bandeau handzone

Le Fénix Toulouse derrière Valentin, Jérôme et… Gonzalo

Euro

vendredi 24 janvier 2014 - Handzone

 4 min 39 de lecture

Toute la France du handball sera ce soir dès 18h30 derrière la sélection nationale opposée à l’Espagne en demi-finale du championnat d’Europe. A Toulouse où le voisin pousse un peu sa corne, supporters, encadrement et joueurs du Fenix suivront leurs trois représentants présents sur le terrain. Un, côté espagnol, deux, côté français.

De notre correspondante à Toulouse, Mélody Ramirez

Pendant que l’équipe de France brille au pays des Vikings, les clubs de LNH sont en pleine préparation hivernale depuis une bonne quinzaine de jours. Les équipes récupèrent au fur et à mesure leurs internationaux engagés sur l’Euro au Danemark mais également en Algérie où se déroule la Coupe d’Afrique des Nations. A Toulouse par exemple, seul Nemanja Ilic est rentré de sa campagne danoise avec la Serbie. Ce vendredi en fin d’après-midi, le Fénix au grand complet retiendra son souffle autour de la 1ère demi-finale de la compétition européenne entre la France et l’Espagne. Dans la ville rose, tout le monde est concerné, trois joueurs du club seront sur le parquet. Jérôme Fernandez et Valentin Porte côté tricolore, Gonzalo Perez de Vargas gardera les buts dans le camp d’en face.

Dans le bus qui ramenait les Toulousains de leur match amical face à Montpellier, mercredi à Rodez (victoire 32-30 face aux Héraultais), chacun y est allé de son commentaire et même de son pronostic. Parmi les plus calmes, le gardien Wesley Pardin était dans ses pensées. Le gardien a goûté aux prémices de France A, il n’a quitté les Bleus qu’à la fin du stage parisien. « Avec ce que la France a montré depuis le début de l’épreuve, je suis très confiant avant ce week-end. En plus, les gars ont l’habitude des matches-couperets. J’espère qu’en demi-finale, ils vont faire un coup et même si Gonzalo est mon pote, je serai à fond derrière les Français. » Au fond du bus, l’ambiance est plus feutrée. A la table des amateurs de poker, Pierrick Chelle, le capitaine toulousain se lance le premier. « Ce qui est dommage, c’est avec la reprise, les entraînements et les matches amicaux, nous n’avons pas pu tout voir. La demi-finale est importante au niveau national mais également au niveau du club. Nos potes vont s’affronter. Il y en aura un ou deux en finale. On va voir qui sortira gagnant et je suis sûr qu’on va en parler jusqu’à la fin de la saison. Que "Gonzi" ne nous en veuille pas, on sera plus derrière Val et Fernand mais on lui souhaite de faire un bon match. Personnellement, je vois une victoire compliquée des Français. » Rémi Calvel, imitant la voix rocailleuse de Claude Onesta, rajoute que « pour battre l’Espagne, il faut mettre de la profondeur, les gars ! »  Pierrick Chelle très inspiré et très enjoué reprend la main en s’adressant directement à Valentin Porte. Il faut dire que les deux joueurs se connaissent parfaitement pour avoir longtemps partagé le poste d’ailier droit. « je suis plié en deux quand je l’entends répondre aux interviewes avec son bel accent de m…. » Propos relayé encore une fois par Rémi Calvel qui se demande « comment il (Porte) a pu se faire un hématome avec l’imposant fessier qu’il traîne. » Jusque-là, la tendance est largement en faveur des Bleus, victoire certes mais victoire étriquée. Après prolongations pour Rémi Calvel, avec deux buts d’avance pour le pivot Loïc Van Cauwenberghe.

Pourtant, une voix discordante va s’élever au milieu de la joyeuse troupe. Celle de l’Espagnol de service, Angel Montoro. L’arrière droit qui a retrouvé ses coéquipiers de club après un séjour prolongé au-delà des Pyrénées et une opération pour une hernie inguinale, garde légitimement la "Roja" dans son cœur. Il était dans le groupe qui un an auparavant a remporté le Mondial. « La France est une très bonne équipe mais l’Espagne va gagner. Les arrières qui ont l’habitude de shooter à 9 m vont être gênés par Gonzalo dont la grande spécialité est de stopper les tirs lointains. La défense sera la clé du match. Si le bloc espagnol prend le dessus sur l’attaque adverse, on se qualifiera pour la finale. » Le Catalan ne pourra pas terminer sa démonstration, ses coéquipiers se moquant de son accent et surtout couvrant ses propos en entonnant le célèbre "E Viva España". A l’avant du bus, Joël Da Silva est resté très calme, plongé dans ses notes et ses stats. Le technicien toulousain est concentré sur son équipe mais aussi se délecte des performances de la sélection. « Cette demie sera particulière pour nous. Jérôme a été ménagé et a retrouvé tous ses repères, son expérience est profitable à tout le groupe. Valentin a du patienter pour récupérer physiquement suite à sa blessure. Il nous a montré l’étendue de ses qualités et je suis convaincu qu’il n’a pas fini de nous surprendre. Gonzalo a pris de l’envergure. Pour lui, le contexte va être spécial. Il sait qu’il va être épié des deux côtés des Pyrénées. J’espère retrouver les Français en finale avec la médaille d’or et les Espagnols, sur le podium avec le bronze. Ce serait un super évènement pour le club et cela récompenserait notre bon début de saison. » Et les Toulousains du Fénix ne seront pas les seuls à pousser derrière les hommes de Claude Onesta. Dans la ville rose, les quelques supporters issus de la communauté espagnole auront bien du mal à se faire entendre. Ce qui est sûr, c’est qu’à l’issue de la rencontre, personne ne se quittera fâché.

