tour préliminaire face à la Pologne (match remporté par la France 28-27). L'autre demi-finale entre le Danemark et la Croatie sera sifflée par le binôme allemand Lars Geipel et Marcus Helbig.

Dans la même rubrique