Le Fénix Toulouse derrière Valentin, Jérôme et… Gonzalo 

Euro

vendredi 24 janvier 2014 - Handzone

 4 min 39 de lecture

Toute la France du handball sera ce soir dès 18h30 derrière la sélection nationale opposée à l’Espagne en demi-finale du championnat d’Europe. A Toulouse où le voisin pousse un peu sa corne, supporters, encadrement et joueurs du Fenix suivront leurs trois représentants présents sur le terrain. Un, côté espagnol, deux, côté français.

De notre correspondante à Toulouse, Mélody Ramirez

Pendant que l’équipe de France brille au pays des Vikings, les clubs de LNH sont en pleine préparation hivernale depuis une bonne quinzaine de jours. Les équipes récupèrent au fur et à mesure leurs internationaux engagés sur l’Euro au Danemark mais également en Algérie où se déroule la Coupe d’Afrique des Nations. A Toulouse par exemple, seul Nemanja Ilic est rentré de sa campagne danoise avec la Serbie. Ce vendredi en fin d’après-midi, le Fénix au grand complet retiendra son souffle autour de la 1ère demi-finale de la compétition européenne entre la France et l’Espagne. Dans la ville rose, tout le monde est concerné, trois joueurs du club seront sur le parquet. Jérôme Fernandez et Valentin Porte côté tricolore, Gonzalo Perez de Vargas gardera les buts dans le camp d’en face.

Dans le bus qui ramenait les Toulousains de leur match amical face à Montpellier, mercredi à Rodez (victoire 32-30 face aux Héraultais), chacun y est allé de son commentaire et même de son pronostic. Parmi les plus calmes, le gardien Wesley Pardin était dans ses pensées. Le gardien a goûté aux prémices de France A, il n’a quitté les Bleus qu’à la fin du stage parisien. « Avec ce que la France a montré depuis le début de l’épreuve, je suis très confiant avant ce week-end. En plus, les gars ont l’habitude des matches-couperets. J’espère qu’en demi-finale, ils vont faire un coup et même si Gonzalo est mon pote, je serai à fond derrière les Français. » Au fond du bus, l’ambiance est plus feutrée. A la table des amateurs de poker, Pierrick Chelle, le capitaine toulousain se lance le premier. « Ce qui est dommage, c’est avec la reprise, les entraînements et les matches amicaux, nous n’avons pas pu tout voir. La demi-finale est importante au niveau national mais également au niveau du club. Nos potes vont s’affronter. Il y en aura un ou deux en finale. On va voir qui sortira gagnant et je suis sûr qu’on va en parler jusqu’à la fin de la saison. Que "Gonzi" ne nous en veuille pas, on sera plus derrière Val et Fernand mais on lui souhaite de faire un bon match. Personnellement, je vois une victoire compliquée des Français. » Rémi Calvel, imitant la voix rocailleuse de Claude Onesta, rajoute que « pour battre l’Espagne, il faut mettre de la profondeur, les gars ! »  Pierrick Chelle très inspiré et très enjoué reprend la main en s’adressant directement à Valentin Porte. Il faut dire que les deux joueurs se connaissent parfaitement pour avoir longtemps partagé le poste d’ailier droit. « je suis plié en deux quand je l’entends répondre aux interviewes avec son bel accent de m…. » Propos relayé encore une fois par Rémi Calvel qui se demande « comment il (Porte) a pu se faire un hématome avec l’imposant fessier qu’il traîne. » Jusque-là, la tendance est largement en faveur des Bleus, victoire certes mais victoire étriquée. Après prolongations pour Rémi Calvel, avec deux buts d’avance pour le pivot Loïc Van Cauwenberghe.

Pourtant, une voix discordante va s’élever au milieu de la joyeuse troupe. Celle de l’Espagnol de service, Angel Montoro. L’arrière droit qui a retrouvé ses coéquipiers de club après un séjour prolongé au-delà des Pyrénées et une opération pour une hernie inguinale, garde légitimement la "Roja" dans son cœur. Il était dans le groupe qui un an auparavant a remporté le Mondial. « La France est une très bonne équipe mais l’Espagne va gagner. Les arrières qui ont l’habitude de shooter à 9 m vont être gênés par Gonzalo dont la grande spécialité est de stopper les tirs lointains. La défense sera la clé du match. Si le bloc espagnol prend le dessus sur l’attaque adverse, on se qualifiera pour la finale. » Le Catalan ne pourra pas terminer sa démonstration, ses coéquipiers se moquant de son accent et surtout couvrant ses propos en entonnant le célèbre "E Viva España". A l’avant du bus, Joël Da Silva est resté très calme, plongé dans ses notes et ses stats. Le technicien toulousain est concentré sur son équipe mais aussi se délecte des performances de la sélection. « Cette demie sera particulière pour nous. Jérôme a été ménagé et a retrouvé tous ses repères, son expérience est profitable à tout le groupe. Valentin a du patienter pour récupérer physiquement suite à sa blessure. Il nous a montré l’étendue de ses qualités et je suis convaincu qu’il n’a pas fini de nous surprendre. Gonzalo a pris de l’envergure. Pour lui, le contexte va être spécial. Il sait qu’il va être épié des deux côtés des Pyrénées. J’espère retrouver les Français en finale avec la médaille d’or et les Espagnols, sur le podium avec le bronze. Ce serait un super évènement pour le club et cela récompenserait notre bon début de saison. » Et les Toulousains du Fénix ne seront pas les seuls à pousser derrière les hommes de Claude Onesta. Dans la ville rose, les quelques supporters issus de la communauté espagnole auront bien du mal à se faire entendre. Ce qui est sûr, c’est qu’à l’issue de la rencontre, personne ne se quittera fâché.

Dans la même rubrique